Retour en terres connues

 OWO

Non vous ne rêvez pas. C'est bien un chapitre. Mon ordi étant enfin de retour, je peux m'y remeeeeeettre :-D

*commence à faire une danse de la joie, s'agitant dans tous les sens comme une folle puis se rends compte qu'il y a des lecteurs et se calme*

Bon, voici enfin le prochain chapitre, que peut-être vous attendiez ^^

Je vous souhaite une bonne lecture, moi, je vais écrire la suite!!!

Alk

*

Un soleil éclatant vint éblouir les yeux de Salia lorsqu'elle déboucha enfin de la forêt. Le soleil. Le vrai, celui riche et brillant de son monde. Ses rayons familiers vinrent caresser la peau de la jeune coureuse. Celle-ci ralentit et ferma les yeux tout en écartant les bras pour profiter de l'astre bienveillant. Ses cheveux, libérés d'un grand geste de son bonnet, volèrent au vent. Elle entendit ses compagnons s'écarter de Za et prendre de grandes inspirations. Elle fit de même et comprit vite leur geste.

Bien qu'ils ne soient qu'à quelques mètres à peine de la lisière de la forêt, l'air était déjà plus pur, plus... habituel. En comparaison, l'air de la version humaine était plus fade, moins riche, moins vivifiant. Il faisait penser à de l'air réutilisé, alors que l'atmosphère du monde féerique, elle, était pleine de vie, de chaleur, de pureté... De magie. Cela faisait du bien de rentrer chez soi. Et même si Salia savait qu'ils étaient encore loin de leur destination, elle n'était plus inquiète. A partir de maintenant, elle pouvait gérer.

Rouvrant les yeux, l'Alfide se tourna vers le Gardien Za pour le remercier. Le Sylvain les regardait, une étincelle de joie dans ses yeux, la tête penchée sur le côté. Il paraissait tout aussi heureux qu'eux de les avoir menés à bon port. Salia plissa ses yeux foncés et lui fit un magnifique sourire.

- Comment pouvons-nous vous remercier, Gardien Za ?

- Oh mais vous n'avez pas besoin de me remercier, savoir que vous pourrez rentrer chez vous me suffit ! Je patrouillerais près de ce Pilier tant qu'il le faudra jusqu'à ce qu'il soit réparé.

Le Général Thundarius intervint alors, aidé par son collègue dans sa descente de leur guide.

- Peut-être que cela vous suffit mais je tiens... Enfin, nous tenons à vous donner plus que cela. Nous serions de bien piètres Alfides si nous ne pouvons même pas récompenser notre sauveur...

Le Gardien eut un temps d'arrêt et sa tête sembla s'assombrir un peu quand il la détourna. Puis, gêné, il revint sur les Alfides et consentit à leur donner un prix.

- Dans ce cas, alors, je veux bien un bout d'herbe pure de la clairière des Fiejas. Vous savez, cette herbe bleue un peu brillante... Elle est parfaite pour les soins et nos provisions se font rares.

Salia s'avança, décidée et contente de pouvoir payer sa dette.

- D'accord Za, je m'engage moi-même à aller vous en chercher, dès que nos problèmes immédiats seront réglés. Rendez-vous ici, dans trois pleines lunes, cela vous va-t-il ?

- Ce sera parfait pour moi.

Et avec un sourire propre à sa race, le Gardien leur fit une révérence d'au revoir et s'en retourna dans les fourrés de la forêt. Finalement, ils n'avaient pas vraiment pu profiter de la dangerosité de celle-ci, mais ils ne s'en plaindraient pas.

Les Alfides se détournèrent de la profondeur des bois, regardant l'infini de la plaine devant eux. Leur voyage ne faisait que commencer. Parce que même s'ils étaient à présent en territoire connus, ils n'étaient pas encore saufs.

*

Aarius attendait une ouverture, caché derrière le mur. Mais il ne pouvait se permettre de rester ainsi éternellement. Il soupira et se résigna à utiliser une capacité spéciale, acquise grâce à son sang Alfide et une centaine d'entraînements. Il se recula et se dirigea vers un grand conteneur traînant près d'un vieux dépôt. Il avait de la chance, c'était une partie du secteur industriel où les bâtiments étaient assez proches les uns des autres.

Avec un petit sourire, il s'élança et en deux bonds, se retrouva sur le conteneur. Il reprit un peu d'élan puis acheva son parcours en deux autres rebonds, montant sur le toit du dépôt à la force de ses bras. Une fois là-haut, il prit garde à rester accroupi pour faire le point.

Les quatre Chevaliers repérés plus tôt étaient toujours là, faisant le pied de grue. Aarius devait traverser la toiture de cinq ou six bâtiments avant d'arriver en vue de la porte. Heureusement, dans ce quartier industriel, tous les toits étaient plats. Comme pour les trois autres, la porte de l'Est était incorporée au rempart. Les quelques six mètres autour de la porte étaient exempts de bâtiments.

Aarius esquissa un petit mouvement pour se préparer puis, après une autre course rapide, l'Alfide sauta par-dessus le vide pour atterrir sur le bâtiment suivant. Il fit une roulade pour se réceptionner et enchaîna directement avec le saut suivant. Il avait réduit la distance qui le séparait de la porte d'un tiers, et ce en quelques secondes.

Le jeune homme fit un petit sourire fier. Il n'avait rien perdu de ses réflexes et avait une chance de s'en sortir. Profitant de sa pause, il s'approcha du bord du toit de l'entrepôt sur lequel il était. Après s'être baissé, il regarda en bas pour contrôler la situation.

Deux Chevaliers s'étaient ajoutés et communiquaient probablement les dernières informations sur le fugitif. Le sourire du jeune Alfide s'étira un peu plus. Ils étaient vraiment stupides. Leur fuyard si important était juste là, au-dessus de leurs têtes. Seulement,les humains étaient bien trop stupides pour y penser.

Il évalua rapidement la situation.Il fallait juste que les hommes présents se rapprochent un peu des bâtiments. Il pourrait alors profiter d'une ouverture et se glisser entre eux et la porte. Après, ce serait un jeu d'enfant de traverser et de disparaître. Le fait que la porte soit fermée ne l'inquiéta absolument pas. Cette dernière étant plus petite que les trois autres, sa force d'Alfide surentraîné suffirait à l'ouvrir.

Aarius reconnaissait volontiers qu'il était parfois trop confiant, mais il savait où s'arrêtaient ses capacités et ne trichait jamais dessus. S'il disait qu'il pouvait traverser une ville en passant sur ses toits, alors, il en était capable. Cela agaçait souvent ses coéquipiers mais le servait toujours lors de ses missions.

Le jeune sourit encore un peu plus, se recula pour se rendre invisible aux yeux des piétons puis s'élança encore une fois vers le vide.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top