Chapitre 23: Acceptation et résolution
Ce matin, j'ai pris une résolution, je découvrirai qui a assassiné ma grand mère et je me vengerais!
J'ai enlevé l'écharpe et je l'ai mise dans le tiroir de ma table de nuit. Je n'ai pas envie d'aller en cour aujourd'hui ni de rejoindre les autres.
Valentine dors encore emmitouflée dans sa couette, de la bave coule sur sa joue. C'est vraiment quelqu'un de bien. Là sur ce lit en dormant elle à l'air innocente et on ne la soupçonnerai pas capable de se battre. Elle s'est occupé de moi toute la nuit. Entre mes cauchemars et mes cris de frayeur, elle n'a pas beaucoup dormi.
Je sors discrètement de la chambre et je fais le tour du bâtiment. Je m'installe sous ma fenêtre, enfin presque vu que je suis au 2 ème étage donc je suis aussi sous la chambre d'un des gars mais je sais pas lequel. Et je m'en fiche. Quel est la probabilité qu'il regarde ici? Quasi zéro. En plus à cet heure ci tout le monde est au réfectoire.
Je laisse mes pensées vagabonder. Je réfléchie jusqu'à présent j'ai une écharpe et 3 phrases qui me tourmentes depuis des semaines.
" méfie toi de ceux que tu crois connaître"
Qui est ce que je pense bien connaître?
Lorie? Valentine? Alicia? Alex? Jeremy? Lucas? Ou alors Thomas?
Je devient complètement folle je suis entrain de me méfier de mes amis!
Mais si ce n'était pas une personne?
Après tout mam's m'a bien dit de me méfier de l'académie! Et je la connais presque comme ma poche. Enfin le bâtiment, mais peu être que... Non c'est impossible! L'académie n'est pas mon ennemie!
" Parce que tu es l'Espoir"
Cette phrase me fait penser à la prophétie:
" l'Espoir nous sauvera ou nous perdra, lorsque les ombres s'allongeront les dés seront lancés"
"Anissa?"
Je sursaute et lève la tête pour découvrir Lucas un étage au dessus de moi.
"Qu'est ce que tu fais là? Je m'exclame d'un ton morne.
Ma voix est plus froide que je ne l'aurai voulu. Mais bon si on me laissait tranquille aussi!
- Je suis dans ma chambre techniquement, me répond t'il. Je t'ai vu quand j'ai ouvert les volets. Tu a l'air... bouleversée, ça va? me demande t'il l'air inquiet."
Je laisse planer un silence, je ne sais pas quoi dire. Son regard se fait de plus en plus insistant et je baisse ma tête pour ne plus le voir. Je ne suis pas sure d'avoir envie de voir qui que se soi à vrai dire. Je l'entends fermer sa fenêtre. Je pousse un soupir peut être à t'il compris que je voulais être seule. Mais bizarrement maintenant que je le suis j'ai envie qu'il revienne.
Je niche ma tête dans mes coudes. Au bout de quelques minutes à peine je sens quelqu'un s'asseoir a côté de moi. Je relève la tête pour découvrir Lucas la mine inquiète.
"Tu sais tout le monde s'inquiète pour toi depuis hier. Commence t'il par m'annoncer. Tu n'es pas venu au repas du soir et ce matin aussi. Valentine à débarqué au petit déjeuner totalement paniquée parce qu'elle ne savait pas où tu étais. Lorie à du la calmer en lui disant que tu devais déjà être à l'entraînement."
Je ne réponds toujours rien et je me borne à fixer le lointain. Je le sens se le lever et lentement s'éloigner à nouveau. Je sens mes larmes monter, un crie de douleur menace de sortir de ma gorge. Qu'est ce que j'aimerai tout foutre en l'air.
"ATTENDS!! Attends... s'il te plaît. Je m'exclame lui attrapant le poignet, sur la fin ma voie se brise"
Lucas se retourne et me regarde d'un air interrogateur. Je suis sur le point de pleurer. Je détourne la tête. J'ai pas envie qu'il me voit dans cette état... Il revient s'asseoir à côté de moi.
"Je suis désolé de vous avoir inquiété. Je réfléchissais. Tout va de travers en ce moment. Et je ne me souviens toujours pas de mon agresseur, je commence par lui avouer.
Je touche mécaniquement mon cou.
- Ça me travail tellement... Je continue
Je le sens prendre ma main. Il caresse son dos du bout de ses doigts. Ça me réconforte un peu dans un sens.
- et puis d'autres choses ce sont passée dernièrement... Je- je »
Oh non! Pas maintenant, je repense a hier et je sens mes larmes monter. NON! Je ne veux pas pleurer, pas devant lui... Mais mon corps en a décider autrement et bientôt une larme coule, suivie d'une autre, et encore d'une autre.
Je sens des bras m'entourer délicatement et je m'abandonne à cette étreinte. Lucas me caresse les cheveux, ma tête repose sur son torse et je pleure tout mon soûl. Après peu être une demi heure je m'écarte de lui et essuie les dernières larmes sur ma joue.
"Merci, et désolé pour ça... je m'excuse. J'évite encore une fois son regard. Mais je me sens tellement gênée...
-Ne t'inquiète pas, allez lève toi c'est l'heure d'aller en cour. Me rassure t'il."
Il se lève, me fait un grand sourire me tendant la main. Il m'aide à me lever et il regarde sa montre.
"Tient pour changer, tu vas encore être en retard, plaisante t'il."
Et on rigole tout les deux avant d'y aller pour de bon.
Notre jogging matinale me fait beaucoup de bien. Courir me vide l'esprit. J'ai enfin l'impression de respirer.
***
1 jour plus tard.
Aujourd'hui est un jour férié et j'ai décidé de faire 2 choses, premièrement prévenir mon père de la mort de grand mère. Même si il s'en fou et ensuite retourner à la maisonnette et enterrer ma grand mère. Si tout n'a pas brûlé...
Je sors de l'académie et me dirige vers le manoir familial. Je n'ai aucune envie de voir mon père, mais par respect pour mam's je dois le prévenir de sa mort. Ce n'est certe pas sa mère mais cela reste un membre de la famille.
Je suis devant le portail en fer forgé, mon cœur bat a la chamade. J'ai un peu peur de me retrouver encore face à mon père. Je prends mon courage à deux mains et m'avance dans l'allée. J'ouvre la porte et entre dans le manoir. Je me dirige immédiatement vers le bureau de mon père.
Je toque,
TOC TOC
Je rentre dans la pièce. Mon père est assis à son bureau. Pour changer. Il me regarde avec son regard sévère comme autrefois. Je ne sais pas comment dire ça. Puis finalement ça sort d'une traite.
"Je vais être brève. Mam's est morte hier. Je lâche la nouvelle sans aucun tact"
Je me retiens de pleurer à chaque fois que je pense à elle. Mais cette fois je dois me contrôler. Mon père me regarde droit dans les yeux, puis se retourne pour faire face à la fenêtre.
"Pourquoi viens-tu me dire ça? Me demande t'il
- Parce qu'elle fait partie de la famille et que j'estime que tu devrais être au courant voilà-tout."
J'empêche ma voix de chevroter et je sors du bureau. Maintenant que mon premier objectif est fait, je dois enterrer Mam's . Je vais donc à la maisonnette. Ce chemin me rappelle toutes les fois où je venais pour m'entraîner à la magie et ses mystères. Maintenant je suis seule pour apprendre, seule pour découvrir et comprendre d'où viennent ces pouvoirs, pourquoi mes sens s'intensifient, d'où viennent mes rêves. Je regrette de ne pas en avoir parler avant.
Ces moments où mon ouïe devient plus fine, ma vue plus percente et mon odorat plus précis. Je lui en ai jamais parlé. Et maintenant qui va répondre à mes questions? Je ne sais même pas comment appeler ça, une fusion? Non. Une amélioration de compétence? Non pas vraiment. Un esprit animalier? Oui certainement. Disons que c'est une possession animale.
J'arrive devant la maison il ne reste que des ruines calcinées de cette maisonnette autrefois si belle et charmante. Et tous ça par ma faute...
Voir la maison de ma grand mère dans cet état me rend triste. Dire qu'elle avait survécu à la guerre. Mais je suis passé par là et la voilà maintenant en ruine... Je me sens tellement coupable.
Je m'avance vers les décombres de la maisonnette et m'avance dans ce qui était hier encore le couloir menant au salon.
Le salon n'a pas échapper à ma souffrance dévastatrice. Il est par chance un peu moins calciné et endommagé que le reste de la maison. Je vois le corps de ma grand mère brûlé à moitié enfouie sous les décombres. J'ai envie de vomir a cette vue mais je me retient. La voir comme ça me bouleverse plus que je ne l'aurai imaginé. Je sors en courant vidé mon dernier repas sur l'herbe fraîche de la cour. Je ne me suis finalement pas si bien retenu que ça...
Je n'ai pas encore réfléchie où je pourrais enterrer mam's.
Je pars prendre une pelle dans la remise au fond de la cour. Heureusement celle ci n'a pas été brûlée par les flammes.
Je marche en réfléchissant à l'endroit ou je pourrais creuser la tombe. Puis une idée vient. La roserai où je me suis entraîné la première fois. C'est l'endroit parfait.
Je me dirige vers le centre du cercle de rosier et commence à creuser. Les minutes puis les heures défilent. Je creuse toujours plus profond et je fini par n'avoir que ma tête qui sort de ce trou. Je retourne dans la grange et commence a faire un cercueil de fortune en chantant le chant de la forêt. Il me permet de contrôler la nature. Le bois que je travaille se transforme en un cercueil au bout de quelques heures. Je manque encore de pratique.
Je vais chercher le corps meurtri de mam's et je la dépose dans le cercueil posée dans le trou que j'ai creusé dans la mâtinée. Une enveloppe tombe de sa poche, elle est miraculeusement intact! Je la prend dans mes mains puis la range dans ma poche.
Je ferme le couvercle, le scelle et prie avant de remettre la terre. Je cherche deux poutres un peu noircies par les flammes et j'en fait une croix que je pose pile au dessus du cercueil. J'y grave le nom de ma grand mère. Sa dates de naissance et celle de mort. Enfin je grave le chant du vent sur la poutre horizontale.
" Invisible mais violent
Doux mais absent
De force je fait preuve
Mais en renfort je viens lorsque l'on me met à l'épreuve ."
J'ai fini, je retourne dans ce qui reste de la maisonnette. Puis j'ouvre l'enveloppe et lis la lettre:
" Chère Anissa,
Je suis désolé. Ils ont fini par me trouver et ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'il n'ai ma peau...
Je dois encore te dire quelque chose. J'ai caché dans ton appartement un coffre avec toutes les affaires que doit avoir une chasseuse d'ombre. Elles m'appartenaient autrefois lorsque j'étais encore assez jeune pour me battre sur les premières lignes. Je l'ai mît dans ta pièce secrète.
Sache que la guerre entre le bien et le mal a toujours existé et elle existera toujours.
Je dois aussi te dire que j'appartiens a un mouvement de résistant appelé "cor auri". Il a pour but de détruire un projet dangereux que manigance l'académie. Je ne peux t'en dire plus. Excuse moi...
C'est la dernière fois que je te met en garde mais méfie toi."
Je lache une nouvelle fois encore des larmes. Décidément je me suis vidée de toute mon eau ces derniers jours. Je me demande même comment j'arrive encore à pleurer.
Je range la lettre dans une poche de mon jean et repars pour l'académie. Mes tâches sont terminée. J'irai faire un tour à mon appartement une autre fois.
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