La mode de la fourrure

Des animaux privés de liberté

Le comité scientifique européen sur la santé et le bien-être des animaux a publié un rapport sur le bien-être des animaux élevés pour produire de la fourrure. Ce rapport se limite aux visons, putois, renards roux, renards polaires, chiens viverrins, ragondins et chinchillas.
Les conclusions du comité scientifique européen indiquent que le système actuel provoque « de sérieux problèmes pour toutes les espèces d'animaux élevés pour la fourrure ».

D'après des zoologistes de l'Université d'Oxford , les visons d'élevage ont les mêmes besoins que leurs homologues sauvages, malgré 70 générations de captivité. Le fait d'enfermer des visons dans des cages, ainsi que l'impossibilité de satisfaire leur désir inné de se baigner, leur procure un stress intense et de la frustration, prouvés par le fait qu'ils produisent un taux de cortisol excessif. Dans la nature, les visons sont des animaux très solitaires. Ils défendent et gèrent de grands territoires. Ils passent une grande partie de leur temps à nager. Les petites cages où ils sont enfermés ne correspondent en rien à leur environnement naturel.

Les animaux détenus dans les fermes à fourrure montrent des signes de stress évidents qui se caractérisent par l'auto-mutilation ou encore par des va-et-vient continuels.

Des méthodes d'abattage particulièrement barbares

Les scènes d'horreur pendant la mise à mort des animaux dans les fermes à fourrure vont au-delà de ce que l'on pourrait imaginer.

Les éleveurs de chinchillas reconnaissent qu'ils tuent les animaux en leur brisant le cou ou en les électrocutant. Une récente investigation aux Etats-Unis  a révélé des pratiques particulièrement barbares. On électrocute les chinchillas en leur plaçant une sonde à l'oreille et l'autre au pied. Après l'électrocution, beaucoup sont toujours conscients : l'électrocution raidit l'animal, mais l'activité cérébrale ne cesse pas sur le champ. Les autres chinchillas se font briser le cou. L'opération ne prend qu'une seconde, mais les animaux se tordent sous des spasmes continus pendant de longues minutes. La mort cérébrale n'intervient pas immédiatement après la dislocation des cervicales.

En Asie centrale, les moutons karakul sont désormais élevés pour répondre au marché de la fourrure de luxe. Pour produire de la peau d'agneau (peau que l'on nomme « astrakan ») de « haute qualité », la mère est tuée juste avant la naissance de son petit et le foetus est récupéré pour être dépecé.

Les éleveurs ont pour seul objectif de préserver la qualité de la fourrure. Ils utilisent des méthodes d'abattage visant à garder intactes les peaux, sans se soucier des souffrances extrêmes endurées par les animaux.


Des conditions de détention déplorables

Les animaux à fourrure n'auront connu, durant leur courte vie, que les sols grillagés de cages trop étroites pour leurs besoins naturels en matière d'espace. Les abris ouverts sur l'extérieur ne les protègent pas du vent ou des intempéries extrêmes. Leur fourrure n'est pas suffisante pour se protéger des grands froids hivernaux. Pendant les fortes chaleurs de l'été, les visons ne peuvent se rafraîchir dans l'eau comme ils le feraient dans la nature. Les éleveurs s'opposent fermement à donner un accès à un point d'eau, pour éviter d'abîmer la fourrure.

Les maladies contagieuses, comme la pneumonie, se propagent rapidement chez les animaux concentrés dans les élevages, tout comme les tiques, les puces et d'autres insectes, attirés par les amas d'excréments laissés sous les cages.

Un niveau de pollution alarmant

L'élevage des animaux pour leur fourrure provoque les mêmes problèmes de pollution que l'élevage intensif. Une étude universitaire révèle que les excréments des 2,81 millions de visons élevés aux Etats-Unis en 1999, ont produit près de 1000 tonnes de phosphore, que l'on retrouve dans l'écosystème.

L'énergie nécessaire pour produire un manteau en véritable fourrure à partir d'animaux provenant d'élevages est 20 fois supérieure à celle nécessaire pour produire l'équivalent en synthétique.  Pour la conservation et le traitement des fourrures, des produits néfastes à l'environnement sont massivement utilisés.

Les principaux pays complices

Aujourd'hui, les élevages se situent principalement dans les pays scandinaves, en Russie, au Canada, en Pologne, aux Etats-Unis et de plus en plus en Chine, où la main d'œuvre est très bon marché et les lois pour la protection des animaux sont totalement absentes. Les élevages sont semblables d'un pays à l'autre.

La France contribue aussi à ce marché. On y trouve une vingtaine d'élevages de visons : 150 000 visons ont été élevés, puis gazés, en 2011. En Poitou-Charentes, 55000 lapins Orylag ont été sacrifiés en 2011. La France compte plusieurs élevages de ragondins. Des chinchillas sont également élevés en France pour leur fourrure. Fourrure Torture estime que 40 millions de fourrures de lapins sortent annuellement des abattoirs français, pour alimenter le commerce de la fourrure.

150 000 visons sont tués chaque année en provenance de la vingtaine d'élevages que compte la Belgique. Des chinchillas sont également élevés pour leur fourrure en Belgique

https://youtu.be/iLiX0s7fIMc

https://youtu.be/ib1nB40GzKM

Parce qu'une vidéo en dit toujours plus...

Source: One Voice

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