- Monsieur ? me sort une infirmière de mon sommeil. C'est l'heure d'emmener votre petite-amie au bloc opératoire.

- Déjà ?! Mais il est quelle heure ?

- Dix heures et demi monsieur, il faut que vous vous en alliez. me répond-t-elle.

- Il y en a pour longtemps ?!

- Je ne peux pas vous le dire précisément monsieur, une greffe est l'opération qui dure certainement le plus longtemps. me dit-elle. L'équipe médicale vous tiendra au courant de l'évolution de l'intervention.

- Merci madame, je m'en vais. dis-je avant de me tourner vers Amélia. Bon courage pt'it cœur, je t'aime tellement, si tu savais à quel point, tu vas t'en sortir, ce n'est pas possible autrement... finis-je avant de sortir de la chambre.

C'est bon, elle va se faire opérer, le moment est enfin arrivé. Je suis tellement terrifié à l'idée qu'elle ne se réveille pas, jamais. Je ne suis pas prêt à vivre sans elle, je donnerai tout pour être à ses côtés le plus longtemps possible...

En arrivant en salle d'attente, je croise le regard de la famille Snow, et des trois meilleurs amis de mon pt'it cœur. Je me rapproche d'eux pour les saluer et leur demande comment ils vont.

- Ça va Alex... me répond sa mère. On est assez stressés pour l'opération...

- Je comprends madame... Je le suis tout autant... Je n'ai quasiment pas fermé l'œil de la nuit...

- Merci d'être resté avec elle, t'es un bon gars. me remercie son père. Je suis sûr que, inconsciemment, ça va l'aider à tenir le coup.

- Je l'espère monsieur, je lui ai tenu la main toute la nuit pour la rassurer avant l'opération...

- Je t'en prie, appelle moi Gabriel. me dit-il. Je pense qu'avec tout ce qu'on a traversé, on peut oublier les formules de politesse conventionnelle !

- Moi aussi d'ailleurs, tu peux m'appeler Emmanuelle ! me dit sa mère en affichant un grand sourire sur son visage. Ce sera plus simple pour tout le monde !

- D'accord, je prends note ! leur dis-je en souriant avant de me tourner vers les amis d'Amélia. Et vous, vous tenez le coup ?

- On est venus tôt ce matin pour être à l'heure pour l'intervention, vu qu'on ne savait pas à quelle heure elle allait se dérouler... commence Lydia. C'est dur quand même, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit...

- Pareil, je n'ai pas réussi à trouver le sommeil... continue Mia. C'est terrible, j'ai peur de ne plus jamais la revoir..

- Je sais, c'est dur pour tout le monde, faut qu'on se soutienne les uns les autres. dis-je avant de me tourner vers Ethan. Et toi mec, ça va ?

- Ouais. me répond-t-il sèchement.

- Ne me dis pas que tu m'en veux encore ?! Putain Ethan, c'est pas le moment de s'engueuler là !

- Je ne t'en veux pas Alex, pas du tout même. Je suis juste dévasté par la situation. me dit-il en laissant échapper une larme.

- On est tous dévastés Ethan... dis-je en tentant de le convaincre d'être un peu plus agréable. Tu pourrais faire un effort...

- PUTAIN J'AI DU MAL À ÊTRE AGRÉABLE ALORS QUE LA PERSONNE À QUI JE TIENS LE PLUS AU MONDE EST ALLONGÉE SUR UN LIT AU BORD DE LA MORT ! nous lâche-t-il en pleine face avant de laisser un blanc de quelques secondes. Désolé les gars, je gère très mal mes émotions...

- C'est pas grave Ethan... lui dit Mia. On est tous à cran, mais je suis sûre que ce n'est pas ce qu'Amélia voudrait...

- Je sais... lui répond son ami. Je vous promets que je vais faire un effort pour être plus aimable avec vous...

On acquiesce tous d'un mouvement de tête ou d'un sourire avant que le calme pesant ne reprenne place. Je m'installe sur une chaise à côté d'eux et patiente.

¤¤¤¤¤

Les secondes s'enchaînent, les minutes passent, les heures défilent, et toujours aucune nouvelle d'Amélia. Tous nos muscles se contractent à la vision d'un médecin dans la salle d'attente, puis se relâchent quand nous nous rendons compte qu'il n'est pas là pour nous. Les parents de mon pt'it cœur s'endorment de temps à autre, à cause de, je suppose, une nuit courte et agitée, tandis que nous, nous avons les yeux grands ouverts, à l'affût d'un moindre mouvement de l'équipe médicale.

Le temps ne m'a jamais parut si long. C'est comme si les aiguilles s'étaient arrêtées de tourner ou que les graines du sablier étaient coincées, nous n'avançons pas, nous sommes toujours au point de départ. Il est maintenant seize heures trente et l'opération est en cours depuis six heures, ce qui ne nous rassure que très peu.

Nous commençons à imaginer toute sorte de scénario quand monsieur Roch entre enfin dans cette salle d'attente. Il nous cherche du regard avant de se rapprocher des parents d'Amélia et de Mathilda pour leur demander de le suivre. Je trouve ça injuste que nous n'ayons pas le droit de venir avec eux, sous prétexte que nous ne sommes pas de la famille. Ses parents et sa sœur se lèvent et suivent le spécialiste, ce qui nous laisse, encore une fois, dans le doute et dans l'incertitude.

Et ça recommence. Les secondes s'enchaînent et les minutes passent, sans aucune nouvelles. Au bout d'une bonne cinquantaine de minutes, les parents de mon pt'it cœur sont enfin de retour, dans cette grande pièce silencieuse, le sourire aux lèvres.

- Les enfants... commence Emmanuelle. L'opération s'est bien passée, elle est encore dans le coma, mais les médecins sont optimistes, elle devrait se réveiller dans les jours à venir.

- Vous pouvez aller la voir chacun votre tour pour lui parler. nous dit Gabriel. Ça l'aidera peut-être à se réveiller plus vite.

- Je peux aller la voir ? demandais-je, enthousiaste.

- Oui, vas-y mon grand. acquiesce la mère de mon pt'it cœur. Transmets lui tout ton amour.

- Comptez sur moi ! dis-je, le sourire aux lèvres en quittant cette pièce.

Je vais enfin aller la voir, la chambre 204 n'attend plus que moi, Amélia n'attend que moi.

Je monte les marches jusqu'au deuxième étage et m'arrête devant cette fameuse porte et je n'hésite pas une seule seconde avant d'entrer. Je suis face à mon pt'it cœur, inconsciente, elle a l'air apaisée, comme si elle savait qu'elle était saine et sauve. Je m'installe auprès d'elle, lui prend la main et commence un long monologue.

- Salut pt'it cœur... commençais-je, hésitant. Ça me fait bizarre de te parler alors que je sais très bien que tu ne me répondras pas... Je ne sais même pas quoi te dire... J'ai eu tellement peur que l'opération se passe mal, j'ai eu peur de te perdre pour toujours, et je ne m'en serai pas remis, je ne peux pas vivre sans toi Amélia... J'ai mis du temps à l'admettre mais je suis amoureux de toi, tu n'imagines même pas à quel point... Je n'ai qu'une envie c'est de déposer mes lèvres sur les tiennes et de te donner le baiser le plus doux que tu n'as jamais reçu, j'ai envie de te prendre dans mes bras et que tu ressentes tout l'amour que j'ai pour toi, j'ai envie de toi, tout simplement...
Réveilles toi vite pt'it cœur, j'ai besoin de toi, on a tous besoin de toi... Tu manques terriblement à tes parents, aux filles aussi... Je ne te parle même pas d'Ethan, il est en train de péter un câble, je m'inquiète pour lui tu sais... Je pense qu'il a très peur pour toi, mais il va venir te parler toute à l'heure, alors je ne vais pas m'exprimer à sa place... Bon, qu'est-ce que je peux te raconter de plus marrant... Ah oui, tu sais que tes parents m'ont demandé de les appeler par leurs prénoms ! Ça m'a fait tout drôle ! Ton père m'a même dit que j'étais un bon gars, tu te rends compte ! lui dis-je en rigolant légèrement. À part ça, je ne te cache pas qu'il ne s'est pas passé grand chose depuis que tu es là... Les heures me paraissent très longues sans toi, mon appartement paraît vide, mais heureusement que tu as laissé un pyjama la dernière fois, c'est un peu comme si t'étais là... Bon pt'it cœur, je vais laisser la place à tes amis, je ne vais pas te monopoliser plus longtemps ! Je t'aime Amélia, reviens nous vite...

Ma longue tirade finie, je me lève, dépose un baiser sur son front et sors de la chambre où je trouve ses meilleurs amis et sa sœur qui attendent leur tour.

- J'ai fini, vous pouvez y aller. leur dis-je en souriant.

- J'y vais ! s'enthousiasme Mathilda. J'ai tellement envie de la voir...

- Ça va lui faire plaisir d'entendre ta voix, j'en suis sûr !

Elle me regarde en souriant avant de pénétrer dans cette chambre 204, me laissant seul avec les amis de mon pt'it cœur. Ils me demandent si elle a bougé, si elle a ouvert les yeux ou encore si je pense qu'elle va bientôt se réveiller, et à toutes ces réponses, je ne fais que répondre négativement, même si j'aurai aimé leur donner espoir en leur disant que je l'ai senti prendre ma main...

Pendant toute la fin de l'après-midi, on fait des rotations pour rester avec Amélia jusqu'à la fin des visites. Je demande si je peux, comme la veille, rester auprès d'elle pendant la nuit, mais une des infirmières me dit que je ne peux pas, qu'hier elle m'a laissé rester exceptionnellement, mais qu'en temps normal, c'est interdit.

Je me sens me décomposer, je n'ai aucune envie de rentrer seul chez moi, je vais tourner en rond et je n'aurai aucune idée de quoi faire... J'insiste donc encore une fois auprès de l'infirmière, et j'ai le droit à la même réponse que précédemment, un non catégorique. Je laisse tomber et sors de l'hôpital, l'air déçu pour faire comprendre au personnel de santé qu'ils viennent de gâcher profondément ma soirée.

Je prends ma voiture et me dirige vers mon appartement dans lequel un silence pesant règne. D'habitude, j'appelle Amélia, ou alors elle vient chez-moi, mais là, tout est différent, je ressens un énorme vide que je n'arrive pas à combler. J'essaie de m'occuper tant bien que mal en allumant la télé et en essayant de m'abrutir devant une de ces émissions de téléréalité, mais en vain, mon esprit pense constamment à mon pt'it cœur.

J'arrive, au bout d'une heure, à trouver le sommeil même s'il est très léger, il a le mérite d'être là. Je me laisse donc aller, ferme les yeux et entame cette nuit qui s'annonce très agitée.

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- Amélia, voulez vous prendre Alex pour époux et promettez vous de l'aimer et de le chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ? demande le maire.

- Oui, je le veux. répond mon pt'it cœur le sourire aux lèvres et vêtue de sa belle robe blanche.

- Alex, voulez vous prendre Amélia pour épouse et promettez vous de l'aimer et de la chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ? me demande le maire.

- Oui, je le veux.

- Je vous déclare donc unis par les liens du mariage. nous dit-il en souriant. Vous pouvez embrasser la mariée.

Je m'approche d'Amélia et l'embrasse en lui transmettant tout mon amour mais notre bonheur est de courte durée, dès que l'on se décolle, mon pt'it cœur tombe dans les pommes et devient inconsciente. Un homme s'approche d'elle et me demande de m'écarter d'elle en me précisant qu'il est médecin.

- Monsieur, je suis désolé, son cœur ne bat plus.

- NON ! dis-je en me débattant dans tous les sens et en pleurant toutes les larmes de mon corps. CE N'EST PAS POSSIBLE, FAITES UN MASSAGE CARDIAQUE, VOUS NE POUVEZ PAS LA LAISSER COMME ÇA !!!

- Monsieur, elle est partie. dit le médecin en essayant de me calmer. Je suis désolé que cela arrive un tel jour.

- AMÉLIA !!! RESTES AVEC MOI !!! AMÉLIA !!!

3:00 am

Je me réveille brutalement, en larmes et rempli de sueur. Putain, quel cauchemar de merde, quelle nuit de merde, quelle vie de merde. Ça paraissait tellement réel, pendant le temps d'une seconde, j'ai cru qu'elle était définitivement partie, que j'allais devoir vivre sans elle le restant de mes jours.

Je n'ai qu'une envie, c'est de débarquer à l'hôpital maintenant et de prendre mon pt'it cœur dans mes bras, lui dire que je l'aime, qu'on va vivre ensemble toute notre vie et que je lui ferai la demande en mariage de ses rêves. C'est peut-être un peu excessif, mais c'est vraiment sincère.

Je sais que je ne peux pas aller la voir maintenant, alors j'irai demain matin dès que les heures de visite auront commencé. Je sais que je n'arriverai pas à trouver le sommeil, alors je me dirige vers mon salon et allume la télé, mon corps regarde, mon esprit est ailleurs, je n'arrive pas à me concentrer, et ce sera comme ça tant que la fille que j'aime sera allongée sur ce lit blanc, tant qu'elle y sera, ma vie ne sera plus la même.

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Hello 🥰
Comment allez vous ?☀️
Entre deux ballades en Ardèche, j'ai eu le temps de vous concocter un petit chapitre, alors j'espère qu'il vous plaira ! Nous rentrons encore une fois dans la tête d'Alex, et je ne vous cache pas que c'est les chapitres que je préfère écrire ! 🙊
N'hésitez pas à me donner votre avis et à voter ça fait toujours plaisir 🧡
Au plaisir d'échanger avec vous 🌈
Célia 💜