๛𝙻'𝚘𝚋𝚜𝚌𝚞𝚛𝚒𝚝é 𝚍𝚒𝚜𝚜𝚒𝚖𝚞𝚕𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚏𝚘𝚒𝚜 𝚍𝚎 𝚜𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎𝚜 𝚜𝚎𝚌𝚛𝚎𝚝𝚜 ๛
Ses sabots martèlent le sol terreux, mon cœur bat la chamade, le souffle court. Dans la nuit noire, les lumières forment des ombres effrayantes. Je ne sais où je vais, mais je lui fais confiance. Des hurlements de chiens résonnent. La lune est couverte par d'énormes nuages gris. Les arbres défilent très rapidement. Je n'ai pas le temps de penser à ça. Je me concentre plutôt sur les bruits derrière et hurlements, qui se rapprochent. J'ai peur. Je ne sais pas ce qui va nous arriver...
— Où va-t-on Oxorion ?
— Je ne sais pas... on va suivre ce chemin. On verra bien où ça nous mène. Peut-être qu'on arrivera à les semer.
Le silence total effraie. Les branches font penser à des créatures maléfiques. Ça me rappelle le chemin que j'avais emprunté l'autre jour. Où je me suis évanouie. Pour quelle raison d'ailleurs ? Pas moyen de m'en souvenir !
En relevant la tête, j'ai l'impression que le chemin est le même. Aucune différence. Étrange.
— Là ! je fais, en repérant une grotte à droite du chemin, dans les bosquets.
Il dévie la route, tandis que je me tourne pour voir s'ils continuent de nous suivre. On les a semé. Du moins, pour l'instant.
Je descend d'Oxorion. Mes pieds atterrissent sur le sol plat, d'un bond.
Sans perdre de temps, je m'empresse de me cacher à l'intérieur, suivie de près par le Frison.
Pas de chouette. Pas de lumière. Seulement le vent qui souffle, faisant virevolter mes cheveux et sa crinière. Je marche doucement. Je suis très peu rassurée. Rentrer dans la caverne sombre, sans savoir ce qui peut bien se trouver à l'intérieur. Des serpents, des rats, araignées et j'en passe. Peut-être des taupocs, qui sait ?
— Ne perdons pas de temps et rentrons à l'intérieur, fait-il en trottant, pour enfin disparaître dans la pénombre.
Je ne perds pas de temps et le suis de près. Cet endroit ne me rassure aucunement pas. J'ai trop peur. Mes jambes tremblent, mon cœur bat très vite et pour couronner le tout, j'ai une boule dans la gorge. Oxorion s'en rend bien compte.
— Accroche-toi à ma crinière. Et si il t'arrive quelque chose, tu cries.
— T'es rassurant, comme cheval !
— D'ailleurs, je ne t'ai pas demandé, mais c'est quoi ton nom ?
— Roxane.
Nous logeons un long couloir de pierre. Le silence est d'or. C'est pas rassurant si tout. Dans ces cas-là, on se munit de feu. Mais comme j'en n'ai pas, bah on va faire avec les moyens du bord, quitte à prendre des risques. Mon cœur chavire à chaque fois qu'un bruit fait surface.
Oxorion a beau me rassurer, mon imagination est débordante. Je ne peux pas m'empêcher de m'imaginer toutes les horreurs du monde. Mourir dans cette caverne... les larmes me montent aux yeux. Je ne supporte pas cette situation. On est pourchassés par des cavaliers de la garde royale, munis de leurs épées et chiens. Comment voulez-vous que je réagisse ? Que je ris ?
Seuls ses sabots résonnent. Ça fait quatre fois que je le dis, mais c'est pas grave. Mieux vaut être prévenu... le hululement des rapaces nocturnes a disparu.
— Rassure-toi, tu es en sécurité. Je vois dans le noir.
— Tu ne m'apprends rien, je te rassure aussi.
— Ah bon ? s'étonne-il. Très peu de gens le savent pourtant.
— Peut-être parce que personne ne parle aux animaux.
— En effet.
Crac !
Je sursaute.
— Oui...
Oxorion, du peu que je vois dans le noir dresse les oreilles en direction de la source du craquement.
— Continuons, veux-tu.
J'acquiesce en silence, sans pour autant lâcher sa crinière. C'est désormais mon seul repère.
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