Le XXI
Il est 5H00, un lundi matin brumeux comme tant d'autres, cependant la température est agréable : ni étouffante, ni glaciale. Une tisane au jasmin dans les mains qui apporte un peu de chaleur à celles-ci, je regarde à travers la baie vitrée le ciel qui semble trouver sa source de nulle part et je veux chercher à comprendre aucune autre chose. A quoi bon se poser des questions inutiles qui ne nous serons d'aucune aide, je ne veux rien savoir de plus que le fait qu'on est lundi matin et qu'un plaid noir couvre mes genoux. Je sais que je suis en pyjama, sur une chaise de la cuisine et que c'est cet après-midi qu'a lieu mon opération. Je n'ai pas besoin de savoir d'autres choses.
J'ai besoin de m'occuper, je n'arrive pas à rester assise à ne rien faire comme j'ai tant l'habitude, alors je fais des crêpes. Je sors les ingrédients, je mélange la pâte, je l'a laisse poser puis je les prépare. En toute fierté bretonne, je les fais sauter sans même avoir besoin d'une spatule puis les dispose dans une assiette. J'en engloutis sans me soucier d'autre chose que le caramel qui risque de tomber de ma crêpe. Alors que je cuis ma dixième crêpe, je sens des bras m'entourer et une tête se poser sur mon dos : Aaron. Je souris et me retourne, lui en tendant une qu'il s'empare après m'avoir dérobé un baiser. Puis, je retourne à mes crêpes !
-J'aimerai aller me promener ce matin, tu viens ?
-Bien sûr, je te lâche pas de la journée !
Une fois nos estomacs agréablement remplis, nous nous habillons et sortons de la maison. Nous traversons des rues, des allées, longeons des bâtiments et j'aspire l'oxygène avidement. J'ai besoin de décompresser et de canaliser mon stress, c'est pourquoi je souhaitais sortir un peu.
Nous arrivons à côté d'un parc de jeux pour enfants et j'entraîne mon compagnon un peu plus proche de celui-ci, curieuse et ornée d'une mine souriante de compassion.
-Tu sais Aaron, je veux avoir des enfants, je veux être une mère. Mais pas encore, c'est trop tôt et je crois que je ne l'avais pas compris avant.
-Il est vrai que cela ne me dérangerait pas de savoir que tu porteras mes louveteaux, il sourit.
-A.. Arya ? lance une voix derrière moi
Je me retourne par réflexe et me retrouve en face de Sally. Sally, ma meilleure amie. Sally, la personne avec qui j'ai passé le plus clair de mon temps depuis ma plus jeune enfance. La Sally.
-Oh mon dieu ! je m'élance pour lui faire un câlin
-Pourquoi suis-je restée sans nouvelles pendant si longtemps Arya !
C'est fou comme elle a pu me manquer ! On s'étreinte longuement avant de se séparer et nous nous regardons mutuellement dans l'attente que l'autre se mette à parler la première, c'est elle qui finit par briser le silence. En effet en me reculant mon manteau s'est ouvert et a donné vu à mon ventre quelque peu.. gonflé.
-C'est pas possible ! Tu es enceinte ! Mais de qui, bon sang ? C'est Alexandre, c'est ça ? Tu es encore avec lui ? Il est où ? Où est-il ce père ?!
-Tout va bien, oui je suis enceinte, non je ne suis plus avec Alexandre et pour le reste c'est un peu compliqué..
J'avais rarement vu la tête de Sally comme cela, elle restait bouche bée comme si elle refusait d'accepter la gravité qui était de refermer sa mâchoire.
-Et du coup, c'est qui lui ? dit-elle en pointant mon partenaire du doigt
-Oh, bien sûr ! Hmm, Sally voici Aaron mon compagnon !
-Enchanté de te rencontrer, répliqua-t-il
-Oué, salut !
-Arya m'a beaucoup parlé de toi.
-Tu redis ce genre d'informations confidentielles et je te couse la bouche, je lui murmure en riant.
-Je suis vraiment désolée mais je dois y aller, mais bordel Arya tu vas avoir un gosse ! Mon cerveau est en ébullition, il faut qu'on en reparle et très vite !
-Je t'appelle dès ce soir, je te le promets j'y penserai et dès demain on se voit !
-Super à demain alors, et qu'est-ce que tu m'as manqué ma tchoin préférée !
Nous nous faisons un dernier câlin et Sally sort du parc pour traverser un passage piéton. Aaron se colle à moi, m'embrasse délicatement et enroule sa main à la mienne et nous traversons le parc pour aller autre part. Je remarque mon ancienne voisine qui joue avec ses deux enfants, je lui souris par politesse et elle me rend un regard noir. Il est vrai qu'on ne s'est jamais vraiment apprécié, m'enfin bon un peu de politesse ça ne fait de mal à personne !
Nous rentrons une trentaine de minutes après, une fois mes chaussures jetées dans le hall, je cours me réfugier dans la salle d'eau pour aller me faire couler un long bain pour que je sois moins stressée et surtout plus apaisée. Je me dirige vers ma table de chevet pour récupérer mon téléphone que j'avais mis à charger la veille, ayant retrouver mon fichu chargeur il y a peu, et j'éteins le mode avion.
Je m'empare de mon pyjama qui était dans notre chambre, file dans la salle de bain et me déshabille, laissant mes vêtements joncher à même le sol froid du carrelage. J'actionne le robinet, ajoute du produit pour qu'il y ai de la mousse et me détache les cheveux.
J'entends soudainement un vibrement qui, après une brève enquête se trouve être mon portable qui sonne dans la poche arrière de mon pantalon. Je le retire donc de mon vêtement, retourne l'écran et voit apparaître le numéro de ma mère. Par la même occasion, je remarque les centaines d'appels et le nombre impressionnant de messages que j'ai reçu lors de mon absence.
Je réponds :
« Allô, maman ? »
« Arya, c'est bien toi ? Ça fait tellement longtemps que j'essaye de te joindre ! » je me sens alors très coupable et terriblement égoïste de ne pas avoir songer plus tôt à la contacter.
« Maman... »
« Où es-tu ma chérie, dis-moi que tout va bien, tu es en sécurité ? Avec qui ? »
« Je ne suis pas loin de la maison, je passerai dès demain. Je suis bien en sécurité tu n'as pas à t'en faire. Maman, je suis tellement désolée de ne vous avoir laissé aucune nouvelle... »
« Ne t'en fais pas ma chérie, le principal c'est que tu vas bien et que tu rentres à la maison... »
« Oui maman, je vais revenir vous voir... »
« Où es-tu ? »
Nous continuons de parler pendant presque 1 heure, sans interruptions. J'apprends que mon frère a stoppé son année sabbatique, il a été retrouvé ivre sur la voie public dans un pays étranger et rapatrié, ma mère a réussi à le convaincre de commencer à travailler et de se mettre dans la vie active, ce qui est le choix le plus judicieux, surtout pour lui.
Le portrait qu'elle me dressait de lui ne lui ressemblait que très peu, mais je ne me suis pas posée beaucoup de questions.
« Chérie, je ne peux plus attendre pour te voir, je ne peux pas être ici sachant que tu es là-bas, j'arrive ne bouge pas, reste à l'adresse que tu m'as donnée ! »
« Non, maman ne viens...! »
Elle raccroche.
Super, j'ai ma mère qui arrive et qui n'est pas au courant que je vis avec mon compagnon, ni même que j'ai un copain, et donc encore moins que je suis enceinte d'un loup-garou.
Génial.
Vraiment, littéralement
Gé-nial.
1224 mots
--------
Bonjour, bonsoir, bonne nuit !
Oui, je suis en retard sur le chapitre de plusieurs mois
Oui, j'avais stoppé Wattpad
Non, je ne compte pas relancer l'histoire en mode "1 chapitre par mois"
Non je n'ai pas de raison valable (la mort d'une tablette de chocolat ?)
Oui, je m'excuse énormément.
Oui, je vous félicite pour les 30K de vues : la famille des foufou du bac à sable s'agrandit !
Bienvenue aux nouveaux arrivants, bonnes lectures !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top