Chapitre 173

Hello everybody, how are you all doing?

Je suis tellement désolée d'avoir autant disparu, j'ai tellement pensé à vous.

J'ai été prise par le travail puis par le mémoire.

Je suis vraiment désolée, excellente lecture à vous. Love you so much, big kiss


PDV Rockaya

J'avais beaucoup de mal à fixer un endroit longtemps. Tout était juste magnifique. Ça me donnait sincèrement l'embarras du choix. Et si jamais je m'aventurais à acheter trop de choses, ma sœur risquerait de réellement me couper les vivres cette fois tout en me déballant son éternel discours : « Tu dois apprendre à gérer ton budget et viser l'essentiel, ne perds pas ton temps sur les futilités et n'oublie pas que l'argent ne se ramasse pas. Si tu savais ce que j'endurais en Europe. »

Et après elle aurai ajouté : « Attends seulement que je t'amène ici, tu verras à quel point c'est dure. Tu ne gaspilleras plus c'est sur et même un cent que tu auras gagné, aura énormément de valeur pour toi. »

Je sais parfaitement que la vie n'est pas si simple en Europe, que tout va très vite et qu'ils galèrent beaucoup avant d'avoir leur salaire mais il faut bien que je me fasse plaisir et une femme a besoin d'énormément de choses et cela elle devrait le savoir puisqu'elle est elle-même une femme.

Dior me sort de ma transe.

-Hey Rocky regarde ce jean, il irait tellement bien avec ton body noir. Je pense que tu devrais le prendre.

Je regarde le prix et vois s'afficher 7000. Je repense aux propos de ma sœur puis à mon budget.

Je ne peux pas résister à l'envie de le prendre et ça ne fera pas vraiment de trou dans mon budget.

Dior en est très heureuse. Elle prend un autre modèle qui lui ira très bien puis je lui déclare que je veux aller voir les perruques et là aussi, je suis émerveillée et j'ai clairement l'embarras du choix.

Je regarde et j'en essaye plein tout en vérifiant les prix.

J'étais donc à fond dedans lorsque j'entendis mon tél sonner.

C'était un numéro fixe.

Était-ce celui de l'entreprise ?

Mon cœur se mit à palpiter.

Je l'ignore puis réponds.

-Allo Mademoiselle Rockaya Samb ?

-Allo bonjour, oui c'est bien moi.

-C'est Alima Bassène de l'entreprise Youth is innovation. Je vous appelle pour vous annoncer que votre candidature a été retenue. Veuillez vous présenter le lundi à 8 heures et avant de débuter et connaitre votre emploi du temps, vous passerez d'abord voir Monsieur Wade qui tient à mettre quelques points au clair avec vous.

Oh

My

God !

Je suis prise, je suis prise.

Je n'arrive même pas à y croire.

Sur le moment, je ne pense pas trop au reste de sa phrase, c'est-à-dire sur le fait que Mr Wade veuille discuter sur des points avec moi, l'essentiel c'est que je suis prise.

Je dis oui à la dame, la remercie et lorsqu'elle raccroche, je peux enfin exprimer ma joie.

Des gens me regardaient drôlement mais comme je m'en foutais.

-JE SUIS PRISE. J'AI ENFIN UN STAGE. JE N'ARRIVE PAS A Y CROIRE ET PAS N'IMPORTE OU MAIS CHEZ YOUTH IS INNOVATION.

-Waw c'est formidable ! Félicitations ma chérie, dit Dior en me prenant dans ses bras. Je suis trop contente pour toi vraiment.

-Merci beaucoup ma puce.

Ça, ça me motive à encore faire plus d'achats et de toutes façons, bientôt je commencerai à être payée donc ça va venir de ma propre poche et je dois être canonissime. Je n'oublie pas ma mission qui est de me rapprocher d'Abdoul le plus possible.

J'admire beaucoup Mr Wade par rapport au fait qu'il ait privilégié le business aux affaires personnelles mais il vient de commettre la plus grosse erreur car je vais utiliser cette occasion pour approcher Abdoul le plus possible. Madjiguène n'a qu'à s'acheter pleins de mouchoirs car elle risque de beaucoup pleurer. Elle peut dire adieu à son mec.

J'explose de rire et Dior veut en connaitre la raison et je lui dis que c'est simplement la joie de me dire que j'allais taffer.

Dès que je suis à la maison, j'appelle Bouba pour le lui annoncer et il en est très heureux et me félicite. Je prends aussi des nouvelles de son père qui va nettement mieux puis il me dit qu'il s'est fait un ami, ce qui est formidable.

-J'espère quand même que tu vas revenir. Tu ne me lâches pas ein ?

-T'inquiète même pas pour ça. Je compte revenir. Je veux récupérer Love et après elle et moi pourrons aller vivre en France why not, à moins que mon père veuille revenir en Afrique.

-Parfait, c'est ce que je voulais entendre. Et je préfère sincèrement que tu l'amènes le plus loin possible d'ici. Bon je vais élaborer les nouveaux plans et te les envoyer.

-Y'a aucun souci, j'ai aussi quelques suggestions que je t'enverrai dans la soirée.

-Sans faute, à plus et prends soin de toi.

-Toi aussi, bisous.

-Bisous.

J'étais trop joviale wesh.

Je comptais avec impatience les jours jusqu'au lundi et quelques fois, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que le père de Madjiguène allait me dire, quels étaient ces foutus points ?

PDV Moussa

Ce matin, je m'étais levé avec l'envie d'aller en salle.

Je prends donc une douche, enfile un jogging, un teeshirt, un sweet et une paire de sneakers. Après un rapide petit déjeuner, je me mets en route.

Mon téléphone se mit à sonner.

Je réponds donc.

-Allo Moussa, ça va ?

-Allo c'est qui, dis-je hésitant.

-C'est Mimi. Tu n'as donc plus mon numéro ? Waw c'est sympa.

-Oh Mimi ça va ? Désolé.

-C'est pas grave, toutes façons, on n'était plus ensemble donc je comprends.

Je ne dis rien.

-Ça te dirait qu'on piquenique ensemble cet après-midi ? Je me dis que tu dois beaucoup t'ennuyer à Paris. Ta sœur m'a dit que la plupart de tes amis avaient changé de ville et ...

-Celle-là décidément, elle aime trop jouer à la pipelette.

-Mais non ne lui en veux pas, elle s'inquiète beaucoup pour toi et comme elle est très prise par son travail, elle ne peut pas constamment être avec toi.

-Je suis un grand garçon et je peux me débrouiller seul, elle n'a pas du tout à s'inquiéter pour moi, je proteste.

-Toutes les sœurs sont comme ça très cher. Alors tu acceptes ?

Je réfléchis un moment puis abdique.

-Super, je t'enverrai la localisation. A plus Moussa !

-A plus.

Je souffle.

Est-ce une bonne idée d'y aller ?

Je doute vraiment qu'elle veuille seulement de l'amitié. Mais puisque j'ai déjà dit oui, j'y suis bien obligé.

J'entre dans ma galerie et m'attarde sur les photos d'Astou.

Je ne sais pas quoi faire, je pense tellement à elle.

Je décide de rappeler Mimi pour lui dire que finalement je ne pourrai pas passer mais je n'arrive pas à la joindre et je ne veux pas laisser un message.

C'est la première fois que je viens au parc Le Jardin Villemin et il est véritablement beau.

J'aime beaucoup voir toute cette verdure, les oiseaux qui sont partout, les enfants qui s'amusent et certaines personnes qui lisent pendant que d'autres jouent au frisbee ou au football.

Je devrais peut-être faire ce type d'activités plus souvent et je ne peux m'empêcher de m'imaginer avec Astou. Comme elle aurait aimé être ici avec moi et elle m'aurait même proposé une course.

Je rentre dans quelqu'un sans faire exprès.

-Oh je suis désolé.

-Pas de souci, dit-elle avec un accent anglophone.

Elle me sourit puis partit.

Je vis ensuite Mimi qui me faisais signe.

Je partis en sa direction et découvris une nappe sur laquelle se trouvaient pleins de choses à manger et boire.

Elle s'est vraiment donné les moyens pour ce piquenique.

Elle me fit un gros câlin.

-Comment ça va Moussa ? J'suis ravie de te voir.

-Ça va et toi ?

-Ça va aussi alhamdoulilah. Alors tu veux commencer par quoi ?

-Je te laisse choisir.

Elle me tendit des biscuits qui étaient mes préférés.

-Tu t'en souviens, dis-je étonné.

-Mais oui ! Je me souviens que tu en mangeais tout le temps et moi je te disais constamment d'y faire attention pour ne pas avoir mal aux dents ensuite.

Je ris puis dis : « Oui c'est bien vrai mais c'est si bon que je ne peux pas y résister. »

-Je vois ça, dit-elle pour ensuite me tendre du lait.

-Merci, dis-je en le saisissant. Et toi, tu ne comptes pas manger ?

-J'aime bien te regarder manger.

-Comme à l'époque, dis-je doucement.

Elle mit ensuite de la musique et se mit à fredonner les paroles.

On se promena un moment ensuite et prit quelques photos ensemble.

-J'ai vu ton appel manqué mais j'ai préféré ne pas rappeler.

-Et pourquoi, dis-je choqué.

-Tu allais certainement me dire que tu ne pourrais pas venir finalement.

-Mais comment tu l'as su, dis-je encore plus choqué.

-Je te connais tellement bien Moussa. Mais bref là je dois y aller.

-Merci beaucoup, ça m'a fait du bien sincèrement.

-Je te remercie d'être venu et si tu veux, on peut se revoir.

Elle ne me donne pas le temps de répondre, me fait la bise puis court prendre le bus.

Je marche en mettant mes mains dans mes poches.

Je suis sérieusement perplexe.

Comment dois-je interpréter tout ça et devrais-je la revoir ?

Cette idée défilait constamment dans tête et je ne savais pas quelle réponse y apporter.

C'était frustrant.

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