Chapitre 3 : Chez Fleury et Botts

La vie au « Terrier » n'avait rien à voir avec celle que Harry avait connue à Privet Drive. Les Dursley tenaient à ce que tout soit propre et en ordre, alors que la maison des Weasley baignait dans l'étrange et l'imprévisible. Harry fut stupéfait la première fois que le miroir au-dessus de la cheminée de la cuisine lui cria : « Remets ta chemise dans ton pantalon, espèce de débraillé ! » La goule qui habitait le grenier se mettait à hurler et à jouer avec des tuyaux de plomb chaque fois que la maison lui paraissait trop calme et les petites explosions qu'on entendait retentir de temps à autre dans la chambre de Fred et de George étaient considérées comme parfaitement normales. Ce que Harry trouvait le plus insolite, cependant, ce n'était pas le miroir parlant, ni la goule turbulente, mais plutôt le fait que tout le monde semblait avoir de la sympathie pour lui. Mrs Weasley s'inquiétait de l'état de ses chaussettes et essayait de le forcer à reprendre quatre fois de chaque plat. Mr Weasley aimait bien que Harry prenne place à côté de lui pendant le dîner pour pouvoir le bombarder de questions sur la vie chez les Moldus en lui demandant notamment comment marchaient les prises de courant ou le service postal.

Arthur *il lui explique le fonctionnement du téléphone* : Fascinant ! Très ingénieuse, vraiment, cette façon qu'ont les Moldus de se débrouiller sans avoir recours à la magie.

Un beau matin, alors qu'il avait déjà passé une semaine au « Terrier », il eut des nouvelles de Poudlard. Lorsqu'il descendit prendre son petit déjeuner en compagnie de Ron, il trouva Mr et Mrs Weasley assis avec Ginny à la table de la cuisine. Il y eut alors un grand bruit : en voyant Harry, Ginny avait fait involontairement tomber son bol de céréales sur le sol. D'une manière générale, Ginny avait une très nette tendance à faire tomber toutes sortes d'objets chaque fois que Harry entrait dans une pièce où elle se trouvait déjà. Elle plongea aussitôt sous la table pour récupérer son bol. Lorsqu'elle réapparut, le teint de son visage évoque la couleur du soleil couchant, mais Harry fit comme s'il n'avait rien remarqué. Il s'assit et prit les toasts que Mrs Weasley lui offrit.

Mme Weasley : Vous avez une lettre de l'école. Dumbledore sait déjà que tu es ici, Harry. Rien ne lui échappe. Vous aussi, vous avez du courrier.

Pendant quelques minutes, un grand silence accompagne la lecture des lettres. Celle de Harry lui indiquait qu'il devrait prendre le Poudlard Express à la gare de King's Cross, comme d'habitude, à la date du premier septembre. Elle contenait également la liste des nouveaux livres qui lui seraient nécessaires au cours de l'année. « Les élèves de deuxième année devront se procurer les ouvrages suivants :

Le Livre des sorts et enchantements (niveau 2), par Miranda Fauconnette.

Flâneries avec le Spectre de la mort, par Gilderoy Lockhart.

Vadrouilles avec les goules, par Gilderoy Lockhart.

Vacances avec les harpies, par Gilderoy Lockhart.

Randonnées avec les trolls, par Gilderoy Lockhart.

Voyages avec les vampires, par Gilderoy Lockhart.

Promenades avec les loups-garous, par Gilderoy Lockhart.

Une année avec le Yéti, par Gilderoy Lockhart. »


Fred, qui avait fini de lire sa propre liste, jeta un coup d'œil à la lettre de Harry par-dessus son épaule.

Fred : Toi aussi, tu dois acheter tous les livres de Lockhart ! Le nouveau prof de Défense contre les Forces du Mal doit être un de ses fans. C'est sûrement une sorcière.

Fred croisa alors le regard de sa mère et préféra s'intéresser au pot de confiture sans insister davantage.

George : Tout ça ne va pas être très bon marché. Les livres de Lockhart sont hors de prix.

Mme Weasley : On s'arrangera, mais elle paraissait préoccupée. Je pense que nous pourrons acheter la plupart des affaires de Ginny d'occasion.

Hafsa : Ah bon ?

Harry : Tu vas à Poudlard cette année ?

Elle acquiesça d'un signe de tête en rougissant jusqu'à la racine de ses cheveux flamboyants et posa le coude dans le beurre. Heureusement, Harry fut le seul à le remarquer, car au même moment, Percy, le frère aîné de Ron, entra dans la cuisine. Il était déjà habillé, son insigne de préfet de Poudlard épinglé sur son débardeur en tricot.

Percy : Bonjour, tout le monde. Belle journée.

Il s'assit à la seule place libre mais il se releva d'un bond en ôtant de la chaise un vieux plumeau gris... ce fut tout au moins ce que Harry crut voir jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que la chose respirait.

Ron : Errol ! Enfin ! Il rapporte la réponse d'Hermione.

Hafsa : Je lui ai écrit pour lui dire qu'on allait essayer de te délivrer de chez les Dursley.

Elle porta Errol jusqu'à son perchoir fixé à la porte de derrière et essaya de le poser dessus, mais le hibou retomba aussitôt et Ron dut retendre sur la paillasse de l'évier.

Ron : Lamentable.

Elle ouvrit ensuite la lettre d'Hermione et la lut à haute voix :

Hafsa : "Chers Ron, Hafsa et Harry (si tu es là), J'espère que tout s'est bien passé, que Harry va bien, et que tu n'as rien fait d'illégal pour le sortir de là, Ron, sinon lui aussi aurait des ennuis. Je suis très inquiète et si Harry et Hafsa sont en sûreté, dis-le-moi très vite, mais tu ferais peut-être bien d'envoyer un autre hibou car celui-là risque fort de ne pas survivre à une tournée supplémentaire. Je suis très absorbée par le travail scolaire, bien sûr...

Ron : Quelle idée ! On est en vacances !

Hafsa : ...et j'irai à Londres mercredi prochain avec mes parents acheter les nouveaux livres pour la rentrée. On pourrait peut-être se retrouver sur le Chemin de Traverse ? Dépêche-toi de me raconter ce qui s'est passé. Amitiés, Hermione."

Mme Weasley : Tout ça me paraît très bien, nous n'aurons qu'à aller chercher vos affaires le même jour, dit Mrs Weasley en commençant à débarrasser la table. Qu'est-ce que vous comptez faire aujourd'hui ?

Harry, Ron, Hafsa, Fred et George avaient l'intention de monter sur la colline où les Weasley possédaient un petit pré entouré d'arbres qui le cachaient à la vue des habitants du village. Là, ils pouvaient s'entraîner au Quidditch à condition de ne pas voler trop haut. Il leur était impossible, en revanche, de se servir de véritables balles de Quidditch qui risquent de s'échapper et de trahir leur présence. A la place, ils se jetaient des pommes qu'ils s'exerçaient à rattraper. Chacun volait à tour de rôle sur le Nimbus 2000 de Harry. C'était de très loin le meilleur balai dont ils disposaient. La vieille Etoile filante de Ron se faisait souvent dépasser par des papillons. Cinq minutes plus tard, ils montaient le flanc de la colline, leurs balais sur l'épaule. Ils avaient demandé à Percy s'il voulait se joindre à eux, mais il avait répondu qu'il était trop occupé. Jusqu'à présent, Harry n'avait vu Percy qu'aux heures de repas. Le reste du temps, il restait enfermé dans sa chambre.

Fred : J'aimerais bien savoir ce qu'il fabrique, dit Fred en fronçant les sourcils. Je ne le reconnais plus. Les résultats de ses examens lui ont été envoyés la veille de ton arrivée. Il a obtenu douze BUSE et il s'en est à peine vanté.

George : Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire, expliqua George en voyant le regard interrogatif de Harry et Hafsa . Bill aussi en avait obtenu douze. Si on n'y prend pas garde, on va avoir un autre préfet-en-chef dans la famille. Je crois que je ne survivrai pas à cette infamie.

Ron : Bill était l'aîné des frères Weasley. Lui et Charlie, le frère cadet, avaient déjà terminé leurs études à Poudlard. Harry ne les avait jamais rencontrés, mais il savait que Charlie étudiait les dragons en Roumanie et que Bill était en Egypte où il travaillait pour Gringotts, la banque des sorciers.

George : Je me demande comment Papa et Maman vont se débrouiller pour acheter nos fournitures scolaires, cette année, dit George. Tous les livres de Lockhart en cinq exemplaires ! En plus, Ginny va avoir besoin de robes, d'une baguette magique et de tout le reste...

Les jumeaux restèrent silencieux. Il se sentait un peu mal à l'aise. L'un des coffres de la banque Gringotts, à Londres, renfermait une petite fortune que ses parents lui avaient léguée. Bien sûr, c'était seulement en monnaie de sorcier qu'il était riche : on ne pouvait pas utiliser les Gallions, les Mornilles et les Noises dans les magasins de Moldus. Il s'était abstenu, pourtant, de révéler aux Dursley l'existence de son compte à la banque Gringotts. A son avis, leur aversion pour tout ce qui touchait à la magie n'aurait pas été jusqu'à dédaigner un gros tas d'or. Le mercredi suivant, Mrs Weasley les réveilla de bonne heure. Après avoir avalé chacun une douzaine de sandwiches au bacon, ils enfilent leur veste et Mrs Weasley prend un pot de fleurs vide posé sur la cheminée.

Mme Weasley : Il ne nous en reste plus beaucoup, Arthur, soupira-t-elle en regardant au fond du pot. Il faudra qu'on en rachète aujourd'hui... En tout cas, les invités d'abord ! Après vous, Harry et Hafsa, mes chéris !

Et elle lui présenta le pot de fleurs.

Harry : Que... Qu'est-ce qu'on doit faire ? balbutia-t-il.

Ron : Il n'ont jamais pris la poudre de cheminette ! s'exclama soudain Ron. Désolé, j'avais oublié.

M.Weasley : Jamais ? s'étonna Mr Weasley. Comment avez-vous fait pour aller acheter vos affaires sur le Chemin de Traverse, l'année dernière ?

Hafsa : On a pris le métro...

Mr weasley : Vraiment ? dit Mr Weasley, très intéressé. Est-ce qu'il y a des escapators ? Comment ça marche ? Mme Weasley : Je t'en prie, Arthur, pas maintenant, coupa Mrs Weasley. La poudre de cheminette, ça va beaucoup plus vite, mon chéri, mais si tu ne t'en es jamais servi...

Fred : Ça se passera très bien, M'man, dit Fred. Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez qu'à regarder comment on fait.

Il prit dans le pot de fleurs une pincée de poudre étincelante, s'avança vers le feu qui brûlait dans la cheminée et jeta la poudre au milieu des flammes. Dans une sorte de grondement, le feu se teinta alors d'une couleur vert émeraude et s'éleva soudain plus haut que Fred qui pénétra dans la cheminée en criant : « Chemin de Traverse ! » avant de disparaître.

Mme Weasley : Il faudra parler bien fort quand vous donnerez l'adresse, mes chéris, dit Mrs Weasley au jumeaux pendant que George plongeait la main dans le pot de fleurs. Et fais attention de sortir à la bonne cheminée. Il y a beaucoup de foyers chez les sorciers, mais si tu articules clairement...

M.Weasley : Il se débrouillera très bien, Molly, ne l'ennuie pas, dit Mr Weasley en prenant à son tour une pincée de poudre.

Mme Weasley : Mais, chéri, si jamais il se perd, qu'est-ce que nous dirons à son oncle et à sa tante ?

Hafsa : Ils s'en ficheraient complètement.

Harry *pense* : Dudley trouverait la plaisanterie excellente si jamais je me perdais dans le conduit d'une cheminée. *parle* Ne vous inquiétez pas pour ça.

Mme Weasley : Très bien... dans ce cas... tu n'as qu'à partir après Arthur, dit Mrs Weasley. Dès que vous pénétrerez dans les flammes, annoncez bien fort votre destination...

Ron : Et gardez les bras le long du corps, conseilla Ron.

Mme Weasley : Et fermez les yeux, ajouta Mrs Weasley, à cause de la suie...

Ron : Et ne bougez pas, sinon, vous risquez de tomber dans la mauvaise cheminée, dit Ron.

Mme Weasley : Mais surtout ne panique pas et ne sors pas trop tôt. Attends le moment où tu verras Fred et George.

En s'efforçant de garder tous ces conseils en mémoire, Harry prit une pincée de poudre de cheminette et s'approcha du feu. Il inspira profondément, jeta la poudre dans l'âtre et fit un pas en avant. Les flammes n'étaient pas plus chaudes qu'une brise tiède. Il ouvrit la bouche pour donner l'adresse et avala aussitôt un nuage de cendres.

Harry/Hafsa : Che... che... min de... Tra... verse, balbutia-t-il en toussant.

Ils eurent alors l'impression d'être aspiré dans un tourbillon géant. Ils leurs semblèrent qu'ils tournaient sur eux-même à toute vitesse dans un grondement assourdissant. Ils essayèrent de garder les yeux ouverts, mais les flammes vertes qui dansaient devant leur yeux leur donnaient mal au cœur... Leur coude heurta quelque chose de dur et ils collèrent leurs bras le long de leurs corps en continuant de tourner, tourner, tourner... A présent, c'était comme si des mains glacées le giflait à toute volée... Harry entrouvrit les yeux derrière ses lunettes et vit défiler un flot indistinct de cheminées qui lui laissaient apercevoir en un éclair des maisons inconnues... Les sandwiches au bacon remuaient dangereusement dans son estomac... Il referma les yeux, espérant de toutes ses forces que tout s'arrête enfin... et tomba tête la première sur un sol de pierre froide en sentant ses lunettes se briser sous le choc. Meurtri, étourdi, couvert de suie, ils se relevèrent précautionneusement et Harry en maintenant ses lunettes cassées contre son nez. Ils n'y avaient personne autour d'eux et ils n'avaient aucune idée de l'endroit où il avait atterri. Ils se trouvaient au milieu d'un foyer de cheminée, dans un endroit mal éclairé qui paraissait être une grande boutique de sorcier... mais rien de ce qui était exposé là n'avait la moindre chance de figurer sur une liste de fournitures du collège Poudlard ! Dans une vitrine proche, il y avait une main desséchée posée sur un coussin, un jeu de cartes tachées de sang et un gros œil de verre. Des masques sinistres accrochés aux murs semblaient jeter des regards sournois, un assortiment d'ossements humains était disposé sur le comptoir et toutes sortes d'instruments pointus et rouilles pendaient du plafond. Pire encore, la rue étroite et sombre que Hafsa apercevait de l'autre côté de la vitrine n'avait strictement rien à voir avec le Chemin de Traverse. Il fallait sortir d'ici le plus vite possible. Le nez toujours douloureux après sa chute, Harry se glissa silencieusement vers la porte de la boutique. Ils n'étaient encore qu'à mi-chemin lorsqu'il aperçut à travers la vitrine deux silhouettes qui s'apprêtaient à entrer. Or, l'un des deux arrivants était la dernière personne qu'il aurait voulu rencontrer dans l'état où il se trouvait—égaré, couvert de suie et les lunettes cassées : il s'agissait en effet de Drago Malefoy. Harry jeta un bref coup d'œil autour de lui et repéra une grande armoire noire à leur gauche. Il Hafsa prit par la main et se précipitèrent à l'intérieur et refermèrent les portes sur eux en laissant une mince ouverture à travers laquelle ils pouvaient voir ce qui se passait dans la boutique. Quelques instants plus tard, une cloche sonna et Malefoy entra. L'homme qui le suivait ne pouvait être que son père. Il avait le même visage au teint pâle et au nez pointu, les mêmes yeux gris et froids. Mr Malefoy traversa la boutique, en jetant un regard nonchalant sur les objets exposés, et agita une clochette posée sur le comptoir.

Lucius : Ne touche à rien, Drago, dit-il en se tournant vers son fils.

Malefoy : Je croyais que tu voulais me faire un cadeau, répondit Malefoy qui avait tendu la main vers l'œil de verre.

Lucius : Je t'ai dit que j'allais t'acheter un balai de course, dit son père en tapotant des doigts sur le comptoir. Malefoy : A quoi bon, si je ne suis même pas dans l'équipe du collège, répliqua Malefoy, avec mauvaise humeur. Harry Potter, lui, a eu un Nimbus 2000 l'année dernière. Par autorisation spéciale de Dumbledore pour qu'il puisse jouer dans l'équipe des Gryffondor. Il n'est même pas si bon que ça, c'est simplement parce qu'il est célèbre... célèbre à cause de cette stupide cicatrice sur le front... Et Hafsa...

Malefoy se pencha pour examiner une étagère remplie de crânes humains.

Malefoy : Tout le monde est persuadé qu'ils sont tellement intelligent, les merveilleux Potter, avec leur cicatrice...

Lucius : Tu m'as déjà répété ça une bonne douzaine de fois, dit Mr Malefoy en jetant à son fils un regard noir. Et je rappelle qu'il n'est guère... prudent... de ne pas manifester la plus grande admiration pour Harry Potter, étant donné que la plupart d'entre nous le considèrent comme un héros qui a fait disparaître le Seigneur des Ténèbres... Ah, Mr Barjow.

Un homme aux épaules voûtées venait d'apparaître derrière le comptoir. D'un geste de la main, il ramena en arrière les longs cheveux gras qui lui tombaient sur le front.

Barjow : Mr Malefoy, quel plaisir de vous revoir, dit Mr Barjow d'une voix aussi huileuse que ses cheveux. Je suis ravi, vraiment... et le jeune monsieur Malefoy est là également, j'en suis enchanté... Que puis-je faire pour vous ? Il faut absolument que je vous montre ce que je viens de recevoir aujourd'hui même, à un prix très raisonnable...

Lucius : Cette fois, Mr Barjow, je n'achète pas, je vends, coupa Mr Malefoy.

Barjow : Vous vendez ?

Le sourire de Mr Barjow s'effaça quelque peu.

Lucius : Vous savez sûrement que le ministère multiplie les perquisitions, dit Mr Malefoy en sortant de sa poche un rouleau de parchemin qu'il déroula pour le faire lire à Mr Barjow. Or, il se trouve que j'ai chez moi quelques... disons... objets qui pourraient me causer d'éventuels désagréments si jamais le ministère s'avisait de... Mr Barjow fixa un pince-nez devant ses yeux et examina la liste.

Barjow : Le ministère n'irait quand même pas s'en prendre à vous, Monsieur ?

Lucius : Personne n'est encore venu fouiner chez moi. Le nom de Malefoy continue d'imposer un certain respect, mais le ministère se montre de plus en plus inquisiteur. On parle d'un nouvel Acte de Protection des Moldus... Il ne fait aucun doute que ce loqueteux d'Arthur Weasley se trouve derrière tout ça. Il adore les Moldus, l'imbécile...

Harry et Hafsa sentirent une bouffée de colère monter en eux. Hafsa serra le poing et grogna légèrement mais Harry lui prit le poignet et fit non de la tête.

Lucius : ... et comme vous le voyez, certains de ces poisons pourraient laisser croire...

Barjow : Bien sûr, Monsieur, je comprends, dit Mr Barjow. Voyons cela...

Drago : Est-ce que je peux avoir ça ? coupa Drago, en montrant du doigt la main desséchée posée sur le coussin.

Barjow : Ah ! La Main de la Gloire ! s'exclama Mr Barjow en laissant tomber la liste de Mr Malefoy pour se précipiter vers Drago. Lorsqu'on met une bougie allumée entre ses doigts, seul celui qui la tient peut bénéficier de sa lumière. Les autres restent dans le noir ! Un avantage inestimable pour les voleurs et les pillards. Votre fils a beaucoup de goût, Monsieur.

Lucius : J'espère qu'il deviendra autre chose qu'un voleur ou un pillard, répondit froidement Mr Malefoy.

Barjow : Je ne voulais pas être désobligeant. Monsieur, croyez-le bien, s'empressa d'ajouter Mr Barjow.

Lucius : Mais après tout, c'est peut-être ce qui l'attend, s'il ne travaille pas mieux en classe, reprit Mr Malefoy plus froidement que jamais.

Drago : Ce n'est pas de ma faute, répliqua Drago. Les profs ont tous des chouchous, cette Hermione Granger, par exemple...

Lucius : Je pensais que tu aurais honte qu'une fille qui ne vient même pas d'une famille de sorciers obtienne de meilleurs résultats que toi à chaque examen, lança sèchement Mr Malefoy.

Hafsa était si contente de voir Drago furieux et déconfit qu'elle faillit laisser échapper une exclamation de joie.

Barjow : C'est comme partout, dit Mr Barjow de sa voix doucereuse. Les sorciers de souche sont de moins en moins respectés...

Lucius : Pas par moi, coupa Mr Malefoy, l'air hautain.

Barjow : Par moi non plus, Monsieur, ajouta Mr Barjow en s'inclinant profondément.

lucius : Dans ce cas, nous pourrions peut-être revenir à la liste que je vous ai confiée, dit Mr Malefoy d'un ton sans réplique. Je dois vous avouer que je suis quelque peu pressé par le temps, Barjow. Il y a des affaires importantes qui m'attendent ailleurs.

Ils commencèrent alors à marchander. Harry voyait avec inquiétude Drago s'approcher de plus en plus de leur cachettes à mesure qu'il examinait les objets exposés dans la boutique. Il contempla d'abord un rouleau de corde de pendu, puis lut avec un sourire narquois le carton posé devant un magnifique collier d'opale : Ne pas toucher. Objet ensorcelé. Ce collier a provoqué la mort des 19 Moldus auxquels il a appartenu. Drago vit alors l'armoire qui se trouvait face à lui. Il s'avança... tendit la main vers la poignée de la porte...

Lucius : Marché conclu, dit Mr Malefoy au même moment. 'Viens, Drago, on s'en va.

Hafsa s'essuya le front d'un revers de manche en voyant Drago s'éloigner.

Lucius : Je vous souhaite le bonjour, Mr Barjow. Je vous attends demain au manoir pour venir prendre tout ça. Dès l'instant où la porte de la boutique se fut refermée, Mr Barjow abandonna ses manières onctueuses.

Barjow : Le bonjour toi-même, Mister Malefoy. Si ce qu'on dit est vrai, ce que tu m'as vendu ne représente pas la moitié de ce que tu caches dans ton manoir... La mine sombre, Mr Barjow disparut au fond du magasin en marmonnant des paroles incompréhensibles.

Harry attendit un bon moment au cas où il serait revenu, puis,pris la main d'Hafsa, en prenant garde de faire le moins de bruit possible, ils se glissèrent hors de l'armoire, se faufilèrent entre les objets exposés dans leurs vitrines et sortirent de la boutique. Harry colla ses lunettes cassées contre son nez et regarda autour de lui. Ils se trouvaient dans une ruelle minable qui semblait entièrement constituée de magasins consacrés à la magie noire. Celui qu'ils venaient de quitter, et dont l'enseigne portait le nom Barjow & Beurk, était le plus grand de tous. En face, une horrible vitrine exposait des têtes réduites et un peu plus loin, une grande cage de verre était remplie d'araignées vivantes. Deux sorciers à l'allure miteuse, dissimulés dans l'ombre d'une porte, observaient les jumeaux en se parlant à voix basse. De plus en plus mal à l'aise, Harry et Hafsa se mirent en chemin, dans l'espoir bien illusoire de trouver tout seul le moyen de sortir de là.

Hafsa : Dans quelle merde on c'est encore fourrés !

Une vieille pancarte en bois accrochée au-dessus d'une boutique qui vendait des chandelles venimeuses lui apprit qu'ils se trouvaient dans l'Allée des Embrumes. Mais le renseignement ne pouvait lui être d'aucune utilité : jamais il n'avait entendu parler de cet endroit. Sans doute les cendres qu'ils avaient avalées dans la cheminée des Weasley l'avaient-elles empêché d'articuler clairement sa destination. Essayant de conserver son sang-froid, il se demanda ce qu'il convenait de faire.

Veille femme : Vous êtes perdu, mes chéris ? dit alors une voix dans leur oreille.

Il sursauta. Hafsa se transforma en fille renard en montra les crocs. Une vieille sorcière était apparue devant eux, portant un plateau rempli d'ongles humains. Elle le regarda d'un œil torve en découvrant des dents gâtées. Harry eut un mouvement de recul.

Harry : Non, non, tout va bien, dit-il. Je suis simplement...

??? : HARRY ! HAFSA ! Qu'est-ce que vous fichez ici ?

Les jumeaux sentirent leurs cœurs faire un bond dans leurs poitrine. Surprise, la sorcière sauta en l'air, renversant ses ongles qui lui tombèrent en cascade sur les pieds. Elle poussa un juron tandis que la carcasse massive de Hagrid, le garde-chasse de Poudlard, s'avançait vers eux à grands pas. Au-dessus de sa grosse barbe hirsute, ses yeux noirs lançaient des éclairs.

Hafsa : Hagrid ! On était perdu... La poudre de cheminette...

Hagrid saisit Harry et Hafsa par la peau du cou et les éloigna de la sorcière après lui avoir fait sauter le plateau des mains. Les hurlements de la vieille harpie les suivirent tout au long de l'allée tortueuse jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin à la lumière du soleil. Harry distingua alors une forme familière un peu plus loin : la banque Gringotts. Hagrid l'avait ramené sur le Chemin de Traverse.

Hagrid : Vous êtes dans un état épouvantable ! ronchonna Hagrid.

Il épousseta les vêtements couverts de suie avec une telle vigueur qu'il le projeta contre un tonneau rempli de bouse de dragon, à la devanture d'un apothicaire.

Hagrid : Qu'est-ce qui vous a pris d'aller te promener dans l'Allée des Embrumes ? C'est un endroit très mal famé. Il ne faut surtout pas que quelqu'un vous voit là-bas.

Harry : on s'en est aperçu.

Hafsa : Je t'ai dit qu'on s'était perdu. Et vous, qu'est-ce que vous faisiez là ?

Hagrid : Je cherchais un produit contre les limaces. Elles dévorent tous les choux, dans le potager de l'école. vous n'êtes quand même pas venu tout seul ?

Harry/Hafsa : On était avec les Weasley, mais on a été séparés. Il faut qu'on les retrouve.

Ils se mirent à marcher le long de la rue.

Hagrid : Comment ça se fait que tu n'aies pas répondu à ma lettre Harry ?

Harry et Hafsa, qui avaient du mal à suivre les grandes enjambées du géant, lui racontèrent la visite de Dobby et ce que les Dursley avaient fait subir à Harry.

Hagrid : Maudits Moldus, maugréa Hagrid. Si j'avais su...

??? : Harry ! Hafsa ! Par ici !

Les gémeaux levèrent la tête et virent Hermione Granger en haut des marches qui menaient à l'entrée de Gringotts. Elle se précipita à leur rencontre, ses cheveux bruns et touffus volant derrière elle comme une bannière.

Hermione : Qu'est-ce qui est arrivé à tes lunettes ? Bonjour, Hagrid... Ça fait tellement plaisir de vous revoir tous les deux... Vous allez chez Gringotts, les jumeaux ?

Hafsa : Oui, dès qu'on aura retrouvé les Weasley.

Hagrid : C'est comme si c'était fait, dit Hagrid avec un sourire.

En effet, Ron, Fred, George, Percy et Mr Weasley émergèrent de la foule et coururent vers eux.

Mr Weasley : Harry ! Hafsa ! *hors d'haleine* On espérait tous que tu n'avais pas atterri trop loin.

Il épongea son crâne chauve et luisant.

Mr Weasley : Molly est dans tous ses états. Ah, la voilà !

Ron : Où est-ce que vous vous êtes retrouvé

Hafsa/harry : Dans l'Allée des Embrumes.

Fred/George : Formidable ! s'exclamèrent Fred et George d'une même voix.

Ron : Nous, on n'a jamais eu le droit d'y aller, dit Ron avec envie.

Hagrid : J'espère bien, il ne manquerait plus que ça ! grogna Hagrid.

Mrs Weasley apparut enfin, courant à toutes jambes, Ginny accrochée à son bras.

Molly : Oh, mes petits chéris ! vous auriez pu atterrir Dieu sait où !

Le souffle court, elle sortit une brosse à habits de son sac à main et entreprit de débarrasser de ses vêtements la suie que Hagrid n'avait pas réussi à enlever. Hafsa prit les lunettes de Harry, les toucha du bout de sa baguette magique et les rendit. Elles étaient redevenues comme neuves.

hagrid : Il faut que j'y aille, dit Hagrid dont Mrs Weasley ne voulait pas lâcher la main. (« L'Allée des Embrumes ! Ah, Hagrid, heureusement que vous l'avez retrouvé ! Je n'ose imaginer... ») A bientôt à Poudlard !

Et il s'en alla à grands pas, dépassant de la tête et des épaules la foule qui se pressait le long de la rue.

Hafsa : Devinez qui on a vu chez Barjow et Beurk. Malefoy et son père.

Arthur (m.Weasley) : Est-ce que Lucius Malefoy a acheté quelque chose ? demanda aussitôt Mr Weasley qui les suivait.

Harry : Non, il était venu vendre.

Arthur : Donc, il est inquiet, dit Mr Weasley avec une satisfaction féroce. Ah, j'aimerais tellement coincer Lucius Malefoy un de ces jours...

Molly : Fais attention, Arthur, avertit Mrs Weasley alors qu'ils entraient dans la banque, salués par le gobelin de garde. Cette famille ne peut t'attirer que des ennuis. Tu risques de t'attaquer à un trop gros morceau.

Arthur : Tu crois que je ne suis pas de taille à lutter contre Lucius Malefoy ? s'indigna Mr Weasley.

Mais son attention fut détournée par les parents d'Hermione, debout devant le long comptoir qui s'étirait tout au long du grand hall de marbre. Un peu nerveux, ils attendaient qu'Hermione fasse les présentations.Après avoir discuté avec M. et Mme Granger, un gobelin de Gringotts conduisit Harry, Hafsa et les Weasley vers les sous-sols où était entreposé leur argent. Pour se rendre dans les coffres, il fallait emprunter de petits wagonnets montés sur rails qui sillonnaient les couloirs souterrains de la banque. Harry fut enchanté de cette promenade qui rappelait les montagnes russes des fêtes foraines, mais lorsque le gobelin eut ouvert le coffre des Weasley, il fut encore plus effaré qu'à son arrivée dans l'Allée des Embrumes. Il ne contenait en effet qu'une toute petite pile de Mornilles d'argent et un seul Gallion d'or. Mrs Weasley regarda dans les coins pour voir s'il ne restait rien d'autre, puis elle ramassa la pile de pièces qu'elle enfouit dans son sac. Hafsa se sentit encore plus mal à l'aise lorsqu'ils se retrouvèrent devant leur propre coffre. elle essaya d'en dissimuler le contenu pendant qu'Harry se hâtait de remplir une bourse de cuir avec des poignées de pièces. Quand ils furent de retour à l'entrée de la banque, ils se séparèrent à nouveau. Percy marmonna qu'il avait besoin d'une nouvelle plume. Fred et George avaient vu dans la foule leur ami Lee Jordan. Mrs Weasley et Ginny devaient aller dans un magasin qui vendait des robes d'occasion. Quant à Mr Weasley, il insista pour emmener les Granger boire un verre au Chaudron Baveur.

Molly : On se retrouve chez Fleury et Bott dans une heure pour acheter vos livres, dit Mrs Weasley en emmenant Ginny. Et vous, ne vous avisez pas de mettre les pieds dans l'Allée des Embrumes ! lança-t-elle aux jumeaux qui étaient partis de leur côté.

Harry, Hafsa, Ron et Hermione suivirent la rue sinueuse couverte de pavés. La bourse pleine d'or, d'argent et de bronze qui tintait joyeusement dans la poche de Harry ne demandait qu'à être dépensée et il acheta trois grosses glaces à la fraise qu'ils léchèrent en même temps que les vitrines des magasins. Ils virent Fred et George en compagnie de Lee Jordan faire provision de « Pétards mouillés du Dr Flibuste. Explosion garantie sans chaleur ». Dans une petite boutique de brocante, ils aperçurent également Percy plongé dans un livre intitulé : Histoire des préfets célèbres. &8212;Une grande étude consacrée à la carrière des préfets de Poudlard, lut Ron à haute voix au dos du livre. Vraiment passionnant...

Percy : Fiche le camp, répliqua sèchement Percy.

Ron : Il est très ambitieux, Percy. Il a déjà tout un plan de carrière dans la tête. Il veut devenir ministre de la Magie, expliqua Ron à voix basse.

Ils poursuivirent leur promenade et une heure plus tard, ils prirent la direction de la librairie Fleury et Bott. Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls à s'y rendre. Lorsqu'ils arrivèrent à proximité, il virent à leur grande surprise une foule immense qui se pressait à la porte du magasin. La cause de cette affluence s'étalait en grosses lettres sur une banderole accrochée à la façade : Aujourd'hui, de 12h30 à 16h30 GILDEROY LOCKHART dédicacera son autobiographie MOI LE MAGICIEN

Hermione : On va pouvoir le rencontrer ! s'écria Hermione. C'est lui qui a écrit à peu près tous les livres de la liste ! Pourquoi ce ne t'existe pas Hafsa ?

Hafsa : Lockhart est un égocentrique doublé d'un narcissique !

La foule était essentiellement composée de sorcières de l'âge de Mrs Weasley. Le sorcier-libraire visiblement épuisé qui se tenait à l'entrée essayait de modérer l'ardeur des admiratrices.

un homme : Du calme, Mesdames s'il vous plaît... Ne poussez pas... Attention aux livres...

Harry, Ron et Hermione parvinrent à se glisser à l'intérieur de la librairie. Une longue queue s'étirait sur toute la longueur du magasin au fond duquel Gilderoy Lockhart signait ses livres. Tous trois prirent un exemplaire de Flâneries avec le Spectre de la mort et se faufilèrent le long de la queue jusqu'à l'endroit où attendaient les Weasley, en compagnie de Mr et Mrs Granger.

Molly : Ah, vous êtes là. Très bien, dit Mrs Weasley. Elle avait le souffle court et ne cessait de se tapoter les cheveux pour les maintenir en place. On va bientôt le voir...

Lorsque la file avança, ils aperçurent Gilderoy Lockhart, assis à sa table, entouré par de grandes photos de lui qui lançaient des clins d'oeil à la foule avec un sourire aux dents étincelantes. Le vrai Lockhart était vêtu d'une longue robe de sorcier d'un bleu myosotis parfaitement assorti à la couleur de ses yeux, et son chapeau pointu était posé un peu de travers sur ses cheveux ondulés pour lui donner l'air plus cordial. Un petit homme de mauvaise humeur lui tournait autour en prenant des photos avec un gros appareil qui laissait échapper un nuage de fumée violette chaque fois qu'il déclenchait son flash aveuglant.

Un gars : Dégagez ! aboya le photographe à l'adresse de Ron en reculant pour avoir un meilleur angle. C'est pour La Gazette du sorcier.

Ron : Ce n'est pas une raison pour marcher sur les gens ! répliqua Ron qui frottait son pied écrasé par le petit homme.

Gilderoy Lockhart avait entendu la scène. Il leva les yeux, vit Ron, puis Harry et Hafsa. Pendant un instant, il ouvrit des yeux ronds, puis il bondit de sa chaise en hurlant :

Lockhart : Ma parole, ce n'est quand même pas Harry et Hafsa Potter ?

Hafsa *marmonne* : Et m*rd* ! Par la barbe de merlin !

Un chuchotement fébrile s'éleva de la foule qui s'écarta tandis que Lockhart se précipitait sur Harry et Hafsa, les attrapa par le bras et les entraîna vers sa table sous des applaudissements nourris. Harry avait les joues en feu et Hafsa était folle de rage lorsque Lockhart leur serra la main pour l'objectif du photographe qui mitraillait comme un fou en projetant une épaisse fumée sur les Weasley.

Lockhart : Fais-nous un beau sourire, Hafsa, dit Lockhart à travers ses dents étincelantes largement exhibées.

Hafsa : J'en ai aucune envie.

Lockhart : Vous et moi, on va faire la une.

Quand il lâcha enfin la main des jumeaux, Harry ne sentait plus ses doigts. Ils essayèrent de revenir vers les Weasley, mais Lockhart leurs passa un bras autour des épaules et le tint fermement à côté de lui.

Hafsa : mais je vais l'étriper !

Lockhart : Mesdames et Messieurs, dit-il d'une voix forte en demandant le silence d'un signe de la main, voici un moment extraordinaire ! Un moment idéal pour vous annoncer quelque chose que j'avais gardé secret jusqu'à présent ! Lorsque les jeunes Harry et Hafsa Potter sont entrés chez Fleury et Bott aujourd'hui, ils voulaient simplement acheter mon autobiographie, que je vais me faire un plaisir de lui offrir gratuitement !

La foule applaudit à nouveau.

Lockhart : ... mais ils ne se doutait pas le moins du monde que bientôt il aurait beaucoup plus que mon livre Moi le magicien, poursuivit Lockhart en donnant à Harry et Hafsa une bourrade affectueuse (Hafsa était à deux doigt de lui en mettre une, devant tout le monde, vous n'imaginez pas) qui fit glisser ses lunettes au bout de son nez. En effet, lui et ses camarades de classe vont avoir le vrai magicien en chair et en os. Eh oui, Mesdames et Messieurs, j'ai le plaisir et la fierté de vous annoncer qu'à partir de la rentrée de septembre, c'est moi qui assurerai les cours de Défense contre les Forces du Mal, à l'école de sorcellerie de Poudlard !

Sous les exclamations de joie et les applaudissements de la foule, Harry et hafsa se virent offrir la collection complète des livres de Gilderoy Lockhart. Titubant un peu sous le poids des volumes, ils parvinrent à se glisser vers un coin de la boutique où Ginny attendait à côté de son nouveau chaudron.

Harry : Tiens, je te les donne. J'achèterai moi-même mes propres exemplaires.

Hafsa : Tiens Ron j'en veut pas je les acheterai.

??? : Ça a dû vous faire plaisir, Potter ? dit alors une voix que les jumeaux n'eut aucun mal à reconnaître.

Ils se redressèrent et se retrouvèrent face à Drago Malefoy qui les regardait de son air toujours aussi méprisant.

Malefoy : Le célèbre Harry et Hafsa Potter. Ils ne peuvent même pas entrer dans une librairie sans faire la une des journaux.

Ginny : Laisse-le tranquille, ce n'était pas sa faute, répliqua Ginny en lançant à Malefoy un regard assassin.

C'était la première fois qu'elle ouvrait la bouche en présence de Harry.

Malefoy : Alors, Potter, tu t'es trouvé une petite amie ? ironisa Malefoy.

Ginny devint écarlate tandis que Ron et Hermione les rejoignaient en se frayant un chemin parmi la foule, les bras chargés de livres de Lockhart.

Hafsa : 落ち着いて。お前の顔を殴ることもできるんだからな!だから黙ってろ (= Tu te calme. Parce que je pourrais te donner un coup de poing dans la figure ! Alors ferme ta gueule)

Ron : Ah, c'est toi, dit Ron qui regarda Malefoy comme s'il s'était agi d'une saleté sur la semelle de sa chaussure. Tu dois être surpris de voir Harry et Hafsa ici, non ?

Malefoy : Ce qui me surprend le plus, c'est de te voir dans une boutique, Weasley, répliqua Malefoy. J'imagine que tes parents n'auront plus rien à manger pendant un mois après t'avoir acheté tous ces bouquins. Ron devint aussi écarlate que Ginny.

A son tour, il laissa tomber ses livres dans le chaudron et s'avança vers Malefoy, mais Harry et Hermione le retinrent par les pans de sa veste. Mais Hafsa qui avait les main libre lui foutu un de ses coup de poing.

Hafsa : やりすぎたな、マルフォイ!怪物を呼び覚ましてしまった ! (=Tu es allé trop loin, Malefoy ! Tu as réveillé un monstre)

Arthur : Ron ! Hafsa ! s'écria Mr Weasley noyé dans la foule en compagnie de Fred et de George. Qu'est-ce que tu fabriques ? Viens, on sort, c'est de la folie, ici.

Lucius : Tiens, tiens, tiens, Arthur Weasley.

C'était Mr Malefoy. Il avait rejoint Drago et lui avait posé une main sur l'épaule en arborant le même sourire méprisant.

Arthur : Lucius, dit Mr Weasley en le saluant froidement d'un signe de tête.

Lucius : Beaucoup de travail au ministère, à ce qu'on dit... lança Malefoy. Toutes ces perquisitions... J'espère qu'ils vous paient des heures supplémentaires, au moins ?

Hafsa *pense*: Il le font exprès je vais lui foutre un coup il va voir.

Il plongea la main dans le chaudron de Ginny, parmi les livres neufs sur papier glacé de Gilderoy Lockhart, et en sortit un vieil exemplaire usé du Guide des débutants en métamorphose.

Lucius : Apparemment pas, dit-il. A quoi bon déshonorer la fonction de sorcier si on ne vous paie même pas bien pour ça ?

Mr Weasley devint encore plus cramoisi que Ron et Ginny.

Lucius : Nous n'avons pas la même conception de ce que doit être l'honneur d'un sorcier, Malefoy, dit-il.

Arthur : Ça ne fait aucun doute, répliqua Mr Malefoy en tournant ses yeux pâles vers Mr et Mrs Granger qui observaient la scène avec appréhension. Vous fréquentez de drôles de gens, Weasley... Je ne pensais pas que votre famille puisse tomber encore plus bas...

Il y eut un bruit métallique lorsque le chaudron de Ginny se renversa. Mr Weasley venait de se jeter sur Mr Malefoy en le projetant contre une étagère remplie de livres. Des dizaines d'épais grimoires leur tombèrent sur la tête dans un grondement de tonnerre.

Fred/ george : Vas-y, Papa ! s'écrièrent Fred et George.

Hafsa : Stop ! M.Weasley ! (NDA: Je sais que vous vous attendiez à ce qu'elle supportent la bagarre mais le fight était entre adulte donc elle pouvait finir au commissariat contrairement à une mini bagarre entre gamins, en tout cas c'est ma logique)

Mrs Weasley se mit à hurler.

Molly : Non, Arthur, non ! s'écria-t-elle. La foule recula en désordre, renversant d'autres étagères au passage. Vendeur : Messieurs, s'il vous plaît... s'il vous plaît ! s'exclama un vendeur.

Hafsa *froide* : ON VOUS A DIT STOP ! *se transforme en fille renard*

Hagrid : Allons, allons, Messieurs, ça suffit ! dit alors une voix plus puissante que les autres.

Hagrid s'avança vers eux, dans l'océan des livres étalés par terre. Un instant plus tard, il avait séparé Mr Weasley et Mr Malefoy. Mr Weasley avait la lèvre fendue et Mr Malefoy avait reçu dans l'œil une Encyclopédie des champignons vénéneux. Il tenait toujours à la main le vieux livre de Ginny sur la métamorphose. Les yeux flamboyant de hargne, il lui jeta le volume.

Hagrid : Tiens, jeune fille, prends ton livre, dit-il à Ginny. Ton père ne pourra jamais rien t'offrir de mieux.

Il repoussa Hagrid qui le maintenait à distance, fit signe à Drago de le suivre et s'empressa de sortir du magasin.

Hagrid : Vous n'auriez pas dû faire attention à lui, Arthur, dit Hagrid qui souleva presque Mr Weasley du sol en voulant lui défroisser sa robe. Toute cette famille est pourrie jusqu'à la moelle, chacun sait ça. Il ne faut jamais écouter ce que dit un Malefoy. Sale engeance ! Allez, venez, sortons d'ici.

Le vendeur fit mine de vouloir les empêcher de sortir, mais lorsqu'il s'aperçut qu'il arrivait à peine à la taille de Hagrid et le regard de haine d'Hafsa, il se ravisa. Ils se dépêchèrent de regagner la rue, les Granger tremblant de peur, Mrs Weasley folle de rage.

Molly : Un bel exemple à donner aux enfants ! Se battre en public ! Je me demande ce qu'a dû penser Gilderoy Lockhart.

Fred : Il était très content, dit Fred. Tu ne l'as pas entendu quand on est partis ? Il demandait au type de La Gazette du sorcier s'il pourrait parler de la bagarre dans son reportage. Il a dit que ça ferait une très bonne publicité.

Mais l'humeur n'était guère à l'allégresse sur le chemin du Chaudron Baveur d'où Harry, les Weasley et tous leurs achats devaient rentrer au « Terrier » par la poudre de cheminette. Dans le pub, les Granger prirent congé et regagnèrent la rue, côté moldu. Mr Weasley avait commencé à leur demander comment fonctionnaient les arrêts de bus, mais en voyant le regard noir de son épouse, il estima préférable de ne pas insister. Harry enleva ses lunettes qu'il mit à l'abri dans sa poche avant de prendre la poudre de cheminette. Ce n'était vraiment pas son moyen de transport préféré.

(7152 Mots)

J'espère que vous avez aimer le chapitre.  LUMOS !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top