Chapitre 5 : partie 2
Au quartier général, les sorcières attendaient Rosa et leur maître dans la salle d'attente, qui était à coter de la cellule où était enfermé Emile. Le jeune homme qui était inquiet pour sa vie, essaya d'amadouer les sorcières.
- Eh ! Vous savez, je n'ai jamais tué personne.
Elles l'ignorèrent en parlant entre elles.
- S'il vous plaît, j'ai une sœur qui est malade et..
- Pas la peine de supplier, coupa Mérénnée. Tu as choisi le mauvais camp, tu en payeras les conséquences.
Le jeune homme soupira de désespoir et la fixa.
- Vous la drow, avez vous de la famille ?
- J'ai une tante et un frère cadet, en quoi cela te regarde.
Tenant les barreaux, il continua de parler.
- Si un jour vous souffrez de maladie, est ce que vous pardonnerez votre cadet s'il commettait les pires actes ? Même s'il le regrette.
Mérénnée ne voulait pas lui répondre, n'aimant pas cette question. Vénus connaissant ce regard, répondit à sa place
- Mon amie, ne va pas répondre à ta question, et nous ne te libérons pas.
Emile les insulta, et leur tourna le dos. C'est alors que la porte s'ouvrit, Nicolas rejoignit ses élèves, tandis que Rosa ouvrit la cellule.
- Tu vas venir avec nous et nous diriger vers Bran.
- Mais je vais me faire massacrer ! Je vous ai dévoilé tous leurs secrets !
- Seulement, il ne sait pas que tu es dans cette prison, et il t'a abandonné dans les égouts.
Emile n'avait pas confiance en eux, mais il en voulait à son chef de l'avoir abandonné.
- Je te propose un marché, si tu nous aides, nous oublieront ton passé de rebelle et tu sera libre. Cela te conviens.
Ne pouvant pas refuser, Emile acquiesça d'un hochement de tête
- Tu te présenteras au bâtiment où est ton chef, alors que nous serons près à les attaquer.
- Et ils vont me poser des questions sur les noyeurs.
Elle se retourna vers lui en se rapprochant.
- Tu diras que tu as échappé au noyeurs, de toutes manières, nous attaquerons quand ils ouvriront les portes. Mais si tu trahis dans notre plan, je n'aurai aucune pitié à te tuer.
Ravalant sa salive par crainte, il acquiesça de nouveau.
***
Au même moment à la taverne, Démérade était dans ses pensées, assit sur une chaise en regardant les passant passé par la fenêtre en fin de journée. Flora, qui avait fini son service, se mit devant lui, voyant sont l'air inquiet.
- Démérade, tu devrais sortir au lieu de rester en faisant une mauvaise tête.
- J'attend ma sœur et mes amis, ils sont parti en mission depuis ce matin.
- C'est vrai qu'ils travaillent pour le roi, mais tu ne devrais pas t'inquiéter, ils savent se débrouiller.
- Mais que sais-tu sur la sorcellerie ?! Si par malheur, ils mourraient, leurs âmes seront pris par leur diable !
Le regardant d'un air triste, Flora avait de la compassion pour Démérade, il avait une famille, alors qu'elle vivait seule.
- Je sais, mais le seigneur de l'Arche n'est il pas le maître sorcier d'Huanne ?
- Oui, affirma-t-il en déplorant sur les faits.
Il se sentait inutile comme pour la dernière fois au bal. Il aurait préféré être un fort guerrier qui s'est manié l'épée ou un sage mage aux puissants pouvoirs, mais il n'avait pas les compétences. Avant, Nicolas l'avais formé en alchimie au enchantement d'objet, pour les accompagné dans leurs missions. Même si sa sœur n'aimait pas le voir en danger, celle-ci le protégeait toujours.
Lorsque Flora posa sa main sur son épaule, elle lui chuchota :
- J'ai fini mon service, je pourrais te faire visiter la ville, si tu veux.
Admirant son visage, il acquiesça, d'un léger sourire en rougissant.
***
La nuit, quelque part dans le quartier de Solance, tous se préparaient pour l'attaque. Les sorciers accompagnant Rosa et Emile. Le jeune humain avait peur, deux personnes se disputaient dans sa tête, l'un lui insistait de fuir, l'autre voulait qu'il aide ses sauveurs afin de ne pas se retrouver exécuter. À force de les entendre, il en devenait abasourdi, il regrettait ses choix passé. Arrivé près du quartier général, il n'y avait aucun de ses anciens camarades qui étaient de garde, il était étonné qu'aucun d'eux ne les ait attaqués. Il se disait que s'était les plans de Rosa. Il sentit une main se poser sur son épaule.
- Maintenant, tu dois nous ouvrir les portes, chuchota Rosa d'une voix sévère.
- Mais comment, il faut plus d'une personne pour le faire.
- Je suis sûr que tu as une influence, sachant que tu couchais avec Terali. Je te souhaite bonne chance, souffla-t-elle.
Laissant Emile qui simulait de boiter vers la porte, Rosa lui fit un regard de ne pas en faire trop. Frappant plusieurs coups, un des gardes, découvrit la personne par surprise.
- Emile ! T'es pas mort ! Le chef nous a dit que tu as été dévoré par les noyeurs, et qu'il n'a pas réussi à te sauver.
Emile, qui essayait de garder son calme, tenta d'être convaincant.
- Non, j'ai réussi à m'échapper, mais il faudrait que tu m'ouvres la grande porte. J'ai trouvé quelque chose d'utile pour nous, mais c'est un peu.. Je veux dire très gros.
- Ce sont des armes ! Ou non ! Une charrette de bière !
- Encore mieux, mais il faudrait qu'on m'aide, s'il te plaît.
-Attend, je préviens le chef..
- Non !
Son camarade se retourna.
- Non, je veux lui faire une surprise...Et puis tu peux ignoré une règle pour un de tes supérieur.
- Je sais pas, tu sais qu'il n'aime pas..
- Juste pour aujourd'hui.
Fermant la petite ouverture de bois, il attendit quelques minutes et ouvrit avec ignorance. Un groupe de rebelles suivirent Emile, qui les amena vers la ruelle. Soudain, Emile frappa son ex camarade et lui vola son épée. Par ce signal, les soldats et les sorciers attaquèrent et tuèrent les rebelles. Emile rejoignit les sorciers, où plutôt alla vers Mérénnée. À peine avoir crié, un rebelle se fit égorger, et ainsi une bataille éclata, contre les ennemis du roi. Les soldats et sorciers du roi qui tuèrent tous sur leur passage, laissant une mare de sang sur le sol. Emile regardait pétrifier ses anciens camarades morts, leur sang qui coulait et leur regard vide. Ses jambes tremblaient, mais il avait fait un choix pour survivre. Il rejoignit Mérénnée qui transperça un rebelle de ses griffes, il ne savait pas pourquoi il la suivait, peut-être par protection ou par dépit. Le rebelle bléssé par la drow tomba sur le mur et alitait de souffrance, il prit par le bras de la sorcière.
- Sorcière, aidez moi.. Et je vous dirai...
- Tu n'a rien à..
Il s'accrocha à son épaule et cracha du sang.
- Les deux maîtres...Il y a un passage, pour les rejoindre, plus vite. Kof !... Et notre notre chef
-Où ?!
-Une tapisserie .. À la cave, pendant que vous serez bloqué, à la porte du fond...
Mourant par hémorragie, elle le laissa par terre, Mérénnée se détourna discrètement de la bataille et elle attrapa Emile qui était derrière lui.
- Bordel ! Lâche moi ! jura-t-il alors que les griffes se plantèrent légèrement sur son bras.
- Tu sais où se trouve la cave, tu sais qu'il y a un passage secret.
- Oui et non, je ne savais pas qu'il avait un passage.
- Amène-moi vers la cave, ordonna-t-elle dont la pupille des yeux ressemblaient à un chat.
- Et si je ne le fait pas.
Elle pointa une de ses griffes en dessous de sa gorge. N'ayant pas le choix, il acquiesça en tremblant et l'amena vers la pièce. Évitant les combat, ils descendirent par les escaliers, puis par une trappe. Entrant, la sorcière ayant aperçu la tapisserie, elle la déchira et découvrit une porte. Plantant ses griffes, le bois commença à pourrir, se brisant avec facilité par un coup de pied. Le jeune homme ne comprenait pas ses agissements, il pensa qu'elle en informerait ses camarades. Sachant qu'elle n'aurait aucune chance contre les maîtres, il l'intercepta.
- Pourquoi vous ne les avez pas informées du passage à vos alliés.
Se retournant, elle eu un bref regard, pensant qu'il ne comprendrait pas.
- Ils m'auraient empêché, déclara d'un ton froid.
- Empêcher de quoi ?! questionna-t-il en la prenant par l'épaule.
Elle le prit par la gorge en le plaquant au mur.
- Ce Drakonien ! Il a détruit ma vie et celle de ma famille !
Mérénnée retira sa main le laissant tomber par terre, son visage était semblable à celle d'une furie et ses pupilles ressemblaient à un chat. Depuis des années, elle avait abandonné l'espoir de se venger, mais au fond de son cœur, une rage s'agrandissait. Elle n'avait jamais oublié cette nuit, la mort de sa mère, des villageois tuées ou enlevées. On l'avait accusé à cause de sa sorcellerie et elle fut exilée loin de son royaume natal. Maintenant qu'il était dans ces lieux, elle avait l'opportunité de satisfaire sa soif de vengeance. Elle traversait avec prudence dans le couloir. Emile la suivit, il voulait lui aussi se venger sur Bran, il avait abandonné dans les égouts face à ces monstres. S'il avait rejoint les rebelles de Norgues, c'était pour aider sa sœur qui était malade où plutôt sauvé sa vie. Il avait pris un métier convenable chez un noble, il y avait fort longtemps, mais celui-ci l'avait renvoyé juste par avarice. En colère, il le cambriola une nuit, mais il le vit assassiné par les rebelles. Ils l'avaient forcé à les rejoindre s'il ne voulait pas finir comme son ancien patron.
Arrivée à la fin du couloir, elle découvrit une porte en bois entrouvert. Entrant, ils découvrirent un laboratoire rejetant une mauvaise odeur, les bocaux rangés conservaient d'étrange liquides boueux, ainsi que des matières organiques couverts de pustules et de cloques. Sur une table, se trouvait un cadavre, mais couverts d'un des liquides conservé, on n'arrivait pas à voir son visage face à la boue nauséabonde. À coter se trouvait un immense livre, dont l'écriture était difficile à lire. Utilisant le sens de l'ouïe de sorcier, Mérénnée tira la manche d'Emile et se cacha derrière la table, elle avait entendu une conversation, dont une des voix qu'elle reconnaissait. Elle se retourna vers lui et lui murmura à voix basse.
- Ne fais plus un bruit et reste l'à, commanda-t-elle.
- Mais si...
Elle lui fit signe de se taire et parti comme une ombre. Elle atteignit la porte et l'entrouvrit, seulement, elle ne vit personne. Pénétrant dans la pièce, elle vit une salle du trône, dont se trouvait Hauteclaire enveloppé dans son fourreau d'or. Observant les alentours, elle s'approchait vers l'arme, alors que ses mains étaient au-dessus de l'objet, son corps commença à trembler et elle sentit une lourde présence derrière elle.
- C'est donc vous ! s'exclama une voix.
***
Au même moment, la bataille suivait son court, Nicolas avait traversé de son fouet ardent la peau jusqu'au organe interne et arrachant les âmes des ennemis. Vénus qui avait tranché tout ennemis sur son passage, accourra vers son père.
- Père, je ne trouve plus Mérénnée !
- Elle est sûrement derrière !
- Non, je l'ai cherché ! C'est comme-ci elle avait disparu !
N'aimant pas la situation, ils se mirent hors de la bataille. Se concentrant pour localiser son âme, il s'aperçut que des runes caché dans ce bâtiment, rendant sa position imprécise. Soudain, il ressentit deux grands pouvoirs qui le brouillait et ils les avaient découverts. Reprenant à nouveau ses esprits, sa fille vit son père terrifié, elle commença à penser au pire.
- Père..
- Mérénnée, déclara-t-il en la regardant. Elle est en grand danger !
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