Chapitre 4 : Butterfly

PDV Taï :

Il pleut. Solaris est blessée au bras. On est devant un tas d'ordures dans un autre monde (d'après ce qu'a dit Solaris).
En une après-midi, je suis allé à un rendez-vous, j'ai atterrit dans un autre monde, rencontré deux filles, me suis fais poursuivre par un chien-cyborg, j'ai les chevilles en sang (merci les ronces), on est devant un tas de merde avec une fille blessée et il pleut ! La vie fait tout pour que je pète un câble ou c'est comment ?
Solaris suggère de chercher un endroit pour s'abriter.
Je la regarde, en train de nous parler, assise contre le tas de déchets et posant sa main sur son bras, essayant d'arrêter le saignement. Comment peut-elle nous parler normalement alors que son bras pisse le sang ?
Je m'avance vers elle, en face d'elle, je la dévisage. Elle semble étonnée, et m'interroge du regard. Je la prend par les épaules. Elle est tendu et surprise. Pas tactile.
Je la force à se lever et à s'assoir sur un bout de bois, éloignée du tas de déchets et je lui fais un bandage au bras avec un morceau du haut de mon uniforme. Déjà qu'elle est blessée, si elle attrape en plus une saloperie qui traîne à cause des ordures, ce serait la cerise sur le gâteau. Elle n'a pas montré de signes douloureux quand j'ai serré le bandage.
Elle me remercie. Y a vraiment pas de quoi. Je suis pas sadique au point de laisser quelqu'un souffrir devant moi !
Je me retourne vers la fille que Solaris a protégé, malgré le fait qu'elle lui tapait sur le système, elle est en train de pleurer, elle tremble. Ses nerfs ont lachés.
Je ne sais pas quoi faire.

-Bon, je me sens écoutée. (Solaris)

C'est vrai, je suis perdu dans mes pensées et l'autre...Elle est pas en état pour écouter.
Solaris s'approche doucement de la fille. Je ne sais même pas comment l'appeler.
Elle lui chuchote quelques mots, genre <<ça va aller, on va s'en sortir>> des trucs rassurants, j'imagine.
La gamine a arrêté de pleurer. Elle tremble encore un peu mais elle réussit à articuler :

-Je m'appelle Laureen, je suis en 4ème au collège.

-Moi c'est Solaris et lui c'est Taï. Nous sommes tous les deux dans la même classe au lycée, en seconde.

Nous marchons jusqu'à une clairière, au milieu, il y a un rocher qui a une forme bizarre comme une sorte de préau, pratique pour s'abriter.
Une fois à l'abri, une question me vient.

-Comment on va faire ? Mes parents et tout... Si on arrive pas à rentrer aujourd'hui, je vais me faire trucider !

-Les miens aussi ! Panique Laureen.

-Calmez-vous, ils ne se rendront compte de rien, quand je suis revenue après deux mois d'absences, personne de mon entourage ne s'était rendu compte de rien.

-T'es resté deux mois ?! S'exclame Laureen.

-Heu oui. Ah ça me fait penser que...

Elle sort un téléphone de sa poche.

-Attend tu captes ?  Y a du réseau ?

J'attrape mon portable, j'essaie d'appeler ma mère. Quand j'appuie sur le bouton "appeler" une croix apparaît.
C'est impossible.
Pourtant, Solaris nous demande de regarder son téléphone attentivement. Elle l'a posé par terre.
Une projection apparaît. C'est une fille aux cheveux blonds platines, avec des petites couettes et des yeux rouges. Elle porte un haut noir avec une jupe rouge.
Je la trouve vraiment belle.

-Eh ! Arrêté de baver. Me chuchote Laureen.

-Salut. Lance Solaris.

-Yolo ! Quoi de neuf ?

-J'ai été réintégré dans le jeu. Dit-elle d'un air grave.

-Ah merde ! Et ça va ? T'as eu un défi ?

-Un avant-goût. Dit-elle en lui montrant le bras. Mais sinon ça va. Pas encore de défis.

-Je vois.

-Toi aussi, t'as participé à ce jeu débile ? Je lui demande.

-Oui. J'étais dans la même partie de jeu que Solaris.

En parlant de ça, le visage de Solaris s'assombrit. 

-Donc vous êtes sorties vivantes de ce jeu pourri !

La projection jette un regard interrogateur à Solaris. Celle-ci fait semblant de regarder ailleurs. Je ne comprend pas.

-Tu as pu trouver une solution pour sortir ? Demande Solaris

-Non, je suis désolée, je n'ai rien trouvée, j'ai eu beau chercher comme une dingue, ça sert à rien. En plus, contrairement à moi, ce jeu n'est pas numérique.

-Lou...

Solaris regade tristement la projection.

-Bye.

Lou a coupé la communication.

"Contrairement à moi", que voulait-elle dire par là ?
La nuit commence à tomber. Assis contre le rocher et abrités par lui, nous nous endormons.
Je me réveille. Les filles sont déjà debout, elles parlent et rient. Elles s'entendent mieux. Quand Laureen voit que je suis levé, elle avance vers moi :

-Salut ! Bien dormi ?

-Ouais, ça va...

-On allait te réveiller pour trouver une solution.

-Ah quoi ?
Je regarde autour de moi et....OMG, on est entouré de flotte. La clairière est inondée, l'eau continue de monter et avance vers nous.

-On fait quoi ? Me demande Laureen comme si j'étais le génie de la lampe.

-Qu'est que j'en sais ! Et Solaris elle fait quoi ?

-Elle attend. Me répond Laureen.

-Quoi ?

-Je ne sais pas. Elle m'a dit de la prévenir si je vois un papillon.

-C'est pas le moment d'admirer les papillons !

Juste à ce moment, je vois un gros papillon bleu et rouge virvoleter autour de moi.

-Solaris y en a un ! Préviens Laureen.

Elle arrive.
Elle le saisi par les pattes. Le papillon semble vouloir aller dans une direction précise. Solaris avance dans cette direction. Dans un creux, il y a une boîte en bois. Elle l'ouvre.
                                                                                      Grimpez sur le rocher si vous ne voulez pas finir noyés.
Charmant poème.
Au même moment, de l'eau froide me touche le pied. Bon. Il faut grimper.
Solaris et moi arrivons à grimper facilement donc une fois en haut, on tend nos main pour aider Laureen qui a plus de difficultés.
Cette fille est un peu faible et n'a de capacités particulières, en tout cas je ne les ai pas encore vu mais je dois admettre que dans ce foutu jeu, voir un sourire ça fait du bien au moral. C'est pour ça que je commence à bien l'aimer. Le papillon est sur une autre boîte en bois aussi, il y a des planches un peu partout et des cordes. À l'intérieur de la boîte :
                                                                                        Construisez un radeau pour vous permettre de flotter.
Génial.
Le papillon veut s'enfuir mais il n'en a pas le temps, Solaris l'attrape et nous le met devant les yeux. Elle commence à nous expliquer :

-Ce papillon est très spécial, il indique plusieurs choses : a) Il nous guide vers ces boîtes, qui renferment des défis. Comme vous pouvez le voir, il y a un grand 1 dessus. Pour le défis n°1.
b) Il guérit les blessures mais /!\ ne ramène pas les morts à la vie.

Et en disant cela, elle colle le papillon sur son bras et POUF il disparaît dans une lumière bleu.
Solaris bouge le bras et fais des mouvements pour tester. À ce qu'elle dit il n'y a plus rien.

-c) Il apparaît aussi quand il y a des cadavres.

-HEIN?

-Bon faut qu'on construise le radeau. Déclare Solaris après un bref silence.

-Tu sais comment faire ? Demande Laureen.

-Pas vraiment.

-Mais t'y à déjà jouer non ? Insiste Laureen

-J'ai déjà jouer à ce jeu mais dans une autre partie, ce qu'il fallait faire était différent. Explique t-elle, voyons le chien comme un cadeau de bienvenue, dans la partie précédente, nous avons eu droit à un tremblement de terre.

Une fois le radeau construit, Laureen veut le mettre directement à l'eau. Solaris le lui défend.

-Si nous le mettons à l'eau à cette hauteur, en sautant nous risquons de le détruire et de nous noyer ou de nous cogner contre le rocher. Il vaut mieux attendre que l'eau monte à nos pieds et ensuite nous mettre sur le radeau pour ensuite flotter et se laisser porter.

-Il est solide ! Il pourra tenir !

-Nous ne pourrons pas recommencer, il vaut mieux ne pas courir le risque.

-Ça va être long ! Braille Laureen.

-C'est bon ! Je préfére attendre que de me précipiter ver la mort. Dit-je finalement.

Les deux se sont mises à me fixer. L'une en colère et l'autre indifférente. C'est vrai que n'avais pas beaucoup ouvert la bouche aujourd'hui.
Une fois l'eau à nos pieds, nous faisons comme Solaris avait dit. Et c'était ce qu'il fallait faire. Néanmoins Laureen boude encore un peu. Nous nous sommes laissés guider par le courant. On ne peut pas faire autrement.
Après deux heures sur le radeau avec une ambiance de mort, nous avons atterri sur une plage avec la forêt derrière. 
Le papillon nous attendait, à notre arrivée, il a décollé vers la forêt, il s'est arrêté sur une boîte encore, qui est elle-même sur un coffre plutôt gros et vieux.
Dans la boîte ;                                                     Quand vous verrez le crépuscule, vous pourrez ouvrir le coffre et continuer le défi n°1.

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