Aujourd'hui je vais enfin avoir les résultats du test! Je suis tellement impatiente cependant je dois avouer que je suis aussi énormément stressée. Et si j'avais tout raté? Si j'étais pas admise? Je ne sais même pas ce que je ferais alors. Je n'ai pas réfléchi plus loin.

J'ai si peur de ne pas être prise. Sur le chemin il me devient difficile d'avancer, je marche certainement aussi lentement qu'un escargot. Espérant retardé l'échéance. Pas sur, que ce soit réellement efficace cela dit. Enfin, j'y suis après plus d'une demi heure de piétinage au lieu d'un quart d'heure de marche rapide. J'arrive devant le grand portail imposant de l'académie. J'ai envie de prendre mes jambes à mon cou. Mais ça ne serait pas digne d'une battante non?

J'attends donc Lorie sur un banc avant d'aller chercher les résultats au secrétariat. On s'était promis de le faire ensemble. Elle arrive quelques minutes plus tard après une attente qui m'a semblé interminable. La patience n'est vraiment pas une de mes qualités. Puis nous allons toutes les deux chercher les enveloppes, qui contienne la réponse à une question que l'on se pose tous depuis maintenant deux semaines: est ce que nous sommes admises? Devant l'accueil habituellement vide, attendent une quarantaine de personnes. Et dire qu'il n'y aura même pas le quart de sélectionné, ça fou les jetons. Plus j'attends plus le stresse monte, après tout il n'y a que très peu de places. Et je suis sure que toutes ces personnes devant moi sont tout aussi talentueuses les unes que les autres.

Au bout d'un quart d'heure, quand vient enfin mon tour, la secrétaire me demande mon nom et mon prénom puis elle me passe une belle enveloppe enfin belle, elle est juste blanche, banale, mais c'est l'enveloppe la plus importante de ma vie. Alors oui ça la rend belle. Même exceptionnellement magnifique à mes yeux.

Je sors du secrétariat et je rejoins Lorie dans la cours, où on s'assoit sur un banc pour ouvrir ces fameuses enveloppes. Je détache le rebord soigneusement et j'en sors la lettre avec les résultats, Lorie qui est à coté de moi fait de même.

" A trois on lit ? me demande t'elle

-Oui, 1... 2... 3..."

Je déplie la lettre d'admission et la parcours du regard:

" Chère Anissa Scarlett,

Nous avons l'heureux honneur de vous annoncer que vous êtes admise dans la section Dragon avec un total de 190/200, toutes nos félicitation!"

Quoi... Quoi! QUOI!!! Oh mon dieu! Je suis trop heureuse! Je me lève d'un bond avant d'entamer une petite danse de la joie. Mon regard croise celui de Lorie et je sais alors qu'elle est aussi admise. Les larmes aux yeux je lui adresse le sourire le plus éblouissant que je possède. Je ressens cependant le besoin de verbaliser tout ça pour le rendre tout ça encore plus réel.

" Alors? je la regarde un air de triomphe collé au visage.

- Euh, eh bah je suis prise! me répond Lorie des étoiles dans les yeux.

- Moi aussi!!!! Je crie presque tellement tout ça est incroyable"

Elle me saute dans les bras, j'en reviens pas, je suis prise!! Une bouffée de joie monte en moi, je suis totalement euphorique!

Mais malheureusement, il me reste encore une chose a faire. Il va falloir que j'en parle à mon père et le plus vite possible. Il va encore être en colère et malgré tout j'ai peur de sa réaction. Mais ce qui est fait est fait. De toute manière, il ne va pas m'empêcher de faire ce que je veux.

Je jette un coup d'œil au résultat de test, j'ai obtenue 94/100 au test intellectuelle et 96/100 au combat, je suis assez fière de moi. Le reste de la journée passe assez vite et on finit toutes les deux au Bordeline. L'habitude je pense. Il faut bien que l'on fête ça! Vers 17 heures je propose à Lorie de venir chez moi pour manger. On arrive dans mon appart, je mets la table pendant que Lorie surveille les pâtes.

" Ah!! C'est chaud!! hurle ma meilleure amie"

Je me précipite dans la cuisine où je trouve Lorie en train de sautiller dans la cuisine si bien qu'au final les pâtes sont trop cuite et que Lorie a une petite brûlure à la main droite.

" Lorie , il faut que tu m'explique comment tu as réussis à rater des pâtes... Elles sont toutes collantes maintenant! Je lance totalement désespérée

- Euh... en dansant la macarena? hasarde t'elle tentant de se justifier tant bien que mal"

Je lève les yeux au ciel face à sa justification bien plus qu'improbable. Lorie s'en va vers 23 heures avant de partir, elle me plante un bisous sur la joue et me souhaite bonne chance pour demain. A vrai dire on a évité le sujet toute la journée, mais maintenant je ne peux plus me cacher. Demain matin j'irai voir mon père. Je m'endors alors sur cette mauvaise pensée.

Le lendemain matin, j'émerge de mon sommeil pas de cauchemar pour cette nuit. Ce répit menait plus que du bien. Je n'avais pas réalisé à quel point ses cauchemars parasitent mon sommeil. Je me lève pour aller déjeuner. Je jette un coup d'œil dans le frigo pour voir ce que je peux prendre et opte pour une pomme avec un bout de brioche. Ça fera amplement l'affaire.

Ensuite je vais me doucher et me préparer. Je sors de chez moi et me mets à marcher vers la maison de mon enfance. Elle se trouve à environ une dizaine de minutes à pied de mon appartement. Depuis que je ne vis plus avec mon père, je me rends que très rarement au manoir familial. C'est beaucoup trop de mauvais souvenirs. Je suis parti de la maison vers mes dix ans, ma mère était décédée depuis déjà quelques années exactement quatre ans et mon père était devenu insupportable.  Il n'a jamais accepté sa mort et moi j'ai appris à faire avec. Au début j'ai emménagé avec ma nourrice Marinette, mais je vis seule depuis environ un an maintenant. Ce qui n'est pas si mal à vrai dire. Plus de liberté et je n'ai jamais eu de problème pour sortir en soirée ou bien rentrer plus tard que prévu. J'y ai pris gout, je ne peux le nier.

Je m'arrête quelques secondes devant l'imposant portail en fer forgé et je m'approche de la sonnette. J'inspire puis j'expire avant d'appuyer sur le bouton. C'est une voix de femme qui décroche, Marinette. Je souris à l'entente de sa douce voix. Je dois bien avouer qu'elle me manque un peu. C'est cette cool d'être libre de faire ce que je veux quand je veux. Mais sa présence apaisante était ce qui m'avait fait tenir après le décès de ma mère.

" Qui est-ce? me demande la voix féminine

- Salut, c'est Anissa, vous pouvez m'ouvrir s'il vous plait?

-Oh Anissa ça faisait longtemps! s'exclame t'elle avec entrain"

Elle a l'air contente que je sois là . Après tout ça fait environ un an que l'on ne s'est pas vu, je ne suis pas revenue ici depuis qu'elle m'a laissé.

Les grandes grilles s'ouvre avec un petit couinement métallique, je m'avance dans la grande allée en gravier bordée de chêne. J'ouvre la porte d'entrée en bois et m'aventure dans les couloirs du manoir. Cette demeure transpire toujours autant la richesse. Un sentiment de mal aise me gagne. Je passe devant la salle à manger où je m'amusais avant avec ma mère, Jeremy et Lorie. On faisait des concours de qui mangeait le plus vite le plus de gâteaux. Jeremy nous battait tout le temps au la main. Je me souviens même lui avoir offert une médaille pour ses cinq ans du "mangeur le plus rapide de gâteaux". Ensuite je passe dans les cuisines où je me rappelle avoir fais un cookie pour l'anniversaire de mon père.

Je m'arrête devant l'imposante porte du bureau de papa, cette porte est effrayante avec ses têtes de goule sculpté dans le bois. Leur yeux vide d'émotion me dévisage. Malgré tout, je suis heureuse, j'ai enfin réussi à faire un cookie digne de ce nom. Il est mangeable et il sent bon! C'est la première fois que je réussis! Le dernier avait viré au vert sans que je comprenne réellement pourquoi. Sans l'aide de maman c'est difficile. Je suis fière de moi et j'espère que papa le sera aussi! Maman n'est plus là mais elle m'aurait dit que c'est gentille de ma part d'avoir pensé à papa. Je prends mon courage à deux mains et rentre dans la pièce, papa est en train de travailler. Il ne lève même pas les yeux vers moi. C'est comme si je n'existais pas. 

" Qu'est-ce que tu veux Anissa? Je n'ai pas tout mon temps vois-tu! dit-il devant mon silence les yeux toujours rivés sur ses papiers.

Qu'est ce que j'aimerai les bruler ses papiers! Regarde moi, s'il te plaît... Juste une fois. Prouve moi que j'existe à tes yeux. Que je suis plus qu'un pion sur ton échiquier des affaires.

- Je.... c'est pour vous père, je lui tends le cookie avec appréhension.

Il me le prend avant de le jeter dans la poubelle sous son bureau et de lacher d'un ton froid:

- On a un cuisinier pour ça! Vas dans ta chambre travailler, au lieu de perdre ton temps à faire des bêtises pareil!"

Travaille. Tu es grande maintenant. Tu n'as plus l'âge de t'amuser.

J'ai sept ans.

Je sors le coeur au bord des lèvres et me dirige vers ma chambre, je me couche sur mon lit et pleure longtemps. Seule.

J'arrive finalement devant la porte toujours aussi imposante. Les goules me guettent toujours d'un mauvais oeil. Même si maintenant que je suis grande elle m'impressionne moins. Cette porte m'intimide, face à elle je me sens toute petite. Je ne peux m'empêcher de penser que c'est voulu. Que mon père s'en sert pour faire valoir sa puissance face à ses partenaires commerciaux.

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Et voilà le troisième chapitre.

Une réference à FairyTail est caché dedans. Bravo ceux qu'il l'ont haha

Sinon, chapitre qui developpe un peu plus la relation complexe qu'Anissa entretient avec son père. Vous en avez pensé quoi?