Chapitre 21
Coucou mes lecteurs chéris !!!
Comment vous vous portez ?
J'espère que vous priez pour que le Corrona s'en aille loin et vite ?
Bonne lecture et PS ce chapitre fait partie de mes préférés J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi.
Bisous 💋💋💋💋💋💋💋💋.
PDV extérieur
Il faisait jour depuis longtemps.Dakarois et Dakaroises s'apprêtaient pour aller soit à l'école, soit au travail.Certains étaient impatients de débuter la journée, d'autres non mais y étaient contraints.
Assises côte à côte, Nafi et Astou prenaient le petit déjeuner.
Astou voulait demander à sa maman quelque chose mais n'osait pas de peur de la blesser mais cette question ne la laissait jamais tranquille.Elle la perturbait même durant son sommeil.
Elle décide finalement de s'y risquer tout en sachant que ça pouvait avoir des répercussions désastreuses.
Elle se racla la gorge puis dit d'une voix claire :"Nafi ?"
-Oui ma chérie,fit la daronne d'une voix affectueuse.
Elle se sentit gênée car ce qu'elle s'apprêtait à lui demander n'était pas du tout "easy"(facile) mais il fallait qu'elle sache.
-Est ce que.... vous connaissez.... l'homme responsable de tous vos malheurs, bafouille-t-elle avec difficulté.
Nafi fut aussitôt triste.
-Non Astou.....il portait un masque,dit-elle.
-Et..... votre mari ? Peut être que lui le connaît.Après tout,il a sa part de responsabilité dans tout ça, fait-elle d'un ton accusateur.
Les deux dernières phrases eurent l'effet d'un couteau enfoncé dans la gorge pour la maman mais elle le masqua.
-C'est fort possible par contre,je n'ai pas envie de lui parler.Je vais te donner son numéro et tu verras ça avec lui, déclare-t-elle sur un ton las.
Notre jeune Parisienne hocha la tête.
Sa maman lui donna le numéro puis elle le remercia tout en s'excusant de lui infliger cela mais elle avait besoin de rencontrer son géniteur.
Astou partit de chez Nafi beaucoup plus tard.Elle appréciait de plus en plus cette femme et sa rancoeur contre elle s'évaporait.
Elle appela Ibrahima qui prit énormément de temps à décrocher.
Conversation téléphonique
-Allo,dit-il d'une voix endormie.
-Allo monsieur Wade, c'est Astou.Je désire vous parler,lance-t-elle.
-Astou ?Je ne connais pas de Astou.Que désirez vous mademoiselle, interrogea-t-il très méfiant.
-On doit se voir, c'est un sujet trop sensible pour que j'en parle au portable, lâche-t-elle.
-Dans ce cas,passez au bureau et prenez un rendez vous avec ma secrétaire,fit Ibrahima.
-Il ne s'agit pas de business monsieur, fait la meuf.
Ibrahima se sentit déjà agacé.
-Mademoiselle,je n'ai pas de temps à perdre.Dites moi clairement ce que vous voulez, siffla-t-il.
-Moi non plus monsieur Wade,fit la jeune femme en appuyant sur ses mots.
Il sentit qu'il avait affaire à quelqu'un de coriace et obtempéra.
-Alors,je vous attends dans mon bureau dans une heure,conclut-il.
-Je ne sais pas où c'est.Je suis à Dakar que depuis peu,lance-t-elle sur un ton désolé.
-Où êtes vous actuellement,questionna-t-il.
-A Mermoz, près de la villa 100, rétorque-t-elle.
Le cœur d'Ibrahima manqua un battement.
Non c'était impossible,se dit-il.
Ce devait être un hasard.
-J'arrive tout de suite,lui répond-t-il pour ensuite couper.
Il sortit prestement de son lieu de travail,prit l'assenceur puis se rendit au parking.Il entra à bord de son véhicule.
Il était très nerveux.
Et s'il s'agissait de la fille de Nafi ?
Non impossible.Pourquoi est-ce qu'elle voudrait le voir lui ?
Pour l'enfermer car il connaissait l'auteur du viol mais n'a pas voulu le dénoncer ?
Non Madjiguene ne laisserait pas cela se produire sauf que sa fille ne lui parlait plus depuis longtemps et la dernière fois qu'il a tenté de renouer le dialogue, ça s'est fini par une fuite de sa princesse et son petit ami est venu lui ordonner de la laisser tranquille.
Son sang se glaça.
Il appela instinctivement son avocat et prit rendez vous avec lui.
Il comptait y aller dès que son entrevue avec Astou prendrait fin.
Une minute ! Elle avait dit qu'elle s'appelait Astou et la fille de Nafi s'appelait pareil.
Mon Dieu non pas ça !
Il freina brusquement.
Il a failli percuter une autre voiture.
Il devait se calmer.Ce ne serait pas bon qu'il ait un accident.
Il prit une bouteille d'eau Kirene de sa boîte à gants et but quelques gorgées.
Il reprit ensuite la route un peu plus serain se disant que c'était forcément une coïncidence.
Astou se tenait à quelques maisons de chez sa maternelle,les mains croisées et guettant tous les hommes qui passaient ne voulant absolument pas rater Ibrahima.
Dakar n'avait rien à voir avec Paris et elle le remarquait tous les jours plus.Ici les gens étaient plus chaleureux et solidaires et ne marchaient pas comme des robots.
Elle s'était perdue tant de fois dans les ruelles et à chaque fois qu'elle demandait son chemin,on le lui indiquait sans aucune méchanceté, haine, rancoeur ou exaspération.
Une voiture très luxueuse de couleur noire se gara soudain devant l'immeuble de Nafi.
Elle sut instinctivement que c'était son beau père ou son ex car Nafi comptait se séparer de lui.Elle se sentit responsable.Si elle n'existait pas,ils seraient sûrement toujours ensemble et Madjiguene n'aurait pas eu autant de problèmes.
Madjiguene.
Cette fille était extraordinaire.
Dès qu'elle a su qui elle était et où elle vivait, elle s'est donné la peine de faire le déplacement jusque là bas.
D'autres s'en seraient pas mal foutu et auraient continué leur vie.
Astou peinait à croire qu'elle partageait des liens de fraternité avec une personne aussi exceptionnelle.Elle regretta aussitôt de s'être une fois montrée méchante avec Madjiguene qui ne désirait que l'aider.
L'homme sortit de la voiture et se mit à chercher Astou.
Leurs regards s'accrocherent et ne se quittèrent plus.
Elle était identique à Nafi,se dit-il.
Il n'arriva plus à marcher.
Son cœur battait fort dans sa poitrine et il se sentait suffoquer.Il n'était pas loin de l'évanouissement.
-Bonjour monsieur.Je suis désolée de vous avoir obligé à venir jusqu'ici mais je ne suis à Dakar que depuis peu et j'ai besoin de connaître une chose que vous êtes seul à pouvoir me dire, fit la jeune femme en s'approchant de lui puisqu'il n'avançait plus vers elle.
Il se contenta d'acquiescer trop pris par les émotions pour parler.
-Sui....suivez moi dans ma voiture.On ira dans un endroit plus calme pour discuter, affirme-t-il après un début de bégaiement très désireux de s'éloigner d'ici craignant que Nafi n'appraisse brusquement et lui crée des problèmes.
Il venait de se rappeler que c'était son adresse que lui avait donné Astou.
Un détail qui aurait dû lui faire comprendre qu'il s'agissait bien de sa belle fille.
Elle lui obéit.
Durant tout le trajet, Ibrahima a dû se battre contre la tentation de fixer la jeune femme.
Elle lui ressemblait tellement.
C'était si troublant.
Ils arrivèrent à O Good Food et il lui tira la chaise.
Elle s'assit après l'avoir remercié.
Le serveur vint et leur tendit les menus.
Il choisit du café serré et elle du jus de pomme.
-Vas y ma fille,je t'écoute, lâche-t-il tendrement.
-Je suis Astou Touré.J'ai 22 ans et je vivais en France jusqu'à ce que votre fille débarque dans ma vie.Après quelque temps, elle m'a tout dit sur moi et mes origines.J'étais évidemment effondrée et énervée contre elle,la voulant loin de moi mais mon petit ami a pu me persuader de la suivre afin de connaître les miens.J'ai rencontré ma mère.
Elle prit une pause puis continua :
-Je veux à présent connaître mon père et j'ai besoin de votre aide.
-Est ce que tu.....tu veux l'envoyer en taule et moi aussi parce que je savais qui il est et ce qu'il a fait mais j'ai choisi de me taire, interroge-t-il paniqué à l'idée qu'elle dise oui.
Elle secoua sa tête de gauche à droite.
-Non pas du tout.Le Bon Dieu se chargera de lui faire payer.Je veux uniquement lui dire ce que j'ai sur le cœur depuis que j'ai appris ce qu'il avait fait, explique-t-elle.
Il hocha la tête plus que soulagé.
-C'est dangereux Astou.Tu n'as pas idée à quel point cet homme est dangereux,l'avertit-il en la fixant droit dans les yeux.
-Il ne fera pas de mal à sa propre fille,dit-elle incrédule.
-Il tuerait sa maman si elle représentait une menace pour ses affaires, dit-il très sérieusement.
-J'irai quand même.Dites moi seulement où il vit, affirme Astou qui ne semblait pas affectée par les dire de son interlocuteur.
-Non,retorqua calmement Ibrahima.
Elle le regarda ahurie.
-Non ?Et pourquoi ? Écoutez m'sieur Wade,je vous respecte beaucoup mais vous n'avez pas à décider pour moi, s'emporte la jeune femme.
-Nous allons y aller ensemble, lâche l'homme.
-Pardon,questionna-t-elle dépassée.
-J'ai dit qu'on ira ensemble, répète le père de Madjiguene.
-Non il risquerait de vous faire la peau, s'oppose la fille de Nafi.
-Qu'il le fasse.Cela ne changera rien puisque j'ai déjà tout perdu, souffla-t-il de façon abattue.
Elle en eut mal pour lui.
-Tout va s'arranger monsieur, dit-elle sur un ton très doux et rassurant.
-J'en doute ma fille.Madjiguene ne me parle plus et Nafi m'a envoyé les papiers du divorce.Je refuse de les signer mais il faudra que je le fasse un jour ou l'autre car elle est plus que décidée,avoua-t-il.
Elle aurait aimé avoir un mot de réconfort pour lui cependant rien lui venait en tête.
Ils burent tous les deux le contenu de leurs verres puis pénètrent dans la voiture direction chez le mystérieux papa d'Astou.
Comment était son père ?
Aura-t-il le courage d'avouer que c'est lui qui avait violé sa mère ?
Le regrettait-il?
Connaissait-il son existence ?
Voudrait-il d'elle dans sa vie ?
Avait-il d'autres enfants ?Est ce qu'ils l'accepteraient ?S'il était marié,sa femme serait-elle gentille avec elle ?
-Nous y sommes,fit Ibrahima sortant ainsi la jeune Astou de ses nombreuses réflexions.
Ils sortirent et marchèrent vers une très imposante villa.
-Waw,dit-elle choquée.
-En effet,il est très riche, fait Ibrahima.
Ils sonnèrent et après des échanges avec un employé par le biais de l'interphone,le portail s'ouvrit et ils entrèrent.
Le majordome les conduit dans un immense salon et les servit à boire.
Une adolescente qui passait par là fut étonnée de voir Ibrahima.
Qu'est-ce que le papa de Madjiguene fait ici,se questionna-t-elle.
Elle ne se rappelait pas que lui et son père étaient amis.Elle ne le souhaitait même pas sinon ce serait une catastrophe.
Qui est cette jeune femme,se demanda-t-elle ensuite.
Est ce que cette peste avait une sœur ?
Elle décida que ce n'était pas ses oignons.
Elle les salua vite puis s'éclipsa.
En revanche, autre chose venait de lui traverser l'esprit et la choqua un instant.
Cette fille ressemblait beaucoup à la mère de Madjiguene.
C'est donc sa sœur,pensa-t-elle.Pas la peine de d'en faire tout un plat.
Elle alla quand même dans le bureau de son père pour le questionner sur la raison de la venue du père de sa pire ennemie.
-Pa ?
-Oui ma princesse,demanda l'homme.
-Est ce que t'es ami avec Ibrahima Wade, cherche-t-elle à savoir.
-Non pourquoi cette question chérie ?
-Il est au salon avec une meuf qui ressemble à la maman de Madjiguene.C'est sûrement sa sœur et c'est toi qu'ils sont venus voir, annonce-t-elle.
Son père qui jusque là écrivait, arrêta soudain.
-Qu'est ce que tu viens de dire Mariam,interrogea-t-il l'enfant qui répéta mot pour mot son précédent discours.
L'homme eut froid dans le dos.
Mon Dieu !Non ce passé auquel il avait échappé jusqu'à aujourd'hui ne pouvait pas le rattraper.
C'était impossible.
Il ouvrit instinctivement un tiroir où était inscrit le code de son coffre fort.
Il saisit le papier et se dirigea vers l'objet métallique.
Ses doigts tremblaient et Mariam s'en aperçut mais ne lui en demanda pas la raison.Elle se disait que c'était sûrement à cause de tous les cafés qu'il consommait par jour.
Elle le suivit inquiète et curieuse.
-Qu'est ce que tu cherches papa ?Tu comptes leur donner de l'argent pour t'en débarrasser, demande-t-elle souriante car s'il répondait oui, elle irait avec joie répéter à tous ses camarades de classe que la famille de Madjiguene était fauchée et c'est chez eux qu'ils venaient chercher de l'oseille.
Elle en rigola intérieurement.
-Non ma fille,je cherche mon arme pour les butter.
Cette réponse aurait été la plus franche qu'il puisse lui donner.malheureusement,ce mot ne faisait pas partie de son dictionnaire.
À la place,il dit :
-Non ma fille,je suis à la recherche de quelques papiers pour le boulot.Appelle les moi ici s'il te plaît et après tu peux retourner à tes occupations.
Mariam était déçue de la réponse de son dad mais alla quand même faire sa commission.
Son père lui paressait étrange.Elle sentait qu'il lui cachait quelque chose et elle compte bien le découvrir.
Elle alla dans sa chambre,prit son portable,le mit en mode enregistreur et alla le placer dans le bureau de son paternel.
Elle s'excusa de les déranger.Elle devait impérativement charger son portable et c'est ici qu'elle avait oublié son chargeur.
Elle s'éclipsa une fois qu'elle l'eût branché.
-Ibrahima, qu'est ce qui t'amène ?Si tu es là pour me faire du chantage, ça ne marchera pas.J'ai sur toi de très gros dossiers et tu n'aimerais pas qu'ils soient révélés sinon tu peux dire adieu à ta belle famille,menace-t-il.
-Ibrahima ne fait que m'accompagner.C'est moi qui désire te voir, fit farouchement sa fille biologique.
Il se tourna vers la jeune femme qui n'avait pas encore attiré son attention.Elle ressemblait étrangement à celle qu'il avait violée il y'a de cela des années.
Un sourire lui fendit les lèvres.
-Oui ma jolie que veux tu, interroge-t-il d'une voix mielleuse.
Ibrahima fut hors de lui mais Astou l'incita à se calmer.
-Tu te souviens de Nafi Diouf ?La fille dont tu as abusé sans aucun scrupule ?Je suis le fruit de ce viol, dit-elle durement.
-Quoi? J'ai une fille, s'écria-t-il.
-Oui.
-Comment ça se fait, interrogea-t-il choqué et perdu.
-T'es bête ma parole,s'epoumona la sœur de Madjiguene.
Il resta silencieux puis saisit soudain Ibrahima par la veste.
-Enfoiré pourquoi est ce que tu ne m'as rien dit,hurla-t-il tout en le secouant.
-Pour que tu gâches sa vie comme tu l'as fait avec sa mère ? Jamais !Et le seul et unique enfoiré qu'il y'a dans cette pièce, c'est toi, s'exclama Ibrahima.
Le violeur bouillonnait de colère et lacha subitement la veste d'Ibrahima.
-Qu'est ce que tu veux au juste,de l'argent ?Je peux t'en donner autant que tu veux,je peux même t'écrire un chèque,dit-il en s'emparant de son chéquier mais personne ne doit en être informé,tu m'entends ? Personne.
Il prononçait cela en se repprochant du visage de sa fille et en insistant sur le "personne".
La jeune femme de 22 ans était dégoûtée et outrée.Comment a-t-il pu ne serait ce qu'une minute penser qu'elle était là pour le butin ?Toute sa vie, elle a toujours travaillé pour obtenir ce qu'elle désirait.
-Que ce soit bien clair Amadi Touré,je n'en ai rien à foutre de votre maudit pognon.Si je suis ici, c'est pour vous hurler toute la colère,la haine et le mépris que j'ai pour vous.Vous n'êtes qu'un enfoiré,un salopard,un lâche,un violeur qui a pris plaisir à arracher l'innocence de ma daronne.Vous n'avez aucun cœur ni scrupule.Imaginez une seule seconde que ce soit une sœur à vous ou votre fille qui vient de quitter ici soit victime du même drame, comment auriez vous agi hein ?Je ne souhaite rien de tout cela aux deux personnes que je viens de citer parce qu'elles ne m'ont rien fait et je leur suis apparentée que je le veuille ou non.Je vous hais de toutes mes forces et vous maudis.Un jour,vous payerez pour tout le mal que vous avez fait espèce d'enculé,explose-t-elle.
-Ton discours est si flippant que j'en tremble,dit-il sournoisement.
Il éclata de rire sans aucune vergogne.
Ibrahima était une seconde fois tenté de lui infliger des coups mais Astou l'en dissuada.
-Rien ne m'arrivera Astou et tu es une véritable idiote.Tu ne sais pas lorsque tu maudis une personne, une seule partie l'atteint et tout le reste s'abbat sur toi, ricane-t-il.Trèves de bavardages, cesse de faire ta comédie et dis moi combien de zéros je dois mettre sur ton chèque.
Elle lui assena une bonne droite en pleine joue.
Il se la tint choqué
Ibrahima ecarquillait les yeux.
-Tu as osé me frapper petite impertinente !Oh ça tu vas le regretter, lance-t-il en faisant le tour de la table furieusement.
Le père de Madji se mit promptement devant Astou dans le but de la protéger.
-Ose la toucher et tu auras affaire à moi !
L'homme rit diaboliquement et sortit de sa poche son arme qu'il chargea et le pointa sur Ibrahima Wade.
-Tu n'imagines même pas depuis quand j'attends ce moment.Je vais enfin mettre fin à ta vie.
Astou quitta subitement derrière son beau père et se plaça devant lui.
-Si tu veux tuer quelqu'un, alors bute moi.Tu seras enfin libéré,hurla-t-elle.
-Tu rigoles ?Tu es quand même mon enfant.Sois gentille et pousse toi.C'est entre lui et moi, fait-il sur un air sérieux.
-NON,fit-elle en croisant les bras.
-Tu es drôlement corriace.Là je reconnais ma fille, fait-il admiratif face à l'attitude de sa progéniture.Je vais être gentil cette fois car tu m'as quand même amené mon sang en plus, elle veut pas m'envoyer derrière les barreaux.Je vous donne cinq minutes pour déguerpir d'ici.
Astou et Ibrahima se regardèrent et la fille hocha la tête.
Ils sortirent du bureau puis de la maison.
-Mon Dieu !Cet homme est complètement malade, s'exclame Astou qui venait de se rendre compte du danger auquel elle et son beau père étaient exposés.
Elle est même étonnée d'avoir pu gardé son sang-froid.
Son summum de courage allait la perdre un de ces jours.
-Je t'avais pourtant prévenue,lance Ibrahima.
-C'est vrai mais j'ai été têtue,reconnut-elle.
Elle le serra soudain dans ses bras.
Il ne s'y attendait pas mais la serra aussi.
-Merci beaucoup Ibrahima.Merci de tout cœur,dit-elle.
-Je l'ai fait avec plaisir, lâche-t-il.
-Si cela ne tenait qu'à moi,ce serait vous mon père, lâche Astou.
Il fit très touché.
-Merci.
Il voulut ajouter quelque chose mais hésita.
-Allez-y,l'encoragea Astou.
-J'ignore si tu le sais mais je voulais vraiment être ton père.C'est Nafi qui s'y est opposée en disant que c'était injuste.
-J'suis au courant et je vous en remercie.Vous êtes une très belle personne.
-Mais j'ai fait tant de mauvaises actions que je regrette,conteste-t-il.
-Personne n'est parfait et puis vous au moins vous les regrettez pas comme d'autres qui s'en battent les couilles comme celui qui me sert de daron,lance-t-elle en lui souriant sympathiquement.
-Merci Astou, fait-il en répondant à son sourire.
-De rien, répond-t-elle en lui faisant un clin d'œil.
-Je veux que tu me promettes une chose, dit-il sur un ton très sérieux.
-Laquelle,questionne-t-elle en devenant elle aussi sérieuse.
-Ne remets plus jamais les pieds chez Amadi,annonce-t-il.
-Promis, fait la jeune femme.
Il était rassuré.
-Je vais te ramener.Tu rentres où ?
-A la villa de Madjiguene,dit-elle male à l'aise.
-D'accord, répond-t-il en cachant son embarras.
Il l'y conduisit et ne put s'empêcher de longtemps fixer la villa quand ils arrivèrent.
-Entrez avec moi pour lui parler.Je sais qu'elle vous manque et c'est réciproque, suggère la meuf.
-Elle ne voudra jamais m'écouter.Je pense qu'elle a besoin de temps.Son petit ami me l'a bien fait comprendre.Ne lui dis pas qu'on s'est vu s'il te plaît.
Il avait chuchoté sa troisième phrase.Astou ne l'avait pas entendue et n'osa pas lui demander.Il voulait sûrement pas qu'elle saisisse ses propos.
-D'accord, répond-t-elle pour ensuite se tirer du véhicule.Au re voir et merci encore.
-De rien princesse,souffla le daron de Madji.
Elle sourit.
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