Chapitre 14

Hi guys how are you ?
Je vous ai manqué ?
Vous si.

Bonne lecture les bébés je vous "love"(aime)de tout mon cœur ♥️♥️♥️♥️♥️♥️


PDV Madjiguene

J'ignore combien de temps ça nous a pris,mais ma sœur et moi avons fini par nous détacher l'une de l'autre puis sommes rentrées avec Aby.
J'avais toujours le moral dans les chaussettes, cependant une partie de moi était heureuse.

On trouve Pape Moussa en train de déguster du "tieboudieune"(riz au poisson).
Je suis étonnée qu'il en mange à cette heure mais actuellement, c'est la moindre de mes préoccupations.

Nos tête d'enterrement ne leur échappent pas.

-Ça s'est mal passé,interroge doucement Ami.

-Oui,dis-je sur le même ton.

-Du courage Madji tout s'arrangera,me console-t-elle.

-Exactement,fit Astou en allant se servir un plat de riz.
Sauf qu'au lieu de s'asseoir à table, elle vient vers moi.

Oh oh !!!

-Non ça va j'ai pas faim,je vais aller me doucher puis me mettre au lit, décline-je.

-T'as pas faim alors que t'as rien voulu avaler dans l'aéroport ni dans l'avion ?C'est pas possible ça !Mange dix cuillères puis je te fiche la paix, insiste mon aînée.

Je fais non de la tête.

-Allez Madji,fais pas ta gamine wesh,reprend la jeune femme.

-C'est bon je te dis,fis-je fermement.

-Tu devrais goûter.J'en suis à ma troisième assiette et je m'en lasse toujours pas, fait Moussa.

-C'est très gentil les gars mais en ce moment,je me sens incapable de me nourrir,dis-je d'une petite voix pour ensuite prendre les escaliers afin d'aller dans ma chambre où je m'enferme.

Je quitte mon lit après une éternité, prends une douche et me couche.

Le lendemain, une fois que j'ai accompli le tralala du matin,je vais au jardin où je me régale de tartines beurrées de Nutella et de lait au Nesquik.
Je croque ensuite quelques Kinder bueno.C'est délicieux comme l'indique son nom.Même quand je suis triste, ça m'apporte un peu de réconfort.

Madjiguene et Abdoul c'est donc fini ?

Waw j'en ai eu des ruptures mais jamais ça ne m'avait autant affectée et ça s'est jamais fini de cette manière!
"Il y'a une première fois à tout", comme on dit.
Je crois que je ne retomberai plus amoureuse.C'est beaucoup trop douloureux et je veux plus souffrir.

Je ferme les yeux et mon dix huitième anniversaire tourne dans ma tête.Je me rappelle de son magnifique discours qui m'avait faite pleurer de joie.

Non ! Ça ne peut pas se finir comme ça.
C'est moi qui lui ai fait découvrir l'amour et y croire.Je ne peux donc pas le perdre.
Pas maintenant,ni de cette manière.
Ce serait injuste pour lui, pour moi, pour nous deux, pour ceux qui nous lisent (un petit coucou à tous les lecteurs de ma part 💕💕💕💕💕💕💕💕).

Je prends mon téléphone plus que désireuse de l'appeler mais j'abandonne l'idée.
Il faut laisser l'eau couler sous les ponts même si c'est très difficile.

J'entends les filles venir vers moi puis elles me font toutes la bise et me disent bonjour.

-T'as mangé,me questionne ma cousine.

-Oui, réplique-je.

-Ok, déclare-t-elle.

-Astou,on va voir maman tout à l'heure,lance-je.

L'évocation de notre maternelle la rend une minute étonnée puis énervée mais elle acquiesce.
Elles vont manger et moi je reste là observer mon jardin et ma piscine ensuite.

On a passé de si beaux moments ici.

-Soeurette ?

J'enlève mes yeux de la piscine et regarde mon aînée.

-Oui, questionne-je.

-Je sais que ce ne sont pas mes oignons mais que comptes tu faire pour le reconquérir,demande-t-elle.

Je suis choquée.

-Je croyais que tu le détestais,la questionne-je sidérée.

-C'est vrai que je l'aime pas par contre, c'est ta moitié et je ferai tout pour que vous redeveniez un couple inchallah, répond la Parisienne.

Je souris.
Je suis si émue,si touchée.

Je la serre dans mes bras.

-Merci Astou mais je ne vais rien faire, rétorque-je.

-Non ça c'est l'attitude des défaitistes et t'en es pas une, dit-elle avec assurance.Il va te revenir et ça peu importe les stratégies qu'on mettra en place.Tu es déjà sortie avec lui donc tu sais comment t'y prendre pour le faire fondre.Rends toi chez lui en tenues sexys et ne dis rien,laisse le juste te contempler, avoir du désir pour toi et regretter de d'avoir rompu,rends le jaloux avec d'autres mecs,envoie lui des messages "cute"(mignons),si tu as l'occasion de lui voler des baisers,fais le en y mettant tout ton amour.

-T'es complètement givrée ma parole,dis-je ahurie.

Elle sourit.

-Ouais,on me le dit souvent mais je m'en fiche.Bon on commence par quoi, questionne-t-elle enthousiaste.

-Par rien du tout va te préparer pour qu'on aille voir notre daronne, affirme-je.

Elle est déçue et dégoûtée.

-"WTf ?"(c'est quoi ce bordel ?) Sérieux c'est ça ta réponse,demande la meuf incrédule.

J'acquiesce fièrement.

Elle me fait un doigt d'honneur puis s'éclipse en faisant du "monwalk"(la danse de Michael Jackson qui consiste à glisser ses jambes vers l'arrière).

Je suis à la fois outrée et choquée.
Ce qui est plus fou c'est que je me tords de rire.
Elle m'a contaminé sa follie je crois bien.
C'est super qu'elle soit là.Elle me divertit.J'en ai franchement besoin dans cette période où le bonheur me fuit comme si je représentais la peste.
Peut être que j'exagère je ne sais pas.

Ses idées défilent dans mon esprit.
Faut dire qu'elles sont plutôt intéressentes.
Mais je ne compte tester aucune.
Laissons le temps régler les choses même si ça risque d'être long.


Je crois que depuis qu'Astou et moi nous connaissons,on n'a jamais été aussi silencieuse.On dirait qu'on ne se connait pas.
Chacune appréhende la rencontre avec notre mère.Pour être honnête, ça me fait bizarre de le dire.
J'espère qu'elle lui donnera une chance sinon je ne sais pas ce que je ferai.
Je vivrai avec l'impression de n'avoir pas accompli ma mission à 100%.

Je viens de sonner.

La porte s'ouvre sur Rosalie.
Dès qu'elle me voit, elle est contente.

-Madjiguene !Waw quelle belle surprise, s'exclame-t-elle.

-Salut Rosalie c'est vrai comment tu vas,m'informe-je.

-Je vais bien et toi, répond-t-elle.

Ses yeux dérivent vers ma "sister"(sœur).

-Qui est cette jolie jeune femme, interroge-t-elle avec intérêt.

-Astou ma..... mon amie, repondis-je après une longue hésitation.

Mieux vaut la discrétion je pense.J'ignore encore si maman désire leur dire où pas.

Ma grande sœur me lance des regards reconnaissants.

-Bienvenue Astou !Tu vas bien j'espère,fit Rosa d'une voix très chaleureuse.

-Ouais ça va et merci.

-Genial et je t'en prie.Entrez les filles, nous invite-t-elle.

-Merci Rosa et maman, questionne-je.

-Elle prenait une douche mais je pense qu'elle a fini.Je vais vérifier,annonce-t-elle.

On s'assoit puis une autre domestique dont j'ignore le prénom nous amène des amuse gueule et du jus.
Je la remercie et elle part après m'avoir fait un signe de tête.

Maman vint vers nous quelques minutes après habillée d'une magnifique taille basse qui la mettait en valeur.
Elle fit scotchée sur place lorsqu'elle vit sa première fille.
Elle posa sa main sur sa bouche puis les larmes coulèrent à flot.

J'eus très mal pour elle.
C'est si dur de voir ses géniteurs dans cet état et de ne pouvoir rien faire pour les calmer.

Astou était toujours assise près de moi et elle aussi pleurait.

-Ma....ma fille.....je suis si heureuse de te voir.Tu es si belle mon Dieu et tu me ressembles tellement ! Par... pardonne moi de t'avoir abandonnée.Je n'aurais jamais dû t'abandonner, lâche ma génitrice d'une voix vulnérable.

Elle lui fit une étreinte mais Astou resta de marbre.

Ma mère pleura longtemps,ce qui me déchira le cœur puis se sépara de ma grande sœur.

-Tu dois me détester et tu en as pleinement le droit.Je te jure que durant toutes ces années, j'ai regretté mon geste mais je n'avais pas le courage de venir te récupérer.Tu avais ta propre vie.Je n'avais pas le droit de venir et de tout gâcher, fait maman.

-Tu t'es montrée très égoïste envers moi.Que tu ne voulais pas de moi, ça je le conçois très bien mais pourquoi m'avoir privée de parents ?Je me suis posée tant de questions en venant à chaque fois à la conclusion que c'était moi le problème,dit enfin Astou.

-Je suis désolée.Je n'ai aucune excuse,dit "madre"(mère) d'une voix tremblante.

Elle pleurait à nouveau.

Je ne pus m'empêcher de l'enlacer.

-Arrête maman tu te fais du mal,dis-je.

-Madjiguene, j'ai faute et gravement.C'etait ma fille j'avais pas le droit de l'abandonner sous prétexte qu'on m'a violée.Elle n'a rien demandé.

Elle joint ses deux mains.

-Je t'en supplie Astou donne moi une chance de me rattraper.Je te promets que tu ne le regretteras jamais, lance-t-elle d'une voix qui inspirait beaucoup de pitié.

Astou nous fait attendre très longtemps avant de nous donner sa réponse.

-C'est d'accord mais au moindre faux pas,on arrête tout et je retourne à Paris.

Je craignais que mon cœur ne lâche.
Je ne la laisserai jamais retourner en France même si ça ne marche pas avec maman, elle restera avec moi.
C'est peut être égoïste de ma part mais c'est ainsi.
Je ne l'ai pas retrouvée pour la laisser repartir.
Ah non jamais.
Mais je lui parlerai de cela plus tard.

Je me sépare de ma maman et mon plus grand étonnement et plaisir, Astou lui fait une étreinte.
Elles pleurent ensemble.
C'est à la fois beau et triste.
Elles me font signe pour que j'aille les rejoindre.

On adore les câlins dans ma famille c'est sûr 😄😄😄😄😄.

-Je vous aime mes filles,n'en doutez jamais et sachez que je regrette que vous ayez vécu séparément tout ce temps, dit-elle en nous regardant à tour de rôle.

Elle me fixe ensuite et ajoute :

-Merci ma chérie d'être si juste et courageuse.Si ça n'avait pas été toi, jamais ta sœur ne serait parmi nous.Je suis si fière de toi et je ne le dis pas pour te jeter des fleurs.Ça m'étonne que tu ne veuilles pas être avocate.Tu as le sens de la justice en toi.

Je suis touchée au plus profond de moi et le manifeste par un grand sourire.

-Oui Madjiguene merci pour tout.Je t'avoue qu'à ta place, j'aurais pas eu le courage de faire pareil que toi, lance ma "sis"(sœur).

-Arrêtez sinon je vais avoir la grosse tête, dis-je en blaguant.

Elles rient doucement.

C'est dingue leur ressemblance n'est pas seulement physique.

Je me sens tout à coup un peu mise à l'écart.

-Et si tu venais t'installer ici Astou ?Je ne vais plus à l'entreprise.On pourra ainsi passer du temps ensemble et apprendre à se connaître.Je comptais voyager mais je suis prête à le repousser,dit ma mère.

Elle me regarde hésitante.

-Ça ne me dérange pas je t'assure,fis-je tant que tu me rends visite.

-C'est d'accord alors.

-Merci ma fille je te promets que tu ne le regretteras jamais et l'invitation est aussi valable pour ton petit ami, déclare notre daronne.

Elle essuie la larme qui perlait sur ses yeux, Astou hoche la tête.

On nous appelle à manger et on se régale d'un succulent "mafé".
Oh le Sénégal m'avait grave manqué 😍😍😍😍😍.

Il est temps pour moi de rentrer.

Je sers fort Astou et lui assure que ses affaires de même que son chéri seront bientôt là.

-Prends soin de toi chérie et sache que tu me manqueras, déclare ma "sista"(sœur).

-Toi aussi "baby"(bébé) mais on se reverra vite,lance-je.

-Inchallah.

-Inchallah, répète-je.

Je partis soulagée que ce gros problème soit réglé même si c'est à moitié.

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