-Voilà, j'ai trouvé un bon bouquin qui explique comment se soigner naturellement. J'irai chercher ce qu'il faut dehors. J'ai aussi pensé que nous pourrions nous rendre jusqu'à l'infirmerie pour y trouver des bandages ou des choses du genre.

-Arrête, c'est ridicule ! À moins que ton livre explique comment guérir une griffure de Zombie, je ne vois pas à quoi tout ça pourrait servir. Je ne veux pas mourir, mais j'ai bien peur que la vie en ait décidé ainsi.

Un nœud me serre la gorge. Je soulève ma main et la dépose sur mon visage afin de dissimuler mes yeux plus qu'humide.

Le garçon avance de trois ou quatre pas en ma direction, puis se penche à ma hauteur.

-Tu sais, il y a moins de chance d'être infecté par une griffure que par une morsure. Crois-moi, tout n'est pas perdu ! Et puis, ta blessure n'est pas si profonde ! M'avoue-t-il, la voix un ton plus bas. Comme s'il ne voulait pas me brusquer.

-Quoi ? En es-tu tu sûre? Je ne connais pas grand chose sur la maladie. Je n'étais pas rendu là à l'école. Si ce que dis est vrai, alors ça me rassure !

Celui-ci redresse son corps et laisse apparaître un léger sourire. Le regardant dans les yeux, j'imite son visage souriant, sans vraiment m'en rendre compte. Ni lui, ni moi ne parlons.

Quelques secondes plus tard, je reviens à moi, un peu gênée d'avoir soutenu son regard aussi longtemps. Cherchant quelque chose qui pourrait lui faire penser à autre chose, j'attrape rapidement le bouquin qu'il tient entre ses mains et l'ouvre.

-Qu'as-tu trouvé comme remède ? Dis-je un peu maladroitement.

-Euh... À vrai dire, je n'ais pas encore regardé à l'intérieur !

Huiles essentielles, vitamines, bonne alimentation... Je passe les pages chacune leur tour pour comprendre que rien ne pourrait réellement être utile dans notre situation.

-Nous n'avons rien de tout cela ! Tu aurais dû le lire Jacob.

-Oh ! Je croyais que c'était des choses qu'on pouvait trouver dans la nature. Montre-le moi s'il-te-plaît.

Il tend son bras pour que je lui donne. Je fais donc ce qu'il me demande.

...

-Ta raison, attends, j'y retourne.

-Non, laisse tomber. On va se rendre jusqu'à l'infirmerie. Il y a peut-être quelque chose qui pourrait nous servir. Allez, viens. Ordonné-je.

-D'accord, laisses-moi seulement prendre de quoi tuer ces sales vermines.

-Celui-ci disparaît de mon champ de vision, puis réapparaît avec deux paires de ciseaux entre les doigts.

-J'en ai pris une pour toi !

Après me les avoir donnés, nous nous dirigeons instinctivement vers la sortie sans se consulter.

***

-Voilà un plan de l'immeuble. M'annonce-t-il.

J'appuie de mon index sur le cadre en vitre pour lui pointer l'endroit.

-C'est à l'étage numéro cinq. Nous devons emprunter les escaliers. Elles sont juste là.

Sans hésiter Jacob s'y rend et ouvre la porte.

-Oh mon Dieu ! Crit-il en la refermant aussitôt.

-Qu'est-ce qu'il y a ? L'accès est bloquée ?

-On peut dire ça comme ça ! Je crois que tu devrais préparer tes ciseaux !

Découragée, je penche ma tête du côté gauche.

-Ce n'est pas vrai ! Ils sont combien ? Demandé-je en me secouant le crâne.

-À vrai dire, j'en sais rien ! Peut-être cinq ou six. Dit-il tout en se pinçant les lèvres.

-Tu crois qu'on peut tousses les avoir ? Je veux dire, à nous deux ?

...

Après environ dix secondes de réflexion, Jacob réplique.

-Ouais ! Je crois qu'on peut tousses les avoir ! Reste derrière moi, je ne les laisserai pas te faire de mal. C'est à moi de te sortir de cette merde !

Je marche vers lui et lève mon bras de façon à lui faire comprendre que j'aimerais bien lui taper dans la main.

Celui-ci fait ce qu'il a à faire. En gardant nos doigts entre croisés, j'en profite pour lui adresser quelques mots d'encouragement.

- On est une équipe ! On va se les faire ses enfoirés !