Chapitre 3 : partie 2
S'arrêtant de courir, Mérénnée marchait dans le couloir, voulant éviter de perdre de l'énergie. Depuis peu, elle avait remarqué que les pierres s'étaient enlevées, mais la température de l'endroit était supportable et elle respirait normalement. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle parcourait les longs couloirs. Tout était silencieux, ils n'y avaient personnes, pas même de soldats. Elle suivit les lustres alignés, mais elle sentit tourné en rond. Vénus gémissait de douleur, et une petite tache rouge apparue sur le vêtement.. S'arrêtant d'un coup, elle découvrit des immense portes, orné d'un crâne démesuré dont les crocs étaient tranchant comme une lame, on ne savait pas si elle venait d'un monstre des enfers, la sorcière était effrayé face aux portes. Seulement, elle reprit ses esprits en repensant à Vénus blesser qui se plaignait. Se rapprochant, les portes s'ouvrirent en grinçant, montrant la salle du trône de Baal. Le seigneur diable dans sa sombre armure, était assis sur son trône écarlate. Impressionné par la taille du diable, Mérénnée venait de voir pour la deuxième fois, son maître de pacte.
-Félicitation, vous avez survécu jusque ici, déclara-t-il d'un ton imposant. N'ayez pas peur, je ne vous ferais aucun mal.
S'avançant vers lui, elle porta son amie par l'épaule. Prenant son courage et son esprit, Mérénnée parla la première :
- Sir Baal, je me nomme Mérénnée Nad...
- Je sais qui vous êtes, pas besoins de vous présentations. Vous êtes Mérénnée de Philopator-Nadaran et Vénus de l'Arche.
- Oui, répondit Vénus en s'agenouillant. J'ai commis une grave erreur par mon orgueil juste pour que mon père, sir Nicolas de l'Arche soit fière de moi. Je vous demande pardon de mon erreur.
-Certes, une transgression de pacte, mais les sanctions écrites dans le pacte doivent être respectées, ajouta-t-il en se levant et en prenant son épée au métal noir dont une lueur rouge brillait au centre de la lame.
- Mon seigneur, coupa Mérénnée. Mon amie n'a fait qu'une erreur, elle ne pensait pas aux conséquences.
- Sachez que je suis obligé de les appliquer, tout est dans le pacte, mais si elle veut rembourser sa dette,votre amie devra affronter un de mes généraux coupables de trahison.
Jetant un regard vers son amie, elle voyait sa jambe qui saignait par sa faute. Serrant le poing, elle se tourna vers l'archiduc-diable d'une voix déterminée.
- Mon seigneur, puis je vous demandez une faveur.
- Bien sûr, je ne peux pas refuser à celle qui m'a donné l'âme d'un géant, mais si le prix est équitable. Sachez que je refuserais de lever la sanction de votre amie pour cela.
- Comment ?!
- Vous avez arraché l'âme de ce géant, de votre propre main, et non celle de votre amie.
La drow sera les dents et choisi une autre voie.
- Si vous ne voulez pas ignorer cette transgression, pourrai-je combattre votre général à la place de mon amie blessé.
- Mérénnée ! Ne fais pas cela ! objecta Vénus.
-En êtes-vous sûr ?
- Oui.
Soudain, une grande aura les encercla et elles se téléportèrent en quelques secondes dans un Colisée. Baal et Vénus étaient dans les tribunes du seigneur, alors que Mérénnée se trouvait sur l'arène dont figurait plusieurs ruines et colonnes. Percevant un lourd rugissement et souffle derrière elle. Se retournant en tremblant de peur, elle vit derrière la grille, un gigantesque cornu. Il était haut de plus de cinq mètres, il portait une lourde armure mais n'avait pas de heaume ni de grandes d'ailes de chauves-souris, sa salive verte coulait de ses crocs tranchants et sur sa peau rouge écailleuse.
- Voici, Chère Sorcière, le diantrefosse général qui m'a trahi ! Nous lui avons retiré ses ailes pour vous faciliter le travail.
- Qu...QUOI !
En entendant la race du diable, Mérénnée fut pétrifié de terreur.
-ATTENDEZ, répliqua Vénus. Vous n'avez pas dit que s'était un diantrefosse !
- Vénus ! Ne t'en fais pas ! J'ai vaincu un géant, je vais m'en sortir !
-ESPÈCE DE CONNE ! TU ÉTAIS RESTÉE A L'HÔPITAL ! ET TU PENSES SURVIVRE !
Elle le savait, mais elle n'avait pas fait preuve de prudence ce jour-l'à. N'écoutant plus les paroles, elle recula de quelques mètres et invoqua ses mains infernales, aux grandes griffes. Quand la grille se leva, le traître dressa son espadon de fer et chargea sur la sorcière en rugissant. Esquivant les chocs brusques de l'énorme arme de son adversaire, elle tenta en plusieurs coups de griffures sur la grève d'armure, afin de transpercer la chair, mais il n'eut que de légère éraflures sur cette partie de l'armure. Choquer, elle croyait le blesser aux jambes et le mettre à terre. Par négligence, les frappes du diantrefosse devenait de plus en plus rapides, la jeune drow se protégea de ses griffes, mais recula progressivement. Ses mains commencèrent à saigner abondamment et ressentit des douleurs plus fortes. L'attaquant à nouveau de la pointe de son espadon, il transperça la main droite de Mérénnée, la soulevant et s'élançant vers le mur du podium. D'un grand choc, du centre, la main se laissa et trancha jusqu'en haut la lame. Tombant par terre, elle découvrit de terreur, la moitié de sa main coupée en deux, écartée des deux coté. Vénus découvrit à genoux, pleurant d'effroi, qu'elle allait la perdre à cause de son erreur.
-MÉRÉNNÉE ! ARRÊTE SE COMBAT ! C'EST MOI QUI DOIS COMBATTRE !
Enragé, le diantrefosse chargea vers les tribunes, mais il ne peut les attaquer, étant protéger par une barrière magique, envoyant une décharge électrique au fiélon.
- Évite de le mettre en colère, ajouta Baal d'une voix stoïque. Il ne sait pas remit depuis que nous lui avons arraché ses ailes.
- Mon seigneur Baal, je vous en pris d'arrêter ce combat ! Mérénnée est gravement blessée ! supplia-t-elle.
- Sache que tu l'es aussi, ton amie a accepté ce choix. Si elle meurt, je te laisserai repartir avec son corps.
Voyant l'humaine pleurée de rage face à ses mots, il savait qu'elle était ses pensées, qu'il n'est un diable, un monstre sans cœur, mais il ne faisait que suivre les règles imposées au contrat.
- Rassure-toi, ton amie a eu le temps de se cacher, reprit l'archiduc-diable.
Le diantrefosse réveillé depuis peu, n'aperçus plus la sorcière drow. Furieux, laissant échapper un souffle rauque, il découvrit des flaques de sang qui menait aux ruines de l'arène. Mérénnée était cachée comme pour son combat contre le géant. Elle était en larmes de douleur, la poignée en sang, son cœur lui frappait à la poitrine et sa respiration s'accélérait. C'était la première fois qu'on avait transpercé une de ses mains infernales comme si on avait planté un couteau sur une main normal.
"Je suis foutu, je suis foutu, je suis foutu MERDE ! Il faut que je trouve un plan pour m'échapper !" pensa terrifier la jeune drow
Le fiélon chargea sur les ruines où se trouvait Mérénnée. Voyant son adversaire, elle prit la fuite et courue de tout ses forces. Il détruisit en poussières tout murs sur son passage, écrasant la pierre en poussière. Trouvant peu d'endroit pour se cacher, la jeune sorcière tenta d'escalader un mur pour prendre de la hauteur. Montant au plus vite, une colonne était à quelques mètres d'elle, cependant, le cornu arrivait près d'elle. Sans hésiter, elle sauta et s'agrippa avec difficulté. Le monstre coupa en deux l'obstacle de pierre. N'ayant plus le choix, Mérénnée tomba sur la tête du diable, se cramponnant sur son visage en le griffant de sa main gauche, lui arrachant des morceaux de peau.
Le diantrefosse s'agita, cherchant un moyen de l'enlever et de la tuer. Mérénnée se cramponna de toutes ses forces. Elle essaya désespérément de ne pas tomber. C'est alors, que lune de ses jambes prit pour appui une corne. Les mouvements de la brute furent plus brusques, ce qui sans faire exprès, la main glissa et une de ses griffes, transperçant dans son œil rouge de diable, passant de son cerveau jusqu'à la boite crânienne. Retirant sa main au plus vite, Mérénnée s'agrippa sur le dos de la créature qui s'écroula sur le ventre au sol, laissant jaillir du sang et de la cervelle. Stupéfait, Baal se téléporta vers elle et lui tendit la main.
- Je suis content de vous voir en vie ma sorcière. À vrai dire, je suis surpris que vous ayez survécu.
Essoufflée, Mérénnée en larme de douleurs, elle voulait lui crier de colère toute les insultes qui lui passait par la tête, mais s'abstint, épuisé de la bataille et voulu éviter de nouveaux problème. Le seigneur regarda la main à moité tranchée et il la prit doucement par la poignée.
-Que... F.. Faites-vous !
-Vous êtes toutes les deux blessé, il serait dommage que vous attrapez une infection.
Se téléportant à nouveau, il les amena vers un jardin aux innombrables fleurs et arbres verdoyant où se trouvait une fontaine dont l'eau brillait.
- Mettez votre blessure dans cette eau et vous guérirez.
Sans commentaire, elles plongèrent leur blessure dans le bassin. Comme par magie, la jambe de Vénus pouvait bouger, elle retira l'écharpe mouillée et sortie de l'eau, sa blessure avait disparu. La main de Mérénnée se recolla, stoppant le sang, elle finit par redevenir normal,sans laisser de cicatrice. Alors qu'elle se tournait vers l'archiduc-diable pour le remercier, celui-ci avait fait enlever son heaume, découvrant son vrai visage. Montrant ses longues cornes qui montaient vers le haut, de long cheveux noir, des sourcils fins. Il portait un bandeau à l'œil gauche et son œil droit à l'iris rouge, ses dents était aiguiser comme des lames et sa peau était blanche comme un linceul. Mérénnée fut impressionné par son apparence, mais reprit ses esprits commença à parler sans s'agenouiller et le regardant droit dans les yeux.
- Sir Baal, nous vous remercions, mais nous devons vite rentrer chez nous avant le lever du soleil.
- Vous n'avez pas besoins, votre maître, Nicolas de l'Arche est dans la salle du trône.
Affoler, Vénus sentie qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure pensant à sa punition.
-Damoiselle Mérénnée, vous avez bravé par courage ce traître mais vous l'avez vaincu à l'improviste, si vous continuez ainsi, votre âme rejoindra l'enfers plutôt que prévu, critiqua-t-il d'un ton froid.
-Eh bien...
- Sachez que je ne suis pas en colère, ce genre de spectacle n'ai pas de ma préférence. Mais avant de partir, je veux vous remettre ceux-ci, damoiselle.
Il fit apparaître dans sa main, deux gantelets griffus, ornés d'un joyau rouge.
- Quand vous invoquez vos mains infernales, vous attaquez comme avec d'immenses mains enrobé d'ombre, mais sans protection. En revêtant ses gantelets, vous se serez protégée et vous n'aurez pas besoins de vous concentrer lors de votre incantation, il vous suffira d'effleurer les joyaux.
- Je vous.. Vous remerciez seigneur, balbutia-t-elle par la fatigue.
Elle fut rattrapée par celui-ci, les sorcières n'avaient pas dormi de la nuit. Vénus pris Mérénnée par l'épaule et furent accompagnées par leur seigneur de pacte.
***
Dans la salle du trône, Nicolas inquiet pour ses élèves, perdait patience. Des gardes diables lui on dit de se tenir tranquille et d'attendre, mais il en pouvait plus, il savait qu'il y avait peu de chance pour qu'elles survivent. Soudain, il sentit de nouveau l'aura magique de son patron de pacte, tournant sur ses talons, il perçut ses deux élèves vivantes. Pleurant de joie, il les serra dans ses bras.
-Vénus, Mérénnée, je suis si heureux que vous soyez saines et sauves. Mais qu'est-ce qui vous pris d'aller en Enfers sans moi ?
-Père, je..
-C'est de ma faute professeur !
-Pas besoin de vous justifier, je sais que Vénus, tu as pris un artefact et que toi Mérénnée, tu as encore veillé sans mon autorisation. Mais de toute façon vous serez toute les deux punies !
-Les deux ?
-Combien de fois, je te l'ai rappelé Mérénnée. Tu ne dois pas veiller sans mon autorisation, après le couvre-feu, surtout pour faire encore tes recherches !
Baal ne disait rien, ce n'étaient pas ses affaires. Il ouvrit un portail près du manoir de son serviteur qu'il le remercie. Après qu'ils soient partis, il n'avait jamais vu ce genre d'événement, et ce fut la première fois qu'il soigne des sorcières dans son jardin. Il sentit une étrange sensation en voyant les deux sorcières, surtout la jeune drow, comme si des souvenirs oublié réapparaissait.
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