Prologue
Dans une sombre nuit, un village drow était emprisonné dans un mur de flammes où on entendait les cris de villageois terrifiés par une attaque de drakoniens de Sanguis. Ceux qui résistaient, étaient tués tandis que les autres devenaient prisonniers et esclaves de leur nouveau maître.
Allongé au sol, un garçon qui avait à peine quatorze ans, détenant un grimoire, il pensa que c'était sa fin. Alors qu'il ouvrit les yeux et découvrit par miracle sa sœur, vivante dont les bras étaient enrobés de brumes noires lui donnant d'énorme griffes, dont l'un tenait un bras écailleux. La brume noire s'étendait jusqu'aux yeux, dont ils étaient changés en ceux d'une diablesse, aux pupilles de fauve, l'iris d'un violet plus clair. Son ventre, qui a été transpercé, saignait encore. La jeune drow ne sentait plus la douleur, seulement la haine qui s'imposait dans son esprit, elle n'était plus la même. Voyant la fureur dans son visage, le soldat drakonien trembla de terreur en découvrant son membre perdu. Le chef de cette armée surprit, pensa qu'elle n'avait aucune chance de survivre au rituel.
- Je ne pensais pas qu'une paysanne pouvait appartenir à une puissante ascendance de sorcier, déclara-t-il en la regardant sur sa nouvelle apparence.
- SALE ENFLURE ! TU VAS CREVER ! hurla-t-elle d'une voix gutturale.
- Tu n'as aucune chance contre moi, se moqua-t-il. N'oublie pas qui je suis ! Iguétis Calligula, le quatrième prince de Sanguis et le septième maître du culte du Sans Nom ! Misérable idiote !
Même en évoquant ses puissants titres, la jeune fille était enragée telle une bête sauvage. La vision de sa mère morte gisant dans une mare de sang et sa tante inconsciente qui ne pouvait plus bouger. D'un bond, elle s'élança vers son ennemi à la vitesse inhumaine. Iguétis ordonna à ses soldats, dans sa langue natale, de l'attaquer. Armé de lances et d'épées, ils chargèrent vers elle, mais de ses immenses griffes, elle les éventra, les transperça et les décapita sans pitié, laissant sang et boyaux sur son passage. Paniqué par ce massacre, le frère cadet s'échappa avec le livre, il n'arrivait pas à croire de cet assaut, cet abandon du seigneur de Pierret et sa sœur devenue une sorcière.
Arrivant à un mètre de l'homme reptile, elle se précipita de ses mains démoniaques. Or, il esquiva en y laissant sa cape rouge dont au centre ornait un soleil noir du culte. Prononçant des mots incompréhensibles, il fit apparaître une longue lame. La poignée ressemblait à des vertèbres d'os dont de la chair rouge s'accrochait jusqu'à la lame, sur le pommeau se trouvait un énorme œil sans pupille. Se jetant, ils s'entrechoquèrent sur leurs armes, mais la jeune fille essaya de toutes ses forces de ne pas reculer. Elle voyait de près son visage écailleux, ainsi que son œil gauche borgne et ses dents en lame.
- Idiote ! Tu es peut-être d'une grande ascendance, mais je suis supérieur à ta race !
- L'IDIOTE SE NOMME MÉRÉNNÉE NADARAN !
Par manque de force, Mérénnée se dégagea, soudain une image lui recouvrit les yeux, celle du feu follet. Cet esprit, qu'il lui avait mené au grimoire, elle pensait aux richesses ou bien plus, mais pas un pacte avec un archiduc-diable. La lumière du petit esprit bleu mis à briller jusqu'à l'aveugler.
***
Se levant brusquement, Mérénnée fut réveillé par la lumière du matin. Ce n'était qu'un souvenir, il y avait quatre ans, ou plutôt, un cauchemar. Mérénnée de Philopator-Nadaran était une jeune femme de vingts ans, fille illégitime d'un noble et d'une paysanne, elle vivait avec le reste de sa famille maternelle, au manoir de l'Arche. Ils étaient sous la protection du maître sorcier qui les sauva grâce à son père et à Idran qu'elle n'avait plus revu.
Coiffant ses longs cheveux blancs dont ses oreilles pointues et grises qui dépassaient, elle s'habilla d'une chemise rose pale et d'une jupe violette, s'arrêtant jusqu'aux genoux, qui mettait ses yeux d'améthyste en valeur. Elle n'était pas la plus belle avec son grand nez et ses sourcils épais, mais elle n'était pas désagréable à voir. Allant vers la salle à manger pour le petit-déjeuner, elle salua Démérade, son frère cadet de dix-huit ans buvant son jus de pomme, puis Vénus, sa camarade humaine sorcière, mangeant les viennoiseries qui étaient sorties du four, et enfin Nicolas de l'Arche, le maître sorcier de Huanne, le royaume des humains. Il n'avait que deux élèves, sa fille Vénus et Mérénnée.
Les sorciers qui avaient pactiser avec les diables, étaient en majorité des cadets ou illégitime de sangs nobles pour chercher gloire et richesses, en pensant qu'ils gagneraient de l'expérience avec le temps. D'autres, n'était que des ex-apprentis mages qui pensaient que leurs études pourraient faciliter la manipulation des forces occultes. Ses deux cas revenaient souvent, on commençait très jeune en se fessant des idées. Seulement, devenir sorciers était dangereux, car si on mourrait alors que l'âme ne put pas terminer les faveurs du diable qu'on avait conclu sur un pacte, on sera obligé de le servir aux Enfers ou sera dévoré par celui-ci. Cependant, Mérénnée n'était pas comme les autres sorciers, elle ne l'avait pas fait par volonté.
Voyant son élève arrivée, Nicolas déposa son journal sur la table et retira ses lunettes de son nez aquilin, qu'il posa sur ses cheveux noirs. Il observa qu'elle avait mal dormi vu ses bâillements, son regard et ses gestes lents.
-Tu as mal dormi Mérénnée, ajouta-t-il.
- Bien sûr que oui, dit elle sèchement de gémissement. Pourquoi cette question ?
- Ce n'en était pas une, reprit-il. Je t'avais dit de ne pas te coucher tard, nous avons une invitation de la part du roi Charles le sixième.
- Disons que les rêves mon fait resurgir d'anciens cauchemars, se plaint elle en prenant son lait chauffé et dévorant ses croissants, se posant comme une paysanne en mettant les coudes sur la table et fit du bruit en buvant.
Malgré les habitudes de paysans des Nadaran, la famille de l'Arche ne fit pas de remarques, ils étaient des enfants illégitime de nobles depuis cinq générations, et Nicolas n'était pas un homme strict aux bonnes manières.
Nicolas était un homme cultivé et aimant s'amuser. Il avait eu la réputation d'être un homme à femme dans sa jeunesse et d'avoir eu beaucoup d'amantes. Vénus avait hérité de ses cheveux noirs, ses yeux bleu clair et son grain de beauté sur la joue droite. D'une réputation presque semblable à son père, elle aimait la compagnie des hommes et des femmes.
Vénus se tourna vers son père et lui posa une question.
- Père, sommes-nous obligé de venir rencontrer le couple royal ?
- Bien sûr, c'est un grand honneur et nous serons peut-être les premiers sorciers à servir un royaume.
- D'après les rumeurs, entama Démérade dans la discussion. Le roi est une personne paranoïaque à cause des nouvelles et...
- Démérade, coupa le maître, tu ne dois jamais prendre les rumeurs au sérieux.
- Mais père, les souverains d'Huanne ont toujours servi aux noms des divinités de la lumière. Pourquoi voudrait-il des sorciers qui ont pactiser avec un archiduc-diable ?
- Car il est désespéré face aux attaques des revenants lié peut-être au Sans Nom, lança la jeune drow.
Se raclant la gorge Nicolas continua : - Sachez qu'on ne refuse pas une invitation d'un roi, je voudrais cependant que vous ayez une attitude correcte, est-ce clair ?
Tous acquiescèrent et comprirent la fin de cette discussion.
- Quand nous serons à Lutèce, éviter les sujets de ce matin et pour cette fois, ne vous impliquez pas dans des querelles avec des nobles ou religieux même s'il vous provoque.
Finissant son petit-déjeuner, Mérénnée partit vers sa chambre,ne se souciant pas de cette invitation. Seulement, les informations d'Huanne sont mauvaises entre les pillages, les rebelles et le pire de ses attaques de revenants au nord, survenu il y a 3 mois, tous cela n'avait rien de bons.
- Mérénnée !
Elle se retourna et vit sa tante sur son fauteuil roulant. Depuis qu'elle s'est réveillée de son coma, elle perdit l'usage ses jambes, mais Nireli sen fichait, tant que ses neveux était vivant auprès d'elle. Elle était plus âgée et d'un physique peu différent que sa mère, avait de long cheveux gris bouclées et de petit yeux violet. Elle était habillée d'une longue robe verte et blanche.
Sa tante était une femme serviable et gentille , elle savait que ses neveux ne pouvaient pas oublier ce souvenir tragique, ils avaient perdu une mère, elle avait perdu une sœur.
Elle s'avança vers elle et lui sourit chaleureusement.
- On ne dit pas bonjour à sa tante chérie.
- Je ne t'avais pas vue... J'avais la tête ailleurs.. Je
-Ne t'en fais pas, je sais pour l'invitation, reprit elle avec enthousiasme. En plus, tu as de la chance de visiter Lutèce alors que moi, je reste ici comme une plante.
- Tu sais bien qu'on ne va pas rester longtemps à la capitale. Nous devions juste nous présenter devant le roi.
-Tu es trop modeste, vois le bon coter des choses. En tous cas, je te laisse te préparer !
Elle lui remercie et monta dans sa chambre.
***
L'après-midi, Mérénnée était dans le carrosse avec son frère. Elle avait changé de vêtements, d'une chemise blanche avec un gilet mauve, portant un pantalon noir et des bottes de marches. Démérade était vêtu d'un haut blanc dont le col cachait sa pomme d'Adam, on pourrait le prendre pour une fille avec ses traits fins. Il portait un pantalon bleu cobalt et des chaussures en cuirs. Il avait le presque le même visage de sa mère, de grand yeux violet et un nez court, mais il avait les longs cheveux noirs de son père.
Vénus et son père sorti d'une marche rapide. Vénus aurait préféré une tenue de rechange pour aller en ville, elle était très coquette et prenait soin de son physique. Elle avait mis ses cheveux en chignon et s'est pris la peine de se maquiller. Elle était vêtue d'une robe rose et surmonter d'un manteau de couleur framboise. Accompagné de son père qui était dans un noble vêtement rouge, surmonté d'un chapeau de feutre doublé de velours.
Quand tout le monde entra, le maître donna le signal pour partir. Le cocher tira sur les rennes des chevaux et partit vers Lutèce.
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