Devoir 1 La lettre de Rosaline Bush
- Assez ! Si je décide de ne plus jouer, alors je ne jouerais plus !
J'essaye de m'enfuir, de fuir ce salon miteux, de cette atmosphère étouffante et ma chambre est juste ce dont j'ai besoin... Là maintenant...
- Rosaline Bush, dit Mère en m'empoignant l'épaule, tu feras ce que je te dis quand je te dirais. Cette pièce est importante pour ton père et tu le sais.
Tu essayes de me prendre par les sentiments, hein Mère.
- Je... Je ne suis pas faite pour cela mère... je veux chanter...
Elle n'a jamais voulut que je l'appelle maman ou par n'importe quel autre diminutif affectueux. Elle a même réussi a convaincre Père pour. Mère, Père, tel ces bourgeois chez lequel on joue des fois. Elle veut faire tout comme eux. Cependant eux font ce qu'ils aiment...
Une gifle fusa.
-Je sais ce qui est fait pour toi. Moi et pas toi.
-TU MENS! TU N'AS JAMAIS ACCEPTÉ CE QUE J'AIME, TU N'EN FAIT MÊME PAS L'EFFORT!
-Comment ose-tu parler ainsi à ta mère ? Père est rentré. Il devait rester tard au théâtre faire quelque mise au point avec le scénariste.
-Bonsoir Père... Je n'ose croiser son regard.
-Oh mon chéri ! Ça y est, elle recommence. Elle se jette dans les bras de Père. Rosaline est infernal. Qu'ai-je fait au bon dieu pour avoir une enfant pareil ? Elle feint un soupire triste tout en me lâchant un regard victorieux.
Et ça sera encore Rosaline qui est la mauvaise, Rosaline l'enfant rebelle et elle... Elle ne sera que la douce épouse qui fait de son mieux pour élever convenablement ses enfants. A croire, elle vit dans ses rôles...
Père l'écarte et viens m'agripper le bras.
-TU AS VU DANS QUEL ETAT TU AS MIS TA ME...
S'en est trop. Je me dégage et cours m'enfermer dans ma chambre. Enfin, notre chambre. Celle à moi, Lola, Katy et à ma Barbara. Les 4 autres dorment dans une autre chambre et les parents dans le salon. La pièce est vide de décoration, hormis les quelques dessins de Lola collé à l'aide de vieux chewing-gum sur les murs qui tombent en miettes. Quant 'aux' lits, ce n'est qu'un vieux matelas 2 personnes pour nous 4...
Les larmes coulent, j'ai si mal a la poitrine. Ça a toujours été ainsi je crois... Je n'ai aucun souvenir joyeux avec mes parents, juste quelques moments complices avec Père, mais ils datent de tellement...
Je me mets à chantonner l'alphabet pour me calmer. 15 minutes plus tard, je vais mieux. Comme s'il n'y avait rien eu. Je retrouve mes forces. Quelqu'un toque à la porte d'entrée, je tends l'oreille sur celle de ma chambre. Des voix... Puis plus rien.
Mère prend enfin la parole.
- C'est notre chance ! Si c'est bien ce que je crois, notre vie de misère peut enfin se terminer !
-Ne l'ouvre pas. Seul Rosaline a ce droit. Et il faut aussi qu'elle accepte ne l'oublie pas. C'est son choix et non le notre.
Je n'en crois pas mes oreilles. Mon choix ? Mais pour quoi ? Les larmes de joies commencent à remonter. Calme toi Rosaline, calme toi ! Tu as juste rêvé, tu as mal compris les paroles.
-Son choix hein. Bien. On sent dans sa voix que Mère est vexée. Bien fait.
Je m'éloigne, interdite, et allais me coucher quand des coups a la porte. Si c'est encore Mère, je n'ai pas encore digéré sa comédie et elle va voir de quoi je suis cap...
-Rosi ?
C'est juste Barbara. Elle seul m'appelle ainsi et elle seul le fera. Je lui ouvre.
- Ca va ?...
J'acquiesce.
-Mère m'a demander de te donner ça...
Elle me tend une lettre. Elle porte le sceau royal. C'était donc de cela qu'ils parlaient. Mon cœur s'emballe. Je saisis la lettre d'une main tremblante et vais m'asseoir sur ce qui nous sert de lit. Barbara me suit et attend que je lise. Je déchire délicatement l'enveloppe - ce papier doit coûter une fortune - et lis. Je relève sur ma sœur un regard brillant d'émotion.
- Ça... Ça parle du prince. Il doit se trouver une épouse et... et... ET J'AI RECU UN FORMULAIRE POUR S'INSCRIRE A SA SÉLECTION... Ma sœur et moi poussons des cris hystériques. Enfin...Et avec la chance que j'ai...
- J'ai entendu Père dire que c'était ton choix et qu'il accepterait la réponse quoi qu'il arrive... Je n'avais donc pas rêvé. Alors ma Rosi, juste essaye hein tu n'y perdra rien. Et puis si tu échoues bah... on s'achètera du chocolat avec nos petites économies pour te consoler ! Je la sers dans mes bras. Elle a toujours les bons mots pour moi c'est fou. Je dis à Mère que tu acceptes ?
- Oui...Euh... Barbara ? Tu ne te sentiras pas seule sans moi ?...
- Si, mais je supporterais. Pour toi.
Et sur ces mots, elle court hors de la chambre. Pour moi, cette lettre est une issue. Je pourrais faire ce que j'aime et sûrement vivre un amour magique. Je me couche et sert la lettre contre moi en regardant la lumière cramoisie au plafond.
- Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant hein, murmurais-je. Alors oui, c'est ce que je veux. Etre heureuse.
Je crois que je me suis endormie un certains temps car je sens le corps de Lola se blottir contre moi.
- Rosaline partir ? Je ne me lasserais jamais de son langage de petit enfant de 4 ans.
-Rosaline partir ma chérie, mais Rosaline fait ca pour le bien a tout le monde. Elle me jette un regard incompris. Mère et Père auront assez d'argent et Lola pourra dessiner et jouer autant qu'elle le voudra !
Son regard s'illumine.
-Autant que Lola veut ? J'acquiesce. Et là son regard s'assombrit. Mais Lola veux pas si Rosaline pas être la... Elle commence à sangloter.
Alors je la sert et fait ce que je fais de mieux, chanter.
-Alors si je te traverse l'esprit, sache juste que je suis à toi, car ce que l'on a vaut la peine de se battre, car tu es mon tout.
Elle s'est endormie... Oui, elle et les autre sont mon tout. Alors je gagnerais pour eux et leur ferais vivre une vie de rêve. La vie que méritent mes petits protéger.
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