Salut... Bon, ok, je sais pas tenir un planning. J'ai eu beaucoup trop de choses à gérer cette année et je pense qu'il en ira de même pour l'année prochaine :-/

De plus, j'ai, en quelque sorte, complètement décroché. Pas seulement de l'écriture, de la lecture aussi :'-(

Donc je peux rien promettre mais je vais essayer de poster la suite au plus vite.

En tout cas, une chose est sûre : non, je n'abandonne pas cette histoire et oui, j'irai jusqu'au bout x) Donc pour ceux qui suivent encore, ben... Voilà la suite ^^'

Alk

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Le soleil s'était levé depuis à peine deux heures quand Salia, son frère et son père sortirent de l'auberge. Rius Galfar les attendait devant, avec deux sacs de voyage légers, remplis du nécessaire pour le trajet. Jacriph alla saluer le maire, collant sa paume de main contre celle de l'autre alfide. Ses deux enfants, quant à eux, prirent les sacs sur leurs dos.

Après quelques mots, pour vérifier que tout était en ordre, les trois De Dakos se mirent en route, saluant Rius Galfar de la main avant de se diriger vers l'extérieur du village. Ils croisèrent plusieurs de leurs congénères qui vaquaient à nouveau à leurs occupations. Sourires et salutations furent échangés, jusqu'à ce qu'ils soient dans le petit bois derrière le village.

L'endroit n'avait rien à voir avec la forêt des Sylvains. Les arbres étaient fins, élancés et les buissons étaient moins abondants. Les végétaux étaient aussi beaucoup moins agressifs que dans l'autre forêt. Et surtout, il y avait des chemins de terre battue un peu partout, signe que des gens ou des animaux y passaient régulièrement.

Salia eut un immense sourire en respirant l'air frais du petit bois. Elle était vraiment chez elle, dans son pays, avec la nature calme et paisible qu'elle connaissait bien. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pu profiter des êtres végétaux l'entourant. Après la tragédie qui avait pris les vies de Laurine, Mekouros et Kastia, Salia s'était plongée dans l'entraînement et le travail, ne se souciant pas du surmenage.

Ça avait été la seule manière pour la jeune fille d'arriver à oublier ce qu'il s'était passé. Ou du moins, arriver à survivre à cet accident. Après tout, elle avait perdu sa sœur, sa tante et ses trois meilleurs amis d'un coup. Il ne lui restait plus que son père et son frère. Cela avait de quoi secouer toute personne. C'est pourquoi, à ce moment-là, elle profitait à fond de ce sentiment de liberté qui l'envahissait au contact de la nature. De sa nature.

Ils marchèrent environ cinq heures, faisant de petites pauses par-ci, par-là, appréciant la beauté qui les entourait. Les trois Alfides savouraient ce moment passé ensemble, calme, sans qu'ils soient en fuite, blessés ou sur leurs gardes. Cela faisait aussi très longtemps qu'ils ne s'étaient plus retrouvés à trois, en famille.

Avec Salia plongée dans son entraînement, Jacriph en deuil et occupé par ses fonctions, Laocris s'était retrouvé seul, devant trouver à quoi se consacrer. Il avait fini par se mettre à étudier les techniques d'espionnage et s'y était entièrement consacré. Ce qui restait des De Dakos s'était donc dispersé, chacun des membres de la famille renfermé sur lui-même, se débattant avec les traumatismes et la peine qui les avait accablés.

Jusqu'à ce qu'au cours d'une mission à priori banale, Jacriph disparaisse à son tour, laissant ses deux enfants restants dans l'incertitude de savoir s'ils le reverraient un jour. Cela les avait fort rapprochés et ils avaient pu renouer des liens, par le biais de la préparation de la mission de secours.

Salia et Laocris s'étaient à nouveau parlés, s'étaient redécouverts l'un l'autre, au fil des préparations pour leur escapade sur la Terre. La jeune femme avait vu un frère grandi, débrouillard, un peu plus introverti mais aussi bien plus réfléchi et posé sur ses actes et pensées. Quant au plus jeune, il avait découvert une sœur accablée, ternie, mais plus déterminée et habituée au travail que l'enfant espiègle dont il se souvenait. Tous deux avaient fort changé, en trois ans et ils l'avaient bien senti avec cette redécouverte l'un de l'autre...

Ils savouraient donc ce moment de retrouvailles, bavardant légèrement et riant. Jacriph était heureux de ce moment, parce qu'il n'avait plus eu l'occasion de parler avec ses enfants depuis très longtemps. Il avait donc enfin l'occasion de pouvoir leur parler, les observer, voir comment ils allaient.

Quant à Salia et Laocris, ils se rendaient tous deux compte que ces instants en famille leur avaient énormément manqué, et ils en profitaient enfin pour pouvoir avoir l'affection de leur père. Ceux qui marchaient dans ce bois n'étaient plus des Alfides de retour de mission, c'était une famille profitant de l'air frais et de l'amour qu'ils éprouvaient chacun envers les autres.

Ils avaient encore environ trois heures devant eux pour continuer à en profiter, parce qu'après, à la sortie du bois, Salia le savait, c'était les ennuis qui les attendaient...

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