Hé, Professeur
Dîtes moi, alors que j'évite votre regard
Tout le monde pense que j'en suis au début
Alors que j'en suis déjà à la fin

Les gens m'ont abandonnée
Mais plus rien ne m'importe
Mes pieds s'envolent
La voie ferrée est l'inconnue de l'équation

Je suis ignorée autant que ses nattes
Va savoir jusqu'où cela ira
On a du mal à y croire au commencement
Puis on se fait à l'idée

Tu devrais le savoir maintenant
J'aurais assez de plaisanteries
Pour te tenir éveillé toute la nuit
Ne me mens pas, personne n'a besoin de mes iris

Pareils, pareils, pareils
Dis-moi, répète un peu
Maintenant que ta mâchoire est cassée
Ne devrais-je pas disparaître moi aussi ?

Hé, Maman
À présent que tu visites mon chevet
Ne vois tu pas la vérité
Il te faudra du temps, il m'en a fallu

J'ai continué à renier
J'ai déjà emprunté cette voie
Frétin crétin sans importance
Pourtant des feuilles d'automne se coincent dans mes cheveux

C'est mon esprit véritable
Le fond de la pensée de ma tête d'idiote
Rigole quand tu auras l'histoire en entier
Tu es bien seule, dans ses pages noires

Quand le bleu devient mon rêve
Je ne me plains pas tant c'est redondant
J'implore les glissements de terrains
Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Hé, je ne suis pas là meilleure personne pour donner un conseil
Mais si tu pouvais fuir loin de moi
J'éviterai alors de briser tes cellules neuronales
J'éviterai de te faire croire que la mort est mon amie

Si ton bras est pur
Si ton sourire est possible
Alors arrête de pleurer
Le battement de mon cœur me donne la nausée

Je fourre la laine de verre dans ma bouche
Et même quand ma langue de tranchera
Tant bien même la douleur
J'irai mieux

Je m'accrocherai au seau
Mais avant de revoir la lumière
Les briques griseront comme ma moelle épinière
Vite fait, passons sous la roulette

Et si toi, tu comprends ma vérité
Déchire alors mes organes
C'est ce que l'on fait aux gens comme moi
Mais au moins, j'aurais eu le mérite d'être honnête