Visite d'une maison abandonnée
Visite d'une maison abandonnée made in Ombrefurtive.
《Ta gueule, siffla notre dieu, à l'intention de ses deux amis.》
Ils se turent immédiatement.
Les trois adolescents avaient à peine posé un pied dans la vieille bâtisse que le plancher pourri avait craqué sinistrement alors que les chouettes hululaient au loin.
Le plus petit s'accrocha au bras du blond nazi-vélociraptor qui lui lança un regard déprimé.
Le seul dieu du groupe ne manqua pas de les prendre discrètement en photo en souriant malicieusement, connaissant l'attirance peu discrète de Dorian envers son ami.
Puis, une fois le petit couloir d'entrée passé, ils débarquèrent dans un petit salon possédant une grande table poussiéreuse et quelques chaises dont une cassée avec un pied gisant par terre, la faisant pencher sinistrement vers la droite.
Un frisson parcourut le dos des deux garçons alors que le dieu blonde crachait des insultes à la poussière qui le faisait tousser et éternuer d'une façon assez peu glamour.
Ils avancèrent jusqu'au centre de la pièce et Arthur décrocha son bras de l'autre.
Puis, il fît quelques pas en direction d'un des murs et décrocha un cadre et revint leur montrer.
《On est d'accord, ils sont graves moches les gens qui habitaient ici?
- Ouais, répondirent les deux amis en chœur.》
Ils rièrent de concert puis le plus petit du groupe tira une chaise, enleva d'un geste théâtral la poussière et s'assis dessus, faisant s'envoler des volutes de poussières.
Arthur lui, fixait lustre qui pendait, retenu par un dernier câble et la dernière, elle, se posait tout un tas de question.
《On est venu pour quoi en fait? Demanda le gourou finalement.
- Tu te faisais chier et y'avait plus de cookies du coup on est venu et on a décidé de venir visiter pour voir si cette maison était convenable pour "les futurs enfants du culte sacré saint des Capybara" ou un truc comme ça, répondit le brun
- Quelle raison de merde, d'ailleurs.》
Du bout du pied, il se mit à tracer des lettres sans queue ni tête sur le parquet poussiérieux.
Les quelques rayons de lune les éclairaient à peine les deux tignasses blondes, et Dorian, se mît à détailler les reflets que prenaient les cheveux de ses deux amis de toujours.
Puis, après quelques minutes à essayer de donner un sens à leur escapade, le plus grand du trio ralluma sa lampe torche et ils partirent farfouiller dans la cuisine dans l'espoir de découvrir quelque chose d'intéressant.
Ne trouvant rien, ils décidèrent alors d'aller fouiller l'étage.
Les escaliers craquèrent sous leurs pieds alors qu'ils montaient les marches quatre à quatre pour rejoindre l'unique étage de la vieille baraque.
Arrivés tout en haut, un long et sinistre couloir fît face aux trois jeune gens et se souriant joyeusement, ils se séparèrent pour allé visiter les pièces aux portes fermées.
L'interdit de leurs gestes leurs donnaient des frissons de peur et d'excitation.
Le jeune dieu blond, dont on ne connaît toujours pas le nom ouvrit la première porte, à gauche.
Il ouvrit de grand yeux face à la propreté de la pièce.
Le lit à baldaquin trônait fièrement au centre de la pièce et était couvert d'un drap mauve.
La petite table de chevet qu'elle devinait blanche dévoila un petit ours en peluche lorsqu'elle s'approcha.
Il pouvait correctement voir puisque les volets ouverts donnaient sur la lune scintillante qui couvrait la maison d'une douce lumière argentée, paraissant presque irréelle.
Il frôla le bois de la grande armoire du bout des doigts mais ne l'ouvrit pas, de peur de casser quelque chose par mégarde.
Il hoqueta à la vue d'une boite à jouet cassée dont le contenue, de vieilles poupées de chiffons, était négligemment répandu par terre.
《Mais qui a fait ça? Questionna-t-il pour lui-même, fronçant les sourcils.》
Le plus doucement possible, il redressa la boîte et prît l'une des poupées.
Il observa son visage enfantin cousu au fil noir et sa robe froissée et bleu quelques instants et la déposa dans le fond de la boîte.
Il fît la même pour la vingtaine d'autre poupées, admirant les diverses robes en tissus, cheveux en laines tressés, courts, longs ou bouclés, visiblement fait à la main.
Chacun de leurs visages étaient souriant, et toutes étaient terriblement bien conservés par le temps.
Souriant, l'adolescent déposa le couvercle qui avait été arraché contre la boîte et se releva timidement.
Curieux, il osa aller timidement ouvrir la porte du grand placard et y découvrit quelques robes magnifiques.
L'une était bleue, une autre rose, puis lavande, orange et la dernière noire.
Un deuil, pensa-t-il.
Il décrocha la robe bleue de son cintre et admira la dentelle blanche, la soie bleu clair et le tissus couleur ciel.
Il referma le placard et alla déposer la robe sur le lit, frappant légèrement les coussins et faisant s'envoler la poussière tenace.
Puis, le blond repartit en faisant craquer le parquet, prenant toujours soin de ne rien heurter.
En sortant de la chambre et en refermant la porte, il rejoint ses deux amis au rez de chaussée et ils l'informèrent qu'ils n'avaient trouvés que des draps éliminés et de vieilles babioles poussiéreuses et sans intérêt.
Quant à lui, lorsqu'ils lui demandèrent ce qu'il avait déniché, il répondit simplement, le paradis.
Les trois adolescents repartirent alors, ne voyant pas la silhouette fantomatique accoudée à la fenêtre.
Ses cheveux blonds étaient noués en deux nattes charmantes qui encadraient son visage de porcelaine.
Entre ses mains, elle tenait une jolie poupée de chiffon aux cheveux noirs, habillée d'une jolie robe mauve.
Son regard souriant était rivé vers la blonde, et elle hocha la tête vers elle comme un remerciement.
Elle portait une jolie robe bleu ciel, avec de la dentelle blanche et de la soie bleu clair.
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