Chapitre 57
PDV extérieur
Il faisait 23:45.La rue était déserte.On ne croisait que deux à trois personnes et très rarement.
Une fraîcheur des plus plaisantes se dégageait.
Un homme habillé de la tête aux pieds en noir se plaça soudain devant la voiture en faisant stop avec les deux mains.
Le conducteur fut dérouté et s'arrêta soudain se demandant la raison pour laquelle cette personne faisait preuve d'autant d'inconscience.Il pouvait simplement se placer sur le côté et arrêter les voitures comme on le faisait avec les taxis.
De plus, où voulait-il aller à une heure pareille ?
Il sortit de sa bagnole et s'apprêta à la questionner.
Mais celui-ci sortit une arme et la pointa sur lui.
-Suivez moi et pas un mot sinon je vous bute tout de suite,le menaça-t-il.
Il se contenta d'acquiescer et fit tout son possible pour garder son calme.
D'autres hommes habillés de la même façon que celui-ci apparurent sauf pour les cagoules qu'ils portaient en plus.
Celui qui le menaçait avec un flingue mit sa cagoule pour ensuite enlever la paire de lunettes noires qu'il avait au visage.
Ils obligèrent le vieux à avancer avec eux.
Trois étaient derrière lui parmi lesquels,celui qui l'avait abordé pour la première fois et il pointait le pistolet sur le dos du vieux.
L'homme s'efforçait de rester calme malgré cela et avançait paisiblement.Il avait confiance en Allah et il savait qu'il le tirerait de cette situation.
Cependant,il ne comprenait pas pourquoi ces hommes s'entêtaient à autant s'éloigner.
Voulaient-ils le tuer ?
Il eut peur cette fois mais se calma aussitôt.
Il fallait y croire jusqu'au bout.
-Écoutez messieurs,si c'est de l'argent que vous désiriez, alors retournons dans ma voi...
-Ferme la imbécile on se bat les couilles de ton foutu fric,lui cria celui qui avait l'arme.
Ils arrivèrent sur un terrain qui était vide à cette heure et ils le poussèrent brutalement puis le rouèrent de coups sans tenir compte de ses supplications et de ses nombreuses promesses d'argent.
Quand ils considérèrent l'avoir suffisamment bastonné,ils disparurent l'abandonnant à son triste sort.
"Ya Allah aide moi",fit-il faiblement avant de sombrer.
Le lendemain, l'homme était entouré d'une foule immense qui s'interrogeait sur ce qui lui était arrivé.
Une agression ?Une tentative de meurtre ?Ou alors s'agit-il d'un soulard qui était ivre mort ?
Certains se baissèrent mais ne sentirent pas d'alcool.Ils isolèrent donc cette dernière hypothèse.
-Il faut alerter la police et aussi une ambulance.Sa famille est sûrement en panique, fait une dame après s'être éloignée de l'homme.
-Vous avez raison m'dame,je m'en charge tout de suite,lance un ado qui sortit aussitôt son portable et composa à la hâte.
Deux voitures de garèrent :une de police et une d'urgence.
L'ambulance prit en charge l'homme après l'avoir examiné et la police questionna les personnes présentes.
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Khadija se rendit dans la salle à manger en titubant presque.Elle n'avait pas fermé l'oeil de la nuit parce qu'elle s'inquiétait atrocement pour son mari qui n'était pas rentré de la nuit.
Elle a tenté de l'appeler plusieurs fois mais sans succès.
Abdoul la trouva dans cet état et s'inquiéta immédiatement.
-Bonjour maman,est ce que ça va ?Tu sembles très pale, fait-il.
-Bonjour mon chéri.Non ça ne va pas.Badara n'est pas rentré de la nuit et je n'ai jamais pu le joindre.
Elle continua d'une voix brisée :
-Il n'a jamais fait ça.J'ai très peur pour lui.Je crains que le pire ne lui soit arrivé.
-Mais non maman,tu n'as pas à t'inquiéter pour lui.J'imagine qu'il a dû finir tard et n'a pas voulu rentrer par peur de nous déranger et a choisi de peut être dormir dans un hôtel.Pour ce qui est de son téléphone, peut être qu'il n'avait plus de batterie ou alors il l'a oublié quelque part,suppose Abdoul.
-Je ne sais pas Abdoul mais je ne suis pas tranquille.
-Laisse moi essayer de l'appeler,ok, propose-t-il.
Elle fut oui de la tête et Abdoul composa le numéro de son beau père mais ça sonna dans le vide.
Il essaya plusieurs fois mais n'eut pas de résultats favorables.
-Je vais à son bureau, lance-t-il.
-Mais et ton cours alors, questionne Khadija.
-Une fois que je me serai assuré qu'il va bien,je continuerai pour l'université.
-Merci mon ange.Préviens moi dès que tu sauras quelque chose.
-T'inquiète.
Il lui fit un bisou rapide puis traça.
Abdoul arriva une trentaine de minutes plus tard à l'entreprise.
Il salua le secrétaire puis lui demanda si son beau père était là.
-Non Abdoul.Il est parti d'ici à 23:30 depuis, personne ne l'a vu.
Abdoul prit peur cette fois.
-D'accord merci, dit-il.
-Je t'en prie.
Il s'éloigna ensuite se demandant ce qu'il allait faire.
Il décida de prévenir sa mère qui lui apprit que la voiture de Badara avait été retrouvée à quelques dizaines de maisons de la leur.Elle est elle même partie vérifier et tout était intacte mais la voiture était déverrouillée.
Il fut étonné.
Qu'est ce qui pouvait se passer avec Badara ?
L'ont-ils forcé à descendre de voiture ?
Mais dans quel but ?
Le tuer ?Non ils n'oseraient pas faire ça.
Il partit à la police afin de signaler sa disparition.Cependant,ils lui dirent qu'il fallait attendre 48h.
Putain ! Quelle bande d'idiots !!!!
Et si quelque chose d'affreux lui arrivait entre temps ?
Il prit une décision dont il craignait déjà les conséquences mais il n'avait pas le choix.
Il visita les hôpitaux et leur montra à chaque fois la photo de son beau père.
Il le trouva enfin à l'hôpital Abasse Ndao, dans une chambre où le pauvre homme était couché et avec des bleus pleins le visage.
Qu'est ce qui a pu lui arriver ?
Qui lui a fait ça et pourquoi ???
S'ils voulaient de l'argent,le beau père leur en aura donné sans soucis donc pourquoi le blesser autant sans tenir compte de son âge.
Il voulut soulever les draps pour voir les autres blessures mais se fit interrompre par un docteur.
-Vous êtes de sa famille,interroge le toubib.
-Oui son beau fils.Que lui est il arrivé, affirme-t-il.
-On l'a trouvé sur un terrain vide ce matin et dans cet état.Il a beaucoup de côtes cassées et risque de se retrouver avec une commotion cérébrale.
-Est ce qu'il va s'en sortir,demande-t-il effrayé de la réponse.
-Oui mais il a besoin de beaucoup de repos et de soins, réplique le médecin.
Il allait partir mais s'arrêta tout à coup pour se retourner vers Abdoul.
-Si j'étais vous,je ne regarderais pas son corps.Vous risqueriez d'être choqué.
Le docteur partit ensuite poursuivre sa ronde.
Abdoul s'assit près de son beau père.
-J'ignore qui t'a fait ça tonton mais quand j'attraperai ce bouffon,je lui ferai regretter sa naissance.
Il appela ensuite sa maman et lui dit tout avec toutes les précautions que ça nécessitait.
Elle fut quand même choquée et appeurée puis lui annonça qu'elle arrivait de suite.
-Maman calme toi s'il te plaît.Je ne veux pas que ton cœur en subisse les conséquences.
-Je vais essayer mon fils.Mais qui a pu lui faire ça ?S'il s'agit d'agresseurs,je ne comprends pas leur attitude.Il n'aurait jamais refusé de leur donner des billets.
-Je me suis dit la même chose mais t'inquiète.La police enquête et découvrira très vite des choses inchallah.
-Oui inchallah, à tout à l'heure mon bébé.
-À toute maman.
Khadija arriva promptement comme elle l'avait dit,prit son mari dans ses bras après avoir étreint son fils et pleura à chaudes larmes.
Abdoul en eut mal.
-Calme toi maman s'il te plaît,la supplia-t-il.
-C'est..... tellement difficile mon fils mais Alhamdoulilah parce que ça pouvait être pire,fit Khadija entre ses sanglots.
Elle lui dit plus tard :
-Va à ton cours,je vais m'occuper de lui.
-Je ne te laisse pas seule et de toutes façons,je suis déjà en retard, fait Abdoul.
Khadija acquiesça puis regarda à nouveau son mari puis la tristesse l'envahit une nouvelle fois.
Comment peut-on être aussi cruel et s'attaquer à une personne aussi sauvagement ?
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