Chapitre 105
PDV Madjiguène
Nous étudions lorsque des coups résonnèrent sur la porte.
Le prof donna son aval puis la personne se présenta, c'était le principal.
Dès que je le vis,je compris ce qui l'amenait et mon coeur se serra.
Le conseil des classes s'était déjà déroulé donc il était là pour nous communiquer les noms de trois premiers et celui du dernier.
Mon Dieu ! J'aurais dû le pressentir et rester chez moi.
-Asseyez-vous,nous annonce-t-il puis nous le fîmes.
-Je pense que vous devinez la raison de ma venue,lance-t-il en prenant place au bureau du prof qui était allé derrière.
Nous acquiesçâmes puis il poursuit son speech :
-Je tiens à d'abord rappeler que vous êtes en terminale,une classe très importante qui marque la fin d'un cycle et le début d'un autre.Vous devez donc tout donner pour avoir les meilleures notes possible et aller à l'université où dans une école de formation à l'aise.
Il prit une pause puis enchaîna en ces termes :
-Je me dois de vous féliciter parce que même le dernier a su se maintenir.Par contre, certains ont chuté,il faudra vous reprendre.Il peut arriver à tout un chacun d'avoir de petits accidents mais il faut savoir se relever et au bon moment.
Je baisse immédiatement les yeux sentant les larmes pas loin.
Si je pouvais m'esquiver le temps seulement qu'il en finisse avec cela.
-Bien,lance-t-il en déballant les papiers devant lui puis il se mit à les lire à haute voix.La première de la classe est Ami Ndoye avec une moyenne de 16,46.Mes félicitations !Vous avez toujours été une travailleuse.On ne peut qu'être heureux de vous avoir parmi nous.Contninuez comme ça mademoiselle,vous êtes sur la bonne voie.
J'étais très heureuse pour mon amie.Je lui fis un très gros câlin puis lui dis félicitations.Elle reçut aussi les félicitations des autres.
Elle partit récupérer la feuille que lui tendait le principal.
-La deuxième est Fatou Fall avec une moyenne de 16,36.Elle n'est là que depuis l'année dernière mais a toujours su se battre bien qu'elle venait d'une école publique où les grèves perturbaient tout le temps les cours.Je me sens chanceux de compter des élèves si sérieux dans mon école.Vive les filles ! C'est pas le moment d'abandonner,il reste la deuxième composition et le baccalauréat.
Pleins d'applaudissements éclatèrent puis elle partit récupérer son papier.
J'étais très fière d'elle.C'est une véritable bosseuse comme l'a dit le principal.
Le troisième était un mec que je ne connaissais pas trop,il avait eu une moyenne de 15 et quelques.
Le principal choisit de ne pas appeler le dernier puisqu'il avait au moins fourni des efforts.
-Chers jeunes sachez que "la réussite est au bout de l'effort".Vous pouvez avoir ce bac, persévérez seulement et encore félicitations aux trois premiers.
Il sortit puis notre prof reprit sa place et parla longtemps des notes de compo.
Son cours se finit puis il fut remplacé par un autre.
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Je rangeais mes affaires pour sortir quand Mariam se planta devant moi, sourire aux lèvres.
-Eh ben qu'est ce qui s'est passé cette fois Madjiguène ?Tes parents n'ont pas payé assez cher pour te permettre d'être au moins troisième de la classe ?Qu'est ce qu'Ami a bien pu donner à ces gens, ricane-t-elle.
-Tu me fous la paix Mariam.Je ne suis sincèrement pas d'humeur pour tes conneries,je vocifère hors de moi aggripant mon sac avec hargne.
-Dis plutôt que tu crèves de jalousie,ose-t-elle me narguer.
Elle se tourna ensuite vers Ami puis dit :
-Crois surtout pas qu'elle soit heureuse pour toi.Elle te hait présentement et va chercher le moyen d'en finir avec toi.Tu lui as volé la place qu'elle a toujours cru être là sienne.
Mon amie fronça les sourcils.
-Mariam, Madjiguène n'est pas toi.Elle sait se montrer en véritable amie et je sais qu'elle est heureuse pour moi.
-T'es vraiment bête toi et j'ai tellement pitié de toi.
-Barre-toi et cherche toi une vie plutôt que d'ennuyer Madji.
-Hey Aby j'ai une vie ein,une vie superbe même mais embêter Madji est un réel plaisir.Tu n'imagines même pas le bonheur que j'éprouve en la voyant si triste,si en colère net impuissante.
Je serrais les poings et sentais mon cœur battre hyper fort.
-Si dans deux minutes t'as pas dégagé,je ne répondrai plus de moi,menacè-je d'une voix aigüe.
-Mais oui frappe moi,ce n'est pas cela qui resoudra tes problèmes, rigole-t-elle.
-Hey Mariam tu t'en vas et tout de suite,lui fait Fatou qui venait d'apparaître.
-T'es pas sensée lui en vouloir ?Alors pourquoi tu t'en mêles, fait Mariam perdue et frustrée.
-J'ai dit tu dégages et right now,lance-t-elle en croisant les bras et haussant le ton sans oublier son regard qui était flippant.
Faut dire qu'elle sait se montrer autoritaire.
-Un jour,tu regretteras d'autant te soucier de cette....
-Je le répète pour la dernière fois Mariam barre toi.
Cette fois,elle dégage en détalant comme un lapin.
Mdr.
Fatou allait partir.Je la suis aussitôt.
-Merci, merci vraiment Fatou pour tout ce que tu viens de faire et pour la dernière fois,dis-je.
-Ce n'est rien je t'assure, fait-elle en souriant prête à partir.
-Est ce qu'on peut discuter seules ?
Son sourire disparut aussitôt.
-Madjiguène,on n'a plus rien à se dire.On n'est plus amies.Va retrouver les filles.Quant à moi,je vais à la bibliothèque.
-S'il te plaît Fatou, asseyons nous autour d'une table et discutons.Faisons le au moins pour le passé.Nous avons vécu de si belles choses ensemble,je fais très nostalgique.
-Je crois que ces si belles choses n'ont été vraies que pour moi, affirme-t-elle amèrement.
-S'il te plaît,dis-je en lui prenant la main.
Elle me regarde un moment puis cède.
Je pars prendre mon sac, préviens les filles puis on s'en va.
-Je te remercie grandement pour cette opportunité que tu m'offres.
-T'inquiète, rétorque-t-elle.
On marcha dans la rue puis alla dans un fast food.
Nous prîmes toutes les deux des burgers et canettes Coca.
-Fatou, tu ne manques et beaucoup.Je t'assure que tu comptes et énormément.Je sais que deux de mes actions ont montré le contraire mais t'es vraiment importante pour moi et cela, depuis qu'on s'est connues.
-C'est vrai que tu t'es toujours montrée gentille avec moi allant jusqu'à m'offrir de me déposer ce jour,tu m'as payé un ordi et tu étais prête à m'inscrire à ton école pour l'année suivante.
-J'ai fait tout ce ci avec grand plaisir,je t'assure.
-Je n'en doute pas Madji mais le problème c'est que tu n'as pas assez confiance en moi.T'es partie en France sans me le dire personnellement et tu ne m'as pas parlé des doutes que t'as depuis le retour de ton ex.
-Tout a été précipité pour mon voyage Fatou.Quand j'ai su la vérité, tout ce que je désirais, c'était partir retrouver ma sœur puis la ramener au plus vite.Concernant l'affaire Bouba,je ne savais pas comment te le dire.Abdoul est avant tout ton frère,tu ne pouvais pas lui cacher cela sachant que ça pouvait mettre en danger notre relation.
Elle souffla.
-Pour le voyage,je peux encore comprendre mais s'agissant d'Abdoul, crois moi que j'allais d'abord essayer de t'aider à trouver une solution et c'est seulement après que je t'aurais demandé de lui en parler.Je ne l'aurais fait moi même que si seulement tu t'y refusais et que je voyais que les choses s'empiraient.Evidemment,je l'aurais plus boosté à te prouver comment il t'aimait parce que c'était mon frere mais je n'aurais jamais manqué à mon rôle d'amie.Madjiguène,tu n'as même pas idée d'à quel point je t'aime et de tout ce que je serais prête à faire pour toi.Malheureusement,ce n'est pas réciproque.Donc je veux arrêter et ainsi cesser de souffrir.
Elle se nettoya la bouche avec sa serviette et s'apprêta à partir.
-Attends Fatou,je t'aime aussi et beaucoup.Je serais prête à beaucoup pour toi.Donne-moi une dernière chance,tu ne le regretteras point.
-Je ne veux pas que tu t'efforces à tout me dire.Je veux que tu me dises les choses parce que tu le veux.
-Je veux te dire les choses,je déclare.
Elle réfléchit puis lança :
-Ok c'est d'accord
J'arrivais pas à y croire.
Je la pris dans mes bras et la serra très fort.
-Merci énormément ma chérie.Je suis si heureuse de te retrouver.
-Et moi donc, renchérit-elle contre moi.
Je paye puis on partit faire notre cours.
Les filles furent heureuses de nous revoir ensemble.
Je lui ai proposé qu'elle dorme et passe quelques jours chez moi et elle était d'accord.
Avant qu'on ne rentre,je prends Ami à part et fis:
-Ma chérie,je t'assure que je suis heureuse pour toi.T'es une très grande bosseuse.Continue comme ça,ce n'est pas encore fini.
Elle partit dans un fou rire puis dit :
-Enfin ma chérie,tu me prends pour qui ?On se connait depuis six ans.Je sais parfaitement que t'es heureuse pour moi.T'es seulement bouleversée par tes propres résultats.Je le comprends bien.Les paroles de Mariam n'ont aucune valeur je t'assure.Elle veut seulement semer la zizanie entre nous mais elle n'y arrivera pas.Notre amitié est solide et a des bases sincères donc c'est une réelle perte de temps.
Je lui fais un très gros câlin.
-Je t'aime tant Ami.
-Et moi donc sister mais vas y Fatou t'attend et tu dois être épuisée.Te connaissant,tu vas passer tellement de temps à penser à tout ce qui s'est produit aujourd'hui donc va reposer un peu ton esprit.
J'explose de rire puis pars retrouver Fatou.
On monte dans ma voiture et direction ma maison.
Je la laisse mettre les musiques qu'elle veut et nous chantons en même temps et parfois,on éclate de rire.
Notre excitation atteint son paroxysme lorsqu'elle met "Love again" de Dua Lipa,une vraie tuerie !
On s'est retrouvé et je ferai en sorte pour que plus jamais on ne se perde parce qu'elle compte et beaucoup pour moi.
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