Chapitre 6 : Le manoir

PDV Laureen :

Nous marchons en direction de l'ouest, ça ne me plaît pas trop de devoir obéir à je-ne-sais-pas-qui qui essaie de nous prendre pour ses jouets. Non, parce que je pense pas que les messages s'écrivent tous seuls...
Mais nous n'avons pas vraiment le choix, comme dit Solaris. Elle m'a vraiment aidé mais elle n'est pas très rassurante. Savez vous ce qu'elle m'a sortie quand j'étais en train de pleurer après que l'on se soit fait attaqués par le chien ?

-<<Soit tu continues de pleurer, tu restes ici et on te laisse, soit tu te lèves, tu arrêtes de pleurer et tu marches avec nous.>>

Sympathique, non ? Je voulais pas rester toute seule et c'était un peu de ma faute si elle a été touchée au bras (non en fait c'est ENTIÈREMENT de MA faute). Pendant que Taï dormait, elle m'a expliqué le pourquoi et comment par rapport au jeu.
Nous avons discuté et c'était plutôt sympa.
Taï est franchement un beau garçon. Brun avec les yeux gris avec une touche de marron...Je kiffe. Mais je l'aime pas, hein ! C'est juste un peu mon type...
Et puis j'ai été super déçue quand j'ai appris que c'était un des toutous de cette sale garce de Lyna.
Solaris est vraiment belle et bien foutue en plus ! Je rajouterai pas plus de commentaires, elle a les cheveux bleus, ondulés et longs. Le regard perçant et la nuit dans ses yeux.
Et puis ce soir, elle est juste...magnifique. J'ai due insisté pour qu'elle me laisse la coiffer.
Nous marchons, sous la nuit. Solaris regarde souvent le ciel. Il est étoilé. D'un coup, elle s'arrête. Elle prend une photo avec son portable et l'envoie à des amis dont Lou. Je comprend qu'être sous les étoiles c'est jolie mais chez nous, un soir de printemps ou d'été c'est tout aussi voir plus beau...

-Ça faisait longtemps, murmure t-elle.

-Ah, je fais mine de m'intéresser.

-J'ai emménagé il n'y a pas très longtemps dans votre ville.

Nous quittons la forêt et devant nous, ce sont des champs à perte de vue.
Nous marchons un bon quart d'heure dans le silence. Soudainement, en faisant un pas de plus, un manoir est apparu.
Si ça c'est pas de la magie... Il est grand, on dirait presque un château. À l'intérieur les lumières sont allumées. Nous montons les marches des courts escaliers et Solaris frappe à la porte.
Une dame plutôt dans la cinquantaine, souriante est venue nous ouvrir. Solaris semble perturbée et fixe la dame.

-Bonjour, ou plutôt bonsoir et bienvenue à notre fête !

Elle regarda Solaris, les deux échangent leurs regards. La dame finit par dire :

-Je suis contente de te revoir en forme, un sourire (sadique) se dessinait sur son visage, comment vont tes amies ?

À cela, Solaris semble énervée et agacée.

-Elles vont très bien, merci.

Elle a répondu froidement....suspect.

Nous entrons dans le salon luxueux où des gens riches et bien habillés discutent. Il y a même un buffet à volonté. Ça brille de partout !
C'est là que je me suis souvenue que depuis hier nous n'avons mangé que quelques pauvres petits biscuits que j'avais gardé sur moi. Oui . Je garde de la nourriture sur moi. Comme quoi ça peut être utile.
Taï et moi nous jetons sur le buffet alors que Solaris se méfie, regarde et inspecte la nourriture.
La dame vient la voir et lui a chuchoté quelque chose.
Peu après Solaris à mon grand soulagement ,commence à manger mais elle fixe toujours la dame avec un regard noir.
Des violonistes commencent à jouer et la musique prend place.
L'ambiance est plus détendue. Un homme s'approche de Solaris, il l'aborde et demande une danse, ce qu'elle accepte avec le sourire à mon grand étonnement. Je ne sais pas pourquoi mais je me retourne vers Taï qui la regarde.
Je m'avance.

-Est-ce que tu veux danser ? Ce sera toujours mieux que de les regarder....

-Oui tu as raison.

Nous dansons, ses mains sont chaudes. Je m'amuse. Mais je me demande si c'est le cas pour lui.

-Tu danses beaucoup, il me demande.

-Non, jamais c'est la première fois...

Je suis rouge, génée.....à 120%
Il se rapproche et nous dansons, je le vois sourire.
La gêne a atteind 150%.
C'est la fin de la danse.

-Pour une première, tu danses très bien. Me lance t-il tout sourire. Il me salue.

Gêne =200% risque d'explosion.

Je vais prendre l'air. Il est frais et ça me fait du bien. Je tourne la tête et je vois Solaris avec l'homme toujours en train de danser.
J'ai été stupide. Je pense que Solaris ne danse avec l'individu que par obligation. Je pensais qu'elle était fière de se faire aborder par un beau jeune homme plein de fric, au lieu de ça elle est hyper tendue, son dos est contracté, à mon avis les mains du gars doivent être gelées. Elle est crispée. Ses traits sont raides et durs. Son sourire commence à s'effacer. Il faut que je fasse quelque chose ou elle va pas résister soit à l'envie de s'enfuir soit à lui coller une beigne.
J'établie alors un plan studieux :
1. interrompre un musicien, pendant que tout le monde regarde la scène.
2. je sépare Solaris et ce mec au plus vite. Mais ce n'est pas moi qui vais intervenir directement, je serai en train de me cacher pour pas qu'on sache que c'est moi qui ait balance la bouffe.

Je rejoinds Taï pour lui expliquer mon plan.

-Attend, on va pas... commence t-il à me dire.

Trop tard, je lance de la nourriture en direction d'un vieux violoniste et comme prévue il s'arrête de jouer et les autres font pareil. Je pousse Taï de toutes mes forces et je cours avant que l'on sache que c'est moi qui aie lancée le bout de viande. Lol. Leurs têtes valent tout l'or du monde. Discrètement je m'éclipse vers la dernière partie du buffet et regarde Taï et Solaris.
Ils sont comme coupés du monde.
Ils sont si beau, si classe...
C'est un peu frustrant, j'ai l'impression de ne plus exister...
Tous les deux, ils dansent, si proches l'un de l'autre et se murmurent des choses qui les font sourires.
Comme si nous n'étions plus dans le même monde. Je baisse la tête et continue à manger.
Je me fais tirer soudainement par deux mains, elles m'attrapent les bras. L'une est chaude et dur une main d' homme, celle de Taï. L'autre est étrangement froide mais douce et fine, celle de Solaris. J'entre dans la danse. Nous sommes tous les trois en train de danser, n'importe comment, c'est vrai mais peu importe, le rythme de la musique s'est accéléré, nous rions et nous amusons comme des gamins. Je n'ai jamais autant ris de toute ma vie. Je ralentis. Je fixe Solaris. Elle a un sourire à vous couper le souffle.
C'est génial, une très belle soirée.
La dame nous surveille avec un grand sourire, Solaris ne la remarque pas.

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