Le XVI

   Bon, pas grand chose à dire actuellement mis à part que je suis dans une voiture à côté ou plutôt collée à M. Aaron à l'arrière du véhicule. Je ne sais pas où on va, je ne connais pas la personne qui conduit ni celle qui est à côté d'elle, donc mon seuil de confiance est clairement au plus bas. Je n'ai plus dit un mot depuis qu'on est parti de la ruelle, au plus grand désespoir de mon âme-sœur qui me regarde avec des yeux de chiens triste qui va bientôt crever, pathétique mais drôle. Malgré le fait que je ne sois pas du tout rassurée et que je sois totalement instable mentalement dû à mon manque de sommeil, j'ose aligner quelques mots.

-On va où ?

-Un peu tard pour se poser la question, Arya.

-M'en fous, je veux juste savoir où on va.

-Chez moi.

-Je veux pas être contrariante, mais je crois que tu habites assez loin, et je suis malade en voiture.

-On va juste à la gare où on prendra le train, j'aime pas non plus voyager en automobile.

-J'ai le droit de ne pas être consentante et de, disons penser à un petit kidnapping ?

-Et tu voudrais qu'on aille où dis-moi, on a besoin l'un de l'autre.

-Merci de me le rappeler, monsieur casses-couilles.

-Je t'entends.

   Je ressens les secousses dues à son grognement, c'est vraiment un animal. Par contre faudrait qu'il pense à se décaler de moi parce qu'il produit vachement de chaleur, bien que ce n'est pas pour me déplaire. Ô, que j'aimerai foudroyer mes hormones actuellement !

-En faite, t'as été gentil avec moi uniquement pour que j'accepte de me séparer de ton frère, ou comment que ça se passe ?

-Mon frère t'as gardé en égoïste alors qu'il savait pertinemment que tu allais souffrir et que moi aussi, il t'a utilisé et engrossé pour te posséder.

-J'aime pas vraiment le terme de possession, c'est pas kiff-kiff bourico. Mais toi aussi tu dis que je t'appartiens, donc t'es pas franchement un connard de qualité inférieure.

-Merci du compliment, je vais pas continuer cette magnifique discussion parce que je pense que ça te plairait pas.

-Parfait.

-Très bien.

   Quel enfant, ça va pas être du gâteau. On arrive finalement à une gare de campagne où on prend un train et où le trajet semble interminable. Aaron ne me quitte pas d'une semelle, nan mais il croit quoi ? Que j'attends qu'il tourne le dos pour m'enfuir en passant par la fenêtre des toilettes ? Je suis ici de plein gré, je suis un minimum au courant que je pourrai pas survivre longtemps sans lui, et je tiens à ma vie. Une fois arrivés à la gare de ma ville, je lui lance deux-trois mots, surprise de savoir qu'il habite aussi ici puis je me rappelle que si Alexandre habitait là, c'était parce que sa meute y était, donc c'est logique que ce foutu Alpha soit là.

Le trajet jusqu'à sa maison est paisible, mon coude est contre la portière et ma tête y repose, mes yeux se ferment pour se ré-ouvrir quelques secondes après. Je commence à avoir le goût du sommeil que j'avais maintenant oublié et qui me rappelle mes longues nuits agitées, me laissant quelques frissons me parcourir. Aaron a dû les sentir car il s'est encore plus collé à moi, sûrement dans l'espoir de me réchauffer, il a dû croire que j'avais froid.

Une fois arrivés, je grimpe les quelques marches qui relie la voiture de la porte d'entrée et attend qu'Aaron me rejoigne. Il a l'air assez étonné que je ne bouge pas et n'entre pas, en même temps c'est fermé et je ne me vois pas entrer dans le plus grand des calmes dans une maison qui n'est pas la mienne, je suis un minimum polie au fond.

Il ouvre donc la porte et je découvre une très belle maison en bois avec de larges fenêtres qui donnent vue sur des arbres, logique vu qu'on habite dans une ville-forêt. Mes yeux parcourent d'un air attentif et curieux les moindres recoins, la maison est spacieuse mais pas tant que ça, de sorte à ce qu'on est pas l'air d'entrer dans une demeure de bourges, c'est déjà un bon point. Pas de lustres ni de magnifiques pianos à queues ou encore de télé plus grandes qu'une piscine comme j'aurais pu le croire venant d'un Alpha Suprême, juste une grande maison accueillante. J'observe le cadran d'une horloge suspendu et aperçoit qu'il est 18h30 et pourtant je suis déjà claquée, c'est à peine si je vais réussir à monter les marches.

-Tu peux aller poser tes affaires dans ta chambre, c'est la dernière au fond à droite.

-Aaron, je te rappelle que je n'ai aucunes affaires !

-Eh bien..

   D'un coup, je vois 3 mecs qui apparaissent derrière une porte qui doit mener vers le garage qui portent mes valises, je les reconnais car avec Sally on a dessiné et écrit des mots débiles partout dessus. Tiens, ça fait longtemps que je ne l'ai pas appelé, elle me manque pas mal.

-Où vous êtes allé chercher ça ?

-Chou, t'allais pas venir ici sans rien il te fallait bien des fringues.

-Primo, rappelle-moi chou et je te frappe avec une carpe, devant son air un peu surpris je rajoute, oui je parle bien du poisson ! Deuxio vous, je pointe du doigt les trois mecs, vous avez vu des personnes quand vous êtes aller chercher ou plutôt voler ces valises ?

-Eh bien, me répond le brun au milieu, on a croisé une femme et on a bien dû lui expliquer pourquoi on venait chercher des fringues, mais elle n'a pas eu l'air très enchantée.

-Oh bordel pas Aurore.. elle a dû prévenir mon père et mon frère..

-Me dis pas que tu leur avais pas dit que tu t'étais barrée avec Alex ?

-C'est pas franchement le moment, Aaron !

   Mais alors que je commençai à m'imaginer des scénarios plus catastrophiques les uns que les autres, le blond qui était à ma droite commença à parler.

-Sinon, on mange quoi ce soir ?

-Toujours là pour la bouffe, hein Ben !, rappliqua le brun n°1

-Sinon, les grands gaillards qui portent mes valises, pourriez-vous avoir l'amabilité de me suivre et de les déposer dans ce qui est apparemment ma chambre ?

-On vous suit, princesse !

   Je souris malgré ma fatigue, ça va devenir une habitude que j'ai perdue suite à la dépression que j'ai eu, il va falloir que je m'y fasse ! Je les guide jusqu'à la chambre que je découvre par ce biais et suis étonnée par la beauté des lieux, autant la maison me semblait normale mais je suis très clairement amoureuse de cette chambre. Une odeur boisée règne, les murs sont d'un gris sombre magnifique, le lit deux places trône au centre de la pièce et les murs sont pour la plupart entourée une immense bibliothèque.

Soudainement, j'en oublie le fait que je suis totalement épuisée et je me rus sur les livres en esquivant au passage mes quelques valises qui ont été laissées sur le sol suite au départ du trio. Je parcours d'une main timide les couvertures de nombreux livres et m'autorise parfois à en retirer quelques-uns de la bibliothèque et à les poser par terre dans l'idée de les mettre ensuite sur ma table de nuit et de les lire un à un. 

Tandis que j'effleurai la paroi d'un livre qui me parait plutôt intéressant, je sentis la respiration de quelqu'un et les picotements que celle-ci produisait sur mon cou. Je sentis mes muscles se tendre et je tente de faire comme si il ne me faisait rien, car je sais bien que c'est Aaron. Je sens alors sa bouche se rapprocher de ma mâchoire pour redescendre vers mon cou, ce qui m'oblige à me mordre la lèvre sous peine de montrer un sourire. Lui par contre, grogna sous le geste qui a pu lui paraître provocateur.

-Pourquoi t'as fait comme si j'étais pas là tout à l'heure dans le hall ?

-Pardon ?

-Tu parlais avec les gars, ils ont l'air de t'apprécier et toi aussi ?

-Bah tu sais, échanger 3 phrases avec des gens c'est pas suffisant pour savoir si ils sont intéressants.

-Ils t'ont quand même appelé princesse, ils doivent bien t'aimer.

-Attends, t'es en train de me faire une crise de jalousie là ?

-Pas du tout, t'aimerais ?

   C'est quoi sa technique de drague pourrie, vraiment j'ai affaire à un enfant ! Je me retourne, pose mes mains sur son torse et le pousse légèrement pour le faire reculer et je me dégage de lui pour aller fouiller dans une de mes valises dans l'espoir désespéré de trouver un pyjama digne de ce nom.

-Tu fuis, Arya.

-Mais non, tu vois bien que je suis en train de chercher quelque chose.

   J'entendis un rire rauque sortir de sa bouche puis je le vois partir en fermant la porte derrière lui, je soupire d'aise puis, après une recherche laborieuse de vêtement pars me changer dans la salle de bain qui suit la chambre et qui est reliée à une autre. Une fois changée et moultes tentatives de clore les volets qui n'ont rien données, je me faufile sous les couvertures et trouve mon sommeil qui m'avait tant manqué, un sommeil doux et protecteur. 


--------------

Bonsoir, bonjour, bonne nuit !

Chapitre posté à 23h passée mais avant minuit, soit bien dans le créneau prévu qui est d'un chapitre toutes les deux semaines !

Je suis désolée pour ceux qui lisent directement chaque chapitre et qui subissent donc l'attente périlleuse, mais pensez que certains auteurs écrivent un chapitre par mois, au moins je n'en fais pas un par an ! 

Sinon, je voulais vous faire part de quatre grands bonheurs (oui ça fait beaucoup)

-Ce chapitre compte globalement 1525 mots, et j'en suis très fière !

-La Suprématie de l'Alpha à dépasser les 14K de vues et c'est franchement incroyable, merci à vous, vous me donnez l'envie de continuer !

-Merci énormément pour tous les votes, merci également aux lecteurs fantômes, sachez que j'ai longtemps été comme vous :D

-Merci aux commentaires  qui me font bien rire, continuez à me faire sourire et à remarquer des références ou des moments comiques foireux ! Btw, c'est très gentil de me demander à lire la suite rapidement, je fais du mieux que je peux en alliant l'écriture avec mes études tout en ayant un summum de vie sociale !


TCHUUUUS !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top