"ah merde, on a fondus"

- Ça vous dit une raclette? avait balancé Satan en ouvrant pour une fois normalement la porte de la Secte.

- Nop, avait répondu notre cher Léonard.

C'est comme ça que lui, Satan et Yann s'étaient retrouvés à moitié à poils sur le carrelage d'une cuisine qu'ils ne connaissaient même pas.

Le seul vrai dieu du groupe ouvrit un oeuil après l'autre et ne fût même pas étonné de la gueule de bois qu'il se tapait actuellement.
Il fixa Yann, encore endormit, et se surprit à vouloir lui balancer un sceau d'eau froide en plein dans la tronche.

Quant à Satan, il était assis en sirotant du café sur une chaise en bois blanc devant une table de cuisine.

Quant au propriétaire de la maison, il était vraisemblablement évanoui devant les escaliers.

Il enjamba son ami, et alla s'affaler sur une chaise, près de Satan.

- Tu veux un doliprane?

- Nop, je suis juste en train décéder à cause de mon mal de tête.

-ok.

Il ne lui donna pas de médicaments.
Il croisa les bras sur la table et posa sa tête dessus, fermant les yeux en adoptant une respiration calme, et s'endormit à nouveau.

Puis, tout doucement, comme si le liquide qui coulait dans son cou avait des remords, de l'eau s'infiltra dans ses vêtements, coulant tout le long de son dos.

Il comprit instantanément, enfin c'était pas trop dur.

"Cet enfoiré de Yann."

- Tu sais que tu vas certainement décédé dans au moins trois minutes ? déclara-t-il

- Ouais, mais ça vallait le coup.

- Il a raison, renchérit Satan.

- T'es au courant que je suis déjà malade et que renverser de l'eau dans ma nuque va pas forcément arranger ma situation?

- Ouais, mais c'était drôle.

-Il a raison, renchérit Satan.

Il soupira, exécutant sa meilleur poker face.

- T'es au courant que j'ai une gueule de bois pas possible à cause des trois bouteilles de vodka, des 10 bières et des 2 whiskeys, des yops à foison, des dizaines de pom'pote et de mon chat et que ça arrange pas mon état?

-Ouais, mais c'était rigolo.

- Il a raison, renchérit Satan.

- T'es au courant que actuellement j'ai trop la flemme et surtout pas l'énergie de te poursuivre et que du coup tu vas bien douiller quand je serais rétabli?

-Ouais, mais c'était amusant.

- Il a raison, renchérit Satan.

- Ta gueule Satan, firent nos deux amis en même temps.

Satan ferma doucement sa bouche, visiblement soumis, le pauvre, soutenons Satan #prayforSatan.
Yann vint s'asseoir près de sa complice et s'écrasa la tête plusieurs fois sur la table.

- Pourquoi on a bu? demanda-t-il

Il releva la tête, réfléchissant visiblement, l'alcool toujours un peu présent dans son sang ralentissant sa capacité à réfléchir, et eut l'air de se rappeler;

- On trouvait que l'alcool avait un peu déserté les chapitres.

Un grand boom encore une fois se fit entendre des cris et des pleurs, le 4ème mur était à nouveau mort

- Ah oui c'est vrai, mais du coup on fout quoi dans cette cuisine?

- On voulait faire une raclette je crois, répondit Satan.

《Ah》 fût la réponse du roi.
Se comprenant visiblement, nos deux amis retirèrent leurs fessiers de la chaise, dans le but de se lever.
S'étirant dans le vain but de ressentir quelque chose au niveau des articulations et allèrent prendre le propriétaire de la maison pour aller le mettre dans son lit.

Le pas vraiment jeune dieu mis un pied dehors, rentra à nouveau dans la maison, ferma la porte et dit;

- Euh...on a dormit combien de temps?

- Environ deux minutes, répondit Satan.

- Je me disais bien que c'était le soir quand on a commencé à boire, sinon y fait chaud dehors.

- Ah, on fait quoi? demanda Yann, inquiet.

- Bah c'est la nuit fils de carrelage, on est pas en guerre contre la lune je te signal.

- Ah oui c'est vrai.

S'armant de leurs meilleurs éventails (pour une fois, ils s'en serviraient pour se ventiler et pas pour faire des totems), ils sortirent de la maison, en  s'évantant le plus possible, et commencèrent à traverser les rues, pendant que Satan traînait les pieds, affichant une bouille triste.

- D'ailleurs, ajouta Yann, on est où? J'veux dire, la dernière fois qu'on a bût, on s'est retrouvé en Allemagne.

- Bah figure toi que je sais pas où on est, répondit-il.

- Fascinant.

Satan manqua de se défoncer na tête contre le goudron face au manque de panique chez nos deux amis.

Ils auraient pût être au fin fond du trou du cul du monde, ils n'auraient certainement pas paniqué.

Bon, après, nos deux compères s'étaient retrouvés dans des situations bien pires.
Je pense notamment à la fois où ils s'étaient retrouvés dans une maison de retraite à jouer au scrabble.

Alors, sans plus se soucier de l'endroit où ils avaient atterrit, nos comparses continuèrent leur chemin sous la chaleur étouffante, et en pleine nuit, sinon c'est pas drôle.
Léonard trébucha plusieurs fois sur des cailloux malveillants, rattrapé de justesse par son ami.

Il marchèrent une bonne heure dans des rues inconnues, retournant plusieurs fois sur leurs pas, dans l'espoir certain de retrouver leur chemin, ou plutôt de trouver un chemin tout court.

Pendant, ce temps, Satan se remettait sérieusement en question, allongé sur un canapé, les bras croisés sur son torse, parlant à une psy, visiblement déconcertée par la présence de ce qui était censé être le roi des démons.

- Finalement, on l'a même pas bouffé, cette raclette, fît remarquer le machin bleu qui servait d'ami à notre fabuleux dieu.

- Ah c'est vrai, je l'avais oublié celle-là.

- On est perdus?

Il observa les alentours.

- Ouaip.

Il hocha la tête et ils reprirent leur chemin, ce qu'ils appelaient leur chemin plutôt.
Parce qu'ils étaient en train de marché dans une ruelle sombre digne des plus grands.

- Ça m'énerve d'être le cliché des films, fît la ruelle sombre.

-C'est la ruelle qui a parlé? demanda Yann.

- Visiblement.

Il haussa les épaules, pas plus surpris que ça.

- La ruelle? On est où au juste?demanda-t-il.

Pendant ce temps, Satan était devenu le psy de sa psy, qui était allongée au sol, les mains sur son ventre.

- Alors, vous êtes en France, plus précisément dans le sud, plus précisément dans le Tarn, plus précisément à Albi, à genre deux rues des locaux de la Secte furtive, répondit la ruelle, toujours aussi sombre.

"Ok"répondit Yann, et nos deux compères se dirigèrent vers les locaux de la Secte, toujours sous la chaleur accablante.

Ils dégoulinaient, peu habitués à ce genre de chaleur étouffante.
Mais quand je dit qu'ils dégoulinaient, ils pouvaient clairement remplir trois, voir quatre bouteilles de sueur.

Pas très appétissant tout ça.

- Ah merde, on a fondu, remarqua notre magnifique roi.

- Effectivement.

Et c'est ainsi, qu'ils arrivèrent à destination, à moitié fondus, mais on à l'habitude.

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