Chapitre 21 - Lueur d'espoir
— Oui ? je demande, tout en me retournant vers lui. Qu'est-ce que tu veux ?
Il y a beaucoup plus d'animosité dans ma voix, que je ne l'aurais voulu. Gally allait dire quelque chose, mais je prends les devants.
— Je regrette tellement que notre relation se soit autant dégradée. J'aimerais... j'aimerais que tout redevienne comme avant.
Je lui prends les mains, les siennes tremblent légèrement.
— Sauf que c'est impossible.
Il me fixe dans les yeux, attendant sûrement que je rajoute quelque chose. Mais aucun mot ne semble vouloir sortir de ma bouche.
— Bref, tu voulais dire quelque chose ?
— Oui... oui, je voulais m'excuser, encore, même si ça ne veut plus rien dire, vu le nombre de fois où je le fais.
— La moindre des choses, aurait été de m'enfermer moi aussi, je lui fais remarquer.
— Tu sais bien que ça aurait été impossible pour moi. Je ne peux pas t'imaginer là-dedans.
Je soupire, finis par baisser les yeux et me rendre au réfectoire.
J'ai très peu mangé, à vrai dire, j'ai la boule au ventre pour demain. De temps à autre, Minho me jette des regards entendus. Il semble dans le même état que moi. J'essaie de mettre tout ça de côté et décide d'aller m'allonger. Pendant le dîner, j'ai vu Chuck mettre une partie de son repas de côté pour Thomas. Qu'est-ce qu'il est gentil ce petit.
Le sommeil ne tarde pas à venir, je m'endors donc comme une masse. C'est alors que... j'ouvre les yeux. Je n'arrive plus à bouger. J'essaie de crier mais, rien à faire. Je ne sais pas ce que c'est, donc ça m'inquiète encore plus. C'est de plus en plus fréquent que je perds ainsi le contrôle de mon corps.
Il va vraiment falloir que je trouve des réponses à ce mystère qui m'entoure. Malheureusement, ça devra sûrement attendre qu'on sorte d'ici.
Mais comment en parler à Gally ? Est-ce qu'il pourrait comprendre ? Comprendre, qu'en fait, je n'ai pas le choix.
Je finis par perdre connaissance quelques secondes plus tard.
Point de vue de Gally
La nuit est tombée depuis longtemps. Allongé dans mon hamac, j'essaie de gagner le sommeil. Mais rien n'y fait, je ne cesse de penser à Sophia. J'ai bien essayé de lui présenter mes excuses, sans succès. C'est de pire en pire, je ne sais plus quoi faire. Pourquoi ne peut-elle pas comprendre mon point de vue ? Que dois-je faire ? Et si elle meurt ? J'ai peur.
Je dois prendre les choses en main avant que tout ne parte en vrille.
Point de vue de Sophia
J'ouvre les yeux, je suis encore fatiguée. Je repense à la nuit dernière alors que je veux m'étirer. Mais là, quelque chose de très étrange se passe. Mes membres sont terriblement lourds, je les bouges à deux à l'heure. J'ai une impression de fourmillements très désagréable, que ce soit dans les bras, dans les jambes ou dans le bas du dos. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Finalement, au bout de cinq minutes, la sensation passe et je finis par me lever.
Je me prépare rapidement avant de rejoindre Minho et Thomas qui heureusement, m'attendaient avant d'aller au Labyrinthe.
— Pourquoi tu as pris autant de temps ? me demande le maton des coureurs. J'espère que personne ne t'as vu.
Mais je ne réponds pas, je me contente de courir mais mes jambes sont lourdes, donc je suis lente. Je grimace tout en m'appuyant au mur. Je ne peux plus courir, après vingt mètres. Thomas s'arrête et se dirige vers moi.
— Qu'est-ce qui t'arrive, Sophia ? me demande-t-il tout en me faisant m'asseoir alors que je suis devenue blême.
Minho s'arrête à son tour, pas mécontent mais inquiet. Il fixe mes doigts.
— Ses... regarde ses doigts, dit-il à Thomas tout en les montrant du doigt.
Le brun baisse donc le regard en même temps que moi. Sous ma peau, une sorte de trait rouge, pas du sang, ça ressemble plutôt à une lumière, s'étend. Il y en a un dans chacun de mes doigts, relié en un seul au niveau du poignet, montant jusqu'à mon bras. Thomas me penche en avant alors que je ne contrôle presque plus rien. Il regarde derrière mon cou.
— La lueur s'arrête ici. Il y a une sorte de point, fluorescent, dit-il en appuyant dessus.
Je hurle alors que je me prends une sorte de décharge électrique. Juste après, de mes yeux brouillés de larmes, je vois la lueur rouge devenir bleue ciel avant de diminuer petit à petit et de disparaître.
— Ça va Sophia ? Excuse-moi, déclare Thomas.
— Je... je ne sais pas ce que tu as fais, mais je vais mieux, dis-je en me levant et en essuyant mes larmes.
— Bon... on verra ça plus tard, déclare Minho impatient. Il faut qu'on se grouille ! Sophia, tu devrais peut-être rester.
— Non ! Je viens avec vous. Je... je me sens mieux.
Toutes les sensations que j'ai pu avoir auparavant ont disparu. Je peux de nouveau courir, même plus vite que Minho que je rattrape en quelques secondes. Bizarrement, je me sens... vivante. Et même plus qu'à mon arrivée ici, au Bloc. Nous parcourons l'immense Labyrinthe pendant une dizaine de minutes. Le paysage, alors identique, de gros murs sales parcouru de lierres, change. En face de nous s'étend maintenant des murs fins, détachés les uns des autres et positionnés en champ, l'un uns à côté des autres.
— Qu'est-ce que c'est ? je demande à Minho tout en regardant Thomas qui doit se poser la même question.
— Ce sont les lames, déclare-t-il. Venez, nous sommes arrivés à la section sept, indique Minho tout en commençant à marcher. C'est bizarre... cette section n'aurait pas dû être ouverte.
Thomas et moi le suivons à travers les lames qui, vu de près, ont l'air très tranchantes. Après quelques secondes, un bip sonore se fait entendre. Nous regardons tout autour de nous, essayant de voir d'où cela pourrait venir. Quant, tout à coup, Thomas attrape Minho, puis le retourne et commence à fouiller dans son sac.
— Mais qu'est-ce que tu fais ? s'indigne Minho mais se laissant cependant faire.
Le brun retire ensuite le dispositif qu'il avait trouvé sur le Griffeur. Le "bip" vient de lui. Thomas fait ensuite un tour sur lui-même, la fréquence reste la même jusqu'à changer et augmenter. La fréquence devient de plus en plus aiguë et rapide.
— Je crois qu'on a trouvé notre G.P.S, déclare Thomas tout en commençant à marcher. Suivez- moi, je pense que nous allons trouver notre sortie plus vite que prévu...
Je ne peux empêcher mon cœur de battre la chamade. Où ce signal va-t-il pouvoir nous mener ?
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