Chapitre 131

Hello la Wattpad community !!!

Comment vous allez ???

J'ai deux choses à vous dire :

*La première, j'ai réussi à mes examens donc j'ai eu la licence 🙂🙂🙂, ça m'a tellement réjoui bon Dieu !

Et la seconde chose : à l'occasion de la Saint Valentin, j'aimerais écrire un reportage sur l'amour,si vous voulez contitribuer de par des idées,vous pouvez m'écrire en privé,vous pouvez aussi poser des questions et je ne relèverai votre identité que si vous le désirez.

Il est temps de passer au chapitre, très bonne lecture à tous love you et merci d'être aussi nombreux à suivre La Sénégalaise, à voter,commenter,vous abonner,big kiss 💋💋💋💖💖.



PDV Astou

Je finalisais les tresses de ma cliente.Elles lui allaient si bien et les filles du salon ne cessaient de le dire tout en ajoutant que je leur ferai les mêmes à coup sûr.Je commençais moi aussi à être tentée par ces tresses alors que les locks que je réalisais l'autre fois m'attiraient déjà beaucoup.Je risque d'avoir l'embarras du choix mais on verra.

J'entends la notification de mon téléphone m'annonçant un nouveau message.

Je me dis que je l'ouvrirai après puisque je taffe actuellement.



-C'est mon mari qui va être content Astou.Il aime tellement me voir avec de nouvelles tresses.Dès que j'en fais,il m'invite tout le temps dans les restaux ou boîtes de nuit comme pour se venter auprès des autres de m'avoir pour femme.




-Les hommes ont une logique bien à eux qui peut parfois nous dépasser, dis-je en souriant pour ensuite débuter une nouvelle tresse.



-Tu dis vrai  sinon toi quand penses tu te caser ?Tu as un copain d'après ce que j'ai pu comprendre et ça marche très bien entre vous,lance-t-elle.




-Oui ça va assez bien mais sa sœur crée parfois des problèmes entre nous et je crois qu'on a encore le temps.Moi je veux avoir mon propre salon et le connaissant,lui veut sûrement qu'on ait notre propre maison donc je vais lui laisser le temps de travailler suffisamment et d'économiser.Il a des parents riches mais n'aime pas être dépendants d'eux.


Elle hoche la tête.


-Tu as bien raison.Tu es une femme très sage et indépendante et lui non plus n'est pas en reste.Vous vous êtes bien trouvés.Quant à cette fille,ne la laisse surtout pas gâcher les choses entre vous.C'est une rageuse mais elle perd son temps.Votre amour sera plus fort inchallah.



-Merci beaucoup Madame Thiam pour tous ces conseils, fis-je très contente.


-C'est normal voyons,je t'apprécie tellement.



-Ça y est, vous avez enfin fini,vous pouvez aller envoûter votre mari avec ces magnifiques tresses,plaisante-je tout en la laissant se mirer.


Elle explose de rire.


-Quelle coquine tu fais !Combien je te dois ?


Je lui indique le prix et quand elle me donne l'argent,je le confie à celle chargée de le garder.

Je dis au revoir à ma cliente puis sors mon téléphone de la poche de mon tablier pour voir le message que j'avais reçu.

Il venait de Mariam.Elle confirme notre entrevue de ce soir,avant mon retour à la maison.

J'en ai peut être pas parlé mais il nous arrivait de nous voir de temps à autre et on communiquait aussi par téléphone ou sur les réseaux.C'est une personne cool c'est seulement le fait qu'elle ne s'entende pas avec Madjiguène qui me déprime.Je lui en ai déjà parlé mais elle fait la sourde oreille et Madjiguène non plus ne veut pas faire d'effort.C'est si dommage.

Je vois soudain un appel entrant de Médoune.Je suis étonnée m'y attendant pas et je ne sais pas si je dois répondre ou non.



-Astou ton téléphone sonne,me fait Dieyna depuis l'autre côté.

Elle était certainement devant la télé et le bruit de mon téléphone la dérangeait sûrement.



-Oui j'ai entendu, merci,fis-je.


Je coupe puis lui envoie un SMS :"Ne m'appelle plus,on n'a absolument rien à se dire."

Juste après deux minutes,je reçois une réplique de sa part :"Tu n'as peut être rien à me dire par contre moi si.Je suis en face du salon Yacine Coiffure donc sors s'il te plaît ou alors c'est moi qui viens à ta rencontre.Ça me fera l'occasion de connaître ton lieu de travail et tes autres collègues."

J'hallucine ou quoi ???

À quoi il joue Médoune ??


-Médoune arrête tes plaisanteries qu'est ce que tu viendrais faire ici ?Cesse de chercher un sujet de conversation.On n'a plus rien à se dire donc adieu.


Je reçois une photo de lui.

Mon Dieu !Il est donc réellement là ?
Mais qu'est ce que je vais faire ?


-Je pense que maintenant tu me crois,m'envoie-t-il.Qu'est ce que tu décides,j'entre où tu sors ?


Je souffle.



-Astou est ce que ça va,tu sembles anxieuse depuis talleur, m'interroge Dieyna qui s'était déplacée.




-T'inquiète ça va,je reviens tout de suite, dis-je en prenant la sortie.


Je traverse la rue et vois rapidement Médoune qui me souriait.




-Bonjour ma princesse, ça va,dit-il en ouvrant les bras.



-Tu aurais pu me laisser te rejoindre à l'intérieur.Je crois que c'est plus confortable avec cette chaleur.On va à la Brioche Dorée ?



-Médoune je veux que tu arrêtes ce jeu tout de suite.Je suis à mon lieu de travail donc j'ai pas le temps pour les gamineries.Dis moi rapidement ce que tu veux et ensuite barre toi.




-Astou,je suis vraiment navré mais je ne peux pas rester loin de toi.Je t'aime.J'accepte d'être ton ami mais s'il te plaît fréquente moi.


Je soupire.


-Médoune par pitié va t'en et oublie toute cette histoire.C'est impossible entre nous et je ne veux pas que Dieyna souffre de par ma faute.



-Et moi alors, penses tu que je ne souffre pas peut être ?Je suis fou de toi Astou.J'ai jamais autant aimé une personne avant de te rencontrer.Je te vois partout.T'es dans ma tête constamment.Même poser correctement me cause problème,les photographes me le reprochent tout le temps.


Je ne dis rien me sentant perplexe.



-Je vais partir puisque j'imagine que tu ne veux pas qu'on nous voie ensemble.Je ne veux en aucun cas te créer des ennuis mais s'il te plaît passe à mon appart pour qu'on discute et que je te fasse des homards grillés comme je l'avais dit pendant le festival.





-Je ne sais pas,je crois que ça va seulement compliquer les choses entre nous.Restons en là c'est mieux,fis-je.




-Allez Astou je t'en supplie,dit-il en joignant les deux mains.Je n'imaginais pas tomber sur l'amour pendant ce festival et j'imaginais pas non plus que ce serait aussi difficile de convaincre cette personne sur les sentiments que j'ai pour elle.


Il semblait désespéré et j'eus pitié de lui.




-Je viendrai et je t'écouterai mais après c'est fini,je ne veux plus te voir,je tranche.


Il me fait une étreinte puis disparaît.

Je regarde longtemps la direction qu'il a prise me sentant perdue.

Je ne peux pas croire qu'il agisse ainsi à cause de moi et je me demande comment ce sera après mon refus le jour où on va se voir.

Je n'aurais peut-être pas dû accepter ce meeting, surtout chez lui.






°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je buvais mon jus très pensive.J'avais beaucoup de mal à saisir les propos de ma sœur mais elle semblait heureuse.



-Astou est ce que tu m'écoutes, m'interroge-t-elle soudain.



-Pour être honnête,non.



-Tu n'as pas l'air bien toi,qu'est ce qu'il y'a,observe-t-elle.



-Médoune,il était en face du salon salon et voulait me voir chez lui pour me parler de ses sentiments.Il est très déterminé.




-Le mannequin que t'as rencontré lors du festival et qui a flashé sur toi, elle demande.



J'acquiesce.




-Je me sens perdue,je ne sais pas quoi faire.


-Et j'imagine que le meilleur conseil ne sera pas de te dire de sortir avec les deux en même temps.



J'ai failli m'étouffer avec mon jus.


-T'es sérieuse là ?


-À 97%, déclare-t-elle.




-Car t'aurais fait ça à ma place ?

Elle acquiesce.

Je suis scandalisée.

C'est vrai que Madjiguène disait dans son livre que Mariam et ses amies étaient des collectionneuses d'hommes et elle même me l'a avoué.

Malgré cela,je ne comprends pas comment une femme peut faire ça, elle n'aurait pas l'impression de mentir constamment et qui présenterait-elle à ses parents ?Qui épouserait-elle ?

C'est vrai que les hommes le font et je ne vais même pas leur chercher une excuse mais c'est pas une raison pour que les femmes s'y adonnent aussi.C'est en tout cas mon opinion.





-Je sais que tu te fais déjà des idées très noires sur moi et je ne vais même pas me chercher d'excuses.Je me sens épanouie en tout cas car je n'ai pas à stresser à plaire à un seul homme.S'il s'en va,les autres seront encore là et je peux toujours lui trouver un remplaçant.





-Ce n'est pas bien Mariam.Tu te ments et tu leur ments aussi.Un seul homme suffit,tu peux construire avec lui quelque chose de très beau.Et si tu devais te marier,ce serait avec qui ?





-Les hommes sont des connards ma chérie.Tu ne trouveras pas de pire traître donc je ne vois pas de raison de me consacrer sur un seul.Lui donner toute mon énergie et mon amour pour qu'il me rejette ensuite comme une merde.Non je veux pleurer pour personne.



-T'es sûre qu'il s'est pas passé quelque chose avec un homme qui t'a déçue et brisée ? C'est pas la première fois qu'on a cette conversation et ta réaction est toujours la même.




-Oublie tout ça c'est mieux,lance-t-elle en haussant les épaules.



-Bon ok je laisse tomber cette fois mais on va en reparler.Je veux te voir mariée un jour et avec des enfants inchallah.





-C'est bizarre ein tu es née et tu as grandi en France mais malgré cela,tu as des idées purement africaines.

J'hausse les épaules.




-Sinon est ce que tu as réfléchi concernant ce que je t'ai dit sur Madjiguène ? J'aimerais vraiment que vous vous entendiez mieux.




-Astou, Madjiguène et moi on ne pourra jamais s'entendre.Je ne l'aime pas et ce sera toujours ainsi.Oublie tout ça s'il te plaît car je déteste te frustrer.Je t'aime beaucoup.




Je ne dis rien mais ses propos me font souffrir.Elles sont toutes les deux mes sœurs et j'aimerais bien qu'une certaine entente existe entre elles.Ainsi on pourra se retrouver toutes les trois certaines fois.

Leurs conflits sont essentiellement dus à la jalousie que Mariam porte à Madjiguène dû à son succès dans la musique et les études.




-Mis à part cela,est ce que ta mère a dit quelque chose sur mon père ?Tu sais j'ai beau y réfléchir mais j'ignore quoi faire.Mon père mérite d'aller en taulle mais je ne me pardonnerai jamais d'y avoir participé.Ma mère et mes frères risquent de me hair.Cependant,je sais que Nafi ne pourra pas m'attendre indéfiniment.Elle veut se venger et elle a bien raison.Tu sais des fois,je me dis que tout ce ci est un horrible cauchemar que je vais m'en réveiller.Mon père n'a pas pu faire autant d'horreur.Lui qui nous a toujours conseillés et guidés.



Quelques larmes coulent de ses yeux mais elle les nettoie rapidement.





-Maman n'a rien dit depuis la dernière fois.Elle te laisse le temps et je comprends assez ta position.C'est pas simple franchement.Tu as vécu toutes ces années en te faisant une image parfaite de ton père et du jour au lendemain,tu découvres tout ça.Tu sais,moi aussi j'ai encore du mal à y croire.Il y'a des nuits où je me réveille du sommeil et me dis que Madjiguène s'est peut être trompée de meuf,d'adresse.Des filles qui s'appellent comme moi sont certainement nombreuses en France.Je n'ai pas pu naître dans de telles conditions.



Et moi aussi,je verse des larmes.

Cette histoire me fait encore mal.

Pourquoi Monsieur Amadi Touré a fait tout ça ? Pourquoi n'a-t-il pas pensé à sa famille ? À Nafi dont il détruisait la vie ?

Si elle lui plaisait,il pouvait la séduire mais l'agresser de la sorte, c'est tellement horrible.





-Ça suffit,on a assez pleuré à cause de cet homme,il ne le mérite pas,fait ma frangine.Lui mène sa vie tranquillement.J'ai pas l'impression que son passé le hante.



J'aimerais lui dire de ne pas éprouver autant de haine envers son père mais je m'en sens incapable.



-Sinon et Binta, demande-je.


-Elle se porte bien.C'est à cause des cours qu'on ne se voit pas souvent.




-Heureusement que tu peux compter sur elle,je dis.



-Oui heureusement.C'est ma sœur de cœur et pour toujours.Je l'avais perdue pendant un moment mais heureusement que tout s'est arrangé.





-Oui c'est vrai et Mariam,il faut que tu te mettes à la prière.Tu en as besoin.Ça te soulagera j'en suis sûre.




-T'as toujours prié toi,me questionne-t-elle.Je veux dire à l'orphelinat ça n'a pas toujours dû être évident.



-C'est vrai que là bas c'est le Christianisme qui a toujours dominé mais heureusement ils m'ont jamais obligée à pratiquer cette religion.En grandissant,j'ai eu la chance de fréquenter des sénégalaises,des musulmanes et c'est elles qui m'y ont initié.Ça m'a énormément aidée.J'ai souvent pleuré,souffert d'être seule.Je me suis posé des questions sur mes origines,sur pourquoi mes parents m'ont abandonnée,qu'est ce qu'ils me reprochaient ?Je ne l'ai jamais avoué à personne mais l'envie de me suicider m'a souvent traversé l'esprit.Je me disais :"A quoi bon vivre ?"J'ai fini par comprendre grâce à la religion que c'était une action très grave.Il faut affronter son destin, savoir se battre et comprendre que "Dieu n'éprouve que ceux qu'il aime" et j'ai eu la chance de tomber sur Pape Moussa et sa famille.Ils m'ont tellement bien accueillie et traitée, même ses oncles et tantes qui ne vivaient pas avec eux.La seule avec qui j'ai toujours eu des problèmes est Katy et pourtant j'ai toujours tout fait pour qu'on s'entende mais elle a jamais voulu,me cherchant toujours des tords pour me mettre en mal avec tout le monde.Débute la prière en tout cas,je suis sûre que ça t'aidera.Entoure toi de bonnes personnes car c'est important aussi et par pitié, cesse de sortir avec tous ces hommes, ça ne sert à rien.








-Ma pauvre je suis tellement désolée pour tous ces moments difficiles que t'as eu et ce qui me chagrine le plus c'est que le principal responsable est mon père.En tout cas,la prière à l'air de résoudre beaucoup de problèmes.Je vais m'y mettre.Binta me le conseillait aussi.Quant aux hommes,si je te disais que j'étais plus avec personne,tu me croirais ?Depuis que j'ai appris toute cette atrocité qu'a fait mon père,je n'ai plus envie de rien à part rester seule.Ce n'est qu'avec Binta que j'arrive à parler et toi.Je ne cherche plus à impressionner personne de par ma richesse ou ma beauté.Je ne veux plus coucher avec personne.Ça ne me donne aucune sensation.Je suis comme vide.J'ai honte de l'homme qui m'a engendrée.Je ne veux plus aller nulle part même.Aller en cours me cause parfois problème.J'ai peur d'être pointée du doigt, moquée.







-On avait dit qu'on ne parlerait plus de lui sauf qu'on recommence,dis-je en me tapant la main sur le front.



-On ne peut pas arrêter de parler de lui parce qu'il nous a fait trop de mal.La maman de Madjiguène ne méritait pas cela et aucune autre femme d'ailleurs.C'est méchant.Tu sais l'envie de le confronter me prend des fois juste pour voir comment il agirairait,s'il aurait ressenti ne serait ce qu'une once de regret.Ce qui m'en empêche c'est la peur qu'il s'en prenne à toi ou aux parents de Madjiguène.J'ai bien pu voir comment il vous menaçait.Et à la remise des bulletins, lorsque Madame Wade a voulu lui parler, c'est sûr qu'il l'a menacée.Madjiguène était effrayée pour sa mère et j'étais si triste que ce soit à cause de mon propre père.On parlera c'est sûr mais j'imagine que ce sera lorsqu'il sera derrière les barreaux ou pendant son procès.




Je suis encore une fois à cours d'arguments.Je demande à Mariam qu'on rentre puisqu'il commençait à se faire tard et Pape Moussa m'appelait pour demander où j'étais et proposait de venir me chercher mais j'ai décliné en lui assurant que je pouvais rentrer seule.

J'échange un dernier regard avec ma petite sœur puis chacune d'entre nous entre dans sa voiture.

J'écoute "Read all about it" d'Emili Sandé jusqu'à arriver.
Des larmes s'échappent encore de mes yeux.

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