Chapitre 19: Peurs (3)
PDV Laureen :
Quand j'ai ouvert la porte c'était le noir complet. Peu à peu c'était de moins en moins obscure.
Je peux voir faiblement une personne devant moi. Elle se rapproche...
Lyna ????
Oh non...
Tout d'un coup, je me retrouve les pieds dans le vide et les mains qui s'agrippent comme elles peuvent sur la rampe du...Lycée ?
Pourquoi je me retrouve au lycée ?
C'est l'endroit où j'ai voulu me suicider. Lyna me regarde de haut avec un grand sourire.
Lyna:- Tu avais peur n'est-ce pas ? Tu avais peur de subir tous les jours ce que je te faisais. Tu avais peur de revenir de l'école tous les jours avec des bleus. Tu avais peur d'aller au collège et de me voir.
Je ne réponds pas.
Soudain, elle met ses mains sur les miennes et commence à m'écraser les doigts sur la barre en fer.
Moi:- A...arrête...
Elle appuie encore plus fort. Je risque de tomber...encore une fois. Encore dans le vide.
Lyna avec douceur:- Pourquoi tu ne lâches pas, tout simplement ? La vie est tellement injuste et cruelle, ce serait plus simple de tout arrêter, de tout lâcher.
Je reprends mon calme. Je sais maintenant ce qu'il faut faire. Ce qu'il faut dire.
Il est hors de question que je lâche.
Moi:- Tu as tort, et j'ai eu tort de vouloir sauter.
Je serre la rampe de ferraille.
Moi:- Je veux encore vivre. J'ai découvert des gens gentils qui font face à leurs problèmes plutôt que d'abandonner. C'est trop facile de mourir comme ça ! Je veux rester avec ces gens sympas et drôles. Je veux être avec Connor, Max, Taï, Ethan et Solaris !
Elle lâche mes mains et commence à reculer. J'en profite pour grimper et revenir les pieds à terre.
Moi:- Je ne te laisserais plus me pourrir la vie ni me voler mes amis. La première personne que j'irais voir quand je serai rentrer de ce jeu, ce sera toi !
Avant qu'elle ne puisse répliquer, elle disparaît et le noir s'installe... Et je m'endors.
PDV Ethan :
Mon meilleur ami d'avant et mes parents sont apparus devant moi.
Ils avançaient, en souriant faiblement tout en disant ces mots:<<Pardonne-nous>>.
Non. C'est trop facile de demander pardon, c'est trop facile de pardonner.
Fini les faux semblants et les mensonges.
Je serre les poings et fronce les sourcils, je serre les dents aussi.
Je me rue sur eux, les plaquant au sol, je hurle. Je hurle ma rage, tout ce que je voulais leur dire, mon innocence, ma déception.
Une fois ma réponse transmise, ils disparaissent dans un noir total avec un air déçu et à la fois désolé.
Je soupire, je calme ma respiration, me recoiffe un peu et me laisse submerger par une vague de sommeil.
À nouveau seul.
PDV Max :
Mes parents, le peintre et mon frère étaient là, juste devant la cabane en bois avant qu'elle ne soit incendiée.
Ils reculent, s'éloignent de moi, me traitant de malade.
Mon frère me regarde avec des yeux exprimant le mépris et la haine.
Mais je ne suis pas d'accord, je n'accepte pas qu'il me regarde de cette façon. Il n'est pas comme ça.
Je m'avance vers eux. Doucement ma boîte dans une main et une allumette dans l'autre. Je souris.
Moi:- Désolé mais ce n'est pas vrai. Mes parents sont comme ça, c'est vrai mais je l'ai accepté. Le peintre est mort donc je ne sais quelle réaction il aurait eu mais Connor, n'est pas lui. Il n'est pas comme ça. Je n'accepte pas qu'une copie de lui soit aussi mal faite.
J'allume l'allumette avec un mouvement fluide, avec le frottement qui fait un petit bruit qui crépite. La petite flamme danse au bout. Je la mets délicatement sur l'épaule de Connor qui prend feu, je pousse la copie de mon frère sur mes soi-disant parents et sur le peintre. Ce qui met feu aux alentours. La cabane est en feu avec des cris humains qui retentissent. C'est la deuxième fois que je vois cette scène.
Je souris et ferme les yeux paisiblement.
PDV Connor :
Je me retrouve à faire le même choix. Mon frère ou les autres.
Je ne veux pas laisser mon frère tout seul dans la solitude avec pour seule compagnie des allumettes.
Les autres gamins de mon âge souriants et ignorants, et mes parents dont je suis devenue leur chouchou.
Mon choix était évident. Et il l'est toujours aujourd'hui.
Certes je n'ai pas d'amis mais j'ai un frère. C'est tout.
Ils ont leurs masques et rient de nous et de notre solitude. J'ai beau courir, les autres sont derrière nous, toujours.
Je m'épuise et me fatigue.
Un des leur commencent à jeter des pierres sur nous. Je commence à me battre.
Me battre au lieu de fuir. Je n'y avais pas pensé avant.
Je commence à distribuer des coups dans tous les sens jusqu'à ce qu'ils fuient, comme moi, avant. C'est leur tour.
Je me retourne et mon frère me sourit gentiment, il saigne un peu sur la tête.
Mais il commence à disparaître.
Les ténèbres m'envahissent et je ferme mes paupières.
Je défendrai toujours mon frère.
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