Chapitre 33
Bonjour tout le monde ! Désolée, je n'ai pas eu le temps d'écrire d'avantage cette semaine, à cause de mes révisions alors je poste deux chapitres d'affilé aujourd'hui ! Bonne lecture ! :)
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Je soupirai de bien-être. Il sourit, posa sa main sur ma joue et m'embrassa à nouveau délicatement. Le moment était parfait.
- Tes lèvres sont si douces... chuchota-t-il entre deux baisers.
Je rougis légèrement. Maintenant que la frontière était brisée, nous ne semblions plus vouloir nous arrêter. Finalement, je me blottis contre lui et il cala sa tête sur le dessus de mon crâne. Nous parlâmes longuement, de tout et de rien, apprenant à d'avantage nous connaître. Je ne voulais pas que cela s'arrête. Malheureusement, vint le moment où nous dûmes retourner à nos chambres respectives.
- Je crois qu'il vaut mieux que j'aille me coucher si je veux rester éveillée pour la journée... soufflai-je en faisant mine de bouder.
- Tu as raison, il serait plus prudent que nous n'ayons pas tous les deux une tête de déterré.
Je ris légèrement et finis par me redresser, avant d'escalader quelques branches pour redescendre. J'étais toute courbaturée, après être restée assise pendant des heures sur un appui si peu confortable. Aaron, derrière moi, veillait à ce que je ne tombe pas et me retenais de temps en temps par la main, ou me stabilisais en posant ses mains sur mes hanches.
- Il serait dommage que tu tombes, me taquina-t-il alors que je passais par l'embrasure de sa fenêtre, je n'ai pas vraiment envie d'aller récupérer ton corps sans vie, en pleins milieu de la nuit, pour le cacher dans la forêt. Ce serait beaucoup trop sinistre.
- Merci, je vois que tu m'imagines dans des situations vraiment charmantes, ris-je alors que je touchais enfin le sol.
Il sauta et me rejoignis dans sa chambre, un grand sourire au coin des lèvres. Finalement, il releva ses sourcils qu'il fit danser, montrant son côté séducteur.
- Crois-moi, j'arrive à t'imaginer dans bien d'autres situations, et pour le coup tu es bien vivante.
J'écarquillai les yeux tout en rougissant violemment. Enfin, je le tapai sur le bras ce qui le fit rire doucement. Il adorait m'embarrasser.
- Mais enfin ! Je ne te permets pas... piaillai-je.
Il leva les yeux au ciel, toujours aussi amusé.
- Bon, retourne dans ta chambre, tu as besoin de sommeil. Si je ne me trompe pas, tu dois être réveillée dans deux heures.
- Oh non... grognai-je, je sens que je serai de mauvaise humeur, demain.
- Cela ne changera pas de tes habitudes alors !
Encore une fois, je lui mis un coup de coude qu'il esquiva cette fois-ci avec agilité. Tout d'un coup, je fus gênée, je devais partir, mais comment lui dire au revoir ? Je n'avais jamais eu ce genre de relation avant lui, et je ne savais pas du tout comment réagir... Devais-je l'embrasser ? Je devins mal à l'aise alors que nous avions fait cela pendant des heures.
Finalement, je n'eus pas à décider, puisqu'il choisit à ma place.
- Viens là, murmura-t-il en me tirant doucement vers lui.
Il posa ses mains au creux de mon dos et m'embrassa délicatement. Un baiser plein de promesses qui me retourna le ventre. Je lui rendis son étreinte et glissai mes mains dans ses cheveux. Enfin, nous nous détachâmes. Il me regarda, comme attendri. Il remarqua le collier d'émeraude qu'il m'avait offert et la commissure de ses lèvres s'étira.
- Bonne nuit, mon or.
- Bonne nuit, Aaron.
Je fis demi-tour, même si tout ce que je souhaitais était de rester tout contre lui. Avant de disparaitre au coin du couloir, il m'apostropha.
- Daphnée ?
Je me retournai, pleine d'espoir.
- Je... tiens beaucoup à toi. J'espère que tu en as conscience.
Son aveu me réchauffa le cœur. Je hochai la tête, plus heureuse que jamais et regagnai le couloir. Lorsque j'arrivai dans ma chambre, je m'allongeais sur le lit, les yeux grands ouverts. Malgré l'heure plus qu'avancée, l'excitation avait gagné mes veines. J'avais embrassée Aaron. Mon premier baiser. C'était l'expérience la plus merveilleuse, la plus euphorisante que je n'avais jamais vécue. Je me rappelais de chaque détail : chacun de ses touchers, de son odeur, de ses soupirs. Ses lèvres délicieusement pulpeuses caressant les miennes, ses yeux océans bordés de longs cils me regardant avec tendresse... C'est donc le sourire aux lèvres que je m'endormis, pour seulement une heure ou deux.
Le lendemain, Eulalie toqua à ma porte, comme à son habitude. Je mis quelques secondes à émerger, fronçant les sourcils à cause de mon manque de sommeil. Finalement, la soirée de la veille me revint à l'esprit et un immense sourire se plaqua sur mes lèvres, je sortis d'un bond de mon lit et partis ouvrir à Eulalie.
- J'arrive ! lançai-je d'un ton enjoué tout en attrapant au passage de quoi me laver.
Mon amie parut d'abord surprise par ma bonne humeur, de si bon matin, mais finit par sourire à son tour.
- Que nous vaut cette joie matinale ? C'est parce que tu as retrouvée ton meilleur ami que tu ne peux t'empêcher de sautiller sur place ?
Nous nous mîmes en route. Alexandre ! Je l'avais complètement oublié ! Même si l'envie de tout raconter à Eulalie à propos d'Aaron me brûlait les lèvres, je m'abstins vu la réaction qu'elle avait eu la fois précédente. Si elle savait, que cette fois-ci, nos lèvres s'étaient rencontrées, la pauvre allait tomber à la renverse. Je finis donc par hocher la tête. Après tout, j'étais également ravie d'avoir retrouvé mon meilleur ami.
Alors que nous approchions des thermes, je la questionnai également :
- Et toi ? Comment cela se passe-t-il avec Julius ?
Ses yeux pétillèrent et je ne voyais plus que ses dents blanches sur la partie inférieure de son visage.
- Il est génial, Daphnée. Vraiment. Il est toujours si attentionné envers moi. J'ai tellement de la chance qu'il s'intéresse à moi.
- Arrête de te dévaloriser, déclarai-je en levant les yeux au ciel, tu es une fille incroyable.
Son penchant timide reprenait le dessus, mais c'était ce qui faisait tout son charme. Elle ne serait pas Eulalie sans sa gêne. C'est donc bras dessus, bras dessous que nous arrivâmes jusqu'aux thermes où nous profitâmes de chaque instant pour nous laver, ainsi que nos vêtements, tout en discutant. Il faisait à nouveau chaud, et nous transpirions donc beaucoup. Il était primordial de nous rincer dès que nous en avions l'occasion.
Sur le chemin du retour, je me mis à réfléchir. Quelle était désormais ma relation avec Aaron ? J'avais conscience que nous devrions nous cacher, car c'était toujours mon maître, mais souhaitait-il que nous nous revoyions ? Soudain, je palis. Il y avait Rosa. Peu importe la tournure que prendrait notre relation, elle serait toujours là. Je savais d'hors et déjà que je ne pourrais pas le supporter. Peut-être avions nous encore un peu de temps, avant que les fiançailles ne se concrétisent ?
Mon cœur se mit à palpiter, car je savais que j'allais le revoir pour le petit déjeuner. Il allait être difficile pour moi de m'empêcher de sourire. Une pointe d'inquiétude restait malgré tout présente, à l'idée que pour lui, tout cela était déjà oublié. Peut-être avait-il l'habitude de rencontrer d'autres esclaves... Je repensais à notre soirée chez Victor. Sirius avait clairement insinué qu'Aaron avait à plusieurs reprises emmené des esclaves. Une boule se forma dans mon ventre.
Nous nous activâmes en cuisine avant de partir servir les plats. Quand je le vis, allongé nonchalamment sur son divan en train de discuter avec son père, le rouge que je tentais de combattre me monta aux joues et je me forçai de garder un air neutre. Il m'avisa et un léger sourire flotta sur ses lèvres. Comment voulait-il que je me concentre lorsqu'il me regardait de cette manière ?
Je fis le tour de la tablée, avant de me positionner en retrait, près des piliers, comme à mon habitude.
- Mon fils, nous nous rendrons chez Sébastien cet après-midi. La pauvre Rosa meurt sûrement d'envie de te voir, après toutes les frayeurs qu'elle a eut à cause de la tempête. De plus, il faut que je m'entretienne sérieusement avec son père.
Je me crispai malgré moi. Il allait passer du temps avec elle. Je savais qu'ils avaient une bonne complicité et cela me titilla, sans que je ne puisse me retenir. A ce stade là, je ne pouvais pas dire que j'aimais Aaron. Cependant, je tenais énormément à lui, et je savais qu'involontairement, une partie de mon cœur lui avait été dédiée. La jalousie m'assaillait lorsqu'on mentionnait Rosa et je me demandais si elle le rendrait heureux. Les moments que je passais avec mon maître était ceux que j'attendais le plus et pendant lesquels je riais et pouvais être moi-même. J'espérais sincèrement qu'il ressentait la même chose, mais son futur mariage me rendait infiniment triste. Quoi que nous fassions toute cette histoire restait impossible. Sa voix rauque me ramena à la réalité :
- Bien père. Vous avez raison, elle semblait très émue, il y a deux jours.
Je finis par m'éclipser, ne préférant pas écouter leur conversation qui me rongeait. La journée se déroula tranquillement, je partis en début d'après-midi faire un tour au marché en compagnie de Silène qui souhaitait se promener. Aaron et son père étaient tout deux déjà chez Sébastien depuis environ une heure. Je me demandais comment cela allait se passer, mais désormais, je souhaitais avant tout croiser mon meilleur ami, dans la foule romaine. Il m'avait dit qu'il travaillait avec un marchand, aussi les chances de le rencontrer étaient pour le moins élevées.
Silène parlait de tout et de rien et je l'écoutais distraitement, tout en sondant la foule. Comme pour les autres marchés, une grande agitation était présente et un brouhaha permanent emplissait mes oreilles. On entendait des prix fuser et des marchandises ainsi que de la monnaie passer de mains en mains. De temps en temps, Silène me montrait un produit et je partais le récupérer grâce à l'argent qu'elle me tendait.
Au bout d'un moment, une grande tête blonde attira mon attention et je souris de toutes mes dents. Il se trouvait derrière une étale, à côté d'un homme trapu et se hâtait à choisir, trier et donner les épices. Ses gestes étaient vifs et précis. Je souris en l'admirant. Il avait fait tout ce chemin pour moi. Je chérissais plus que tout, notre amitié. Heureusement pour moi, Silène partit dans sa direction et nous nous rapprochâmes. Lorsqu'il m'avisa, un grand sourire étira son visage, alors qu'il arrêtait de travailler. L'homme se mit vaguement à le disputer, lui disant qu'il ne le payait pas pour rien faire, mais Alexandre ne semblait pas l'écouter, puisque toute son attention était portée sur moi.
J'avançai d'avantage afin de me retrouver collée contre sa table, et il en profita pour chuchoter :
- Ce soir, dans ta chambre. Au crépuscule.
Je souris et hochai la tête avant de continuer mon chemin, l'air de rien. Nous allions nous revoir ! J'avais hâte ! Silène me fixa :
- Tu le connais ? me demanda-t-elle en jetant un coup d'œil à Alexandre. Il y a un beau blond qui n'arrête pas de te regarder.
- C'est mon meilleur ami... avouai-je en me retournant.
Effectivement, il me regardait et en profita pour me faire un clin d'œil. Je lui tirai la langue. A nouveau face à Silène, celle-ci haussa un sourcil.
- Alors pourquoi ne lui as-tu pas parlé ?
- J'avais le droit ? m'exclamai-je surprise.
- Je ne suis pas un monstre ! s'offusqua-t-elle. Tant que cela ne dure qu'une minute ou deux, je ne vais pas t'en empêcher. Ce n'est pas comme-ci vous vous voyiez souvent.
- Non effectivement, approuvai-je étonnée par sa générosité.
Ce ne devait pas être tous les jours qu'un maître laissait son esclave parler avec ses proches.
- Je peux aller lui parler ? finis-je par oser.
Nous avions désormais dépassé l'étale depuis plusieurs mètres et elle eut l'air agacée.
- Pas maintenant, je n'ai pas envie de subir la foule à contre sens. Je préfère attendre le retour.
- Merci.
Je ricanai intérieurement. Silène et son caractère mi-excédé, mi-compatissant. Malheureusement, quand nous fîmes marche arrière, une heure plus tard, Alexandre n'était plus à sa place et je fus légèrement déçue de ne pas le retrouver. Malgré tout, je savais que nous nous retrouverions le soir- même et je n'en tins donc pas rigueur. Silène avait du oublier car elle ne m'en parla pas.
En fin de journée, lors du repas du soir, Eulalie et moi ne servîmes que Silène et Carmen car le père et le fils se trouvaient toujours chez Sébastien. S'ils restaient si longtemps, c'est que tout devait se passer pour le mieux. Hypocritement, cela me déplut. Premièrement, je ne pourrais pas revoir Aaron avant le lendemain, et deuxièmement, je savais que Rosa devait à l'heure actuelle, s'évertuer à le charmer.
Je repartis enfin dans ma chambre, après avoir mangéet discuté avec Stella. J'allais bientôt parler à Alexandre, et j'en étaistoute excitée. J'hésitai à lui raconter ma soirée avec Aaron, mais décidai dem'en abstenir. Je ne sais pour quelle raison, cela me mettrai mal à l'aise.Lorsque la nuit tomba et que je me trouvais dans ma chambre, un mouvement finitpar attirer mon attention et je vis Alexandre escalader ma fenêtre, avantd'atterrir dans ma chambre avec un grand sourire. Tout de suite nous nousserrâmes dans nos bras, profitant comme hier de notre présence.
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La suite maintenant ! ( Pleins de rebondissements en vue)
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