-Nous allons dormir ici et demain nous irons à la recherche de ce que nous avons besoins. Explique le meneur de la troupe.

N'ayant plus aucune notion du temps, je remarque qu'il se fait tard puisque la lumière se transforme en obscurité. De tout façon, l'épuisement à déjà pris l'emprise de moi en raison de toute l'action vécu préalablement.

Observant la pièce, je constate que la nuit ne sera pas de tout repos! Un vieux lit se trouve au centre de la chambre. Assez vieux et sale pour ne pas vouloir m'y allongé. Des ressorts transpercent le matelas de mousse jaunâtre et la base de métal du lit, menace de céder au poids de celui-ci.

-Nous allons dormir par terre? Sur ce sol crasseux? Questionné-je, dégoûtée.

-Nous n'avons pas vraiment le choix. À tu autre chose à proposer? Reprend t-il.

Hésitante, je baisse les yeux au sol, m'accroupie, et y dépose mon arrière-train.

-Wow. C'est super confortable. Dommage qu'il me manque le matelas, les draps, une couette et un oreiller. Oh! finalement, il me manque le lit en entier. Agacé-je.

De petits ricanements sont parfaitement observables de la part de ceux-ci.

Jacob s'avance subitement et s'adresse à moi.

-Tu veux ma veste? Ce sera moins désagréable.

Intrigués, les autres se retournent en sa position. Sans attendre j'accepte sa proposition sans même le remercier de sa bonne volonté.

-D'accord, après tout je suis victime! Je ne peux refuser cet offre! Dis-je, provoquante que je suis.

Quelques minutes plus tard, tous m'imitent et se couchent sur le bois solide et poussiéreux afin de prendre des forces le plus rapidement possible.

Je ferme les paupières et me laisse partir tranquillement, malgré la frousse que je ressens...

Fatiguée, je perds conscience. Voulant à tout pris m'évader de cette situation angoissante, mes rêves cauchemardesque prennent vite le dessus... Je ne sommeil pas trois minutes qu'un zombie me saute au visage. Un sursaut m'attaque le cœur pour ensuite me réveiller violement.

Je soubresaute quand j'aperçois Jacob me fixer intensément. Embarrassé d'avoir été surpris, il oriente sont corps pour faire dos à moi.

Moi-même assez gênée, je décide de détendre l'atmosphère en lui adressant la parole.

-Il fait noir, crois-tu que les morts vivants sont plus propices à avoir faim de chaire? Lui demandé-je, en murmurant, question de ne pas faire trop de vacarme.

Il se retourne pour me faire face.

-Honnêtement, je n'en ai aucune idée! Mais je ne crois pas que cela ne change quoi que ce soit!

-Je ne sais pas pour toi, mais personnellement j'ai vraiment la trouille. J'ai peur de finir dans le ventre de ces bestioles, j'ai peur d'avoir mal. Je n'aurais jamais cru en finir comme ça. Pour moi la mort est synonyme de vieillesse, elle est douce et sans souffrance.

Prononçant ce discourt un peu trop touchant, un nœud me serre alors la gorge

Je suis très confuse. Je suis si reconnaissante à la vie de m'avoir choisis pour découvrir ce monde extraordinaire, mais si furieuse à la fois de me retrouver sans confort et en danger. Je t'avoue être énormément déstabilisée. Imagine si un de ces Zombies me dévore vivante. Quand vais-je être assez dans les vapes pour ne plus ressentir cette atroce douleur?

Je n'oses plus effleurer son regard. La moiteur de mes yeux se change en ruisseau de larmes.

Soudain, une crise de panique m'envahit. Je tremble de partout et mon corps devient raide. Je m'assois et tente de regagner mon calme. Le garçon se lève et vient près de moi.

-Calme toi Fleur. Rien ne peut t'arriver tant que je... nous sommes avec toi. Nous avons des armes... Ces créatures sont maigres et faibles, il ne font pas le poids devant toi...

Timide, il attrape ma main pour apaiser mes émotions. Puis me donne de petites tapes dans le dos tout en restant d'une distance raisonnable.

Méfiante, je lui laisse tout de même ma main, car ce n'est point pour autant désagréable.

Je soulève les yeux puis croise son regard consolateur...