4 - Jacob

Jacob

Tony me rejoint à la fenêtre de notre hôtel avec un café qu'il me tend. Accoudé au rebord, je regarde ce qu'il se passe dehors, je prends l'air en l'acceptant.

- J'ai réussi à nous avoir des billets pour demain pour un vol direct vers Los Angeles, me dit-il.

- Très bien. Quelle classe ?

- Je n'ai pas réussi à t'avoir de billet en première ou en affaire, mais j'ai réussi à en avoir en premium economy.

- C'est quoi ça ?

- Un genre d'entre-deux.

- Je te remercie.

Je continue à observer la scène étonnante qui se passe dans l'appartement d'en face. Les rideaux sont ouverts. Je vois une jeune femme, brune, habillée d'un simple morceau de tissu qui tombe de son épaule et qui recouvre à peine le cul qui se présente à moi. Après avoir joué avec un briquet, je la vois sourire en jetant des draps dans une poubelle et en buvant un café.

Je souris. Qu'est-ce qu'elle fout ? Physiquement, c'est mon genre. Dommage qu'elle n'ait pas été là hier soir, j'aurais sans doute passé une meilleure soirée.

- D'ailleurs, ça donne quoi les gars ?

- Ils décuvent, me dit Tony en détournant le regard quand je vois qu'il mate la même nana que moi. J'ai fait sortir les deux femmes que Mike et Peter avaient ramenées.

J'acquiesce, je regarde la brune qui vide des verres de vin dans la même poubelle comme si elle servait un verre de thé avec un geste théâtral. Je m'amuse de son sourire quand elle laisse tomber le verre dedans, et je m'interroge sur ses prochaines actions quand je la vois récupérer son briquet. Elle l'ouvre, le ferme, et répète les mêmes actions, toujours de cette même expression. Elle vient de remplir une poubelle de draps... qu'elle a imbibés d'alcool... et elle joue avec un briquet ?

- Trouve le numéro des pompiers d'ici et appelle-les.

- Pourquoi ?

- Préviens qu'il y a un incendie dans l'immeuble d'en face.

Tony ne m'interroge pas plus. Il fait demi-tour et je continue d'observer cette demoiselle. Elle ouvre et referme toujours le briquet, deux fois, trois fois, toujours avec ce même sourire qui intensifie le mien. Je serre ma tasse, ma langue passe sur mes lèvres. Je contemple la folie de son expression, attirante, tentante... Je crois bien que ça m'excite.

Je ricane. J'en suis certain même.

Elle arrête finalement de jouer, elle laisse le briquet tomber dans les draps. Elle fait un pas en arrière quand un appel de flammes la repousse. Je m'en amuse, mais elle ne bouge plus. Qu'est-ce qu'elle fout ? Elle admire son travail ? Les flammes devant elle illuminent sa silhouette, créent un contraste qui stimule mes pensées. Sans vraiment le vouloir, je m'imagine avec elle, contre son dos... mes mains glissent sur le tissu qui recouvre à peine sa peau... j'enfonce mes doigts dans son ventre. Tous les deux face à cette scène, je serais descendu jusqu'à son entre-jambe. Toujours face à ce feu qui grandit, je l'aurais fait murmurer mon nom... gémir dans ma poigne.

Je sors de ma rêverie quand elle se réveille enfin et prend son téléphone. Son visage montre clairement qu'elle n'a aucune idée de ce qu'il faut faire. Je ris. Je ris seul. Sans m'en apercevoir, j'ai la main qui vient remettre mon pénis convenablement dans mon caleçon, il me gêne. Alors, je ris un peu plus. Je bande sur une inconnue chez elle, bravo.

Les pompiers que Tony a appelés sont finalement garés dans la rue. Ils voient la fumée sortir par la fenêtre de l'appartement et montent sans attendre. Elle sursaute quand ils éclatent sa porte d'entrée. Je m'en amuse d'autant plus. Elle est complétement à l'ouest ou bien ?

L'un des hommes la met à l'écart. Il l'entoure d'une couverture chauffante, mon visage exprime très certainement ma déception même si je reste à ma fenêtre, avec mon café, et que j'admire le bordel qu'elle a créé. Il lui parle, elle l'ignore, elle regarde son œuvre. Il l'assoit, se met à genou devant elle. Ma poigne vient frotter ma mâchoire, si je me mettais à genou, ce serait pour une autre action, c'est certain, mais lui, il la traite comme une petite chose fragile. Elle est entourée, emmitouflée, choyée, comme si elle était victime de la situation... ce qu'elle n'est clairement pas.

Je laisse la fenêtre quand la police se pointe en bas de l'immeuble. J'appelle Tony, je lui demande un autre café pour remplir mon besoin en caféine, et une escorte pour calmer mes hormones. Quand il me demande si j'ai des préférences, j'énumère telle une liste de course : brune, cheveux longs, grande.

Je jette un dernier coup d'œil sur elle, je la vois entourée de tous ces hommes qui n'ont aucune idée de l'expression que j'ai pu voir sur son visage, ils n'ont absolument pas l'air de se rendre compte du plaisir qu'elle a pris. Dommage pour elle, ils ne pourront pas l'aider à l'assouvir, encore moins celui qui est assis à côté, collé à elle, et qui pose une main sur sa cuisse.

Quand l'escorte arrive, je la regarde, je l'étudie, chaussures à talon en daim, robe marron foncé, j'acquiesce. Tony la paye cher, elle présente bien. Je la laisse approcher, je lui donne les mêmes consignes que je donne aux autres : pas de contacts physiques que je n'ai pas décidés, pas de baisers, pas de fellations ; je ne fais suffisamment confiance à personne pour avoir ma bite entre leurs dents.

Elle me sourit, regarde mon corps, j'arque un sourcil en voyant le bout de sa langue passer sur ses lèvres. Il faut croire que je lui plais. Elle me demande si elle peut me déshabiller. Je ne dis rien, je l'inspecte toujours, je la laisse faire. Ses doigts évitent le contact avec ma peau, bien. Elle sourit en regardant mes pectoraux, mes abdos, qu'elle ne touche pas. Je souris. C'est bien, elle écoute.

« Go on,  » autorisé-je. Elle s'approche, satisfaite, elle pose ses mains sur mon torse, sa chaleur ne me fait rien. Je regarde derrière elle, je regarde notre reflet dans le miroir. De dos, ça peut le faire, même si ses cheveux ne sont pas aussi foncés que la pyromane.

Ses lèvres se posent sur mon cou, sa langue le lèche en descendant vers mes pectoraux puis mes abdos. Son sourire contre ma peau me fait projeter celui de la demoiselle d'en face. J'en esquisse un à mon tour, je lève la tête, projette les images qui me plaisent. Ses doigts déboutonnent mon jean, sa bouche continue de descendre jusqu'à mon pénis. J'empoigne ses cheveux, je l'arrête puisqu'elle décide de désobéir... Je souffle agacé, je la balance sur le lit.

- Retourne-toi, ordonné-je en retirant mes derniers vêtements.

- Tu veux que je me déshabille ?

J'acquiesce, et je le regarde faire.

Elle retire ses chaussures en me regardant, elle retire son string. J'entends les pompiers repartir. Ma bite se montre impatiente, elle veut retrouver les sensations de plus tôt, la folie de son expression, l'idée de son cul contre moi. Je mets fin au strip-tease de celle en face de moi, c'est plus que suffisant pour ce que j'ai prévu. D'un signe de tête, je lui dis de se mettre à quatre-pattes sur le lit. D'un sourire sur les lèvres, je laisse le fantasme de ma pyromane se matérialiser.  

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Chapitre plus court que les précédents mais j'espère que vous avez apprécié ce premier échange ;)

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