๛𝚄𝚗𝚎 𝚍𝚛ô𝚕𝚎 𝚍𝚎 𝚌𝚘ï𝚗𝚌𝚒𝚍𝚎𝚗𝚌𝚎 !๛




Quelques heures plus tard, Gabrielle nous appelle pour manger.

Et puis nous voilà tous dans la voiture de Sarah, en direction de la fête foraine où Liam et Maëlys, mes deux cousins, commencent déjà à s'exciter comme des fous.

Lorsqu'on arrive à destination, je peux déjà voir et entendre des enfants courir et la musique résonner jusqu'à mes tympans. On arpente les tentes. On se croirait vraiment en Amérique avec leurs stand de tir de ballon, de la nourriture de partout, du soleil et des gens.

Bon... ce n'est pas très descriptif, mais vous voyez ce que je veux dire, non ? Puis merde !

Aux côtés de ma tante, je regarde les gens passer, jouer et s'amuser. Je me dis alors que je ne suis peut-être pas à ma place.

Robin nous rejoint, peu de temps après. Nathan ne s'ennuiera plus, au moins.

Après, presque cinq minutes à marcher, avec des adultes qui parlent de choses qui ne m'intéressent pas grandement, je décide alors de m'égarer un instant.

Je repère un stand de tir, et au final, tente. Après tout, qu'est-ce qu'on y perd ?

Bon... hormis l'argent, vous avez autre chose ?

Je m'installe, au côté d'un garçon de mon âge et me concentre, le fusil en main. PAM ! Deux ballons en même temps. Et c'est qui la belle gosse à présent ?

Je sautille presque, mais me retiens. J'ai encore deux tours à faire. Le garçon à côté semble doué, et surtout assez charmant. Je ne dirais pas que je suis sous le charme, mais il a une bonne tête. Je ferme un oeil, et tire sur le dernier ballon.

Passons maintenant aux derniers ballons, après avoir décapité les précédents. Je me concentre et Tac ! Je les loupe. Au final, je n'ai rien reçu. Ce n'est pas grave. Je ferai mieux la prochaine fois.

Par contre, le garçon à côté a reçu en cadeau une peluche d'un loup. Qu'il est mignon comme ça !

Je croise son regard, et il me sourit. Je vérifie derrière moi, si il n'y pas d'autres filles plus belles, mais à ma grande surprise, non. Je lui souris en retour, légèrement gênée. Dans ces moments-là, que faut-il faire pour prévoir une crise cardiaque ?

Il finit par s'approcher de moi, un sourire sur le visage.

– C'était bien toi à qui j'ai adressé le sourire, effectivement.

Je me tourne vers lui, les joues rouges. Je ressemble à quoi appart une tomate rôtie à plus de cent degrés ?

– Oh... désolée. Je ne pensais pas.

Cette voix me semble familière. Mais je ne saurais dire d'où elle provient. Roxane réfléchis...

Il ne me quitte pas des yeux, sans se répartir de son beau sourire. Ses yeux verts...

– Souhaiteriez-vous qu'on aille boire un petit coup là-bas ? Me propose-t-il —si gentiment — que je me dois d'accepter.

Et peut-être, ferait-on ample connaissance, et je pourrai alors découvrir d'où provient sa voix qui m'est si familière.

– Pourquoi pas.

Nous nous installons alors à une table, non loin du stand. Je me sens légèrement gênée. Mes joues sont rosies.

– Tenez..., finit-il par dire, en me tendant la peluche loup. Je vous l'offre.

Je regarde, étonnée, la peluche puis repose les yeux sur lui. Je me retiens de ne pas sourire comme une abrutie, si ce n'est pas déjà fait...

– Je vous remercie, mais c'est vous qui aviez gagné, pas moi.

– J'insiste, reprend-t-il d'une voix plus forte.

Mon dieu, mais d'où vient sa voix ?! Elle m'est bien trop familière pour que je reste dans le silence une minute de plus. Mais je me ravise, c'est malpoli.

Je prend alors la peluche puis la pose sur la table, en le remerciant une deuxième fois. Arrête de sourire comme ça Roxane, tu vas finir par avoir une crampe des joues !

– En fin de compte, on est assis, là, mais je ne vous ai toujours pas demandé ce que vous vouliez boire.

– Ce que vous voulez, réponds-je calmement.

Le serveur arrive à ce moment. Le bel inconnu commande un jus de pêche avant de se tourner vers moi. Je finis par prendre comme lui. Il me sourit. On reste un moment dans le silence.

– Je suis désolé, s'exclame-t-il à force. Je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Ruben. Et vous ?

Il me sourit de nouveau. Comment parler avec un beau gosse à côté ?

– Je m'appelle Roxane.

Je lui rends encore son sourire. Ce qui est clair, c'est qu'on sera deux à avoir une crampe des joues. Je me sens maladroite en face. Je ne sais pas où me mettre. Reste sur ta chaise, et tais-toi donc !

Il continue de me regarder, sans ménagement. Ça veut dire quelque chose au moins ?

– Vous êtes venue avec votre famille ?

– Oui. Avec mes grands parents, mes deux tantes, mes cousins.... et vous ?

Il marque un léger temps d'arrêt, puis parle.

– Oui. Avec mon frère. J'ignore où il se trouve d'ailleurs, rie-t-il doucement.

Le serveur nous apporte nos verres quelques minutes après.

Puis, en sirotant mon jus de pêche, je songe à sa voix. C'est pas vrai, j'arrive pas à trouver !

Quand soudain... une pensée me vient directement à l'esprit : le mystérieux homme d'hier. Mais... ne me dis pas que c'est lui, Aiden ?

Je relève doucement la tête vers lui, et l'observe de tous les angles possibles. Sa voix est étrangement similaire à celle de hier soir, dans le bois. Je me retiens de tout recracher... mais qu'il est beau !

Je souris toute seule... :

– Vous voyez bien que je suis encore vivante, depuis hier, me risqué-je à lancer.

Il pose les yeux sur moi, essayant sans doute de comprendre où je veux en venir, et rigole.

– Ah oui... en effet. Vous ne vous êtes pas faite attraper par les chasseurs.

– Non... en revanche, en ramassant ma Pierre, j'ai entendu un bruit sourd, ressemblant à un grognement provenant d'une grotte.

Le visage de Ruben se referme, perplexe et attentif.

– Ah bon ? Vous êtes allée voir ce que c'était ? Demande-t-il, curieux.

Je fais « non » de la tête.

– Il faisait trop sombre pour que je vois quoi que ce soit. Et en plus, j'avais ma Pierre, je suis rentrée avant qu'ils ne s'inquiètent tous.

Il relève doucement le buste, buvant un peu de son verre.

– J'irai vérifier ce soir. Vous pourriez peut-être me rejoindre ? Fait-il avec un clin d'œil.

– Si vous voulez, je souris.

En observant ses bras nus, je me dis qu'il est musclé quand même.

En jetant un coup d'oeil à mon portable, je remarque que j'ai reçu des messages de ma tante me disant que je dois la rejoindre. Je n'avais pas vu le temps passer, il est déjà 16 h ! Ah oui...

Je me lève et, pour la je-ne-sais combien de fois, le remercie pour la peluche. Puis, je tourne les talons, en lui adressant un dernier sourire qu'il me rend.

Cette peluche, je vais soigneusement la poser sur ma table de nuit...

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