Chapitre 14
PDV Madjiguene
Ça fait tellement de bien de rentrer chez soi !OMG!
Après avoir pris un bain,j ai enfilé une robe en dentelle blanche dos nu avec des sandales en talons.
Je suis ensuite allée à la salle à manger où il y avait déjà tout le monde.
Nous dégustons le "domoda boulettes" d Ami.
Oh la la ce plat m avait tant manqué !
-Huum Ami,c est un délice. Ça fait un bail que je n en ai pas mangé, dis-je à ma "bestie"(meilleure amie).
-Merci et j suis contente que t aimes, réplique-t-elle.
Après le repas,on est allé se poser au salon et boire les canettes Rani que nous a servi ma jumelle de cœur.Elle a décidément mis le paquet.Karim et Djibi avaient pris congé.
-Madji, demande Ami subitement.
-Oui "honey"(chérie),fis-je.
-J aimerais dire à mes parents que je sors avec Lamine mais je ne sais pas comment m y prendre, déclare-t-elle timidement.
-Tkt je vais t aider,la rassure je.
-Merci,dit-elle reconnaissante et soulagée.
-Il n y a pas de quoi.Fatou,est ce que le pot de colle s est éloigné de mon Abdoul, demande-je à mon amie après avoir répondu à ma "bff"(meilleure amie).
Elle soupire.
-Hélas non.Quand elle lui a sorti ses larmes de crocodile,il lui a pardonnée, avoue-t-elle.
-En tout cas, elle a intérêt à bien se tenir si elle ne veut pas avoir un visage plein de cicatrices,menace-je.
Elles rient toutes jusqu aux larmes.
-Toujours aussi féroce, observe ma cousine.
-Bah oui faut bien que je protège ce qui est à moi,me justifie je.
Une poignée de secondes plus tard,on sonne.
J arrange rapidement mes mèches puis cours vers la porte.
Les filles éclatent de rire face à mon attitude.
Ben quoi j suis restée des mois sans le voir,faut bien que je sois impeccable ?
J ouvre la porte puis le vois.Mon cœur bat à la chamade.J ai tellement de bonheur en moi.
Chacun regarde l autre.
Il n a pas changé : toujours aussi beau et impeccable dans sa chemise blanche et son pantalon noir.
Je ne perds pas de temps et lui saute dessus.
-Mon amour !Je suis si heureuse de te revoir,lui chuchote-je à l oreille.
-Moi aussi,tu es resplendissante, affirme-t-il.
-Merci,dis-je.
Il entre dans la maison puis on rejoint les autres après s être échangé un baiser qui m en a donné des frissons.
-Vous en avez mis du temps, déclare Aby en nous jetant des regards entendus.
Je ne prends même pas la peine de lui répondre et Abdoul les salue puis prend place près de moi.
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On passe à l action aujourd'hui.J aide ma meilleure amie à faire du "tiebou guinar"(riz au poulet).La pauvre est tellement stressée bien que j essaie de la détendre du mieux que je peux.Elle compte dire à ses darons qu elle est avec mon cousin.
Nous venons de finir notre plat.On va dans sa chambre où elle prend une douche dans la salle de bain puis enfile la tenue que je lui ai conseillé.
-J ai peur que mon père dise que tu es une mauvaise fréquentation et qu il m éloigne de toi, avoue- t- elle sans me regarder.
-Mais non,il ne fera pas ça.Detends-toi,la calme-je.
Elle me sourit faiblement.
Nous allons ensuite tout mettre en place puis appelons ses parents,ses frères et sa sœur pour manger.
On a droit à de nombreux compliments,ce qui nous fait chaud au cœur.
Cordon bleu un jour, cordon bleu toujours.😂😂
Quand le repas prend fin,la fraterie rejoint sa chambre.Ses géniteurs allaient faire de même,mais elle les arrête :
-Papa, maman j aimerais vous parler.
-Qu est ce qu'il y a ma chérie,lui demande sa mère.
Elle souffle un bon coup pour se donner du courage puis entame son discours :
"Durant les tournages du clip "bff"de Madjiguene,j ai fait la connaissance de Lamine,son cousin.C est vraiment quelqu'un de gentil.Il m aidait toujours à garder mon calme quand je paniquais devant la caméra et a toujours fait preuve d'une grande patience à mon égard.Au début,je ne ressentais que de la reconnaissance pour lui.Mais au fil du temps, ça a évolué en amour."
C est comme si le temps s était arrêté.Personne ne parlait ni ne bougeait.
Ils nous regardent ensuite à tour de rôle.Ça commençait à me rendre nerveuse.
Après un temps que je qualifierais d infini,tonton Seydou affirme :
-Ma fille,tes révélations me surprennent beaucoup.Je ne te savais pas dans ce genre de choses.
Il prit une pause qui a failli nous donner une crise cardiaque puis continua :
-Mais je suis sûr d une chose,je pourrais toujours avoir confiance en toi.J aimerais connaître ce jeune homme qui fait chavirer ton cœur car si tu l as choisi,c est qu il y a une raison.
Ami en resta bouche bée se demandant sûrement si elle était en train de rêver.
Je décide de prendre la parole.
-Je l appelle tout de suite mon oncle.
Il se contente d hocher la tête.
Je le contacte et il arrive une heure plus tard tout nerveux le pauvre.Je ne lui ai donné aucun détails au tél.Je sais,je suis sadique.🤣🤣🤣
Après les salutations,il s asseoit timidement près de moi.
-Lamine,je viens d apprendre ton existence dans la vie de ma fille.Sache qu elle occupe une place très importante dans mon cœur et lui faire du mal revient à m en faire, annonce le papa d Ami très sérieux.
-Ne..ne vous inquietez pas monsieur, ça ne se produisera jamais, bégaye-t-il.
Il est intimidé 🤣🤣🤣
-J espère bien.J ai aussi des règles à fixer :tu ne l appelles pas en semaine, vous ne vous verrez qu ici et si vous désirez aller dehors, vous serez accompagnés de ma femme,mon fils aîné ou moi même et tu ne dois pas être un élément perturbateur dans ses études.Je ne suis pas le genre de pères à négliger les études de sa fille.Penses-tu être en mesure de respecter toutes ces conditions, demande-t-il.
-Oui monsieur, répond-t-il sans hésiter.
-Khoudia, veux-tu ajouter quelque chose, interroge-t-il son épouse.
-Non tu as tout dit, réplique-t-elle.
-Alors vous avez mon accord.
-Merci papa.Je te promets de ne jamais te décevoir,dit Ami.
-J en ai la certitude ma fille.Tu me trouves peut être un peu dur, mais c est pour ton bien.Dès tes 18 ans inchallah, après le bac je réduirai la liste, explique son daron.
Elle le sert dans ses bras.C est tellement émouvant à voir.
-On vous laisse discuter, déclare tata Khoudia à la fin du câlin.Lamine mon fils, sois le bienvenu.
-Merci madame, dit-il plein de reconnaissance.
Ils sont ensuite montés.
Mon cousin et ma "bff" viennent me faire un câlin.
-Merci Madjiguene, merci beaucoup, disent-ils successivement.
-C est gratuit.Je ne veux pas tout gâcher mais vous m'etouffez là, affirme-je.
-Désolés , disent-ils en même temps pour ensuite se dégager de moi.
Ils sont trop mignons à parler en même temps.
-Je vais à la cuisine, dis-je.
Une fois là bas,je me sers un verre de lait que je bois songeuse.
Voir mon amie aussi proche de ses parents m a fait penser aux miens que je n ai pas cherché à revoir depuis mon retour qui date désormais de deux jours.
Il faut que je les vois.
Je sors de la maison discrètement pour ne pas déranger le couple puis prends un taxi qui me conduit à l entreprise.
Plus on se rapproche, plus mon cœur bat rapidement.
J y suis enfin.
Je frappe timidement à la porte du bureau de maman puis patiente.
-Entrez,l entendis-je dire de sa voix douce.
J ouvre délicatement la porte puis pénètre dans ce vaste espace.
Elle avait les yeux rivés sur son ordinateur portable.
-Comment puis-je vous aider, demande-t-elle toujours concentrée sur la machine.
Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine et j ai les larmes aux yeux.
-En me pardonnant, dis-je malgré moi.
Elle quitte des yeux son ordi pour me jeter un regard rempli de choc.
-Madjiguene, demande-t-elle sidérée.
-Depuis quand es-tu de retour ? Pourquoi tu n es pas venue à la maison, enchaîne-t-elle face à mon mutisme.
Peu à peu ma tristesse et mon regret laissent place à de la colère.
-Je suis là depuis deux jours et tu connais déjà la réponse à ta deuxième question,lui dis- je durement.
Son étonnement est remplacé par la tristesse.
-Ma princesse,je regrette profondément ce qu on a fait mais c était le mieux pour toi,dit- elle.
-Laisse moi rire.Le mieux pour moi était de m éloigner de ce terrible secret ? À cause de vous, je passe tout une année loin de mes amis,ma cousine et mon copain.Tu trouves cela judicieux,dis-je sarcastiquement.
Elle essayait de retenir ses larmes qui menaçaient de tomber à tout moment.
-Chérie est ce que les dossiers sur les nouveaux bâtiments de Tivaone Peulh sont prêts, s enquit mon père qui venait d arriver et qui ne m avait pas encore remarquée.
Son expression faciale change dès que nos yeux se croisent.
Il ferme la porte puis avance vers moi.
-Qu est ce que tu fais ici ma fille ?Ne me dis pas que tu as fugué,lance-t-il horrifié.
-Tu me crois capable d une telle chose,lui demande-je indignée.
Aucune réponse, ce qui me blesse profondément.
Merci pour la confiance !
-J suis en vacances de Noël, répondis-je.
-Ah,fit-il soulagé.Ou sont tes affaires ou tu es d abord passée à la maison,me questionne-t-il ensuite.
-Je serai dans ma villa durant tout mon séjour,lance-je sèchement.
Ma réponse le choque.
Il ne croyait quand même pas que j allais vivre avec eux après ce qu ils m ont fait ?Non mais faut pas rêver !
-J y vais.Je n aurais jamais dû venir, déclare-je.
-Madjiguene, reste je t en prie.Tu ne sais pas à quel point tu nous a manqué.Tu es notre rayon de soleil, supplie maman.
Ça me fend le cœur de la voir aussi vulnérable.
-Votre rayon de soleil s est éteint quand vous l avez expédiée loin de chez elle,dis-je sur un ton très dur.
Je m en vais cette fois.
Vous trouvez peut être que j exagère mais ce qu ils m'ont fait me blesse encore.Je suis consciente que j ai de la chance d être dans une école aussi prestigieuse qui se trouve dans un pays où presque tout le monde désire aller.Mais j aurais préféré que ça se fasse autrement.
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