Devoir 1 La lettre de Tara Cho

Comme d'habitude, je me réveille à quatre heure. Heureusement c'est dimanche, j'aurais moins de travail que les autres jours de la semaine. Oui, je travaille le dimanche, mais ce n'est pas un choix. Ma mère est infirme et ma sœur ne travaille pas encore, mon père et moi sommes les seuls à travailler, nous sommes les seules à subvenir aux besoins de toute la famille. En plus des médicaments de ma mère, je dois faire des heures supplémentaires afin de payer les frais scolaire de ma petite sœur Elena. Mon père refuse de payer son école, il préfère garder son argent pour des choses qu'ils considèrent comme plus importantes. Je me levai de mon lit lorsque j'entendis les cris de mon père. Il entra dans ma chambre -que je partage avec ma sœur- et je vis à sa tête qu'il était en colère, comme à son habitude à vrai dire. Il s'approcha de moi et me pris les cheveux, et il me tira. Je restai silencieuse, je n'avais pas envie qu'Elena voit mon père comme ça. Mon père me sortit de ma chambre et me lança à terre. Je grimaçai de douleur. Il n'avait, malheureusement aucune idée de ce que je pouvais lui faire en retour, mais, comme de nombreuses fois, je ne fis rien. J'avais besoin de lui, non de manière affective. J'avais besoin du salaire qu'il rapportait de son travail aussi maigre soit-il.

- Que fais-tu encore ici?! Va travailler petite idiote!!! me cria mon père. Et l'argent il est où?

Je ne voulais pas répondre, je devais garder cet argent pour Elena. Je baissai la tête et mon père se calma. Il lâcha:

- Il y a du courrier pour toi, tu dois le remplir et si tu ne le fais pas tu auras à faire à moi!

Il partit non sans me lancer un regard haineux. Je me levai en me frottant le crâne. Je crois que je ne m'habituerais jamais aux élans de colère de mon père. Je mis mes idées dans un coin de ma tête et allai machinalement m'habiller dans ma chambre. Je plaçai mon petit canif dans ma botte et allai dans la petite cuisine. Sur la table, entre des dizaines de papiers et de factures, se trouvait une lettre où était apposé le sceau du Palais Royal. J'espérai, au fond de moi, que c'était un avis d'arrestation à l'encontre de mon père. J'espérai qu'il avait commis un crime et que l'on demandait mon aide pour sa réédition. Mais cela était peu probable. Même moi j'avais le droit de rêver, ce n'est pas qu'un droit réserver au castes supérieures. Je ouvris la lettre, sachant pertinemment ce qu'elle contenait. Je la lus sans grande cérémonie:

<<Destinataire: Maison des Cho.

Le dernier recensement porte à notre connaissance qu'une jeune fille célibataire, dont l'âge oscille entre seize et dix-huit ans, réside actuellement dans votre foyer. Nous nous permettons de vous signaler une occasion unique de participer à l'Histoire de cette grande nation qu'est Illéa.
Notre prince bien-aimé, Greyson Shreave, atteint sa majorité ce mois-ci. Au seuil de cette nouvelle phase de sa vie, il espère fonder une famille avec une épouse loyale, originaire d'Illéa. Si votre fille, sœur, ou pupille souhaite embrasser son destin en tant qu'épouse du prince et princesse d'Illéa, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-joint que vous retournerez, dûment complété, au bureau administratif de votre province(région).
Dans chaque zone géographique, un tirage au sort désignera la jeune fille qui aura le privilège de rencontrer le prince. Les candidates désignées par tirage au sort seront logées au coeur même du Palais Royal, à Angeles, pendant toute la durée de leur séjour. La famille de chaque candidate recevra une compensation généreuse, pour services rendus à la couronne.

Le Palais Royal.>>

Je ne pris même pas le temps de réfléchir, je m'inscris immédiatement.
Si, par une infime chance, j'étais choisie dans la Sélection je pourrais envoyé l'argent gagné à ma famille. Je ne vais pas cracher sur la possibilité de pouvoir gagner de l'argent, mais si c'est très égoïste de ma part. Que ça soit bien clair, je ne participe à cette Sélection que pour venir en aide à ma famille. Mais une partie de moi déteste ce que je vais devoir faire. Je vais devoir prétendre tout ce temps être une charmante femme qui possède toutes les qualités requises pour occuper le poste de princesse et par la suite reine. Mais je suis loin d'être celle qui convient, mais peut importe, je vais devoir jouer avec les sentiments, et mentir. Je me déteste. Mais je ferais tout pour Elena, je serais prête à tuer pour elle. Si elle savait quelle personne je suis, elle en aurait honte. Je fis le vide dans ma tête et préparai le petit-déjeuner pour ma sœur et les médicaments pour ma mère. En préparant le petit-déjeuner mon ventre gargouilla. Cela faisait deux jours que je n'avais rien avalé. Je fermai les yeux et soufflai un coup. Ayant fini de tout préparer, j'allai en direction de la chambre de ma mère. Comme toujours, il faisait sombre. Mais, depuis le temps, je savais m'y retrouver. Je déposai les médicaments sur la table de nuit et m'en allai rapidement.

- Tu ne me dis plus au revoir, dis ma mère d'une voix rauque et faible.

- Au revoir.

Je détestai rester dans cette chambre. Je détestai voir ma mère aussi malade. Alors c'était plus simple pour moi d'éviter un maximum d'y aller. Et j'étais passé maître dans l'art de la fuite et du défilement. Et je me déteste pour ça aussi. Je me déteste pour beaucoup de chose d'ailleurs.

Comme d'habitude je laissai mes pensées de côté et m'en allai au travail en laissant un mot à Elena.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top