La Femme - 4 -

La lumière du jour passe à travers les rideaux embrodés de petits poussins jaunes. Le vent m'amène jusqu'à ton berceau blanc, petit, vide. Il se balance lentement au rythme des battements de mon cœur lourd. Le tapis rose absorbe les dernières gouttes provenant de mes yeux. J'ai retrouvé du sens aux actions que j'essayais d'accomplires.


Ma main était posée sur le rebord de la fenêtre. Le monde m'attend. Il murmure des mots que je ne comprends toujours pas.


La dernière larme tombe. Je ne pleure plus.


Une chaleur se forme dans les profondeurs de mon ventre. Elle circule dans mes veines comme un liquide épais, pâteux. J'oublie ma tristesse, cette chaleur me rendait folle. Tout brûlait.


J'arrache mes cheveux avec une force inhumaine. Je continue jusqu'à ce que la douleur devienne insupportable.


Le tapis rose devint rouge, les quelques gouttes qui tombèrent furent absorbées à leur tour.


Mes mains tremblaient...la chambre est devenue la source du cauchemar qui hantait mes nuits. Je pris le berceau...ton berceau...LE berceau. Il se retrouvait au sol, brisé comme mon cœur. Les rideaux entassés près de la fenêtre entre-ouverte. Je mis tout au milieu. J'observais ce massacre, mon œuvre.


Dieu s'était réveillé.


Je me lançai vers la fenêtre, bras tendus vers le ciel.


« Voici mon œuvre ! Que dites-vous ! »

Puis je souris. En caressant mon ventre peut rond, je souris. 

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