Chapitre 37 Le cœur lourd

Salut les amis!!!!

Comment ça va ?

"Déwénati balène ma akk,bale nalène Yalla na niu Yalla bolé bale niu féké déweun you beurré beurré"(pardonnez moi,je vous ai pardonnés, qu'Allah nous pardonne aussi et qu'on assiste à beaucoup de fêtes), longue vie, santé, prospérité, bonheur, tout ce que vous désirez dans la vie.🙏🙏🙏🙏

J'espère que la fête s'est bien passée.

Un grand merci à @queensnow,MaroDoucore9 et FaTHIOUM20.Vos commentaires me procurent tellement de bonheur.

Kiss & bonne lecture 💋💋💋💋💋💋




PDV Madjiguène

J'ai galéré mais j'ai réussi à obtenir le numéro de Binta.

Les gens me demandaient constamment pourquoi je le voulais et finissaient par me sortir qu'ils ne l'avaient pas.

Nicole, une de nos camarades de classe m'a dit :"Par pitié Madji ne lui dis pas que c'est moi qui te l'ai refilé."

-T'en fais pas c'est pas pour lui chercher des embrouilles,la rassurè-je.

-Ok, dit-elle toujours incrédule.

Thiey !

Mais je les comprends aussi.Elle et moi n'avons jamais été potes donc si subitement je cherche son num, c'est normal qu'elles s'imaginent toutes sortes de scénarios croyant que la troisième guerre mondiale allait éclater.

Anyway, j'appuie sur la touche Appel avant de changer d'avis parce qu'il s'agit de Mariam,ma pire ennemie.
Même quand je veux lui venir en aide, elle m'envoie prêtre.

Une vraie salope quoi.

Cependant, j'avoue que toutes les deux fois que j'ai vu Binta, elle s'est très bien comportée.

Allez je cesse de réfléchir et je fonce.

Adviendra que pourra.

Tin tin tin !

Ça sonnait,je patientais donc.

Elle répondit enfin.

Conversation téléphonique

-Allô,dit-elle.

-Allô Binta, ça va,fis-je.

-C'est qui,questionne-t-elle.

-Madjiguène,repliquè-je.

-Madjiguène Wade, demande-t-elle choquée.

-Oui c'est moi, dis-je.

-Oui ça va désolée d'avoir été méfiante au début.Je ne savais pas que c'était toi.Tu vas bien j'espère, s'excuse-t-elle.

-Pas de souci, c'est normal.On le fait tous et oui ça va,repliquè-je.

-Ouais c'est vrai,admit-elle et alhamdoulilah.

-Tu sais Binta, l'attitude de Mariam m'a beaucoup inquiétée, notamment ses cris.Tu devrais penser à l'amener chez un psychiatre ou psychologue.Je crois qu'elle a besoin d'en parler.


Elle resta un bon moment sans rien dire.

J'en vins même à penser qu'elle avait décroché blessée par mes propos envers son amie.

-Je suis très surprise que tu me dises ça et je te promets de lui en parler afin de la convaincre, fait-elle finalement.

-Binta,je n'ai jamais été une mauvaise personne, c'est vous qui avez toujours voulu que je le sois et m'avez toujours considérée ainsi.

-C'est vrai mais avec toutes les crasses que Mariam t'a faites, sans omettre ma participation, c'est pas tout le monde qui aurait voulu l'aider,ils s'en seraient même réjoui et auraient peut-être chercher à agraver les choses.

-J'avoue mais j'suis pas comme ça,fis-je avec une pointe d'irritation.

Un nouveau silence se créa.

-Je te dois aussi des excuses Madjiguène pour toutes les manigances que j'ai faites à ton encontre.Tu ne les méritais pas.Je t'ai prise en haine après que t'aies remporté le concours de chant mais c'était pas une raison suffisante pour te faire subir tout ce mal.C'était mon idée de lancer la rumeur selon laquelle tes parents avaient payé pour que tu sois la première de notre classe,de même que Penda vole quelque chose de cher chez toi et le planque dans le sac d'Ami.


C'était un choc immense pour moi d'apprendre tout ça car j'ai toujours cru que c'était Mariam le cerveau de leurs opérations et que Ngoné et Binta étaient seulement chargées d'exécuter ses ordres.


-Je comprendrai que tu ne veuilles pas me pardonner,dit-elle d'une voix effondrée.

-Je crois que j'ai besoin de temps.La rumeur ne m'a vraiment rien fait.La preuve, j'ai pas créé d'histoires ce jour là.En revanche,faire passer Ami pour une voleuse bien que je n'y ai jamais cru, là c'était extrême.On est resté des jours fâchées et ça m'a tellement fait mal.Ami a été ma première et véritable amie.Elle m'a prise sous son aile quand j'ai franchi les portes du Thiandoum.J'étais une nouvelle timide et brisée par le départ brutal de ma cousine avec qui j'ai vécu depuis ma naissance,dis-je très en colère.


-J'suis navrée, j'ignorais tout ça,dit-t-elle.

Je sentais sa sincérité mais même cela n'était pas en mesure de me calmer.


-J'aimerais dire que ce n'est pas grave mais ce serait mentir,dis-je indifférente.

-Je comprends,souffle-t-elle.

-Ne dis surtout pas à Mariam que l'idée du psy vient de moi sinon elle va le prendre mal et penser que je veux la faire interner et m'en débarrasser ainsi, dis-je.


-D'accord merci encore pour ton acte, fait-elle.


"Binta,t'es où ?",entendis-je soudain depuis l'autre bout du fil.


-Je t'en prie et au revoir, fit-elle prestement.

J'imagine que c'était Mariam qui l'appelait.

-Au revoir,dis-je pour ensuite mettre fin à l'appel.


Fin de la conversation


Je souffle un bon coup.

J'étais secouée par les dire de Binta.

Oh lala les les problèmes ne vont ils jamais finir ?

Je ne comprends même pas pourquoi est ce que je fais sujet d'autant de haine dans le milieu féminin.
C'est vrai quoi,je ne leur ai jamais véritablement rien fait.

Toujours à rester dans mon coin et à me mêler que de ce qui me regarde.

Je ne souhaite du mal à personne et quand quelqu'un obtient une bonne note, une nouvelle voiture ou autre chose de bien,je ressens tellement de bonheur et de fierté pour ce dernier, même s'il ne m'apprécie pas ou qu'on est pas amis.

Alors pourquoi autant d'acharnement sur ma pauvre personne ?

Je ne crois avoir rien fait qui puisse le justifier.





Comme prévu, maman a refait une seconde réunion et la famille a bien voulu s'y présenter.
Elle a fait ses plus plates excuses à Maï puis leur a tout raconté.
Son récit a beaucoup touché et elle s'est attiré de la sympathie.
Ils ont tous souhaité à Astou la bienvenue et l'ont invitée à aller les voir autant qu'elle le désirait.
Cette dernière était très heureuse et a rapidement commencé à s'ouvrir aux nôtres.
Je crois qu'elle les apprécie déjà.


Puisque tout allait bien, j'ai discrètement annoncé à ma mère que je rentrais.
Elle était étonnée mais a abdiqué.

J'avais mon propre combat à mener,il était temps que j'y fasse face malgré la dureté et la souffrance que ça allait entraîner.




Je devais voir mon père pour qu'on aille faire du cheval.J'avais décidé qu'on fasse impasse sur le passé et profite l'un de l'autre jusqu'à ce que je me sente prête à entndre sa version des faits.

Par contre, après ce que ma tante m'avait dit sur lui,ce projet n'était plus d'actualité.

J'avais pris mon portable afin de l'appeler pour annuler mais simultanément,ma domestique m'annoce qu'il était là.

Purée j'aurais dû l' appeler avant de m'éloigner de chez ma mère.

Les embouteillages m'ont trop faite durer sur la route.

Pourquoi a-t-il cette manie de toujours arriver en avance ?

Ne peut-il pas faire comme tous les Sénégalais ?


-Faites le entrer,dis-je en reposant mon mobile.


-Ma fille chérie, fait-il en me donnant un bisou sur la tête.Comment tu vas ?Tu n'es pas encore prête ?


-Je vais bien papa et finalement on ira pas,lancè-je en m'efforcant de rester sympa.

-Pourquoi ?Si tu n'as plus envie de monter à cheval, c'est pas grave.On a qu'à faire autre chose à la place,un restaurant père-fille, ça fait longtemps qu'on n'en a pas organisé ou alors on va au monument ou au Magic Land.On peut même aller faire du shopping.L'essentiel c'est qu'on soit tous les deux ou alors rester ici et discuter calmement.On peut aussi jouer à des jeux vidéos ou regarder des films.Je te promets de ne pas me plaindre des jeunes gens qui s'embrassent tout le temps et n'importe où et ne pas exiger qu'on en mette un autre.

Il était désespéré.


-Papa,on ne va aller nulle part et rien faire ensemble,dis-je fermement.

-Et pourquoi Madjiguène ? C'est toi qui m'a appelé pour me le dire.Tu ne voulais pas parler de l'affaire du viol,je le comprends parfaitement mais tu voulais me voir,dit-il avec insistance.


-C'est parce qu'à ce moment là,je ne savais pas encore ce que tu avais fait à tante Maïmouna quand elle t'a surprise dans ce restau bar en train de jouer au poker,dis-je en haussant le ton.


Il se figea pendant une bonne dizaine de minutes.


-Madjiguène, c'était seulement des menaces.Je ne comptais véritablement rien lui faire de dangereux.J'avais peur qu'elle le raconte à Nafi et ses parents et qu'ils annulent le mariage à cause de cela,se défend-t-il.


-Ils n'auraient jamais annulé le mariage parce que tu jouais au poker.C'est ta vie personnelle,fis-je excédée.

-Il n'ya rien qui le garantisse.Madjiguène, j'aimais éperdument ta mère et je me suis senti menacé de la perdre.Ta tante ne m'a jamais aimé et elle n'allait pas manquer cette occasion pour me discréditer auprès de ma fiancée.



-Et tu ne crois pas lui avoir donné plus de raisons en la menaçant de la sorte et quand elle en a parlé à maman et qu'elle n'a pas voulu la croire,je n'imagine même pas sa déception,affirmè-je en me sentant triste pour ma tante.

Je pris une pause puis continue :

-Il vaut mieux que tu partes papa.Je ne sais plus qui tu es.Primo,j'apprends que maman a eu un enfan, vous m'expediez aux États Unis à cause de mon indiscrétion,dosio,tu engages quelqu'un que je croyais Mon amie pour m'espionner,tercio, j'apprends une partie de la vérité puis la seconde qui est encore plus dure parce que tu y es mêlé et maintenant ça !Peut être que ce n'est pas fini,qu'il reste encore d'autres côtes obscures de toi que j'ignore.


-Madjiguène,je te trouve injuste avec moi.Je ne suis pas un criminel.J'ai commis des erreurs voilà tout, fait-il blessé.


-Je vais quitter cette villa bientôt,annocè-je soudain.



-Quoi ?Non tu ne peux pas faire ça.C'est chez toi ici.Je suis d'accord pour m'en aller et te laisser tranquille mais par pitié ne t'en va pas d'ici.Je t'ai offert cette maison avec beaucoup d'amour,me supplie mon paternel.


-Je ne peux plus vivre ici,pas après tout ce que je sais sur toi.C'est beaucoup trop dur,dis-je les yeux clos.


-Ne fais pas ça ma fille s'il te plaît.Cette maison est à toi.Ne la mêles pas à nos problèmes.Je m'en vais mais s'il te plaît ne la quitte pas,tu me ferais beaucoup de mal, déclare-t-il.

Il disparaît et moi je verse une montagne de larmes.

J'ai si mal au cœur.

Je me rejoue mon enfance et une partie de mon adolescence,tous les moments passés avec mon père que je chérissais et aimais tellement.
J'étais loin de me douter qu'il pouvait se montrer aussi dangereux.



Lorsque j'arrive à réduire mes larmes et que je retrouve une voix plus ou moins normale, j'appelle Ami et Abdoul pour leur demander conseil après leur avoir tout narré.
Tous deux pensent que je ne devais pas partir de cette maison.
C'était la mienne et n'avait rien à voir avec mes soucis avec mon père.

Je vais les écouter parce que moi non plus j'ai pas le cœur à partir.
Je me suis attachée à cette maison.J'y ai déjà tellement de souvenirs avec Abdoul et tous les autres.

Je monte prendre une longue douche puis m'allonge sur mon lit.

Je fixe le plafond très pensive.

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