09 - Deux prisonniers

— Est ce que vous allez bien ? La phrase prononcée près de son oreille tira Akané de l'état d'introspection dans lequel elle était tombée malgré elle. Sans doute le contrecoup de la montée d'adrénaline. La redescente lui donnait l'impression de naviguer dans une sorte de brouillard mental.

L'homme assis sur le fauteuil d'à côté, dans le petit coin salon à l'arrière du poste de pilotage, était Tony Specik. Ce type avait donc eu un entraînement militaire dans le passé, il l'avait révélé lui même. Il lui en restait un certain nombre de stigmates qui sautaient aux yeux de la jeune femme, habituée depuis l'enfance à l'entourage militaire de ses deux grands parents. Des signaux qui lui donnaient tout à la fois un sentiment immédiat de familiarité, et l'envie furieuse de s'éloigner de deux bons mètres. Mais jusqu'à présent l'homme avait été courtois, un peu hautain par moments, mais elle pouvait s'en accommoder.

— Je suis... choquée, je crois...? élabora-t-elle, parce que l'homme attendait visiblement une réponse. En même temps, je ne vous apprend pas grand chose, ajouta-t-elle en fixant ses mains qui tremblaient encore. Il y avait cependant un progrès notable : tout à l'heure, c'est son corps entier qui avait été pris de tremblements incontrôlables.

— C'est les émotions, assena le gardien de sécurité avec aplomb. Vous venez de vivre un événement traumatisant, mais je veux vous dire que vous avez bien réagi. Bravo.

Akané releva les yeux vers l'homme qui avait dit ça avec le plus grand sérieux du monde. Mais la compassion qu'elle trouva dans son regard était un peu teintée de... dédain ? Ces mots suivants, néanmoins, prouvèrent qu'il avait autre chose en tête.

— Vu votre état, je pense qu'il vaudrait mieux que je récupère ça. Du menton, il désigna l'arme qu'Akané tenait encore serrée dans sa poigne malhabile.

Oh. C'était donc ça. Akané n'eut pas besoin de réfléchir longtemps pour connaître la réponse à donner. GrandPa ne lui avait peut être pas fourni d'indication sur ce qu'elle devrait faire si la situation dégénérait, mais elle était assez maligne pour savoir qu'être désarmée serait la pire solution maintenant. Parce que, soyons honnêtes, il n'y avait strictement aucune raison pour qu'une centaine de vaisseaux spatio s'attaquent à un paquebot voyageant sur le Flux. Ça n'arrivait jamais. Sous aucune circonstance.

— Je vais le garder, si ça ne vous dérange pas, répondit-elle en le fixant du regard. Je crois que nous devons tous être armés et capables de nous défendre. Je ne peux pas en permanence me reposer sur votre générosité, ajouta-t-elle un peu malicieusement. Nous ne sommes pas encore sorti d'affaire, et je compte bien vous aider de mon mieux.

Tony Specik serra un peu les mâchoires. Ce n'était pas la réponse qu'il avait attendu, et ça le contrariait assez pour qu'il ait envie d'arracher l'arme des mains de cette gamine. Mais elle avait un joli minois, et il décida d'être chevaleresque.

— Avec tout ça, on n'avait pas vraiment pris le temps de se présenter, miss.

C'était une manière assez malhabile de lui demander des détails sur sa vie, et Akané n'avait pas vraiment envie d'en dire trop. Pourtant, il fallait qu'elle étanche leur curiosité, tout en révélant le moins possible. Elle supposa que les flatter pourrait toujours aider sa cause... et les faire parler d'eux.

— Vous avez raison, je me suis accrochée à vous comme à un radeau. J'ai eu de la chance, je crois, de tomber sur des hommes compétents et fiables. Est ce que vous vous connaissez depuis longtemps ? J'ai eu l'impression qu'il y avait une véritable amitié entre vous.

— Vous pouvez le dire ! Ça fait dix ans qu'on travaille sur la même ligne. Emérite/Halpion/Emérite. Une fois par mois, quelle que soit la saison. Joliet est devenu un vrai pote. Un sourire qui se voulait charmeur égailla son visage. Pourtant c'est pas fréquent que le personnel navigant et les services de sécurité se mélangent. Mais je suis très sociable, j'ai des amis partout.

— Je crois que c'est ce qui nous a sauvé. Vous vous connaissez et vous vous faites confiance, ça se voit tout de suite !

Tony semblait parti pour continuer à parler de lui, mais Joliet intervint.

— Et vous, vous êtes quoi... étudiante ?

Akané se força à sourire aimablement, même si cette interruption soupçonneuse ne l'arrangeait pas. Mentir n'était pas une bonne idée, elle risquait de s'empêtrer dans des contre vérités et d'attiser leur méfiance.

— Vous me flattez, mais je n'ai plus l'âge d'être étudiante. Elle secoua la tête. Je travaille sur Emérite, à l'Institut des Études Antiques. C'est un laboratoire qui dépend de l'université.

— Oh. Vous êtes quoi, prof ?

— Je suis astro-archéologue. Elle se força à soupirer, et appuya lourdement sa joue sur sa paume. Son cinéma ne lui permettrait sûrement pas de commencer une carrière de comédienne, mais elle espérait que c'était à peu près crédible. J'étais sur Vega pour préparer une conférence, et j'ai décidé de prendre quelques jours de vacances sur Halpion. Je crois que ça a été la pire décision de ma vie...

Fallait-il en rajouter une couche pour passer pour une cruche ? Ou bien valait-il mieux se taire ? Après tout...

— Vous rendez vous compte ? Ma valise entière est restée dans ma cabine ! Croyez vous que la compagnie nous dédommagera? J'avais amené avec moi des bijoux et... et des robes, et...

Elle perçut sans peine le roulement des yeux de Joliet, qui la regardait avec mépris mais semblait moins tendu. Tony, lui, lui tapota gentiment la main.

— Eh vous en faites pas, miss. Vous pourriez porter des guenilles et être toujours aussi charmante. Son regard fit un aller retour que Akané n'apprécia pas, mais elle se tut. Mais je peux pas continuer à vous appeler miss. C'est Akané, c'est ça... ?

La jeune femme acquiesça. Elle en profita pour changer de position, et soustraire son avant bras à la paume qui s'attardait un peu trop.

— Oui, Akané Willough. Mais vous pouvez utiliser mon prénom, bien sûr.

Willough n'était pas un nom qu'elle utilisait souvent. C'était celui de son père. Mais comme l'homme était mort avant sa naissance, c'est son grand père qui avait pris ce rôle, et qui lui avait donné son patronyme. Vu les circonstances, Akané pensa que le nom de Dezmervilla n'était pas à livrer à la légère. Il valait mieux se faire oublier un peu.

La discussion se tarit d'elle même, et les trois Sociétaires se retrouvèrent à jeter des coups d'œil à droite et à gauche, sans savoir que dire. Joliet retourna surveiller les deux prisonniers, qui s'étaient montré jusqu'à présent incroyablement dociles. Une fois dans le Flux, ils avaient pu attacher également les mains du pilote, ce qui assurait leur tranquillité.

Hélas, ils ne pouvaient pas laisser un navire pirate s'approcher du cœur de la Société du Devenir sans risquer de devenir une cible. Ils avaient donc prévu de quitter le Filament 18 heures plus tard, pour rejoindre une petite planète minière isolée où ils pourraient demander du secours. Personne n'avait demandé l'avis d'Akané, que ce choix ennuyait un peu, mais le raisonnement tenu par les deux employés de La Chevauchée n'était pas dépourvu de sens. Bien sûr, s'ils attendaient quatre jours, d'être à proximité d'Emérite, pour se manifester, ils risquaient de passer pour une navette ennemi et d'être atomisés avant même d'avoir pu établir le contact. Et puis s'il y avait des survivants dans la zone de sécurité du paquebot attaqué, les faire attendre quatre jours pour envoyer du secours serait criminel...

D'un autre côté, si le TriCo avait envoyé des spatios attaquer le navire Sociétaire, qui sait ce qu'ils seraient capables de faire pour stopper une navette spatio isolée ? Aucune solution ne semblait idéale.

Un bruit un peu fort leur fit tout deux tourner la tête vers le haut, et mit fin abruptement au silence gêné qui s'était installé. C'est Joliet, le pilote, qui frappait inutilement contre une écoutille qui refusait de s'ouvrir, en haut des escaliers en colimaçon.

— Qu'est ce qu'il y a ? demanda Tony en se levant. Un problème ? L'autre homme donna un dernier coup de poing rageur, et se retourna, furieux.

— Les accès aux espaces de vie sont bloqués. Ce foutu vaisseau est un coffre fort !

Pas vraiment l'impression qu'avait eu Akané jusqu'à présent, mais bon.

Les deux spatios, qui avaient été temporairement attachés devant les commandes, étaient muets. De véritables statues de sel. Joliet redescendit vers eux. Tony et Akané firent de même. Ils se retrouvèrent tous les cinq dans la travée en contrebas où glissaient les fauteuils des commandants.

De près, le dénommé Hinrik était absolument impressionnant. Même assis, il dégageait une impression de force qui mettait mal à l'aise. Akané s'attendait à ce que l'homme arrache son siège et les tue avec. Même Tony, qui avait la carrure d'un militaire de carrière, grand et athlétique, paraissait chétif en comparaison. Étonnamment, elle se rendit compte que celui qui, dans sa tête, était le "petit" spatio, faisait presque la même taille que Joliet. Mais en comparaison avec l'autre, la différence de stature était gigantesque.

— Pourquoi on n'a pas accès là haut ? Y'a quoi ? Demanda Tony avec autorité.

— Seul l'équipage peut accéder en haut, sécurité de base, ânonna le pilote d'une voix qui essayait d'être neutre. Il était difficile de placer exactement le véritable sentiment qu'il cachait.

— Eh ben maintenant c'est nous l'équipage, alors tu vas nous ouvrir tout ça !

Le pirate ne releva pas les yeux, mais ils l'entendirent murmurer d'un ton de défi :

— D'habitude le Cap' ouvre avec l'empreinte de son iris. Vous devriez peut être aller lui arracher un œil. Y'a des scalpels dans l'infirmerie...

Tony grinça des dents, mais n'eut pas le temps de répondre. joliet avait déjà sauté sur l'occasion. Il attrapa brutalement les longs cheveux noirs du pirate pour lui relever la tête.

— C'est peut être à toi qu'il faudrait arracher un œil !

Le géant blond s'agita sur son siège, et cela les fit tous s'interrompre. C'était presque comique, mais au moins cela eut l'avantage de calmer les ardeurs guerrières de Joliet, qui relâcha sa prise sur le crane du pillard.

— Ah punaise... grogna le colosse. Pas la peine d'en arriver là. C'est moi le programmeur, je vais vous arranger ça.

La proposition était alléchante, mais personne ne semblait avoir hâte de détacher l'homme. Un autre choix ne paraissait pas possible dans l'immédiat, alors Akané décida de questionner l'homme un peu plus précisément.

— Qu'est ce que vous allez faire ? et devant les regards de Tony et Joliet, elle élabora. Je n'ai pas envie qu'il nous ouvre les portes si c'est pour les refermer quand on sera en haut et qu'on soit prisonniers...

— Et moi j'ai pas envie de pisser dans mes mains, alors il me faut des chiottes, persiffla Joliet.

— Holà, holà, vous énervez pas. Hinrik fit craquer les muscles de sa nuque. Seul le Cap' a le contrôle total du vaisseau. Même nous on peut rien faire. Mais il y a des implants dans la cale où vous avez trouvé les cordes. Sur une étagère vers la droite. On va vous bricoler le même système que nous, sauf qu'on vous l'implantera pas. Vous le garderez dans votre poche.

Des alarmes retentirent dans le crâne d'Akané, avec tellement de force qu'elle aurait pu les croire réelles. Autour d'elle les quatre hommes continuaient à discuter, mais elle n'entendait plus rien. Une dissonance cognitive si forte qu'elle dut prendre un peu de recul et s'asseoir sur les marches qui descendaient vers la rigole. Il fallut la main de Specik qui secouait son épaule, pour qu'elle lève les yeux vers lui.

— ... que tu vas bien ? T'as eu l'air de faire un malaise.

Malaise ? Oui le mot semblait approprié. Était-il possible qu'ils aient tout compris de travers depuis le début ? Elle ne se sentit pas la force de se relever, mais redressa quand même la tête. Autour d'elle, les regards étaient braqués sur elle. Il y avait celui, proche et un peu trop amical, de Specik. Celui, gris et pédant, d'Astevirkadec. Il y avait le regard d'un bleu acier du géant blond. Et la paire d'yeux noirs très réservés du pilote spatio.

Il fallait qu'elle en ait le cœur net, parce que ça pouvait tout changer. Elle planta ses yeux dans ceux de l'homme assis en face d'elle, Hinrik.

— Le navire, vous avez dit qu'il s'appelait comment ?

— Carrietta.

Elle hocha la tête.

— Le nom du capitaine, c'est ça ? Parce que dans la culture spatio, le vaisseau est la maison d'une famille, son prolongement, et porte son nom.

— Écoute, heuu... Akané, tenta de l'interrompre Tony, mais la jeune femme était trop agitée.

— Non, c'est important ! Vous ne comprenez pas ? Ils viennent de vous dire qu'ils ont un implant pour ouvrir les écoutilles qui amènent aux parties privées du vaisseau. Les pirates spatios n'ont pas d'implant ! Ils sont opposés aux implants cérébraux et aux modifications corporelles que l'on fait dans la Société !

— Écoute, visiblement, ils ont un implant, et...

— Ils ne nous ont pas donné leurs noms ! assena Akané avec force. Est ce que ce sont des Carrietta ?

Parce qu'elle leur faisait face, elle vit le mouvement de reconnaissance dans l'œil bleu de Hinrik, et le pincement des lèvres sur Salman. Tony et Joliet, eux ne virent rien. Mais c'était suffisant pour que Akané soit sûre d'elle. Elle se leva d'un coup, surprenant Tony.

— Donnez moi votre nom complet, celui qui est dans votre implant. D'ailleurs, où est votre implant ? Elle dévisagea l'homme assis. Ses cheveux blonds étaient très courts sur les côtés, mais elle ne voyait aucune marque.

— Hinrik Adekar. Il haussa les épaules. Pour voir mon implant, il faut regarder mon poignet. C'est la que les maîtres le mettent pour les esclaves.

Il ne plaisantait pas. C'était logique. C'était évident. Elle se retourna vers les deux Sociétaires. Bien sur que ça ne devait pas leur paraître évidents à eux, parce que la littérature sur l'anthropologie spatio n'était pas très répandue.

— C'est pour ça qu'ils ont besoin d'un implant pour avoir accès aux espaces privés. Ils ne sont pas de la famille.

Elle fit un autre tour sur elle même, le second spatio... non. Le second esclave, la regardait.

— Et votre nom à vous ?

— Salman Keriaton, répondit l'homme brun d'une voix presque inaudible.

Pas besoin de vérifier s'il avait un implant au poignet. Son comportement servile prenait soudain tout son sens. Tony, un peu perdu, jeta un coup d'œil aux deux étranges individus qu'il avait sous sa garde, mais ne semblait pas prêt à se faire une idée.

— Ça veut dire quoi ? Les esclaves, ils sont... ils sont censés être prisonniers, non ?

C'était une bonne question. Même Joliet était sans voix. Il en avait même oublié son envie d'uriner.

Que doit-on penser d'un esclave qui n'essaie pas de s'évader ? Qui rampe pour qu'on sauve son maître ? Qui pilote le vaisseau sur lequel il est prisonnier ?

— Ça n'a aucun sens... gémit Akané au bout d'un moment. Je ne suis pas anthropologue, je connais peu de choses en vérité. Mais la culture spatio est une culture de caste, qui s'appuie sur une main d'œuvre d'esclaves.

— Ça change pas grand chose... Joliet avait retrouvé l'usage de ses cordes vocales, mais il les utilisait pour dire n'importe quoi.

— Ça change tout, assena -t-elle. On ne peut pas comparer un esclave avec celui qui le possède... Ce ne serait pas éthique.

Elle se tourna à nouveau vers les deux individus. Pouvait-on encore les appeler des spatios ?

— Dites moi depuis combien de temps ? Est ce que vous avez été capturé dans un raid ? De quelle planète venez vous ?

Hinrik sourit. Il trouvait ça amusant. S'il avait pu, il aurait croisé les jambes et les bras pour profiter du spectacle.

— Le Capitaine nous a acheté il y a un peu plus de douze ans. Et non, pas de raid. On ne vient pas de votre empire.

— Encore heureux... murmura Salman entre ses dents. Hinrik lui jeta un regard de mise en garde, et l'autre détourna les yeux. Heureusement, aucun des trois Sociétaires ne l'avait entendu. Joliet fut le suivant a prendre la parole.

— Bon, du coup on fait quoi ? Ils ont pas l'air de crier de joie à l'idée d'avoir été libérés.

— Aah, pardon de ne pas être extatique, se moqua Hinrik Adekar. C'est vrai que notre vie risque de bien s'améliorer quand on sera emprisonné par votre Société pour tous les crimes auxquels on a participé...

Ce n'étaient pas des Sociétaires pris en otage et vendus en esclavage. Théoriquement, ils ne dépendaient donc pas du droit de la Société, ni de sa Commission pour le rapatriement, le déconditionnement et le dédommagement des anciennes victimes de rapt spatios. C'étaient donc probablement des habitants de planètes libres, celles qui avaient refusé de rejoindre l'empire après la Guerre des Masses.

Mais ça n'expliquait pas vraiment pourquoi ils étaient si hostiles.

— Pourquoi vouliez vous tant sauver votre maître, tout à l'heure, quand il était blessé ? questionna Akané une nouvelle fois. Mais cette fois ci, ce fut Tony qui intervint.

— Non, non ! Je suis désolée, Akané, je vois que votre nature féminine reprend le dessus...

La jeune femme le fusilla du regard, mais l'homme continua.

— Si on vous laisse faire, vous allez nous entraîner dans une tirade sentimentale, et honnêtement, c'est pas le moment.

— Ah ! Quand même ! s'exclama Joliet.

— Alors esclaves ou non, ce sont des spatios, et ils vont nous donner accès à l'étage, parce que c'est nous leurs nouveaux maîtres, là maintenant.

Akané grinça des dents intérieurement, garda sa colère maîtrisée, et tenta tant bien que mal de dissimuler son mépris. Il n'avait pas fallu gratter bien loin pour voir de quoi étaient fait ces hommes. Restait à savoir s'ils allaient réussir à garder le contrôle d'un vaisseau dont ils ne prenaient pas la peine de comprendre les pilotes. Après tout, son intérêt à elle était toujours de rejoindre Emérite, elle ne le perdait pas de vue.

— ... trois implants, c'est ça ? Et toi, tu vas nous les programmer pour qu'on ait accès partout. Tu entends ? Absolument partout.

*********

Nous avançons à grand pas, et nous apprenons à connaître nos voyageurs !

Comme toujours j'apprécierai chaque commentaire que vous pourrez me faire, et j'ai hâte de savoir ce que vous pensez de Hinrik et Salman. Je ne vous cacherai rien, ce sont mes chouchous...

PS : je suis pas contente de mon image en ouverture. J'avais pas d'idée...

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