04 - Le sas de sécurité
A cette question, il n'y avait pas mille réponses possibles.
Assise sur son lit après avoir regagné sa chambre, Akané pouvait les lister sans difficulté.
Le hasard était la première possibilité. Hautement improbable, mais... La Société du Devenir devait partager cette galaxie avec une clique de sauvages à la mentalité archaïque qui avaient construit leur société autour du pillage et de la traite d'esclaves. Pour les planètes isolées, les colonies mal défendues, ou les vaisseaux solitaires, une rencontre avec des Spatios résultait toujours en un carnage. Les actualités étaient régulièrement émaillées d'entrefilets par lesquels on apprenait qu'un cargo avait été retrouvé à la dérive, son chargement et ses occupants disparus.
La seconde possibilité était, hélas, la plus probable actuellement. Parce que parmi tout ce qu'on reprochait aux Conglomérats Commerciaux, l'une des critiques les plus acerbes qu'on leur adressait venait des liens troubles qu'ils entretenaient avec ces nomades de l'espace. Combien de scandales sordides avaient concerné des marchandises disparues lors de raids de pirates, et que l'on retrouvait quelques mois plus tard chez des commerçants du Consortium ? Sans compter les enquêtes sur la provenance de minerais précieux, et dont on découvrait qu'ils provenaient de mines illégales tenus par des pirates spatios, et où s'échinaient des esclaves ?
Était il si impensable que le TriCo, furieux à l'idée que les informations détenues par Akané soient en route vers Emérite, ait fait appel à leurs contacts et ait lancé une attaque sur La Chevauchée ?
— D'accord, on va choisir la pire hypothèse, et on va... Akané s'interrompît. Se posa un instant sur le bord de son lit. Se releva. Sa valise accrochée dans le placard retint un instant son attention, avant qu'elle ne se souvienne qu'aucune solution miracle ne viendrait de là. Se cacher ? Pire idée possible. Si des pirates spatios montaient à bord à sa recherche, quelle était sa meilleure chance de leur échapper ? Sûrement pas de rester isolée dans sa cabine, surtout si le TriCo avait donné son signalement, ou pire son identité.
— Il va falloir que je sois... comme sur Halpion, le jour de l'Ambassade. D'un coup d'œil, elle observa sa silhouette dans un grand miroir qui lui faisait face. Elle portait le genre de tenue typique d'Emérite et de sa bourgeoisie discrète. Mais pas vraiment ce qu'il fallait pour être à l'aise. Le tissu était trop fragile, les broderies trop alambiquées, les rubans peu pratiques pour ce qu'elle imaginait être son futur proche. Comme sur Halpion, répéta t-elle en essayant de desserrer ses dents. Pratique et confortable. Si je dois courir, qu'au moins je ne ressemble pas à une autruche...
Du peu qu'elle avait empaqueté pour son voyage, elle sortit ce qui, ironiquement, la faisait ressembler le plus à une militaire. La carrure et l'aplomb en moins. Elle natta ses longs cheveux châtain en un chignon strict qui retombait sur sa nuque, couvrit ses boucles de la manière la plus pudique possible, et se surprit amèrement à constater qu'elle ressemblait de plus en plus à sa mère. Ou du moins aux rares images de celle ci à l'époque où elle posait fièrement dans son uniforme de soldate.
— Tu fais partie d'une lignée de guerrière, souffla t-elle pour se donner confiance, en fixant une dernière fois l'épingle dans son chignon. Tu peux y arriver. Personne ne viendra te sauver, alors tu vas te sauver toute seule, comme une grande. Le reflet dans le miroir ne semblait pas de cet avis, jointures des doigts blanchies par ses poings serrés, regard où la panique le disputait à la terreur. La détermination, elle, avait visiblement pris la poudre d'escampette.
Sa mère n'était peut être pas la figure tutélaire à invoquer en ce moment délicat. Après tout, Akané pouvait difficilement se raccrocher au symbole d'une femme qui, à vingt ans à peine, avait choisi de se suicider en laissant son nouveau-né à la charge de ses parents. Sa grand mère, par contre... Esope Kopalsky avait toujours été une femme forte. Une militaire qui avait consacré sa vie à sa carrière. S'il y avait bien eu une guerrière dans la famille, c'était elle.
— Je ne vais pas mourir à vingt trois ans, GrandMa, gronda t-elle. Un vaisseau comme La Chevauchée n'est pas un raid facile pour des pirates. Il y a des gardes de sécurité, et des armes. Et un vaisseau de cette taille qui disparaît du Flux, ça va se voir, c'est évident. Il va y avoir des secours. Elle hocha la tête, le courage lui revenant. Il faut juste trouver l'endroit le plus sécurisé.
Une cabine isolée fournissait le pire choix à priori. Alors Akané quitta sa chambre, les rouages dans son cerveau se décidant enfin à tourner un peu. L'adrénaline pompée dans ses veines lui fournissait assez d'énergie pour se mouvoir, à l'affût d'une solution viable. Une partie d'elle était choquée, cependant, de voir l'égoïsme dont elle faisait preuve. Il y avait des familles, des enfants... et pourtant elle n'arrivait pas à penser à leurs sorts.
Les salons de jeu de la rotonde principale, et les restaurants qui s'ouvraient sur les galeries adjacentes, étaient à nouveau pleins de monde. On discutait des événements bien sûr, du retard de la navette, du type d'avarie qui pouvait créer un dérapage du faisceau, certains même évoquaient déjà la compensation financière à laquelle ils estimaient légitimement avoir droit, pour réparer le préjudice subi.
Le préjudice en question risquait d'être plus sérieux que prévu, si l'attaque par des spatios était avérée. Il était humainement difficile de quantifier la valeur d'une vie mise en esclavage, songea la jeune femme sombrement.
Au cœur de la foule animée, le brouhaha était tel que les premiers bruits étranges passèrent inaperçus. Comme des grincements, des raclements. Et une vibration quasi continue, mais différente de la première. Plus forte. Plus proche. Akané le remarqua, et ses mains moites se serrèrent convulsivement. Ces bruits suspects furent bientôt noyés par une nouvelle annonce des hauts parleur. La voix du Commandant de bord semblait toujours aussi calme en apparence, comme un lac d'eau plate sans vent pour en soulever des vagues. Mais il y avait, dans son intonation, quelque chose qui évoquait les monstres qui nagent dans les profondeurs.
— Chers passagers, ici votre Commandant. Suite à... hum l'avarie qui nous a conduit à quitter le Flux, nous avons pris la décision d'appliquer les mesures de sécurité qui s'imposent. Nous demandons donc à nos aimables croisiéristes de rejoindre immédiatement le pont inférieur, où le sas de sécurité va être activé, en attendant les secours...
L'annonce continua, mais déjà des voix fortes s'élevaient parmi les voyageurs, qui empêchaient de discerner la suite du discours.
— Comment ça en attendant les secours... Ça n'a aucun sens !
— Je n'ai jamais rien entendu d'aussi stupide. C'est quoi ce Commandant, ils l'ont recruté où ?
Peu de gens bougeaient. Certains s'étaient levés, indécis, et regardaient autour d'eux avec confusion. Ce furent les hôtesses et les serveurs qui, rapidement, se mirent en mouvement, à grand coup de moulinets de bras, pour indiquer la route à suivre pour rejoindre le sas inférieur.
Le sas de sécurité, c'était l'une des premières mesures qui avait existé, avec le voyage spatial. L'univers était, par essence, le lieu le plus inhospitalier que les êtres humains ait encouru. De loin en loin, des poches de vie leur offraient de petits instants de répit, mais l'espace, depuis les débuts connus de la colonisation, c'était la mort de mille manières possibles. Parfois Akané se demandait comment les premiers hommes avaient osé quitter leur terre. Sa soif de connaissance, sur ses sujets là, était asséchée par la barrière infranchissable que représentait la Guerre des Masses, et sa perte dramatique d'archives. En tous cas, aussi loin que le reportaient les témoignages anciens, il avait été nécessaire d'assurer les voyageurs spatiaux contre les risques en prévoyant un espace de survie, un radeau métaphorique contre les dangers inhérents à l'océan de catastrophes qui peuplait les profondeurs spatiales. D'où la zone sécurisée. En cas de perforation de l'enveloppe du vaisseau, de perte de cohésion de la structure. En cas de menace par des pirates dont le but, la plupart du temps, était le pillage des soutes.
Le sas était une solution, c'est vrai, pensa la jeune Sociétaire en suivant le mouvement de la foule qui, malgré son calme apparent, présentait de plus en plus de signes de panique. Le comportement erratique de l'équipage n'aidait d'ailleurs pas à la sérénité. Certains sanglotaient hystériquement dans un coin de couloir tandis que d'autres se démenaient avec l'énergie du désespoir, tout en refusant de répondre aux questions. Et pendant ce temps, les grincements omineux s'intensifiaient, laissant présager qu'ils culmineraient bientôt en un funeste résultat. Akané n'y voyait qu'une origine possible : si des pirates avaient bel et bien fait dévier le vaisseau du Flux, le laissant dériver sans protection, alors leur étape suivante consisterait à percer la carlingue pour s'introduire dans les coursives.
La zone de sécurité fut devant elle assez rapidement, puisqu'elle avait été l'une des premières à suivre le mouvement. En temps normal, cette partie du vaisseau n'était pas accessible, car on y trouvait tous les systèmes de survie du bâtiment. Le confort ne serait pas au rendez vous, et déjà les premières plaintes de passagers grognons se faisaient entendre, mais ce n'est pas ce qui ennuyait la jeune femme poursuivie. Ce qui la faisait paniquer intérieurement, c'était de se retrouver enfermée dans un espace encore plus confiné, dont elle n'aurait aucun moyen de s'échapper. Est ce qu'elle n'était pas en train de commettre une erreur ? De se prendre au piège elle même dans une cage où l'on n'aurait plus qu'à venir la cueillir ?
— La Cible s'était bien réfugiée dans une Ambassade. Ce n'est pas très différent, murmura t-elle en regardant les premières centaines de personnes entrer en se bousculant dans ce qui pouvait s'assimiler à un bunker spatial. Un bunker... ou une tombe, gémit elle alors que sa confusion augmentait.
La différence était énorme. L'Intelligence Universelle qui dirigeait leur système de justice avait été dotée de pouvoirs incommensurables. C'est ce qui rendait les bunkers inviolables. Ce sas de sécurité, en revanche, combien de temps tiendrait il si les pirates avaient comme consigne de la retrouver et de lui arracher les informations qu'elle transportait ?
Elle secoua la tête. Il ne fallait pas être naïve. Arrêter de mettre des "si" devant chaque pensée qu'elle avait sur cette situation. Croyait elle vraiment qu'elle avait mal interprété les confidences des deux hôtesses apeurées ? S'imaginait elle encore que ce problème technique n'était qu'un hasard malheureux qui ne cachait rien d'autre ? Autour d'elle, il suffisait d'ouvrir les yeux pour voir les gardes de sécurité, dans leurs uniformes gris, qui portaient maintenant ostensiblement leurs armes au poing. Des armes létales, dont l'utilisation était complètement prohibé d'habitude dans l'espace confiné d'un vaisseau spatial.
C'est en se concentrant sur les gardes de sécurité, nombreux aux portes du sas, que Akané finit par percevoir ce qui aurait pu lui échapper.
Il y avait ceux qui faisaient leur travail. Ils entouraient la silhouette pâle et fébrile du Commandant, qui exhortait les passagers à se presser, essayait de garder à distance la terreur, mais hurlait de manière un peu hystérique que le temps pressait.
Il y avait ceux qui, avec leurs scanners, essayaient de répertorier tous les implants qui passaient les portes du sas, tout en les poussant dans le dos pour accélérer leur mouvements.
Et puis il y en avait deux. Un garde de sécurité, reconnaissable à sa tenue anthracite, dont la silhouette athlétique était complétée par une arme tenue à bout de bras. Et un second, que son uniforme identifiait ostensiblement comme pilote, ou en tous cas comme membre d'équipage. Lui avait son arme en bandoulière. Ils étaient postés en retrait, un peu éloignés des portes fortifiées, et leurs regards glissaient régulièrement vers les couloirs qui s'éloignaient du sas de sécurité.
Les lumières se mirent à vaciller, avant de retrouver leur constance, et la panique devint palpable, comme un brouillard qui s'intensifie. Au loin le Commandant se précipita vers une console au mur, et aussitôt les hauts parleurs se réveillèrent. Cette fois ci, l'annonce mit fin à toute hésitation dans la tête d'Akané.
— C'est votre Commandant qui vous parle, fit la voix ou l'urgence était désormais audible. Nous faisons face à une attaque de piraterie Spatio, je répète nous faisons face à une...
Les hurlements autour d'elle empêchèrent la jeune femme d'entendre le reste, mais son attention était à présent toute entière focalisée sur les deux hommes au comportement étrange. Il fallait qu'elle sache.
Dans la confusion, elle parvînt jusqu'à eux en luttant contre les mouvements de foule qui voulaient la projeter dans le sas. Elle s'aplatit contre le mur, essoufflée, à moins d'un mètre du duo qui, dans l'agitation ambiante, continuait à discuter âprement sans se soucier des passagers.
—... n'a plus beaucoup de temps. Si l'intégrité de la structure lâche, on ne pourra plus emprunter les corridors ! Rageait le plus petit des deux, dont les insignes à l'épaule étaient bien celles d'un pilote.
— Ok, mais partons vers l'arrière. En passant par les couloirs d'entretien, derrière les soutes. On peut arriver aux cales techniques, et aux évacuations des moteurs... Le garde jeta un dernier coup d'œil vers son Commandant, puis reporta son attention sur son compagnon. Joliet, tu es sûr des données ? La plupart des Spatios sont regroupés sur l'avant ?
— Oui. Plus d'une cinquantaine de vaisseaux, d'autant qu'on ait pu les compter, répondit le dénommé Joliet. Les autres sont dispersés sur toute la coque, mais il y en a quelques uns qui se sont isolés vers les moteurs. Sans doute pour piller des composés technologiques.
— Ok, c'est notre meilleure chance. Tu es confiant, tu pourras contrôler un navire étranger ?
Le pilote Sociétaire haussa les épaules.
—On le saura quand on y sera. Ces bâtards n'ont rien inventé de toutes façons. Toute leur technologie, c'est du vol.
— Ouais... Le garde ne sembla pas satisfait de la réponse, mais son regard à nouveau fuguait vers les couloirs qui s'étiraient vers ce que Akané supposait être l'arrière du paquebot.
Ils avaient des armes. Ils étaient déterminés. Et si elle avait bien compris, ils ne comptaient pas rester à bord à attendre le pillage. Voler une navette spatio, était ce un plan viable ? C'était peut être le seul plan qui s'offrait à elle... Seule, elle n'aurait même pas essayé.
Chaque seconde qui passait, ces deux hommes risquaient de s'évanouir dans un dédale de corridor où elle aurait du mal à les suivre. Autour d'elle, immergée dans les vociférations paniquées de la foule qui enfin, prenait le danger au sérieux, Akané respirait laborieusement. Un poids infini pesait sur sa poitrine. Ce qui la décida, ce ne fut pas vraiment la réflexion. Ce fut la disparition soudaine des lumières vives qui, depuis quatre jours, baignaient le vaisseau. Des hurlements s'élevèrent de toute part, tandis qu'un éclairage de secours prenait le relais, noyant les couloirs d'une teinte orangé. Elle pivota sur ses talons et posa sa main sur l'avant bras du garde qui lui tournait le dos.
— Je veux venir avec vous, je ne veux pas attendre dans la zone de sécurité, assena t-elle quand l'homme se retourna vivement vers elle, surpris. Pendant un très bref instant, l'homme ne dit rien.
— Madame, veuillez gagner le sas de sécurité... dit-il enfin en désignant vaguement du bras les portes derrière elle. Le Commandant va bientôt fermer les accès...
— Je ne vais pas m'enfermer dans ce mouroir alors que des spatios attaquent, l'interrompit elle d'un ton brusque. Vous voulez voler un vaisseau spatio, je vous accompagne.
— Tony, on n'a pas le temps pour ces conneries ! ragea le pilote qui la regardait avec colère. On y va maintenant, ou jamais.
Le dénommé Tony se passa la langue sur ses lèvres desséchées, et d'un geste brusque il ôta la main d'Akané qui tenait toujours son avant bras.
— Madame... il l'observa un peu. Mademoiselle, soyez raisonnable et rejoignez votre famille.
— Oh bordel, ce n'est pas le moment ! explosa le pilote. Je pars devant ! Il s'éloigna de quelques pas, et Akané sentit que cette chance était en train de lui échapper.
— Je ne vais pas vous ralentir, c'est promis. Laissez moi juste vous accompagner. Je ne veux pas rester ici ! Elle leur emboîta le pas tandis qu'ils approchaient d'une première porte réservée au service. L'implant du pilote autorisa l'accès et le trio passa.
— Vous ne vous rendez pas compte, mademoiselle, soupira le dénommé Tony en accélérant le pas. Nous devons prendre d'assaut un vaisseau ennemi pour aller chercher des secours...
— Et on risque pas d'y arriver si on traîne des poids morts ! siffla le pilote qui ouvrait le chemin.
Les deux fuyards courraient maintenant, et Akané se concentra sur sa respiration pour suivre le rythme. Une volée de marches plus tard, le garde lui adressa de nouveau la parole. Il semblait agacé, mais moins fermé que son collègue.
— Vous devriez faire confiance au sas de sécurité et au Commandant. Vous serez en sécurité jusqu'à l'arrivée des secours et...
— Pff, quels secours ? Nous dérivons hors du Flux. Le sarcasme fut un peu perdu au milieu de ses halètements, mais Akané tint bon. Il fallait tenir bon.
Le tumulte des cris angoissés des passagers s'était atténué des la première porte passée. Dans le silence des couloirs vides où ne résonnaient que leurs pas empressés, les grincements funestes des spatios qui perçaient la coque était nettement audibles, ils semblaient venir de partout à la fois. Parfois ils s'arrêtaient pour repartir de plus belle dans un concert de cisaillements aigus.
Les trois Sociétaires avancèrent à foulée rapide pendant au moins dix minutes. Akané ne disait plus rien. Elle n'avait pas envie de tester sa chance, et se contentait de suivre comme une ombre. Le pilote était toujours en tête, et les menait avec assurance dans un dédale de corridors métalliques identiques les uns aux autres. Son implant lui permettait d'avoir accès partout. Le genre de détail qui, soudain, prenait toute son importance, et auquel la jeune femme n'aurait pas pensé un quart d'heure plus tôt.
Une immense passerelle se présenta bientôt, gigantesque pont suspendu au dessus de soutes obscures. Pour la première fois, le pilote sembla hésiter.
— Où on va, Joliet ? demanda le garde en réajustant nerveusement son arme.
— On pourrait traverser les soutes maintenant et arriver dans les cales techniques, mais... S'ils sont déjà dans les cales, ce sera plus dur de se cacher et d'avancer.
— Et sinon, c'est quoi l'autre route ? Faut juste qu'on arrive à un vaisseau. Un qui soit isolé.
Le pilote sembla prendre une décision, et au lieu de traverser la passerelle, il se mit à longer les murs nus de la soute par une étroite gaine technique.
— Grouillez vous, j'entends de moins en moins le son des perforatrices.
Les deux autres suivirent et reprirent leur course folle. Akané ne s'y attendait pas quand Tony se retourna vers elle, tout en continuant à avancer, et lui lança,
— Bon du coup c'est quoi ton nom ?
— Akané, lui renvoya-t-elle entre deux halètements.
*********
Ai-je réussi à vous faire percevoir l'urgence de la situation ?
Racontez moi en commentaire ce que vous pensez de ces deux nouveaux venus. Nous allons passer les prochains chapitres à faire connaissance avec eux...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top