Chapitre 171
Salut comment vous allez tous ?
Ça fait super longtemps et j'en suis tellement désolée.
Je m'excuse aussi, j'avais rédigé tout le chapitre puis je l'avais publié mais tout avait disparu sans que je comprenne pourquoi mais désormais je vais écrire sur Word et faire du copie collé, c'est plus simple.
Très bonne lecture, love you so much.
PDV Astou
C'est aujourd'hui que je reprends le travail. J'avais assez chômé, surtout qu'on me payait. Et en plus, les gens comptaient sur moi. Je devais canaliser mes problèmes et accomplir ma mission.
Je décroche une robe bleue de mon cintre et la mis avec une ceinture et de belles chaussures.
Je me maquille, me coiffe, prends mon sac puis quitte la chambre.
Je faisais mon possible pour ne penser qu'à ma journée de travail.
Les bouchons me bloquent sur le chemin pendant un bon moment mais je m'efforce d'être détendue et en profite pour appeler Madjiguène qui m'encourage beaucoup, en chantant même pour moi. Ce qui m'arrache un gros sourire.
-Salam, dis-je à mes collègues pour ensuite passer.
Elles sont toutes surprises.
-Waw Astou, t'es enfin de retour ! Je n'arrive pas à y croire. Tes clientes ne faisaient que défiler nous demandant quand est ce que tu reviendras et elles étaient ensuite déçues par nos réponses incertaines.
Je l'ignore et pars prendre place.
Je prends ensuite ma tête de mannequin et lui enlève les tresses qu'elle avait.
J'entends Nogaye appeler une petite fille et lui demander d'aller acheter du thé et des gâteaux pour moi, j'étais enfin de retour.
Je la coupe aussitôt. Ce n'est pas nécessaire, merci.
Si elle croit vraiment que je consommerai quelque chose venant d'elle, elle se fourre le doigt dans l'œil, je ne lui fais guerre confiance.
Elle libère la petite fille.
-Je vois que tu n'as toujours pas confiance en moi.
-Non pas du tout.
Quelque temps après, ma chère Dieyna arrive et elle est tellement heureuse de me voir.
-Ma chérie ! Quel bonheur de te revoir ! Mais tu aurais dû me dire que tu revenais aujourd'hui, j'aurais tout préparé pour toi mais ce n'est pas grave, je vais tout de suite aller acheter le nécessaire.
-Mais non ne t'embête pas ma chérie, surtout que tu viens tout juste d'arriver.
-Que je ne m'embête pas ? Alors qu'il s'agit de toi ma meilleure amie ? Tu rigoles ou bien ?
Elle pose son sac, en sort le portemonnaie puis se met en route.
On entend des salem puis voit apparaitre une de nos clientes.
Elle est si choquée de me voir et se tient même la bouche. Elle me saute dessus ensuite.
-Mon Dieu ! Je passais ici par hasard et voilà que je tombe sur toi. J'ai fait tellement de tours ici et on me disait que tu n'étais pas encore revenue. J'en suis même venue à me dire que tu avais peut-être arrêté de travailler ou alors que tu ne bossais plus ici. Je suis si heureuse de ton retour. Ne repars plus s'il te plait. J'ai trop besoin de toi.
Waw elle venait de me faire une si belle déclaration. Ça m'avait vraiment touchée. Je ne laisserai plus mon taff, quelle que soit ma situation personnelle. J'avais développé des liens très forts avec mes clientes donc je ne devais plus les mettre de côté. Ça dépassait de loin la coiffure et l'argent.
-Quand les filles le sauront, elles seront tellement heureuses. Attends que je te montre le modèle que je veux.
Elle sortit ensuite son téléphone, le déverrouilla, entra dans une application puis me tendit l'appareil.
-C'est très joli et tu veux que je te fasse des tresses aussi courtes que celles qu'il y'a sur la photo ?
-Oui exactement, c'est très tendance actuellement.
-OK assois-toi nous allons commencer.
-C'est vrai, on peut commencer aujourd'hui ? Mais je n'ai rien amené ni mèche ni l'argent de la coiffure.
-Ta maison n'est pas loi n'est-ce pas ? Donc tu iras récupérer ça après ou tu nous feras un transfert.
-Yacine n'a jamais permis cela, les clientes payent avant de quitter le salon. Et si elle disparaissait avec l'argent, qu'est ce que tu diras ein ? C'est toi qui vas rembourser.
-Nogaye, je n'ai franchement pas envie de me disputer avec toi, donc tu me laisses tranquille.
-Astou, je peux rapidement aller chercher l'argent et revenir.
-Non ce n'est pas nécessaire, installe-toi.
Je mets mon tablier et lui tends un pagne qu'elle enroule autour de son coup.
Je lui applique de la pommade, lui peigne les cheveux, puis débute ses tresses.
Nous discutons beaucoup puis elle vient à me demander la raison de ma disparition. Je lui dis que lui expliquerai.
C'était bon de revenir, vraiment.
Et comme je l'ai dit plus tôt, je n'abandonnerai plus jamais mon travail, quelle que soit ma situation.
Je finis ma journée et rentre avec mon amie qui est toujours aussi excitée de me revoir.
Elle me raconte tellement de choses qui me font exploser de rire.
Je ressens tellement de bonheur de la revoir.
Elle venait aussi souvent à la maison me rendre visite durant toute la période où je ne travaillais pas.
C'est vraiment une formidable personne.
Et je suis très heureuse qu'on s'entende à nouveau aussi bien.
PDV Mariam
Je viens d'atterrir. Je regarde partout l'air un peu perdue, désespérée aussi.
Je pense à Nafi qui va bientôt attaquer mon père en justice et moi qui dois prendre une décision.
Mon Dieu quel cauchemar ! Je n'ai même pas eu le courage d'en parler à mon frère.
Je me rends chez moi, je n'y ai pas mis les pieds depuis si longtemps.
Je reçois un appel de Binta qui me demande si le voyage s'est bien passé et me souhaitait plein de courage pour la suite.
Je soupire longuement.
Elle me propose de venir chez elle mais je décline, il faut que j'aille chez moi, je dois essayer d'affronter mon père pour voir ce qu'il en sera, je veux connaitre ses états d'âme, savoir s'il regrette réellement ce qu'il a fait ou non.
Une larme coule de mes joues.
Qui aurait cru que je vivrais ça un jour ?
En tout cas pas moi.
-Es ce que ça va mademoiselle, me demande le chauffeur.
-Oui, oui monsieur, dis-je pour ensuite essuyer ms larmes.
Je reçois un appel d'Astou.
Ça faisait longtemps sincèrement.
-Hey ma sista ça va ?
-Oui et toi ?
-ça va aussi. Tu es bien revenue ?
-Oui et je me rends à la maison actuellement.
-L'affronter ne risque pas d'être simple.
-Effectivement mais il faut bien que je le fasse.
-Bon je te laisse, je te rappellerai inchallah.
-OK pas de souci ciao !
Je ferme les yeux un moment puis repense à l'Italie, à Gustavo. Il n'a cessé de m'appeler et voulait constamment m'inviter mais je refusais toujours.
Un jour à ma grande surprise, il débarque à la maison et j'apprends que c'est mes frères qui l'avaient invité puis ils nous laissent seuls.
Lui insiste pour me faire des lasagnes.
Elles étaient délicieuses vraiment.
Il a voulu qu'on danse ensemble plus tard.
Selon lui, mes danses de l'autre jour l'avaient vraiment marqué.
Je ne voulus pas trop en parler car j'étais saoule ce jour là et j'avais quasiment fait n'importe quoi.
Il voulait aussi qu'on reparle de l'histoire de mon père mais j'ai dit niet.
J'ai même dû insister pour qu'il s'en aille mais il m'a assuré qu'il reviendrait.
-Tu devrais te chercher une autre meuf à conquérir. Moi je suis trop brisée pour pouvoir offrir de l'amour et je suis d'un égoïsme incroyable.
-Mais qui a dit que je voulais te conquérir ?
Cela me choque tellement que je le regarde avec de gros yeux.
-Dans ce cas, qu'est ce que tu fais ici ?
-Je ne sais pas, fait-il en haussant les épaules et en souriant.
Je le tchiip et il explose de rire.
-Oh j'adore quand tu fais ça, ça te rend si charmante.
-Tu ne le sais peut-être pas mais quand on fait ça à quelqu'un c'est parce que cette personne nous énerve.
-Alors, je devrais faire en sorte de t'énerver plus souvent car ça te rendra magnifique. Et bien sûr que je cherche à te conquérir et je suis certain malgré tous tes soucis, cette tristesse, tu as encore de l'amour à donner. Et ton égoïsme n'est pas aussi répandu que tu le crois sinon tu ne te soucierais pas autant de ce que ton père a fait. Et le fait que tu sois égoïste n'est pas forcément uniquement de ta faute, tes parents y ont peut-être joué un rôle en te faisant croire que tu étais le centre du monde. Et ce que j'aime le plus chez toi, c'est le fait que tu sois franche, tu n'as pas peur d'exposer tes défauts, tu ne fais pas semblant et c'est juste admirable.
-Merci.
-Je t'en prie ma belle. Bon je vais y aller, j'ai assez squatté chez toi.
Je secoue la tête et reviens à la réalité.
Nous étions désormais devant chez moi.
Ça n'avait pas vraiment changé.
Les domestiques m'accueillent et ma mère me saute dans les bras.
-Ma puce, comment tu vas, tu m'as drôlement manqué.
Elle recevait ce jour là les dames du quartier pour leur réunion mensuelle, elles discutent et essayent de trouver des solutions pour le quartier, elles organisent parfois des fêtes, des tombolas, des journées marathon pour encourager les femmes à pratiquer le sport. Je les ai rejointes certaines fois avec quelques copines.
Je les salue, leur parle un peu puis m'éloigne dans ma chambre.
Je m'allonge sur le lit et fixe le plafond.
Je soupire longuement.
Comme j'aimerais que la machine à remonter le temps existe.
J'irais directement au passé à ce moment exact ou mon père était sur le point de commettre cette bêtise.
Je l'en aurais empêché par tous les moyens.
S'il fallait l'enfermer quelque part jusqu'à ce que cette envie lui passe, alors je l'aurais fait.
Je me lève puis me rendis à son bureau.
Je me tiens devant la porte ne sachant pas quoi faire, pensant à toutes ces fois ou j'étais venue ici échanger avec lui ou lire ses livres, m'asseoir sur son siège, j'aimais bien jouer à la bosse et il était très amusé chaque fois qu'il me voyait.
La porte s'ouvrit soudain et il allait en sortir mais quand il me vit, il s'arrêta, sourire aux lèvres.
-Oh ma p'tite princesse c'est toi ! Allez viens, entre. C'est si bien de te revoir. Comment vont tes frères, et tes vacances ? J'espère qu'ils ont bien pris soin de toi ? Je te fais du thé ou du café peut-être ?
-Ils vont bien et oui effectivement. Les vacances se sont très bien passées. Non ça ira, je voudrais qu'on parle.
Nous primes place.
-Tu m'as l'air très sérieuse princesse. Qu'est-ce qu'il y'a ?
-Papa, dis-moi, si tu devais remonter to passé, qu'est-ce que tu effacerais ?
Il réfléchit longtemps.
Je ne m'attendais pas à cette question en toute franchise. Bon je dirai que j'effacerais mon entêtement, mon impulsivité et peut-être tout le temps que j'ai passé à fumer et trainer avec des gars.
-Et pour le mal que tu as pu faire aux gens, surtout à une certaine femme ?
-Je ne te comprends pas Mariam, de quoi tu parles ?
Je me mis debout.
-Papa, je sais qu'il y'a de cela 22 ans, tu as abusé d'une jeune femme et elle ne savait pas qui tu étais donc l'enquête des policiers n'a rien donné au final. Je sais qui est cette femme et que le viol l'a ensuite rendue enceinte et qu'elle a eu une fille qui est ma sœur.
Mes larmes commencèrent à couler.
Mon père était choqué et me regardait avec d'énormes yeux.
-Mais ... mais qu'est-ce que tu racontes ? Qui t'a dit de telles bêtises ? C'est des mensonges, je ne ferai jamais une telle chose. Enfin Mariam, comment as-tu pu croire cela ? M'as-tu déjà vu me montrer violent envers une femme ?
-Papa, je sais tout donc ne nie pas s'il te plait... Je t'ai entendu l'avouer. Je t'ai entendu le dire au père de Madjiguène et ta fille lorsqu'ils sont venus ici. J'ai tout entendu et ça m'a tellement brisée. Je ne peux pas croire que tu aies pu me faire une chose pareille. Comment t'as pu papa ? Tu lui as volé sa virginité. A cause de toi, elle a énormément souffert et Astou aussi. Si tu l'aimais réellement, alors qu'est ce qui t'empêchait de la conquérir plutôt que d'agir aussi salement avec elle ?
Il se passait les mains dans les cheveux. Il était très nerveux et faisait plusieurs tours dans le bureau.
Il ouvrit même la porte un moment pour vérifier si personne n'écoutait ou ne passait par là.
-Mariam, cette histoire doit rester entre nous. Tu ne dois en parler à personne. Ces gens cherchent à nous éloigner, ne leur fais pas confiance, ne les écoute pas. Je l'ai fait parce que c'était nécessaire. Ton grand père y tenait et je ne pouvais que lui obéir.
-Tu as détruit sa vie papa et à cause de toi Astou a vécu seule en se posant énormément de questions sur sa vie. Je ne peux même pas croire que je vive tout ça, quel cauchemar.
-Mariam, fais en sorte d'oublier tout ça et je peux t'offrir tout ce que tu veux, des voyages même choisis la destination et t peux y aller avec Binta. Tout ceci est au passé et doit y rester. Nafy vit très bien sa vie et Astou s'est bien intégrée donc OKLM. Elle ne veut pas que je l'approche et ça je n'y peux rien.
Je frappe sur la table.
-Mais bon sang qu'est ce qui t'arrive ? Tu t'entends parler ? Es-tu vraiment en train de tenir ces propos ou suis-je en plein cauchemar ?
-Mais qui crois-tu narguer Mariam ein ? T'es la personne la plus selfish que je connaisse donc cesse de faire semblant. Tu te fous de tout ça, tu veux simplement quelque chose et ça doit couter hyper cher pour que tu m'emmerdes comme ça mais dis-le et je te l'offrirai et je pourrai enfin respirer.
Je l'ai observé comprenant qu'il ne changerait pas de position. Je voulais connaitre ses états d'âme, c'était le cas maintenant.
A moi de voir ou j'allais me ranger et l'assumer jusqu'au bout.
-Oui papa, tu as raison, je veux ...
Il sourit à l'entente de ma réponse. Je lui souris aussi.
-T'inquiète pas, tu auras tout ça ma douce princesse. Tu deviens enfin raisonnable.
Je repense aux propos de Gustavo, peut-être qu'il avait raison en supposant que mon égoïsme pouvait en partie être causée par mes parents qui m'ont fait croire à maintes reprises que j'étais le centre du monde et que mon bonheur devait passer en premier, tant pis si ça faisait souffrir les autres.
Je ferme les yeux un moment puis quitte son bureau.
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