IX. Aventurine
Aventurine : prise de décision
Une nuit était passée depuis l'arrivée de la Voyageuse à Mondsadt. Ayant passé une majeure partie de la journée à déambuler dans la cité pour comprendre comment s'y repérer, la jeune femme blonde n'avait pas trouvé de petits boulots ou de commission pour se faire un peu de moras. Elle n'était même pas repassée voir Katheryne. Alors, n'ayant pas d'autres choix, elle s'était aventurée dans les plaines de Ventlevé, désireuse de trouver un endroit calme et agréable pour y dormir, à l'abri des monstres. Elle avait dû chasser aussi, pour la première fois. Courir après les sangliers pour leur donner un coup mortel entre les côtes, déchirant leur chair d'un mouvement rapide de l'épée, n'étaient pas chose simple mais la viande de sanglier grillée au-dessus du feu était délicieuse. L'odeur avait, d'ailleurs, finalement fait revenir Paimon à ses côtés, mais Lumine avait décidé de ne pas lui reprocher sa fuite. En fait, elles n'avaient pas échangé un mot de la soirée malgré les efforts de la petite fée volante.
Au petit matin, c'était la rosée qui avait réveillé la demoiselle. Une pluie douce, légère et fraîche, glissant le long des feuilles de l'arbre sous lequel la Voyageuse avait trouvé refuge, qui était finalement tombée goutte par goutte sur ses joues et sa nuque. Un léger soupir passa la barrière des lèvres de la jeune femme tandis qu'elle ouvrait ses yeux dorés, fixant attentivement la nature encore endormie autour d'elle. Il n'y avait que les sons reposants des oiseaux gazouillants dans les arbres et le souffle léger du vent recouvrant délicatement sa peau pâle, comme un vêtement frisquet.
Ce n'était pas désagréable, se surprit-elle à penser, observant les courants d'air légers et délicats qui passaient entre les branches. Il faisait certes un peu frais, mais c'était une plaisante façon de se réveiller. Cela arracha presque un sourire à la jeune femme blonde. Presque. Car ses muscles et ses articulations étaient rouillés, endoloris par le fait d'avoir dormi sur l'herbe. Le confort était minime, surtout après avoir passé tant de temps dans les lits de plume du palais d'Hiver. Même le lit qu'on lui avait gentiment proposé dans le navire marchand était plus confortable. Ainsi, Lumine ne savait pas si elle s'habituerait à dormir comme ça, à la belle étoile.
Elle espérait que cette situation ne s'éternisera pas, et qu'elle trouvera très vite de l'argent pour dormir à l'auberge.
Passant ses mains sur son visage, frottant ses yeux et massant ses joues, Lumine en ressortit légèrement plus réveillée, ce qui était déjà mieux. Se redressant en position assise, elle dépoussiéra sa robe, dégageant les grains de terre et les petites branches s'étant accrochés aux tissus et à ses cheveux. Puis elle regarda autour d'elle, pour constater qu'elle était toujours seule. Cette fois, elle n'en fut pas surprise. Paimon s'était endormie dans son petit monde, la veille, laissant Lumine seule avec ses pensées. Probablement que la pixie aux cheveux blancs fut vexée que ses quelques tentatives de conversations soient ignorées, mais Lumine n'était pas sûre. Et de toute façon, elle s'en moquait un peu.
Non loin de l'endroit où elle s'était installée pour la nuit, Lumine avait repéré des pommiers. Les fruits pendus à leurs branches semblaient juteux, sucrés et parfaitement mûrs, exactement ce qu'il fallait pour le petit déjeuner. C'était donc sans hésitation que la jeune femme blonde s'était précipitée là-bas une fois debout, récupérant deux trois pommes dans lesquelles elle croqua rapidement une fois cueillies. Le goût était délicieux, légèrement acidulé, pas le moindre du monde fade et la demoiselle les dévora toutes les trois sans laisser plus que les trognons, qu'elle déposa sous les racines. Puis elle cueillit une quatrième pomme, toute aussi rouge que les précédentes, pour sa compagne volante quand cette dernière daignera se réveiller et sortir de sa cachette invisible. Ce qui n'était peut-être pas prévu pour sitôt, puisqu'aussitôt après avoir récupéré le fruit, la Voyageuse se dirigea vers la cité de Mondstadt.
Lumine glissa alors la pomme dans son espace de stockage parallèle, espérant que cette dernière ne s'abimerait pas dans cet espace coupé du temps. Sinon, et bien tant pis. Elle trouvera autre chose pour le repas de Paimon.
En arrivant dans la cité, la Voyageuse se demanda par quoi commencer. Devait-elle retrouver Katheryne, voir les missions que cette dernière pouvait lui proposer, ou alors prendre son courage à deux mains, prendre le taureau par les cornes et remonter tout là-haut, se rendre au Grand Hôtel Goth et discuter avec les Fatui, expliquer sa présence et leur apporter de l'aide. Et peut-être qu'ainsi, elle trouvera ce qu'elle cherchait désespérément, le petit élément qu'il lui fallait pour venir à bout de Stormterror.
Cette idée pouvait sembler une obsession, mais c'était simplement que Lumine était convaincue que c'était le meilleur moyen de réussir son défi.
Oui, elle allait faire ça. Elle allait monter jusqu'au Grand Hôtel Goth, et elle n'allait pas fuir, cette fois.
Revigorée par sa prise de décision, Lumine se remit en marche d'un bon pas, saluant vaguement la réceptionniste de la Guilde des Aventuriers quand elle passa devant son comptoir, laquelle lui répondit avec un franc sourire, bien qu'il soit toujours aussi étrange et figé. Ne s'attardant toujours pas sur cette particularité, la jeune femme blonde continua son ascension de la ville, gravissant les escaliers rapidement. Dans son empressement, elle souffrit très vite d'un point de côté, ce qui eut pour seul effet de la frustrer très grandement. Obligée de ralentir le rythme et de récupérer son souffle qu'elle ne se souvenait pas d'avoir perdu, Lumine reprit sa marche avec un peu plus de calme, alors que son cœur battait à cent à l'heure. Au fond d'elle, elle le sentait, enfin les choses se mettaient en marche.
Cette pensée la fit sourire un peu plus, et il lui fallut tout son calme et sa patience pour ne pas se remettre à courir. Prendre le temps de la marche lui permettait également de réfléchir à ce qu'elle allait dire, à ce qu'elle allait expliquer. Il fallait qu'elle soit convaincante – encore plus que pour la traversée – et qu'elle montre qu'elle soit digne de confiance. Car, si elle parvenait à prouver qu'elle était digne de confiance aux Fatuis de Mondstadt, c'était un bon premier pas pour prouver à la Tsarine qu'elle était fiable, non ?
Malheureusement, ses projets furent légèrement compromis. Lorsqu'elle arriva à destination, elle découvrit deux jeunes femmes discutant ensemble juste devant le porche d'entrée de l'hôtel. Si Lumine reconnut la première comme étant une Fatui, son uniforme violet et noir ainsi que son masque parlant pour elle, la deuxième ne lui était pas familière du tout.
C'était une jeune femme assez grande, plus grande que son interlocutrice, à la peau claire. Ses cheveux blonds attachés en queue de cheval haute par un joli nœud noir laissait apparaitre de fines boucles d'oreilles en forme de croix. Ses yeux semblaient bleu gris, mais Lumine n'arrivait pas à les distinguer très précisément de là où elle se tenait. Elle portait un ensemble de vêtements blancs et bleus, surmonté d'une courte cape à col et accompagné de longs gants noirs. Des détails dorés décoraient ses bottes, son pantalon et l'avant de son corset. En prêtant un peu plus attention à sa ceinture, Lumine constata qu'elle avait un œil divin Anemo accroché à cette dernière.
Lumine la trouvait jolie.
Piquée par la curiosité, la Voyageuse s'approcha discrètement, souhaitant savoir qui était cette femme et de quoi discutait-elle avec la jeune Fatui.
– L'Ordre de Favonius semble incapable de maitriser Stormterror. Pourquoi ne pas laisser la protection de Mondstadt aux Fatui ?
Oh. Pile ce que Lumine recherchait.
Donc la jeune femme blonde devant elle appartenait à l'Ordre de Favonius. Lumine en avait déjà entendu parler. Nikolaï lui avait expliquer quel était leur rôle au sein de Mondstadt.
– Nous avons les moyens de nous débarrasser facilement de ce monstre, reprit la jeune Fatui. Il suffit de–
– Pardon ? l'interrompit la jeune femme, semblant être heurtée dans sa morale. Ce "monstre" ?
Lumine ne comprenait pas bien pourquoi l'appellation semblait autant la déranger. Après tout, c'était ce qu'était le dragon, n'est-ce pas ?
– Qu'y a-t-il ?
– Hmm... Honnêtement, je m'attendais à davantage de diplomatie de votre part, soupira la jeune femme en croisant ses bras sur sa poitrine, visiblement toujours mécontente au vu de ses sourcils froncés. Si je comprends bien, votre intention est d'éliminer l'un des quatre vents de Mondstadt ? Je vous interdit de prononcer ce genre de balivernes devant les chevaliers de l'Ordre.
Qui que soit cette femme au sein de l'Ordre de Favonius, elle dégageait un charisme indéniable qui ne semblait n'avoir d'égal qu'une intégrité à toute épreuve et une force de caractère dont elle semblait imprégnée, comme un aura qui émanait d'elle à chaque instant. A cette observation, la Voyageuse conclut que la conversation qu'elle observait toujours en douce n'allait pas se terminer sur une bonne note. Mais qui pouvait bien être cette femme ?
Un "tilte" retentit dans son esprit tandis qu'un souvenir d'une discussion écoutée à Zapolyarny lui revint en mémoire. Lorsqu'elle avait accidentellement surpris les deux Fatui en pleine conversation, avec Nikolaï, celle-là même qui l'avait motivé à filer en douce pour rejoindre la Nation Anemo, l'un d'eux avait utilisé des mots peu élogieux pour parler de "cette mijaurée arrogante qui leur sert de Grande Maîtresse suppléante". Lumine ne trouvait pas la jeune femme blonde devant elle particulièrement arrogante, mais il était fort probable qu'elle soit cette fameuse Grande Maitresse suppléante. Cela expliquerait pourquoi c'était avec elle que la jeune Fatui, visiblement une diplomate de l'organisation, menait cette discussion.
– Détendez-vous, rit moqueusement la Fatui sans même essayer de se cacher. Ce n'est pas aussi fou que vous le pensez. Enfin... Assez de négociations pour aujourd'hui, j'imagine. Au point où nous sommes, c'est plutôt un aimable échange d'opinions, non ? Je tâcherai de m'en rappeler...
Cette fois, elle semblait plus ennuyée qu'amusée, et fit demi-tour en saluant vaguement son interlocutrice. Cette dernière ne sembla pas s'en formaliser, repartant elle-même dans sa propre direction.
La Voyageuse regretta de ne pas être arrivée avant. Si elle s'était décidée plus vite, sûrement aurait-elle entendu plus de leur discussion et aurait-elle appris plus d'informations. Mais ce qu'elle avait entendu était déjà important. Ainsi, la divergence d'opinions entre les Fatui et l'Ordre de Favonius qu'avait évoqué Nikolaï était bien présente. Ce n'était même pas une simple "divergence d'opinion", d'ailleurs, cela ressemblait bien plus à un sujet de discorde. Comme le jeune homme le lui avait expliqué quand elle était encore à Zapolyarny, les Chevaliers de Favonius voyaient Stormterror comme l'un des "Vents" de Mondstadt, une sorte de protecteur pour la nation et de serviteur de Barbatos. En revanche, ce que Nikolaï n'avait pas précisé, sûrement parce qu'il ne le savait pas, c'était que les Fatui avaient l'intention manifeste de régler le problème que représentait le dragon de manière définitive.
Ca faisait une information en plus au tableau qui prenait petit à petit forme dans l'esprit de la Voyageuse. Maintenant, était-ce la meilleure solution ou une très grosse erreur ? A cette question, malheureusement Lumine n'avait aucune réponse. Comme l'avait fait remarquer la jeune Fatui plus tôt, les réponses étaient partagées en fonction des opinions.
Lumine soupira, hésitant à nouveau à se rendre au Grand Hôtel Goth. Mais maintenant qu'elle avait cette information en plus, cela ne rendrait son projet que plus facile si elle rentrait en contact avec les Fatui ? Elle pouvait les aider, puisqu'elle savait combattre. Et aider les Fatui à obtenir ce qu'ils désiraient, à la fois de Stormterror et de l'Ordre de Favonius, n'était-ce pas le meilleur moyen de prouver sa valeur ?
Ou pas.
Aider était une chose, mais peut-être ce ne sera pas suffisant. Peut-être que la Tsarine attendait plus d'elle. Mais alors, comment faire ? Comment satisfaire l'Impératrice de Glace, prouver sa valeur et sa fiabilité, sa volonté de l'aider ? Peut-être devrait-elle expliquer son objectif clairement aux Fatui et les laisser l'aider, mais faire la plus grosse part du travail elle-même ? C'était une option, mais pour cela, il fallait que Lumine se mette des baffes et se force à aller au Grand Hôtel pour entamer la conversation.
– Hey, toi.
Ou alors, que les Fatui viennent à elle.
La voix froide et méfiante qui venait de s'exprimer venant de derrière elle, la Voyageuse pivota rapidement pour découvrir deux Fatui, un homme et une femme. Elle avait les cheveux crème dans une coiffure similaire à celle de Katheryne. Lui avait les cheveux de la couleur de l'argent, maintenus en une queue de cheval haute assez broussailleuse, qui aurait été rigolote dans d'autres circonstances. Car actuellement, leurs expressions froides et soupçonneuses derrière leurs masques ne donnaient absolument pas envie de rire à la jeune femme blonde.
– Cela fait deux jours que l'on te voit traîner autour de notre hôtel. Tu y vas, puis tu repars, encore et encore. On dirait presque que tu flânes, mais tu as constamment les yeux rivés sur Erik. Donc je te conseille de répondre à mes questions. Et sans mentir. Qui es-tu et qu'est-ce que tu cherches ici ?
Curieusement, Lumine se sentit coupable de s'être fait prendre de la sorte. Pourtant, elle n'avait techniquement rien fait de mal. Certes, ce n'était pas tous les jours que l'on voyait des parfaites inconnues déambulant à proximité d'un même lieu mais en quoi était-ce forcément suspicieux ? Et puis, ça lui avait amené exactement ce qu'elle avait besoin : une conversation avec des Fatui. Sauf que maintenant, elle ne savait pas exactement quoi dire...
Super, très douée, Lumine...
– Je... Je m'appelle Lumine... Je suis une Voyageuse venue de Snezhnaya.
– Tu n'es pas habillée comme une Snezhnayenne, objecta son interlocutrice d'un ton dur et coupant.
La jeune femme blonde lui fit un petit sourire contrit.
– Il fait trop chaud, pour des vêtements snezhnayens. Changement de climat, tout ça...
L'insolence n'était peut-être pas une bonne solution, mais elle permettait à la Voyageuse de se détendre. Et peu importe si la Fatui en face d'elle serra le poing à sa réponse, visiblement guère amusée. Pourtant c'était vrai. Lumine s'était vêtue en commençant son voyage parce que la température de Mondstadt n'avait rien à voir avec celle de la Nation Cryo, et aussi parce que sa robe avait une valeur sentimentale trop importante pour qu'elle s'en passe.
Avant que la Fatui ne fasse quoique ce soit de fâcheux, son acolyte lui attrapa le poignet assez sèchement, l'intimant au calme.
– Tranquille, Lyudmila. Ça ne sert à rien de t'énerver.
– Mais Mikhail, tu l'entends parler ? souffla la jeune femme d'un ton outré.
"Mikhail", puisque c'était visiblement son nom, se tourna et se pencha doucement sur la seconde Fatui, lui répondant dans un murmure si fort qu'il aurait pu parler à volume normal, l'effet aurait été exactement le même.
– Je te rassure, je ne suis pas devenu sourd en l'espace de cinq minutes.
Gênée par la tournure de la conversation, la jeune femme blonde toussota faiblement pour rappeler à ses interlocuteurs qu'elle était toujours là. Lyudmila et Mikhail retournèrent la tête vers elle, leurs expressions toujours aussi suspicieuses. Toutefois, le jeune Fatui eut la délicatesse de lâcher sa camarade, qui entreprit de masser son poignet.
– Mais si tu viens de Snezhnaya, qu'est-ce que tu fais à Mondstadt ? reprit le jeune homme.
Bon. Comment expliquer.
Elle doutait qu'en étant parfaitement honnête, elle serait cru. Il allait falloir être clair tout en ne parlant que des grandes lignes de l'histoire.
– J'ai reçu un... Un défi et c'est la raison pour laquelle je suis ici.
– Un défi ? De qui ? En quoi consiste-t-il ?
– ... Je dois prouver que je suis fiable. Digne de confiance. Et de qui... De quelqu'un que je respecte suffisamment pour avoir accepter de relever ce défi.
Bon. Ce n'était clairement pas la bonne manière de présenter les choses. En fait, elle n'améliorait rien et se rendait juste beaucoup plus suspicieuse. Mais comment pouvait-elle dire sincèrement qu'elle venait ici à la suite de ce défi, de ce pacte passé avec la Tsarine, tout en espérant être prise au sérieux ? Qu'elle dise la vérité ou qu'elle soit aussi vague qu'actuellement, elle n'arriverait sûrement pas à les convaincre de sa parfaite honnêteté.
– J'ai conscience d'agir étrangement et de vous paraître un peu suspicieuse.
– Pas qu'un peu, la contredit Lyudmila.
– Oui, pas qu'un peu... Mais je vous assure que je n'ai aucune intention de vous causer du tort, bien au contraire.
Les deux Fatui échangèrent un regard, semblant réfléchir à ses propos. Et Lumine attendait, espérant sincèrement s'en sortir de la sorte, malgré son attitude vraiment étrange. Et intérieurement, elle ne pouvait que se blâmer mille fois. Elle aurait dû agir tout de suite, ne pas attendre. Elle aurait dû aller les voir, discuter avec eux le jour d'. Cela lui aurait évité, d'abord, la conversation vraiment exaspérante de la veille avec ce barde qui était clairement ivre malgré ses affirmations contraires, mais surtout cela lui aurait évité la situation fâcheuse dans laquelle elle est actuellement. Non mais quelle idiote elle avait pu être.
Lyudmila et Mikhail semblaient avoir fini leur conversation visuel, puisqu'ils se tournèrent à nouveau vers elle d'un mouvement coordonné.
– Tu devrais partir, finit par déclarer le jeune homme aux cheveux argentés. Et je te conseille sincèrement de ne pas être à nouveau aperçu autour de l'hôtel.
Le soulagement se glissa dans les veines de la jeune femme blonde à l'entente de ces mots, et un sourire prit doucement place sur ses lèvres roses. Les saluant une dernière fois tout en les remerciant, elle ne se formalisa pas du manque de réponse. Elle fit simplement demi-tour, descendant les marches qu'elle avait empruntées à peine une demi-heure plus tôt, exactement comme la veille. Sauf que cette fois, ce n'était pas de son propre chef. Enfin qu'importe. Elle s'était approximativement bien sortie d'un mauvais pas et c'était tout ce dont Lumine avait besoin pour être satisfaite à l'instant exact.
Elle se retourna une dernière fois, pour voir les deux Fatui la fixant toujours, leur attitude n'ayant toujours pas changé suite à son départ. Tout, de leurs silhouettes fixes à leurs épaules fermement tendues, indiquaient qu'ils se méfiaient toujours d'elle. Qu'ils ne l'avaient laissé partir uniquement parce qu'ils lui laissaient le bénéfice du doute. Cela gêna légèrement, d'autant qu'elle comprit le message sous-jacent à cette attitude et aux derniers propos de Mikhail : ils la gardaient à l'œil. La jeune femme blonde soupira faiblement, mais ne trouva rien à y redire, même mentalement : elle ne pouvait pas les blâmer d'agir de la sorte, elle ne leur avait donné aucune matière à baisser leurs gardes vis-à-vis d'elle.
Lumine s'assit sur un banc, juste à proximité de la balustrade qui donnait sur la place de la fontaine. Elle s'appuya contre le dossier, menton sur les bras, laissant un maigre courant d'air passer dans ses cheveux, soulevant ses mèches les plus longues. Ces dernières passa devant ses yeux mais la Voyageuse les ignora : elle était de retour dans ses pensées. Ignorant l'altercation qu'elle avait eu avec Mikhail et Lyudmila, malgré que cette dernière persistait à lui serrer les entrailles d'une manière désagréable, elle se concentra plutôt sur la conversation qu'elle avait entendu.
Il était évident, au vu de la réaction des deux Fatui la suspectant très clairement de fouiner voire d'espionner, que tenter d'entrer en contact avec l'organisation était une très mauvaise idée désormais. Tant pis pour elle, elle n'avait qu'à se décider plus tôt. Ainsi, quoiqu'elle décidait de faire pour Stormterror, c'était à elle et à elle seule que revenait le travail. Elle ne pouvait plus compter sur leur aide, de quelques formes que cette dernière pouvait être.
Cependant, les Fatui lui avaient fourni une aide déjà colossale par incident.
Sa Majesté la Tsarine voulait voir le dragon de Mondstadt mort ?
D'accord.
C'était Lumine qui le tuerait.
~3329 mots ~
Tam
Tam
TAM !
Bon ! J'ai respecté mon délai, je suis fier de moi :)
Ca s'annonçait d'autant corsé que je n'étais pas chez moi y'a encore une heure et demi.
Autrement, je n'ai pas grande chose à dire sur ce chapitre, autrement que c'est le plus court et que j'espère qu'il est clair : Lumine songeait d'abord à arrêter le dragon, le replonger dans le sommeil ou le rendre inoffensif. Son plan initial n'était pas de le tuer. Si vous avez compris ça, tant mieux ^^
Ah si, une dernière chose à dire !
Vous la sentez, cette délicate odeur de problèmes ?
Sur ce !
A dans deux semaines !
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