Chapitre 4 : partie 3

Suivant les traces de la substance noirâtre et des cadavres de rebelles morts par les pièges et les entités. Elles menaient de plus en plus loin jusqu'à, qu'ils se trouvèrent vers l'entré principal du tombeau du premier roi. Par un signe de Rosa, elle donna l'ordre de la suivre discrètement. Se cachant derrière une tombe, la jeune drow par sa curiosité leva sa tête, voyant les deux chefs tentant d'ouvrir le cercueil de Clovis premier, le premier roi d'Huanne. Malgré la boue corrosive qui n'avait fait aucun dégât sur la tombe dont les deux ennemies essayèrent d'ouvrir. Regardant l'épée de la criminelle, dont la lame était noire et fumante d'une mauvaise odeur, elle vit par surprise ce symbole, celui du culte du Sans Nom. Vénus lui Tira le bras voulant éviter de se faire repérer et lui fit un regard sévère. 

Rosa se tourna vers eux et exigea à voix basse : 

- Sorciers, je vais devoir les intercepter, mais vous devez sortir quand je sifflerai.

Le maître sorcier acquiesça sans rien dire et resta avec ses élèves. Rosa s'avança discrètement, sans émettre de bruit perceptible. Arrivant près des rebelles, elle posa son pied sur une marche en marbre et commença à prendre une dague, près à jeter vers l'ennemie. C'est alors, que la rebelle se retourna avec son arme d'un coup rapide, lançant un rayon de cet acide. Forte, heureusement, Rosa esquiva son attaque en roulant de son coté droit.

-Voyez-vous ça, déclara la criminelle. Le roi a envoyé sa grande espionne.

À peine avoir jeté sa dague sur son ennemie qui parlait, celle-ci la fendit de sa lame fumante et fondit en morceau. Sans perdre de temps, Rosa sauta sur une tombe, loin de ses ennemies et siffla. Sortant de leur repaire, Nicolas fit apparaître de son fouet, de grands piques ressemblant à de ce d'une rose, la faux de Vénus devenait longue,se mit à scintiller une lumière rouge et Mérénnée toucha de ses doigts les joyaux, fessant surgir ses immenses mains infernales, mais qui avait changé d'une couleur brillante, sans aucune brume noire, et les joyaux formait des yeux de diables rouges.

- L.. L.. LES SORCIERS ! cria le jeune homme en tremblant. TERALIE ! IL FAUT FU...


- Ferme ta putain gueule ! Norgare nous a donné un ordre, coupa-t-elle. Toi ! Tu pars avec l'Hauteclaire ! Moi ! Je m'occupe d'eux !

Tournant le poignet de son arme, Teralie chargea les sorciers, mais ceux-ci évitèrent la traînée de cette substance qui était corrosive sur le sol. D'une rapidité à celle d'une ombre, Mérénnée l'attaqua par-devant et Vénus, par-derrière, arrachant et transperçant, des morceaux d'armures et de peaux. Par cette opportunité, Nicolas tenta de l'emprisonner dans son fouet orné de pique. Soudain, Teralie comprenant leurs vitesses inhumaines, elle s'enfonça son arme dans le ventre, une masse de boue l'entoura et la transforma en un gigantesque golem visqueux qui s'écrêtait la boue corrosive.

Pendant ce temps, le jeune homme qui réussit à ouvrir le tombeau, il sortit avec l'épée légendaire dans son fourreau d'or et jeta un mécanisme, faisant apparaître un portail. Sortant hors du combat à temps, Rosa lui fit barrage, mais il lui lança une boule. Pensant à un projectile dangereux, elle l'évita par réflexe. Cependant, l'homme réussit à s'enfuir et le portail se referme, l'objet projeté ne fut qu'une simple balle. Se tournant, elle vit les sorciers, tranchant le monstre qui celui-ci se régénérait et échappait de sa boue corrosive. Prenant ses longues dagues, elle tenta de la transpercer en vain, seulement ses dagues se fondirent par l'acide. Le golem hurla, d'un son lourd, mais d'une voix humaine en souffrance. 

À ce moment, Vénus eue une idée, elle posa sa main sur sa lame et elle incanta les flammes infernales qui s'enveloppèrent. Courant vers la jambe du golem, elle trancha jusqu'aux genou, les flammes durcir la blessure, tandis que la créature ne pouvait plus ce régénérée. C'est alors qu'ils découvrirent son point faible, Nicolas ordonna :

- Mes élèves, lançons le sort des flammes ! Ainsi nous pourrons la durcir et la paralysée !

Obéissant par cet ordre, ils invoquèrent leurs sorts par une nuée de flammes ardente sur leur ennemie et remontèrent jusqu'à sa tête qui durcir le golem de boue en terre et le paralysa. Rosa trancha la tête, qui tomba sur le sol et détruisit la terre qui enveloppait, montrant le crâne brunit de Teralie. Essoufflées, les élèves se regardèrent.

- Bravo Venus, nous avons réussi à tuer une de leur chef grâce à toi, félicita Mérénnée.

- Oh ! C'est rien, comme elle était fait de boue, j'ai pensé qu'elle pourrait...

- Je dois vous couper pour vos remarques, mais l'un deux s'est enfuit avec Hauteclaire sans que nous sachions sa destination, objecta le maître. Le roi ne vas pas être de grande bonté envers nous.

- Sachez Nicolas que je dois vous contester, signala Rosa découvrant un papier plié près du tombeau.

***

Quelques heures après, ils sortirent vers la cour de la forteresse où se trouvaient des cadavres de la bataille, des prêtres et médecin qui soignaient les blessés et quelques généraux pour connaître les rapports. Rosa accourus vers Jean accompagné de Ruskar et Vincent. Elle lui expliqua ce qui s'était passé, son époux et les deux soldats grimaçaient face à ses nouvelles. Quand l'elfe partit, le capitaine Jean Wilder alla vers Nicolas de l'Arche.

- Félicitation les sorciers ! Vous avez encore une fois de plus prouvé votre valeur, flatta-t-il.


- Nous n'avons fait qu'obéir au roi, répondit le sorcier fatigué de ce combat. Nous allons d'ailleurs rentrer chez nous.

- Je crains que ne sois possible cher maître, car le roi veut que vous restiez jusqu'à son prochain ordre.

- Il est sérieux, coupa Mérénnée. On a combattu des rebelles et un putain de golem en acide boueuse ! On a quand même risqué nos vies !

-Comme nous tous, mais les ordres sont celui du roi, reprit le capitaine. Heureusement, vous pourrez dormir à "l'auberge des Roses", ils viennent de finir de rénover hier.

- Je ne suis pas sûr "qu'heureusement" soit le bon mot, ajouta Vénus.

- Oh ! J'allais oublier vous dire que votre frère est l'à bas, quand je lui expliquer que vous allez à dans cette taverne, à peine avoir terminé, il est partit au plus vite.

D'un petit sourire, Mérénnée compris que Démérade voulait revoir Flora. Se dirigeant vers la taverne des Peuples, ils virent Démérade parler à l'elfe rousse au comptoir, dont ses grands yeux verts brillaient. Par surprise, son aînée donna un coup de tape à l'épaule le fessant sursauté du tabouret et tomba sur le sol. Se relevant, Démérade présenta à Flora le seigneur Nicolas, leurs servants, les boissons et discuta du bal excepté de leur aventure afin d'éviter que la peur se répande et des problèmes à la jeune rousse. Quelques femmes allaient les voir, des collègues de Flora, elles posèrent des questions sur les sorciers et les nouvelles, la famille de l'Arche ne fut pas dérangé par ses belles jeunes femmes. À ce moment une grande humaine brune, d'une grande beauté arriva.

- Vous foutez quoi mes demoiselles ! Je vous signale que je ne vous paye pas pour ça ! 

Elles se remirent au travail, excepté Flora qui fut interceptée.

- Non Flora, tu as fini ton boulot et il vaut mieux que tu rentres chez toi.

-Merci, Mademoiselle Share, mais je pensais rester un peu avec Démérade.

- Désolée, mais vu cette heure, les jeunes femmes comme toi ne devrait pas traîner.

L'elfe acquiesça, elle prit son manteau et dit au revoir à son ami en l'embrassant sur la joue. Le jeune drow rougit en posant la main sur sa joue. La patronne ria de la réaction de celui-ci.

- Alors Démérade, tu es venu avec ta sœur et la famille de l'Arche, déclara-t-elle en prenant un chaise.

- Vous connaissez nos noms, s'étonna Mérénnée.

- Bien sûr, il m'a parlé de vous en discutant avec Flora. Je me présente, je suis Ophélie Share, patronne de cet établissement, dirigé depuis des générations.

-Heureux de faire votre connaissance Mademoiselle Share, ajouta le maître en observant la poitrine généreuse.

La jeune femme comprit que l'homme fixait sur une de ses formes, mais ne fut pas déplut, tant qu'il n'y touchait pas, il n'y aura pas de blessé dans cet endroit.

- Donc Démérade nous a présenté à vous.

- Cela est vrai sir de l'Arche, votre jeune Drow est très bavard. Mais je n'ai pas eu besoin qu'il me raconte certaines nouvelles, depuis la dernière fois où vous êtes entrée, informa-t-elle en tournant le regard vers Vénus et Mérénnée.

Les sorcières crispèrent leur chope et leur estomac noué. Elles pensèrent qu'elle serait sûrement en colère face aux histoires qu'elles avaient provoqué. Vénus se racla la gorge nerveusement et prit une parole hésitante. 

- Dame Share, on ne voulait pas....

- C'est bon, coupa-t-elle. Vous avez bien fait de protégé Flora. Parfois, certains clients se croient tout permis, et on est souvent obligé d'utilisé la force.

- Je vois, souffla Vénus de soulagement.

- Par contre, j'aurais pu me mettre en colère, face à l'état des lieux peu après l'attaque.

- Hum, toussa Mérénnée. Je voulais sauver mon frère, je n'avais pas le choix et je me suis retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

- Pas besoins de s'énerver, j'ai su que vous avez combattu le guerrier du Sans Nom et le géant, donc vous êtes pardonnée.

Une serveuse arriva leur demandant ce qu'ils allaient commander. Damoiselle Share leur souhaita bonsoir et partit pour ne pas les déranger.


***


Dans le palais de Baal, Nysos était fatigué et réveilla son serviteur qui bavait sur le sol. Le seigneur de ses lieux, il fit disparaître le miroir et s'étira hors de son trône. Il était pensif à propos de cette histoire et de cette magie. Son ami le regarda, il ne l'avait jamais vu aussi songeur.

- Baal, tu ne devrais pas trop réfléchir sur cette histoire, ce ne sont que les affaires des mortels.

- Oui, mais cette magie, elle est différente de la nôtre et de la leur.

- Hein ?!

-Elle ne vient pas des Enfers, ni des Paradis ni de leur monde.

Baillant, Nysos releva Bachus à moitié éveillé.

- Il est tard, je regarderai cette histoire avec toi demain. Sur ceux, bonne nuit.

-Bonne nuit mon ami.

Sortant de la salle du trône, Baal ne connut pas l'ennui de cette journée, et souhaitait que ses sorciers ne meurent pas dans leur mission afin de savoir la fin de l'histoire.

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