Chapitre 22

Les jambes suspendues dans l'ouverture, je doute encore en ma capacité à pouvoir le quitter. J'ai la gorge serrée et n'arrive plus à parler. Un atmosphère maussade se fait lourd dans l'air. Je ferme les yeux forts, pour tenter de résister à ses gouttelettes qui menacent de tomber, dû à ce pitoyable chagrin.

-Il est temps Fleur... Tu as une famille et des amis inquiets pour toi... Je survivrai. Déclare-t-il, tout bas.

Je n'ose pas me retourner sachant qu'il ressent probablement la même chose que moi. J'ai peur que son visage triste soit la derrière image que je vois de lui.

- Fleur ? Tu es la fille la plus drôle, la plus belle, la plus forte, mais avant tout, la fille la plus intelligente qui existe ! Tu dois combattre cette émotion qui prend ton emprise. Rentre chez toi et tu m'oublieras vite.

Je l'écoute sans vraiment l'écouter. Mon esprit me joue des tours et m'empêche de bien réfléchir. Je revois dans ma mémoire, tous ces souvenirs passés avec lui. Je revois mon enlèvement et ma première sortie à l'extérieur. Je perçois la lumière sur ma peau et cette immense terre de liberté. Je me dis alors que rien ne se passe pour rien. Aussitôt, je comprends ce que je dois faire.

-As-tu oublié ce que j'ai dit ce matin ? On est une équipe... Ce monde, on va le découvrir ensemble ! M'exprimé-je, fortement convaincu.

Je me retourne et m'approche calmement de lui. Je saisis sa nuque et positionne mes lèvres contre les siennes. Loin d'être en contradiction, celui-ci me rend le baiser avec cœur. Après plusieurs, extraordinaires secondes, je m'assois collée à lui.

-Je sais, j'ai des parents, ne t'inquiète pas, je les aime à la folie ! Je ne les quitte pas, je veux seulement partir à l'aventure et revenir quand je me sentirai prête. Les scientifiques se chargent d'avertir les gens des sous-terrains, donc ma mère et mon père seront au courant. J'agis très égoïstement et je suis consciente qu'ils s'inquiéteront beaucoup. Mais, je dois le faire. Si je suis chanceuse, ils comprendront ma décision.

Le garçon étire sa bouche du côté gauche et soulève les épaules vers le haut.

...

-... Qui serais-je pour te retenir ? Je n'aime pas contrôler les gens et je n'ai pas l'intention de t'obliger à faire quoique ce soit. Je ne te cacherai pas que je t'apprécie beaucoup et comme j'ai pu le voir, toi aussi ! Finalement, tu ne me détestes pas tant que ça !

Son humour me donne le sourire. Je ne peux qu'être de bonne humeur malgré la situation.

-La ferme. Ne gâche pas tout avec ton ego un peu trop surestimée ! Il n'y a que moi qui ai le droit de dire ce que je veux. Par exemple, que tu ressembles à une tomate comme ça ! Je ne sais pas combien tu en as mangé, mais tu devrais sérieusement penser à arrêter. Dis-je, en me moquant.

-Oh ! Juste en passant. La prochaine fois que tu m'embrasseras, penses à y aller moins fort. C'est assez douloureux comme ça. S'il faut que toutes les filles se jettent sauvagement sur moi de cette façon, je n'en survivrai pas. Me relance-t-il, aussi ironiquement que moi.

-C'est/pour/ça/que/t'es/con.com ! M'exprimé-je, en le prenant par la main et l'aidant à se relever.

-Tu viens ? On va trouver un endroit pour dormir...


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