Chapitre 5 : partie 3

Cette voix, Mérénnée la reconnu, celle d'Iguétis Calligula. Se retournant, elle découvrit qu'il n'avait peu pas changé depuis leur dernier combat. Ses cornes de dragon brunes avaient repoussé et ses cheveux autrefois blond avait blanchi. Quand elle le vit, ses souvenirs défilèrent, son village en feu et ses morts.

À ce moment, sa fureur avait repris le contrôle de son corps, ses griffes devinrent plus longues, elle se jeta d'un bond sur lui. Déchirant les habits en lins, elle s'aperçut d'une résistance, il portait une armure. Le drakonien prit l'opportunité et fit apparaître son épée sans incantation. Bloquant l'attaque, elle essaya de toutes ses forces, de ne pas reculer.

- Vous avez bien changé !  Mérénnée Nadaran, ou plutôt de Philopator ! déclara-t-il par moquerie.

- Comment oses-tu !? hurla furieuse

Ne pouvant plus résisté, la drow tenta de lui lancer un sort de feu sur sa face de reptile et prit de la distance. Cependant, il la dévia grâce à son arme, dont la boule enflammée se heurta au mur de pierre. Des flammes brûlaient sur sa lame, l'homme dragon d'un air calme et il les souffla pour les éteindre. 

Enragée, Mérénnée envoya des auras de spirales noirs sur sa cible, mais celui-ci recommença son geste. La sorcière était la fois submergée par la rage, mais aussi par la peur face à cet ennemi plus puissant. La brume noire commença à s'étendre vers ses yeux qui devinrent plus brillants et ses pupilles devenaient celle d'un fauve.

Comprenant qu'elle ne pouvait pas l'attaquer avec des sorts basiques, elle invoqua l'essaim des ombres, car comme le nom l'indique, de sombres horreurs sortit de son ombre. Elles ressemblaient à des serpents aux ailes de chauves-souris et aux crocs de canidés. Criant de leurs voix stridentes, elles chargèrent sur leurs adversaires, assoiffées de sang. Calligula tourna la poigne de son épée, il fit un cercle autour de lui et la planta au sol. Subitement, des vertèbres poussèrent comme des racines et l'entourèrent en le protégeant. Les serpents d'ombres se heurtèrent à la barrière d'os. Ils tentèrent de ronger l'obstacle, mais rien ne le fit détruire. Grognant de colère, la sorcière ramena ses horreurs, afin d'incanter un autre sort plus puissant.

Soudain, elle sentit deux mains derrière elle. Se retournant et griffant de bas en haut, la personne à eu le temps de l'éviter, mais la drow lui avait arraché son masque. La personne dans son uniforme noir, était dans une posture d'animal sauvage sur ses deux pattes. Lorsqu'elle découvrit le visage de cette personne, elle fut horrifiée. Une peau blanche et décomposée dont on dirait un cadavre, les traits difformes, des yeux brillant et des crocs acérés, ce visage était celle d'une goule. Alors que celle-ci tenta de s'avancer, par instinct, Mérénnée lui lança de nouveaux une boule de flamme, malheureusement, le monstre réussit à éviter son sort. Alors que la sorcière voulait s'enfuir, ses jambes furent brusquement bloquées. C'est alors qu'elle découvrit une masse de chair recouvrait à peine les genoux. 

Voulant s'en débarrassé, elle essaya de l'arraché, mais la substance vivante arriva aux cuisses et se colla aux griffes. Mérénnée se rendit compte qu'elle était dos à Calligula et chercha désespérément à se libérer. Le cocon d'os s'ouvrit et retourna sous terre, le drakonien tenait son épée hors du sol. Une racine entourée de muscles et palpitant rejoignait de derrière la jeune drow. 

- Je vous remercie maître Razzaël, même si je n'avais pas besoin de votre aide, ajouta-t-il.

Le voyant au coin d'un de ses yeux violets, Mérénnée tira de toutes ses forces pour pouvoir se dégager.

- Vous ne pourrez pas vous échapper dans mon piège, à force d'utiliser votre sorcellerie, vous allez vous épuiser, reprit-il en l'observant.

- Sale enfoiré !

Le maître Razzaël reprit son masque, d'une partie déchiré sur la joue.

- Voici donc votre recherche personnelle, maître Calligula Iguétis. Seulement, comment avez vous sut qu'elle viendrait à vous ?

- Une simple supposition.

- Tu, tu n'es qu'un lâche ! Lui lança la sorcière. Tu m'empêches de bouger juste pour me tuer plus facilement !

Se retournant, son regard avait une lueur qui la terrifiait.

- Vous tuez, se serait perdre mon temps, surtout pour une survivante. Non, une personne comme vous, pourrait rejoindre mon armée.

La drow ne voulait pas montrer sa peur, mais elle fut effrayé par cet phrase.

- Tu n'es qu'un abruti, je ne vais pas me laisser faire.

- Je le sais, c'est pour cela que je vous emmène à Sangu..

La porte qui était près du trône s'ouvrit par un grand claquement. Bran, l'un des chef Norgues, avait le visage déformé de rage, surprirent les maîtres.

- Que voulez-vous Bran ? questionna Razzaël.

- Vous ! Vous m'aviez trahi ! Vous fuyez alors que nos ennemies sont à nos portes !

- Vos ennemies, coupa le drakoniens. Nous n'avons fait que respecter le contrat, nous vous donnions l'Hauteclaire et en échange....

- Je me fiche, c'est vous qui m'avez mis dans cette merde ! Vous avez fait venir des espions royaux dans nos quartiers !

Les maîtres s'avancèrent, tandis que Bran menaça de prendre l'épée légendaire.

- Ne vous approchez pas ! ordonna le chef

- Vous croyez nous faire peur ! N'oubliez pas qui nous sommes ! insista la goule. 

À ce moment, un norgue courra dans leur direction, sortant vers l'entré.

- Ils arrivent ! Ils ont détrui...

Une flèche fut tirée sur son dos, stoppant sa course. Alors que les deux maîtres voulurent partir, le chef Norgue leur bloquèrent le passage.

- Pas si vite !

- Vous êtes l'un des pires idiots que j'ai connu, jugea Razzaël cherchant son arme dans sa manche.

Pendant ce temps, Mérénnée essaya de brûler la masse de muscle de l'intérieur. Sentant la chaleur près de sa peau, elle était prête à tout pour se libérer. Emile, qui entendait la conversation, prit l'opportunité de les attaquer.

- Bran ! cria-t-il. Tu vas crever !

Malheureusement, Razzaël sortit un poignard, et de la rapidité de ce monstre, il éventra le jeune homme de bas en haut, coupant la cage thoracique au passage. Au même moment, Mérénnée réussit à ce libéré en calcinant la masse de muscle. Découvrant Emile mort, gisant dans son sang, elle chargea telle une furie sur ses trois adversaires. Le drakonien dévia son attaque, lui donnant un coup dans le ventre, mettant à terre la jeune drow. La pointant de sa lame, il fut un air d'une légère déception.

- C'est dommage, vous m'auriez bien servi.

Alors qu'il s'approchait, elle prit sa lame et tenta de l'enlever de toutes ses forces. Cependant, elle sentit le métal de ses griffes sur sa peau, comme ci elles se coupèrent. Tenant fermement, elle mit un coup de pied sur le bras et lui déroba son arme. Le poignet cassé, le visage de Calligula ne ressentait aucune douleur. Se relevant telle une ombre, Mérénnée la tenait en le ciblant.

-C'est terminer pour toi ! 


Calligula ne prêta peu d'attention sur son adversaire, il examina son poignet, qu'il faissait bouger en laissant des craquements. Il sourit de son air moqueur.

- Je ne pense pas.

Ne comprenant pas cette phrase, elle sentit une chose se repartir sur son membre, celui-ci devenait lourd. Quand elle le fixa, elle découvrit la même masse qui l'avait bloqué. Son bras, ne pouvant supporter le poids, tomba au sol. Mérénnée était paniqué, elle arrachait l'abomination qui s'enracinait sur elle. 

Le drakonien s'avança, en prenant sur sa ceinture une dague de Sanguis, au poignet doré, incrusté de pierre précieuse turquoise. Il lui transperça l'épaule, l'empêchant de bouger son autre bras, la drow criait de souffrance et n'arrivait pas à l'enlever. Lui prenant le membre infecté, il enleva la masse vivante et une aura verdâtre la fit palpiter, intensifiant une horrible douleur. La créature se détacha peu à peu de sa victime, et revint à son maître. Mérénnée voulait le tuer, seulement ses forces avaient disparu et elle était comme paralysé. Calligula tourna de nouveaux la poignée de son épée et perça le ventre de la sorcière. Une substance noirâtre coula sur la lame. La drow ne put hurler face à ce tourment, crachant du sang. Les yeux écarquillés, elle ne comprenait pas ce qui s'était passé. Elle tomba à terre, bloquer au sol, entendant une voix au loin.

-MÉRÉNNÉE ! criait  Nicolas. 

Le maître découvrit avec sa fille, son élève à terre, transpercer par la lame du drakonien. Par une fureur intérieure, il envoya un sort d'éclair et de feu à cet ennemi. Il réussit à le toucher à l'épaule, mais la blessure fut légère. Grognant d'agacement, Calligula serra son arme, cependant, le quatrième maître le rappela que ce n'était pas leur bataille.

Bran voyait qu'il n'avait plus le choix retira Hauteclaire de son fourreau. L'arme légendaire avait une poignée d'or dont au centre se trouvait un cristal blanc, la lame était si brillante comme une lumière d'étoile. Chargeant sur ses ennemis, en tenant son arme à deux mains, il ne voyait pas les maîtres du culte s'échapper. D'un grand coup de lame, une lumière se fit apparaître sur lame, tranchant en deux quelques soldats.

À ce moment, une vive brûlure l'affligeait, ses membres supérieurs se calcinaient sous ses yeux, à peine qu'ils tombèrent au sol, qu'ils furent transformés en cendre. Étant désarmé, un fouet s'enroula autour de son massif cou. Étouffé, Bran appelait de l'aide, mais il se serra telle un gigantesque serpent voulant le dévoré.

C'est alors, de grands piques surgir de la lanière de cuir, se fut sa dernière image de sa vie, lorsqu'ils lui transpercèrent la gorge. Le sorcier tira vers lui, décapitant l'un des chef Norgue. Vénus qui alla vers son amie, angoissée pour elle, pensant qu'elle était morte. S'approchant, elle vit sa respiration et ses pupilles la fixant de désespoir.Un faible son sortit de sa bouche en sang.

- V...Vénus..

- Père ! Mérénnée est vivante ! Elle a besoin de soins de toute urgence ! 

- V..Vénus...

Son amie prit un mouchoir de sa poche et l'appliqua sur la blessure afin d'arrêter le sang qui coulait. Son père la rejoignit avec un drapeau Norgue. Il le déchira, et l'entoura sur ses plaies. Rosa Wilder s'avança avec quelques hommes vers la porte où les maîtres se sont échappés. Quand ils ouvrirent, ils découvrirent qu'ils n'y avaient personnes et que tout avait disparu. Tous les objets, les bocaux, livres et le cadavre sur la table n'étaient plus là, seulement un symbole à taille humaine, ils avaient sûrement dû se téléporter, mais l'elfe préféra rester prudente. Elle ordonna des soldats de chercher dans les quartiers et de ramener des renforts. Les sorciers furent accompagnés jusqu'au premier transport qui pourrait l'amener à l'hôpital. Lorsqu'elle fut couché dans une charrette, la vue de Mérénnée commença à voir flou, levant en tremblant, sa main était recouverte de sang. Elle le posa sur son estomac, et perdit peu à peu connaissance.

***

Ouvrant ses yeux, Mérénnée découvrit qu'elle flottait dans le noir, ou plutôt le Néant. Devant elle se trouvait le feu follet, il y a quatre ans de cela. Voulant s'avancer, elle n'arrivait plus à bouger comme-ci elle était paralysé. 

- Hey toi ! 

Le spectre s'avança vers elle. La drow voulait l'interpeller, mais elle ne savait pas quelle question lui posé, cela fessait si longtemps pour elle. Elle voulait enfermer son passé dans le fond de ses pensées, mais elle n'avait pas réussit. Reprenant son calme, elle ne restait pas impassible.

- Quatre années se sont écoulé depuis que notre rencontre, et c'est à ce moment que tu réapparais dans mes songes !

Il ne disait rien, aucun son ne sortait.

- Ne fais pas comme si tu étais muet ! Je t'ai entendu m'appeler lorsque j'étais dans la forêt ! C'est toi qui m'as amené à ce maudit grimoire !

Le petit esprit commença à se métamorphoser en un fantôme. Il avait la même taille que lui, il avait de longues oreilles pointu et basse montrant que s'était un drow. Lorsqu'il se mit de profil, elle fut choquée, car il avait le même nez qu'elle. Elle commençait à avoir des doutes sur l'identité de cette personne. Est-ce un ancêtre dans la lignée des Philopator, celle de son père ? Seulement, la sorcellerie à Aurora fut autorisée à peine un siècle. En l'examinant, il ne portait pas d'habit noble, mais il venait d'une époque différent. Peut-être, une vie précédente dans des temps anciens. Mérénnée enleva ses idées dans sa tête, elle voulue l'interrogé.

- Qui es-tu ?

- Tu le saurais bientôt, répondit il d'une voix mélancolique. Mais s'il te plaît, promet le moi..

- Promettre... Tu apparais pour que je te promette ! Après toutes ses attentes !

Il s'avança de nouveau, face à face.

- Promets-le-moi, de prendre son grimoire lorsque vous vous rencontrez de nouveaux.

- Qui ?! De quelle personne tu parles ?!

- Montre le à Barec, montre le à mon ami, mon camarade, mon frère.

"Barec", elle comprit que s'était le grimoire de cette personne, mais ces mots restaient incohérent.

- Je ne sais pas où il est ! Ni même s'il est vivant !

Le spectre commença à s'évaporer, il commença à sourire.

- Vous vous êtes déjà rencontré, plus d'une fois. Il est le premier sorcier de ce monde.

Une lumière s'intensifia, jusqu'à l'aveugler.

En se réveillant, elle était entre les rideaux, couchée sur son lit. Elle voyait la lumière du soleil qui venait petit à petit éclairer la salle. 

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