7 : Ma cible

ATTENTION ! CE CHAPITRE CONTIENT UNE TENTATIVE DE SUICIDE ET DE LA MUTILATION ! SI VOUS NE SUPPORTEZ PAS, PASSER VOTRE CHEMIN !

Pdv (T/P)

(NDA : quand j'écris en gras, c'est le gosse qui fait comprendre à (T/P)ce qu'il veut lui dire)

-T'as des amis ? lui demandai-je.

-Non.

-Comment tu t'appelles ? continuai-je en lui tendant une feuille et un stylo.

-Migoe.

Belle voix, traduisais-je. Super nom pour un muet...Et il n'a pas de nom de famille ? Il est peut-être orphelin...

-Pourquoi tu voulais que moi, je te garde ?

-Ton fauteuil.

-Tu sais, j'suis pas handicapée, expliquai-je. C'est juste pour un certain temps.

On continuait à ''parler'' jusqu'à ce qu'on doive rentrer chez nous. On a fait la même chose chaque jour jusqu'à ce que le directeur revienne.

Le soir même, j'obtiens l'autorisation des infirmiers qui m'avaient prescrit le fauteuil roulant de l'enlever.

Le lendemain, quand on arrivait en cours, Karma et moi, l'atmosphère était étrangement tendue. Les tables et les chaises avaient été repoussé contre les murs. Les élèves étaient alignés devant elles, la tête basse.

-Qu'est-ce que..., commençai-je.

Un pistolet sur ma tempe me coupa. Je lâchai mon sac sous la surprise. Mon jumeau regarda la personne qui me tenait sans comprendre.

-Qui est-ce qui me tient, Karma ? lui demandai-je.

-Moi, répondit la personne.

Je me figeai en reconnaissant sa voix. Non, c'était impossible...Pourtant, je reconnaitrai sa voix entre milles.

-Pourquoi, Nagisa ?

-Désolé, mais je n'avais pas le choix, s'excusa-t-il.

-Lâche-la ! ordonna mon frère.

Mais le garçon aux cheveux bleus n'obéit pas. Et Karma ne pouvait rien faire. Les autres non plus. Ils étaient tous impuissants. Au moindre geste, il pouvait me tirer une balle dans la tête.

-Je croyais que t'étais mon ami ! criai-je.

Ma voix partait dans les aigus. Je perdais peu à peu le contrôle de mon corps. Il m'avait trahi ! Pendant tout ce temps, je n'étais qu'un pion à abattre pour lui !

Pdv Nagisa

J'avais mal. Ses paroles me tuaient. J'aurais voulu être son ami, ne jamais devoir la tuer ou repousser ce moment dans des années...Mais Mr Karasuma m'avait mis la pression et voilà où j'en étais. Mon arme semblait plus lourde de minutes en minutes.

-Qu'attends-tu Nagisa ?

Notre prof d'EPS se tenait dans l'encadrement de la porte. Je fermai les yeux et appuyai sur la gâchette (NDA : Je suis pas sûre que ça s'appelle comme ça).

La balle partit. Mais quand je rouvris les yeux, je vis que je n'avais pas tué (T/P). Elle n'était plus là. Je soupirai de soulagement.

-Crie pas victoire trop vite mon beau, chuchota une voix à mon oreille.

-(T-T/P) ? bégayai-je.

-Bouge pas trop, ce serait dommage que je te tranche la gorge par accident, me prévint-elle.

C'était à ce moment-là que je me rendis compte qu'un couteau était posé sur ma gorge. Mes yeux s'élargirent de peur. Elle n'était pas dans son état normal. Elle allait...me tuer ?

-Je ne vais pas te tuer tout de suite, mon beau, murmura-t-elle.

-Tu vas...le tuer ? s'étonna Kayano.

Je croyais qu'elle n'avait pas compris la situation. La (c/c) éclata de rire. Un rire sans joie, bien évidement.

-Pas tout de suite, répéta-t-elle. Alors, première question...qui t'as ordonné de me tuer ?

-Moi, répondit Mr Karasuma.

-Pourquoi ? cria-t-elle.

Elle perdait encore plus les moyens, je le savais. Sa main et sa voix tremblaient. Elle me griffa sans faire exprès avec son couteau, me faisant saigner légèrement. Mais elle ne semblait pas le remarquer.

-Tu es un danger pour cette classe, répondit-il. Il faut qu'elle survive pour tuer Koro, mais toi, tu peux les tuer par accident. Tu as failli tuer Terasaka ! Imagine les dégâts que tu peux causer à long terme.

-Je..., marmonna-t-elle.

-Regarde ce que tu fais à Nagisa, ajouta-t-il.

Pdv (T/P)

Je reprenais peu à peu conscience de ce qui se passait. Qu'est-ce que j'étais en train de faire à Nagisa ? Je lâchai le couteau. J'étais terrorisée. Je lançai des vagues ''Pardon'' avant de m'enfuir en courant.

Je m'arrêtai devant la falaise où, à ce qu'on m'avait dit, Karma avait sauté au début de l'année. Je regardai le vide en repensant à Mr Karasuma. Il voulait que je meure, hein ? Et bien, ça allait se faire.

Je m'approchai de la falaise. Mes pieds étaient à demi sur la colline, à demi au-dessus du vide. Je pris une grande inspiration, fermai les yeux et me sautai.

-NON ! hurla quelqu'un.

Des mains passèrent autour de ma taille pour me retenir. La personne me ramena sur l'herbe. Je sentis une tête se poser sur mon épaule et des larmes coulaient sur mon bras.

-Pourquoi tu m'as empêché de sauter, Nagisa ? m'exclamai-je.

Je n'eus aucune réponse, mais il redoubla de sanglots. Ça me brisait le cœur mais ça renforcer mon idée : je ne lui faisais que du mal.

-Lâche-moi, je veux sauter, dis-je.

Quelques secondes plus tard, je me retrouvai attachée contre un arbre. Le garçon aux yeux bleus essuya ses larmes et s'assit en face de moi.

-Détache-moi, ordonnai-je.

-Je te détacherai quand tu te seras calmée.

Une idée traversa mon esprit, mais je n'avais plus la force de savoir si c'était fou ou non. Je frottai mon poignet gauche contre la corde. Mon sang coula. Je recommençai.

-Arrête ! s'écria Nagisa.

Je ne l'écoutai pas et continuai. Il me criait d'arrêter, mais je recommençai. Mon poignet ne ressemblait plus à rien. Allez Nagisa, pensai-je. Libère-moi, que j'en finisse...

-Si tu veux pas arrêter..., commença-t-il.

Il sortit de sa poche un couteau. Mais ce n'était pas n'importe quel couteau. C'était le mien. Je continuai quand même à me mutiler.

-Très bien, soupira-t-il.

Il remonta sa manche droite et se coupa. Je restai immobile quelques instants, trop confuse pour comprendre ce qui se passait. Grosse erreur : il continua de se faire du mal. J'avais beau lui hurler d'arrêter, pleurer, tirer sur la corde pour me libérer et lui enlever ce foutu couteau de la main, c'était vain.

-Arrête..., le suppliai-je.

Ma tête tournait. Nagisa m'a finalement libéré et je tombai dans ses bras avant de m'évanouir.

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