Chapitre 23


Attention, certaines scènes peuvent choquer les jeunes lecteurs

 Merci à ManonDonaldson pour son aide !



La pression qu'il exerçait sur ma bouche s'intensifia, autant que l'emprise de son bras sur ma taille. Comme la veille, je sentais un changement en moi, comme si je n'étais plus maitresse de mes gestes. Il leva son buste, tout en gardant le contact entre nos visages, et je me retrouvais sur le dos. Il se détacha de moi, et remit une mèche rebelle derrière mon oreille. Je posais ma main sur la sienne, et la serrais. Il se pencha à nouveau vers moi, et m'embrassa avec plus de ferveur qu'avant. Mon cœur s'emballa lorsque je sentis sa langue qui essayait de se frayer un chemin jusqu'à la mienne et Arthur, semblant comprendre mes craintes, enleva son bras de ma taille pour attraper mon visage, comme pour me guider.

Je cédais finalement, et le laisser entrer dans ma bouche. Je ne saurais décrire la sensation que cela me procura. C'était la première fois que j'embrassais un homme de cette façon, et l'appréhension que j'éprouvais face à ce geste faisait maintenant place à un désir naissant. Nos deux langues entamèrent une sorte de danse, se pressant l'une contre l'autre langoureusement, d'abord timidement puis avec plus de fougue, et je sentais mon époux qui bougeait contre moi.

Lorsque le baiser prit fin, et que j'ouvrais les yeux, je remarquais qu'Arthur était à présent à califourchon au-dessus de moi, les yeux animés d'une lueur que je n'avais pas vu avant. Il entrelaça nos doigts et je prenais conscience que j'allais peut-être, voir surement, m'offrir à lui dans quelques instants. Cette possibilité m'effrayait, et je commençais à trembler, non pas de froid, mais plutôt d'appréhension, tandis qu'apparaissait dans mon ventre la même boule qu'au soir de nos noces. Je détournais la tête, et je sentis Arthur se pencher et effleurer ma joue.

- Il est encore temps de me dire non, me chuchota-t-il.

Je n'osais plus le regarder, gênée par la situation dans laquelle nous étions, mais je savais au fond de moi que je désirais la même chose que lui. Pourtant, un doute persistait. Nous venions d'avoir une discussion sur sa première femme, alors comment pouvais-je être sure qu'à ce moment, il pensait à moi plutôt qu'elle ? Mes soupçons se virent briser lorsqu'il descendit dans mon cou, et qu'il commença à y déposer de tendres baisers. A ce moment-là, je perdis totalement le fil de mes pensées, et encouragea Arthur à continuer en dégageant ma main de la sienne, afin de la glisser dans ses cheveux. Il sembla comprendre ce que je voulais, car il se montra plus entreprenant, glissant sa main libre sous ma chemise de nuit. Comme si ce détail lui avait échappé, il se redressa, et attrapa les bords de mon vêtement. Je compris dans son regard ce qu'il voulait, et l'aidai à la passer au-dessus de ma tête, si bien que je me retrouvais nue sous lui. Je n'étais pas très à l'aise, et essayais tant bien que mal de cacher ma poitrine d'un bras. Je vis ses traits esquisser un sourire et il passa à son tour sa chemise par-dessus son corps, pour la laisser tomber au pied du lit. Durant ce laps de temps, j'eu le loisir d'observer plus en détail le corps que j'avais déjà entraperçu lors des entraînements. Comme tous les soldats, il était musclé, mais imberbe. Je voyais quelques cicatrices, souvenirs de guerre, mais qui ne semblaient pas attester de blessures très graves.

Arthur retourna à mes lèvres et je sentais tous les mouvements de ses muscles. Il descendit petit à petit jusqu'à ma poitrine, en déposa encore une fois une suite de baisers du coin de ma bouche jusqu'à l'espace entre mes clavicules. Il attrapa ensuite un de mes seins, dont la pointe s'était levée de désir, et l'embrassa, pour ensuite passer à l'autre. Je ne savais que faire, totalement ignorante dans ce domaine, et profitais juste de l'instant. Après quelques minutes, il remonta, et s'empara de ma bouche. Je sentais une bosse dure se presser contre mon intimité, et laissais mes mains glisser sur sa peau, jusqu'à ses reins, où j'exerçais une légère pression, nous collant un peu plus l'un contre l'autre. Il arrêta son baiser, et plongea son regard dans le mien.

- Es-tu prête?

Jamais il ne m'avait tutoyée, et je comprenais qu'à présent, toutes les barrières entre nous étaient tombées. Je ne comprenais pas le sens de ses paroles, mais hochais tout de même la tête en signe de consentement. Il se redressa, et laissa glisser son pantalon. J'aperçus son membre viril gonflé, mais n'eus pas le temps de m'interroger plus sur cette nouveauté qu'il avait repris sa position initiale. Alors qu'il déposait de tendres baisers sur mes joues, je constatai qu'une de ses mains descendait le long de mon corps, pour s'arrêter près de mon intimité. Je sentis ses doigts qui commençaient à la caresser, et fus prise d'un léger spasme lorsque qu'il en laissa un entrer en moi. J'avais définitivement perdu pied, et gémissais à présent à chaque mouvement qu'il faisait. Il les retira subitement, et je soupirais de désir. Il prit alors ma bouche, et je percevais en même temps son membre à l'entrée de ma féminité. Il patienta un instant devant, puis je le sentis s'introduire lentement en moi. Soudain, d'un coup de reins, il termina son geste, et je fus prise d'une douleur lancinante.

Les larmes me montèrent, alors qu'il s'excusait tendrement. Je ne m'étais jamais imaginée que ce geste serait si éprouvant, pourtant je me rendais compte que j'avais de la chance d'avoir un mari tel qu'Arthur, qui ne me brusquait pas, mais qui au contraire me guidait à travers les mystères de l'amour. Il commença à faire des vas et viens, et le mal que j'avais ressenti commença à s'estomper. Je l'entendais faire de léger grognement, tel un animal, et je gémissais à mon tour, enfonçant mes ongles dans ses omoplates, mon corps en demandant toujours plus. Mon ventre se tendait de plus en plus, et j'atteignais progressivement les septièmes cieux. Soudain, alors que je le sentais se libérer en moi, un spasme encore plus violent me saisit, faisant disparaitre toute la lourdeur que j'éprouvais, pour laisser place à une chaleur apaisante. Arthur stoppa finalement son mouvement, et se laissa glisser à mes côtés. Il m'attira vers lui, et déposa un doux baiser sur la lune qui ornait mon front. Je passais mon bras autour de son buste, et mêlais mes jambes aux siennes. Je me nichais sous son cou, et me laisser prendre par les bras de Morphée.


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