Je ne savais pas qu'un seul paragraphe d'un livre pouvait autant m'affecter. Grégory Illéa était t-il vraiment bon? Ce texte m'a donné la chair de poule. Cet homme a l'air très cliché et je pense bien, qu'il a utilisé sa position sociale pour pouvoir dominer et devenir le changement de notre pays qui se plaçait géographiquement à la place des anciens Etat-Unis. Boulversée, je suis assise sur mon lit avec ce livre dans mes mains à fixer le mur de ma chambre et en me posant de nombreuses questions. J'entends quelqu'un arriver près de ma chambre se qui me réveille de ma tourmente, et m'oblige à cacher ce journal. Rapidement, je le glisse sous mon oreiller. Je vois Aubrey à ma porte les bras chargés d'une housse à vêtements et elle me demande très surprise de me voir:

- Je ne savais pas que vous étiez là, mademoiselle, vous ne m'aviez pas appelé?

- Non, Aubrey, je voulais être seule.

- La soirée que votre sœur a préparé, va commencer dans une heure, donc je reviens avec la robe que j'ai confectionné pour l'événement.

Elle dépose sur le lit la housse et l'ouvre pour me montrer le contenu. Je m'émerveille à la vue d'une robe bleue marine ouverte dans le dos avec une jupe plus longue d'un côté. Elle est parfaite. Le travail de ma servante est magnifique et je finis par la remercier:

- Elle est magnifique cette robe, je l'adore!

- Mais ce n'est rien, mademoiselle, je fais seulement mon travail, dit-elle.

- D'abord, je te remercie pour ton travail.

J'enfile cette merveille et je m'installe devant mon miroir, je décide de me faire un maquillage très léger pour donner l'accent à ma robe et je laisse mes cheveux sur mon dos. Je mets mes escarpins noirs et ma fameuse chaîne argent que je porte très souvent . Je quitte ma chambre en direction de la salle de réception. À la porte, je vois ma famille attendre mon frère et moi. Contrairement à l'habitude, j'étais arrivée avant lui. Ma mère se glisse près dede moi suivi de mon père et celle-ci me prend dans ses bras et me dit:

- Tu es magnifique ma chérie, tu es rendue tellement grande, dit-elle avec un soupçon de découragement dans sa voix.

En attendant mon frère, ma sœur se dirige vers moi avec une somptueuse robe de couleur bordeaux et me dit:

- Sais-tu où est Edhen?

- Non, je ne les pas vu de la journée, mais je pense qu'il devrait arriver bientôt, ce n'est pas son genre d'arriver en retard.

- Tu as raison. Comme tu le sais, j'ai rencontré quelques minutes chaque garçon et il y en a déjà certains que je souhaite déjà éliminer mais je suis obligée de les garder au moins une nuit.

Je ris de la déclaration de ma sœur et elle continue:

- Juste pour que tu ne fasses pas de saut, les garçons ont le droit de nous proposer à danser ou à discuter, il va aussi y avoir quelques filles du palais pour mieux occuper ces messieurs. N'oublie pas tes bonnes manières! Me dit-elle avec ses yeux réprobateurs de grande sœur.

Je souris et vois mon frère arriver à l'autre bout d'un couloir en courant. Il arrive vers moi essoufflé. Avec du retard, on commence à annoncer l'entrée de mon père et ma mère dans la salle. On entends une mélodieuses musique arriver malgré tout le brouhaha des invités. Le valet indique à mon frère d'y aller et il se dirrige avec une grande confiance. Puis viens mon tour, je me dirrige vers la grande porte où deux gardes les ouvrent pour laisser passer l'ambiance de la salle vers moi. Un valet annonce mon arrivée devant le public qui me regarde:

- Son altesse, la princesse Hailee.

Le public commence à applaudir après cette petite phrase et les flashs des photographes retentissent. Je me déplace sur le tapis rouge jusqu'à sa fin. Edhen m'attend avec deux verres de champagne entre les mains. Je prends mon verre et goûte à ce délice. Le valet annonce finalement l'arrivée de Bay:

- Et pour terminer, la tant attendue, son altesse, héritière du trône, la princesse Bay.

Les applaudissements retentissent et les flashs aussi. Elle entre dans la salle et commence à parler avec quelques personnes. Je me retourne vers mon frère pour lui demander inquiète:

- Pourquoi es-tu arrivé en retard?

- Je... Je... Euh rien, dit-il en détournant le regard.

- Tu es mon jumeau, je suis capable de voir quand quelque chose ne marche pas Edy.

- Désolé Hailee, je ne te dois pas tout et tu ne comprendrais pas de toute façon, me dit-il fâché.

- Oui mais je m'inquiète pour toi et cela me dérange que tu penses que je ne comprendrais pas, je t'ai toujours écouté et j'ai toujours fait de mon mieux pour te comprendre, dis-je en montant le ton.

- J'ai eu une mauvaise journée et je te demande seulement, pour le moment, de me laisser tranquille, je ne suis pas d'humeur, me répond t-il fermement en me laissant en plan.

Je me dirige vers le buffet pour me changer les idées. Je prends une petite tartelette dans mes mains et la déguste en me retournant vers la fête. Mes parents étaient venus faire un tour, mais, ils étaient déjà retournés dans leurs appartements. Ma sœur parle avec un conseiller de mon père et mon frère aborde les premiers sélectionnés qu'il a vu après m'avoir faussé compagnie. Les musiciens jouent une pièce très mélodieuse et quelques valets distribuent des verres de champagne aux invités. Pour faire passer le temps, je m'amuse à regarder autour de moi en critiquant l'habillement des gens. Puis, après un petit moment une personne me fait sursauter et me demande:

- Que regardez-vous comme ça?

- Vous m'avez fait peur! À qui ai-je l'honneur?

- Willow Shelves, d'Allens, caste 3, mais appelez moi Will.

- Ravie de vous rencontrer Will.

Il regarde le buffet et me demande:

- Dite moi, quelle petite gâterie présente sur cette table me conseillez-vous? Je suis disons... Confus, dit-il incrédule.

- Je vous conseille vivement les carrés aux framboises là-bas.

Il se dirrige vers le plateau à desserts et en mange un.

- C'est délicieux cette petite merveille! Dit-il abasourdi en regardant le reste de son gâteau.

- Tu ne connais rien de la vie tant que tu n'as pas goûté à ceci, dis-je en riant.

- Je vous promets, si je deviens roi, je vais obliger tout le monde de cette Terre à y goûter!

- Goûtez à celui-ci, dis-je en prenant dans mes mains deux petites tartelettes aux fraises.

Il prend la tartelette et la mange en une seule bouchée.

- C'est délicieux! dit-il impressionné encore une fois et ajoute:

- Vous avez la dent sucrée?

- Je suis démasquée! Dis-je en riant!

- Je peux vous dire que moi aussi! Dit-il .

Ma sœur arrive derrière moi et demande:

- Tout va bien ici?

- Oui tout va bien, Bay,nous avons juste parlė des desserts, dis-je à Bay pour la rassurer.

- Je vais vous laisser, mesdemoiselles, dit Willow en s'inclinant devant nous.

Le jeune homme avec une tête de plus que moi et avec des cheveux brun foncé nous quitte en direction d'un groupe de sélectionnés.

- Et puis comment le trouves-tu? Demande ma sœur.

- Il est très charmant.

- Moi aussi, je pense qu'il va être un bon candidat, il est beau en plus!

Je lui répond par un sourire et elle repart vers les invités. Je regarde mon frère de l'autre côté de la salle à s'amuser avec les sélectionnés ce qui me mets en colère. Pourquoi ne voulait-il pas me parler? Je bois ma coupe de champagne d'un coup sans en laisser une goutte. J'en reprends une autre sur le cabaret d'un valet et j'en bois la moitié. Je regarde au alentour de la salle et mon regard se pose sur Will. Je m'aperçois qu'il me regarde en souriant et je lui souris à mon tour ce qui me détend un peu. Je finis ma coupe et je dirige ma main vers les petits feuilletés à la cannelle. Ma tête commence à tourner, le mélange d'alcool et de colère ne me fait pas. Je décide de retourner vers ma chambre. Je quitte la salle en direction de ma chambre quand je sens une personne approcher derrière moi. Je me retourne pour voir Willow me rejoindre et dire:

- Je vous ai observé tout à l'heure, vous avez pris beaucoup d'alcool pour une aussi petite personne, y a t-il quelque chose qui vous tracasse? Dit-il inquiet.

Quelques goutelettes chaudes tombent sur ma joue froide.

- Rien, ce n'est pas de vos affaire, dis-je.

- D'accord, vous avez le droit, dit-il en continuant à mes côtés.

Je me force à ne pas lui parler de mes préoccupations, mais je l'incite à retourner à la fête.

- Je veux être sur que vous arriviez à votre chambre en un seul morceau, dit-il avec une voix rassurante.

Nous continuons notre chemin en silence. Arrivée à ma porte, je me retourne vers lui et lui dis merci en croisant son beau regarde gris. Il me regarde et souris et j'entre dans ma chambre avec les joues brûlantes. Aubrey me regarde et sans poser de question, elle commence à me préparer un bon bain chaud. Je prends mon bain en sanglotant et je me couche tout de suite après.