Hi guys how are you doing ?

Enjoy love you 💋💋💋💋💋💋💋

PDV Rockaya

J'étais à Botanique,un jardin que j'aimais beaucoup pour sa beauté,son calme,son lac sur lequel il était possible de voir des poissons.
Cet endroit fait franchement partie de mes favoris.

Je sentis soudain mon téléphone vibrer,me poussant à cesser ma contemplation et regarder mon écran.

"Nouveau message de Bouba Diakité"

Tiens il date celui-là et je comptais justement le contacter pour voir où il en était.Abdoul me parlait de temps à autre mais c'était pas suffisant.
Je le sentais aussi triste ces jours ci mais n'osais pas demander de peur qu'il ne réponde d'une façon désagréable.

Le message disait :"Hey bitch on doit se voir.Y'a du nouveau dans notre affaire.T'es où ?"

Super !

-"Hello BG j'suis à l'Ucad.C'est quoi le news et pourquoi t'es plus avec Abdoul ?"

-T'as fini tes cours ?Si oui, retrouve moi à la Brioche Dorée et je t'expliquerai tout,lance-t-il.

-J'arrive tout de suite,fis-je.

Il me restait encore un cours mais c'était seulement de l'anglais.Je demanderai à Dior de m'envoyer ses notes.

Je me lève,prends mon sac et marche hâtivement.

Qu'est ce qu'il va bien me dire?

J'espère que c'est de bonnes nouvelles.

Je rentre souvent dans quelqu'un et me confonds en excuses.

Ma gêne croît quand je remarque que c'est Abdoul toujours triste,est ce que Madjiguène l'a quitté ?

Qu'a bien pu faire Boubs pour que ça arrive ?En tout cas,si c'est le cas, c'est la meilleure nouvelle.

-Encore désolée Abdoul, j'ai pas trop la tête ici,dis-je d'une mine triste.

-Est ce que tout va bien, demande-t-il en fronçant les sourcils.On a encore cours.

-Je vais rentrer,je ne me sens pas bien.

Il reste silencieux puis dit :

-Si tu veux je t'accompagne.

Ça me tue de devoir dire non mais j'ai pas le choix.

J'accélère avant qu'il n'insiste.
Il est si gentil, raison de plus pour l'aimer.

J'arrive vite à la Brioche Dorée et vois facilement Bouba qui était devant une assiette de chaussons et sirotant du jus d'ananas.

-Hey maa'm, fait-il en levant la main amicalement.

-Hello, fis-je en m'asseyant.

Il fit signe à une serveuse qui vint aussitôt et prit ma commande.
Dès qu'elle part, j'interroge Boubs du regard.

-Abdoul sait tout,lance-t-il.

J'ouvre grandement les yeux.

Quoi ?Comme il a dû être énervé !
Il me dit tout avec plus de détails,waw c'était vraiment chaud et lui en a vraiment pati.

-Tu crois que Madjiguène te pardonnera un jour,je demande inquiète pour lui.

-Elle le fera,elle m'aime encore, fait-il avec assurance pour ensuite mordre un bout de chausson.

-Je dois tout faire pour me rapprocher d'Abdoul,dis-je avec excitation.

-Mais vas y avec tact.Il ne doit se douter de rien.Tu n'es sensée rien savoir,me conseille-t-il.

J'hoche la tête puis pense subitement à quelque chose.

-Et s'il décidait de lui pardonner,demandè-je avec crainte.

-Ça n'arrivera pas.Le peu de temps que j'ai passé avec lui m'a permis de savoir que c'est quelqu'un de très possessif.Il ne supportera pas le fait qu'elle m'aime en plus de
l'aimer.

-Madjiguène n'est ce pas le genre de personnes qu'on oublie facilement.C'est une véritable teigne.Elle sait ensorceller les hommes.Tu en es l'exemple parfait.Durant quatre ans,tu as vécu loin d'elle au milieu de toutes sortes de filles : blanches, métissées,noires, asiatiques et pourtant....

-Cesse d'être aussi pessimiste Rocky.Je te dis qu'il va l'oublier ou alors la laisser tomber par orgueil.

-Et toi,cesse d'être aussi sûre de toi.Je doute vraiment que ce soit fini entre eux mais je compte bien tirer partie de cet éloignement, lance-je pour ensuite prendre mon coktail et trinquer avec le métisse.

-Tu comptes respecter ta parole et lui laisser le temps de réfléchir,questionne-je.

-Ouais mais ça ne m'empêchera pas d'élaborer d'autres plans pour au cas où et je l'appellerai de temps en temps, répond-t-il.

-Voila qui est raisonnable,apouye-je d'un signe de tête.

Nous continuons de manger et boire tout en écoutant la musique qui emplissait le restau.
Ce qu'il venait de m'anoncer me réjouit tellement et je ferai tout mon possible pour que ça tourne à mon avantage.

Abdoul sera à moi un jour ou l'autre.

PDV Madjiguène

Bol de chips et soda sur la table,cahiers sous les yeux,je lis mes cours de français et note des sujets de dissertation que j'essaierai de traiter après.

Les compositions approchent de plus en plus,ce qui croit mon anxiété.
Je ne suis vraiment pas prête.
Mon manque de concentration est toujours là.
Abdoul ne me répond pas au phone et je n'ose pas appeler sa mère ne voulant surtout pas la mêler à nos histoires.

Plus jamais je lui cacherai quelque chose.

J'entends sonner mais n'arrête pas pour autant.

Quelques minutes s'écoulent puis j'entends des salems.

-Aleykounsalam,fis-je en me mettant debout.

J'aurais été heureuse de voir mes visiteuses si je ne savais pas ce qui les amenait.

-Comment tu vas ma fille chérie,lance ma mère en me faisant la bise.

-Ça va maman et toi,lance-je.

Je m'adresse ensuite à tante Maï.

-Ça va ma tante ?

-Oui alhamdoulilah et toi ?Je vois que tu es sur les cours, lâche-t-elle en jetant un œil à mes cahiers.

-Je vais bien, asseyez-vous, fis-je.Oui comme tu peux le constater tata,nos compositions ont été programmées.Vous désirez quelque chose ?

-Heureuse de le savoir, bonne chance alors.De l'eau sera parfait pour pour moi.

-Quant à moi,je veux bien une canette de ce que tu bois, fait ma mère et bonne chance pour les compositions ma chérie.

-Enfin Nafi fais attention au sucre, n'oublie pas que tu n'es plus aussi jeune.

-J'y fais très attention Maï et puis boire du sucré de temps en temps ne fait absolument rien.Je suis encore jeune et je fais du sport.

Elle lève les yeux au ciel sceptique.

Je pars chercher à ma mère une assiette et un verre,une bouteille d'eau et un verre pour la maman de Lamine.

-Sinon et les cousins,demande-je en les servant.

-"Nioungui si diamb"(ils vont bien).Il faut venir les voir aussi.Ton oncle te demande tout le temps,lance Maimouna.

-Je viendrai inchallah.Maman, comment vont Astou et son chéri ?

-Bien alhamdoulilah mais ma chérie,je pense que tu as une petite idée de la raison de notre visite ?

Ma tante enchaîne sans me laisser le temps de répondre.

-Tu te souviens qu'à ma dernière visite,je te disais que je parlerai de ta mère de ton intention d'intégrer l'ucad et s'il le fallait,on viendra ensemble te parler,eh bien nous voilà.

Je souffle pour évacuer ma colère.

-Ma chérie, pourquoi, fait ma mère après avoir bu quelques gorgées de son soda.Ton père tout comme moi avons suffisamment les moyens alors pourquoi t'infliger une telle peine ?Tu penses à ta réputation ?

-Maman,l'Ucad est une bonne université,dis-je agacée.

-Je n'en doute pas n'oublie pas les conditions difficiles qui y règnent.Imagine qu'une grève te trouve là bas et que quelque chose t'arrive,on se le pardonnera jamais, déclare ma mère d'un ton alarmé.

-Maman, rien ne va m'arriver.Si jamais il y'a problème,je monte dans ma voiture et rentre aussitôt.

-Comment vas tu rentrer avec tous les policiers et étudiants qui y seront occupés à se lancer lacrymogènes de pierres ?Tu ne regardes jamais les infos ou c'est comment,lance ma tante en hurlant.

La rage monte aussitôt en moi.

-Dis moi chérie,en quoi veux tu te spécialiser,demande ma mère sur un ton doux,ce qui a le don d'un peu m'apaiser.

-En anglais, réplique-je.

-S'il ne s'agit que de cela,tu peux aller au British Council,lance maman.

-Je veux aller à l'Ucad ma.

-Est ce que cette idée vient d'Abdoul,interroge ma daronne.

-Mais non lui même n'est pas d'accord.

-Dans ce cas, pourquoi tu persistes ?Qu'est ce que tu veux prouver ?Je veux bien t'accorder une certaine liberté mais tu n'iras pas dans cette université,tranche-t-elle.

-Maman, j'irai là bas parce que je l'ai décidé.Respecte le s'il te plaît et cesse de te faire influencer par tante Maï,elle aime trop diriger la vie des autres, j'explose.

Ma tante se lève immédiatement et place ses mains sur ses hanches :

-C'est à moi que tu parles Madjiguène ?Non mais dites moi que je rêve !Je ne cherche pas à contrôler ta vie mais à la rendre meilleure,

Si elle s'attend à ce que je m'excuse,elle perd complètement son temps.

-Madjiguène, c'est la dernière fois que je le dis,tu n'iras pas à l'ucad.Viens Maï,on s'en va,lance ma mère cette fois en rogne.

Maï prend son sac et devance ma mère dehors.

Je vois subitement ma génitrice revenir sur ses pas.

Une lueur d'espoir s'empare de moi,peut être qu'elle a changé d'avis.

Sauf que j'ai la plus grande des déceptions en l'entendant dire :"Le divorce sera prononcé sous peu."

-T'es sûre de vouloir te séparer de papa,je demande.

Elle acquiesce puis disparaît.

Quant à moi, j'suis énervée et je le manifeste en renversant tous le chips restant.

Je vais précipitamment dans ma chambre et fais un appel vidéo à Ami.

Elle aussi est dans sa chambre, devant ses cahiers.

-Hello sis,affirme-t-elle d'une mine fatiguée.Tu as fini tes révisions du jour ?

-Non maman était là avec ma tante et elles m'interdisent carrément de m'inscrire à l'Ucad.

-Tu sais, elles n'ont pas complètement tord.Je ne pense pas que tu puisses survivre là bas.Tu es habituée au confort et au luxe, fait Ami.

-Ce que tu dis me blesse vraiment.

-C'est la vérité Madjiguène, réfléchis y seulement, insiste-t-elle.

Je mets fin à l'appel et m'étends sur mon lit.
J'essaie de joindre Abdoul puis Fatou mais aucun des deux ne répond.

Quelle journée pourrie !