Décembre

Rivés sur moi
Ses yeux
Tantôt clairs, tantôt sombres
Tantôt annonciateurs d'une nouvelle versatile
Au comble du désespoir
Lui
Soupçon d'un courage que je n'espérais plus
Il m'a tendu la main, je l'ai saisi
J'ai vu juste dans son jeu
Mais les tromperies d'ici-bas ne me perturbaient guère
Salir ses manches au sens propre
Et puis vivre jusqu'au Mardi
Les tâches qu'il dressait devant moi
Incomplètes, peu nombreuses
Puis la dernière, farouche
Je me suis surprise à me défier moi même
Une chaleur a envahi mes pensées
Et j'ai chuté
Nous étions siés au milieu de la semaine
Déjà que tout changeait
Tout changeait et moi je m'émerveillais
Les lignes devenaient plus longues, plus longues que ma propre vie
Plus longues que ma propre vie qui appelait
Au terminus des champs d'hiver
Vite, temps, défile, sous leurs yeux, incompris
Jamais je ne voudrais avoir à regretter
Mes yeux de verre verront le ciel
Et il aura été pour moi ce que j'aurais été pour lui
Éphémère qui demeure assis
Mauvaises fréquentations, je me suis parée aussi d'autres couleurs
J'invoquais le malheur lui même
Il répondit au nom que je lui dédia
Ployant en bas, plus bas
Je reconsidérais les pas que j'aurais à franchir
La joue sur la table froide
Personne ne se doutait des feux d'artifices de mon esprit
Les minutes s'égrenaient
Comme la ferraille rouillée d'un vieux bâtiment
Ange déchu, faillis-je frôler la forme
Le temps qui avait défilé
M'eut aussitôt sauvé
Qu'il disparut
Je demeurais ici
Sous leurs yeux, incomprise
Et je le suis encore

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