Chapitre 16 : Sam
« Allô ? Lili ? Euh... C'est Sam. Écoute,...
- Si c'est pour me dire que tu ne viens pas à la soirée, je te coupe de suite : ta présence est obligatoire.
- Mais tu ne comprends pas... Lili, je déteste les soirées et...
- C'est non négociable. Si tu fous en l'air ma soirée, tu fous en l'air notre amitié. »
Alors que Sam allait protester de nouveau, la jolie blonde lui raccrocha subtilement au nez. Super, bonne ambiance. Sam soupira, agacé. Il avait pensé que décommander au dernier moment, vu le monde qui venait déjà, serait une bonne idée. Mais il semblait que princesse Lili en avait décidé autrement. Et ses désirs étaient des ordres. En d'autres circonstances, Sam aurait été flatté de se sentir autant désiré, mais... Il détestait les soirées.
En fait, il n'en avait jamais faites. Mais il était quasiment sûr qu'il détesterait. Lui qui avait du mal à aller vers les autres en temps normal, il serait sans doute le genre de personne à rester prostrée dans le canapé durant toute la nuit. Il se racla la gorge, dépité à l'idée de ce qui s'annonçait. Si ce n'était pas pour Lili, il serait resté au chaud sous sa couette. Cette blonde le faisait sortir de sa zone de confort.
Une fois habillé, il descendit mais le chantonnement provenant de la cuisine le rappela à l'ordre. Sa mère ! Sa mère, surprotectrice qui le laissait à peine aller chercher du pain seul n'accepterait jamais qu'il passe sa soirée chez une inconnue.
Dans un premier temps, il comprit qu'il tenait là l'excuse parfait pour éviter la soirée. Et puis les paroles de Lili lui revinrent : c'était sa soirée ou la perte de leur amitié. Et Sam comprit à cet instant qu'il ferait tout pour conserver cette amitié, la première de sa vie. Il n'avait jamais eu d'amis. Sam avait toujours été un loup solitaire, et Lili lui donnait envie d'y remédier.
« Maman, je vais à une soirée ce soir, annonça t-il d'un air naturel pour limiter la casse. Une petite fête chez mon amie, rien d'extravagant, précisa t-il tout de même. »
Aussitôt, sa mère arrêta de remuer la soupe et se tourna vers lui, les yeux remplis d'inquiétude.
« Une soirée ? Quel genre de soirée ?
- Un petit truc, répéta Sam, le cœur serré face au refus qui se profilait. »
Sam n'était pas comme ces ados qui détestaient leurs parents et se rebellaient contre. En réalité, sa mère l'avait éduqué d'une façon telle qu'il avait du mal à réfléchir autrement que par elle. Avec du recul, il avait l'impression de subir un véritable lavage de cerveau, mais il n'arrivait pas à se dépêtrer de cette situation. Et ce n'est pas en restant à me tourner les pouces à la maison que je vais m'en sortir. Alors, je dois aller à cette soirée !
C'était simple, la compagnie de Lili le poussait à être lui-même. Elle faisait ressortir le meilleur de lui. Avec elle, il était confronté à des choses nouvelles et était obligé de se faire son propre avis sur tout, développer son esprit critique. Il adorait sa compagnie, c'était un véritable changement. Les seules fois où il avait daigné être proche d'autres ados de son âge, c'était quand il se prenait leurs coups dans la figure.
N'y repense pas. C'est du passé.
« Il y aura de l'alcool ? Combien d'invités ? Je veux les noms, insista sa mère. Et les coordonnées des parents, si possible.
- Maman... soupira Sam. S'il-te-plaît, fais-moi confiance. »
La moue de sa mère se fit plus contrariée et Sam comprit qu'il aurait du mal à lutter encore longtemps. Sa mère l'avait façonné à sa manière et il était difficile de la contrer. Sam était déchiré.
« Non, Samuel, je...
- Appelle-moi Sam, rappela Sam d'un ton appuyé, mais pas trop non plus. Samuel, c'est fini.
- Tu seras toujours mon bébé Samuel. Ne manque pas de respect à ta mère. Tu n'iras pas à cette soirée, un point, c'est tout. À ton âge, j'aidais mes parents à la maison jusque tard dans la nuit !
- Mais maman, soupira l'adolescent, c'est juste une soirée. Demain, je ferai le ménage, promis. Et aussi après-demain. Et...
- C'est non-négociable, Samuel. Ce soir, tu feras tes devoirs.
- Mais je les ai déjà fait, protesta Sam, qui sentait la frustration monter en lui.
- Eh bien, tu t'avances ! commença à s'énerver sa mère. Je ne veux pas que tu finisses bourré ou à l'hôpital à cause d'une erreur de jeunesse. Tu sais combien de jeunes meurent tous les ans d'un coma éthylique ? Combien de jeunes deviennent alcooliques et foutent leur vie en l'air ? Il suffit d'une soirée !
- Mais c'est juste une soirée ! s'emporta Sam. Arrête de tout dramatiser comme ça, tu es complètement paranoïaque ! Tu veux que je le devienne aussi ? Pourquoi tu ne me laisse pas m'épanouir seul ? Tu es toxique. »
Sam vit la gifle arriver et ne tenta même pas de l'éviter. Il se contenta de la toiser d'un regard brûlant. À cet instant, il sentait la force de Lili le pousser à se révolter. L'ancien Sam aurait déjà fui la dispute avant même qu'elle ne débute. Mais le nouveau Sam avait envie de se faire entendre.
« Tu es fière de toi ? lâcha t-il en laissant s'épanouir sa rancœur. C'est bien, tu refuses tant le dialogue que tu te sens obligée de me frapper. Super, l'éducation.
- Je ne te reconnais plus, Samuel. C'est cette fille que tu fréquentes qui te rend si insolent ? Avant, tu ne me contredisais jamais, et maintenant,...
- Mais c'est ça le problème ! explosa Sam. »
La rancœur accumulée depuis toutes ces années à se taire et se laisser manipuler par sa mère débordait. Il n'en pouvait plus, il ne vivait plus par lui-même. Depuis l'arrivée de Lili dans sa vie, il sentait, il sentait qu'il avait loupé quelque chose. Il se sentait différent. Différent de lui-même. Il avait l'impression de retenir sa véritable personne au plus profond de lui-même, et il la sentait étouffer sous l'autre que sa mère avait développé à son insu.
Fréquenter une fille comme Lili lui donnait l'impression qu'il passait à côté de sa vie. Il voyait les bienfaits de croquer la vie à pleines dents chez les autres et se détestait de ne pas réussir à faire de même.
« Monte dans ta chambre. Immédiatement. Et descends-moi ton portable. »
Sam serra les dents monta dans sa chambre d'un pas énervé. Une fois dans sa chambre, il eut la furieuse envie d'envoyer tout valdinguer par terre. Cet état de colère ne l'avait jamais atteint.
Depuis Lili, ses convictions étaient chamboulées.
Aux côtés de Lili, il évoluait, grandissait. Avant elle, il ne faisait que régresser. Alors, pour rien au monde, il ne voulait perdre son amitié.
Sam jeta un petit coup d'œil à sa fenêtre. Il ne se croyait pas dans un film américain ou quoi, mais en évaluant la distance, il comprit qu'il pourrait sauter sur le toit du cabanon puis se laisser tomber de deux mètres. Plus déterminé que jamais, il entreprit son ascension, non sans avoir fermé sa porte à clé derrière lui. Sa mère penserait qu'il était fâché et ne vérifierait pas sa présence, avec un peu de chance.
Une fois arrivé à terre, il dégaina son portable qu'il avait bien conservé et appela Lili. Évidemment, elle ne décrocha pas. Il était déjà vingt-deux heures, soit elle lui faisait la gueule, soit elle était bourrée. Sam se rappela alors la merveilleuse invention de la carte de localisation sur Snapchat. La technologie, c'était terrifiant, mais cela avait aussi ses avantages. La localisation de Lili était activée et lui indiqua qu'elle n'habitait pas très loin. Sam commença à suivre son chemin.
Malgré tout, son corps fut parcourut de frissons alors qu'il naviguait dans la plus sombre des nuits. Le silence était glacial et il s'attendait à voir un meurtrier surgir à tout moment. Merci, maman, de m'avoir rendu si paranoïaque. Il avait grandi dans la peur de l'autre et dans la conviction que le monde entier lui voulait du mal. Comment aurait-il pu être un adolescent épanoui dans ces conditions ?
Complètement frigorifié, il finit par arriver sans encombres à la maison de Lili. Les voisins avaient dû être prévenus car la police ne semblait pas présente, alors que la musique faisait un véritable boucan. Un peu intimidé, il se faufila à l'intérieur. Tout ce qu'il voulait, c'était trouver Lili.
Il croisa quelques têtes familières. Zoé et Anna étaient en pleine discussion sur le canapé, têtes contre têtes. Olenka dansait avec Matth de façon assez poche. Un soupçon de jalousie parcourut Sam, malgré lui. Il avait toujours eu un petit faible pour Olenka. Elle était belle, intelligente, douce et généreuse.
Mais ce n'était pas pour elle qu'il avait escaladé sa maison. C'était pour Lili, sa blonde explosive et insupportable qui avait le don de le mettre dans tous ses états. Cependant, leur relation à eux était purement amicale. Sam savait qu'une fille comme Lili ne pourrait pas être attirée par quelqu'un comme lui. C'était scientifiquement prouvé.
Soudain, il l'aperçut et resta bien une dizaine de secondes à la contempler. Complètement torchée, elle dansait collée avec un autre mec. Cette fois-ci, ce ne fut pas de la jalousie que ressentit Sam mais de la panique. Lili avait bu, et il se méfiait des intentions de ce garçon. Devait-il interrompre leur danse pour parler à la blonde ? Il craignait sa réaction. Intimidé face à tous ces gens qui se déhanchaient, il se dirigea tout de même vers elle d'un pas mal assuré.
« Je peux te parler, Lili ? souffla t-il. »
Elle ne l'entendit pas, pas plus qu'elle ne le remarqua. Ce ne fut pas le cas de son compagnon, qui toisa Sam avec un dédain non dissimulé. Sam se força à prendre sur lui et répéta d'une voix plus forte :
« Lili ! »
La blonde tourna enfin la tête vers lui. Malgré le contexte qui ne s'y prêtait pas, Sam fut toujours aussi perturbé par sa beauté. Des mèches blondes s'échappaient de son chignon et son petit nez constellé taches de rousseur se retroussa quand elle sourit.
« Sam ! »
Sans rien dire, elle se décolla du garçon et s'éloigna de la piste en prenant la main de Sam. Sam rougit bêtement à ce contact. Si il était certain que la blonde ne ressentait rien pour lui et qu'il tentait lui-même de s'en convaincre, son corps ne semblait pas d'accord avec cette version.
« Tu es venu, déclara simplement Lili en se posant sur un rondin, dans son jardin.
- Évidemment. Sache que j'ai fait le mur pour tes beaux yeux. J'ai escaladé ma maison, tel le héros d'un film américain, rigola t-il.
- Tes parents sont vraiment relous, soupira bruyamment Lili. Il faudrait que tu te détaches d'eux. Tu sais, j'ai cru que tu ne viendrais pas. C'est pour ça que je me suis mise si... Minable.
- Tu n'es pas minable, murmura Sam. »
Et, chose incroyable, il écouta son instinct et passa sa main dans les épais cheveux dorés de Lili. Il hésita, soucieux de sa réaction. L'adolescente avait arrêté de respirer et jetait un regard troublé à Sam.
« Je ne sais pas si c'est l'alcool ou quoi, souffla t-elle, mais tu ne m'as jamais fait autant d'effet.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda Sam, soudain mal à l'aise. »
Lili ne répondit rien, et, lentement, elle avança ses lèvres vers celles de Sam.
Si Sam avait été un adolescent normal, il aurait fermé les yeux et aurait laissé les choses se faire.
Mais Sam fut pris d'une immense panique et recula brutalement. Son cœur battait à mille à l'heure. Il ne savait pas ce que c'était. À la fois, il avait envie d'être proche de Lili, mais il avait aussi envie de la fuir. Lili se rétracta aussitôt, l'air perdu. L'incompréhension qui luisait dans ses yeux déchira le cœur de Sam.
« Je suis désolé, Lili, je... »
Non, il n'avait aucune explication. Mais Lili en attendait une.
Sam ne pourrait jamais satisfaire une femme comme elle. Elle était trop... Trop tout. Jamais il ne pourrait combler ses attentes. Lili avait sans doute besoin d'un beau-gosse, grande gueule et bagarreur, qui portait des vestes en cuir et protégeait sa petite amie au quotidien. Un garçon qui la faisait rire et avec qui faire les quatre cent coups. Sam n'était que le timide nouveau sans trop d'amis. Elle finirait par s'en rendre compte et le lâcher, il en était sûr. Il valait mieux qu'il auto-sabote la relation de lui-même. Alors il opta pour ce qu'il comprit, au moment où il le prononça, être le plus terrible des mensonges :
« Je préfère qu'on reste amis. »
Lili fronça les sourcils. Elle toisa Sam, silencieusement, alors que le rouquin luttait intérieurement pour rester stoïque. Et puis elle se leva.
Elle ne dit rien et s'en alla, alors que le cœur de Sam lui criait de faire demi-tour. Il la vit rentrer à l'intérieur, prendre la main d'un gars et se diriger vers les chambres. Sam détourna les yeux. Soudain, il regretta d'être venu. Il n'aspirait plus qu'à s'enfuir, loin de Lili et de tous les sentiments contradictoires et inconnus qu'elle faisait ressurgir en lui.
Il se leva. Il voulait partir, maintenant.
« Sam. »
Le rouquin se détourna. Ce n'était pas la voix sensuelle de Lili, mais la douce voix grave d'Olenka. La blonde s'assit sur le banc improvisé et lui fit signe de la rejoindre.
« Ça va ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette.
- C'est gentil de t'en préoccuper. »
Malgré la situation catastrophique, le cœur de Sam accéléra sous les beaux yeux verts. Si Lili lui faisait un certain effet qu'il ne pouvait plus nier, il avait toujours ce petit coup de cœur secret pour Olenka. C'était simple, ses pensées s'ébullitionnaient à la moindre présence de type féminine. Il n'y pouvait rien. Il n'était pas habitué à ce qu'on lui prête de l'attention, alors quand c'était le cas, il perdait le contrôle.
Olenka posa sa main sur son épaule et Sam frissonna.
« Tu t'es disputé avec Lili ?
- Je sais pas. Je crois, oui.
- Ça va s'arranger, lui promit simplement la blonde.
- Toi, ça va ? se surprit à demander Sam. Avec les photos, tout ça... »
Il s'attendait à ce qu'Olenka détourne le regard, peut-être gênée, mais au contraire, elle le fixa intensément. Ce fut Sam qui finit par en être mal à l'aise.
« On est encore là-dessus ? ricana Olenka d'un air indifférent. Je suis passée à autre chose, t'inquiète. »
Sam la dévisagea, peu convaincu. Il était observateur et pensait avoir cerné Olenka et sa sensibilité au regard des autres. Sam avait tant de fois été malheureux que lorsque l'un de ses confrères l'était, c'était quasiment peint sur son visage. En l'occurrence, Olenka transpirait une certaine tristesse. Après une bataille de regards, Olenka finit par abdiquer :
« Je vais mieux, vraiment. J'arrive à ne plus écouter et même ignorer les autres. Mais... Il y a des jours sans. Des jours où je veux juste rester au fond de mon lit, à l'abri de la méchanceté humaine. Sam... Toi qui es complètement étranger à cette histoire et qui me connaît mal... Est-ce-que ton regard sur moi a changé ? »
Sam rougit au souvenir des photos, qu'il avait vu, comme la majorité des premières. Il se rappelait des poses suggestives qu'Olenka avait prises. Sur le moment, il l'avait trouvée très vulgaire et s'était dit qu'elle cachait bien son jeu. Mais au fond, ce n'était que des photos. Là, il voyait Olenka, en face de lui, et c'était à partir de cela qu'il s'était forgé son avis sur elle. Alors il déclara simplement :
« Non. Olenka, tu aurais pu te déguiser en rat ou lécher les poubelles sur ces photos, avec du recul, j'ai appris à ne me fier qu'à ce que je vois de mes propres yeux. Au fond, cette histoire est débile, dans quelques semaines, elle sera oubliée.
- Maïs y aura toujours du monde pour ressortir ces dossiers, souffla Olenka. »
Et Olenka, d'ordinaire si forte et rieuse, s'effondra face à Sam. Elle éclata en sanglots devant un Sam qui ne savait plus quoi faire de ses mains.
« Je... J'ai honte... Je sais que je devrais pas... Quand je suis avec mes amis, tout va bien, mais quand je suis seule, face à ces quelques personnes qui disent que je suis une pute, que je vais brûler en Enfer, et... Je comprends juste pas ! Comment peut-on être aussi mauvais ? Ce ne sont que des photos ! Je n'ai fait de mal à personne ! »
Sam se contenta de la prendre dans ses bras. Il ne savait pas trop comment ils en étaient arrivés là. Au début, l'étreinte fut maladroite mais Sam ne tarda pas à être enivré par le parfum de la blonde et savoura ce moment, qui apaisa un peu son cœur endolori.
« Olenka ? »
Une voix se fit insistante. Sam se retourna. Matth les observait d'un air contrarié. Sam avait bien vu comme le grand brun craquait pour Olenka et il comprit qu'en la côtoyant, il devrait se confronter à lui. Face au regard noir de jalousie de Matth, Sam eut un mouvement de recul. Il avait peur de ce type de regard. Souvent, cela avait mal tourné pour lui.
« Matth ! s'écria Olenka. Qu'est-ce que tu foutais ?
- Je t'attendais. Toi, pourquoi t'étais avec lui ? T'es complètement bourrée et tu le connais pas !
- Il était seul, dehors, je n'allais pas le laisser comme ça ! pesta Olenka qui avait retrouvé de sa brillance. De quoi je me mêle ?
- Bref, allez, on retourne à l'intérieur ! »
Sam resta figé face aux accusations de Matth. Il rêvait de l'affronter mais savait qu'il suffirait d'un coup de la part de son adversaire pour qu'il finisse à terre. Alors il se contenta de rester silencieux, comme il en avait si bien pris l'habitude face aux moqueries. En général, cela n'était pas plus mal.
« Ouais, souffla Olenka en se relevant, avant de gratifier Sam d'un petit sourire. »
Matth prit Olenka dans ses bras et la blonde posa tête contre son épaule, soudain très fatiguée. Matth adressa un regard qui voulait clairement dire qu'il l'interdisait de l'approcher. Olenka n'était pas sa chose, il détestait ce comportement d'homme de cro-magnon. Sam soupira longuement, avant de décider qu'il ferait mieux de rentrer chez lui. Il ne comprenait pas la société, pas les adolescent, et il ne se comprenait pas lui-même. Que lui avait apporté cette soirée, si ce n'était pas des problèmes ? Dépité, il prit le chemin du retour avec tristesse, peu enclin à rester dans cette fête qui lui ressemblait si peu. Si la présence d'Olenka lui avait mis du baume au cœur, l'expression douloureuse de Lili le tourmentait.
Quand il arriva devant sa maison, il fut surpris de voir la lumière du rez-de-chaussée allumée. Il tenta d'entrer discrètement dans la maison.
Mais sa mère l'attendait. Assise sur une chaise, raide comme la justice, les yeux exorbités par une étrange peur mêlée de fureur. Elle finit par déclarer d'une voix glaciale :
« Je suis très déçue, Samuel. »
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