Chapitre 9 : Vacances ?
Alexis a invité Marie à se joindre à lui et ses parents pour aller marcher.
Marie était stupéfaite. Elle voulait lui demander sans oser s'imposer comme cela. Cependant, cela lui faisait plaisir au-delà des mots, et elle ne pouvait pas y croire. Enfin... Il avait quand même gros à se faire pardonner. Bien qu'elle lui ait dit avoir déjà passé l'éponge, elle n'oubliait pas -et ne devait pas du tout oublier les bêtises de celui qu'elle croyait être l'homme de sa vie.
- Oh tu m'invites à me joindre à vous ?
- Evidemment, j'ai envie de tout faire avec toi !
- Cela me fait tellement plaisir... Il faut amener quoi ?
- Rien, à part un jogging et un pull chaud, on y va le matin.
- Le matin ? Mais...
- A quelle heure ? A 8h on part de chez moi !
- Ouf ! Mais c'est hyper tôt ça, dis donc !
- Donc. (Vous l'avez?) T'es ok ?
- Euh oui, je préviens ma mère et... On y va quand ?
- Samedi matin ?
- Ok.
Mais Marie n'avait pas demandé à ses parents l'autorisation de sortir. Et, étant mineure, ses parents n'aimaient pas la laisser sortir à tout va. Le jour même, Marie prévint sa mère, sans lui demander son avis.
- Maman, je vais marcher avec Alex' et ses parents samedi !
- Attends, tu me dis ça comme ça, là maintenant tout de suite ? T'es pas sérieuse, franchement ?
- Ben si, je ne vois pas où est le problème ?
- Tu pourrais me demander l'autorisation, a minima.
- Mais je fais ce que je veux de ma vie ! Marie s'énervait.
- Non, pas tant que je suis ta mère. Tu l'as dit à ton père ?
- Ah ba non, tout de suite...
- Oui, pourquoi ?
- Parce que lui aurait refusé immédiatement, sans discuter.
- Parce que moi, je t'autorise tout, c'est ça ? Quelle bonne mère je fais, murmura-t-elle pour elle-même.
- Mais non ma petite maman, je n'ai pas dit ça...
- Fais ce que tu veux, que veux-tu que je te dise ? Si je te dis non, tu vas hurler jusqu'à ce que je dise oui...
- Merciiiiiii !!!!!! Et pour papa ?
- Tu fais chier.
Ainsi Marie obtint-elle une "autorisation" pour sortir marcher avec son mec.
Le samedi matin arriva. Marie était prête à 7h45 : jogging, tee-shirt de sport -elle en avait pris qu'elle utilisait habituellement pour l'escrime, chaussures de sport (trouées et d'une couleur indéfinissable, entre le gris et le bleu électrique délavé) et pull. Elle se demandait si Alexis allait la trouver belle comme ça, mais il s'agissait de sport, pas d'un défilé de mode. Elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval basse, ce qui ne la mettait pas plus en valeur que ça, mais qui lui donnait un petit air très jeune et très vulnérable.
Prête à 7h45, Marie attendit patiemment jusqu'à 8h.
A 8h05, personne, et Alexis ne lui donnait pas de nouvelle.
A 8h10, Marie commençait à tourner en rond.
A 8h15, Alexis sonna enfin à la porte, après ce qui parut à Marie une éternité.
- Je suis désolé, mon père n'était pas prêt.
Marie monta dans la voiture, et la mère d'Alexis lui dit : Ah coucou Marinette ! Alexis a mis du temps à se lever et à se préparer, tellement il voulait être beau pour toi !
- Ah oui ? répondit "Marinette" (qui trouvait ce surnom assez nul, et pourquoi pas Ciboulette tant qu'elle y était ?) Il ne m'a pas dit ça...
- Oh il est tellement timide, rigola sa mère.
Le trajet jusqu'au parc public se déroula sans autre difficulté. Alexis tenait la main de Marie dans la voiture, et la radio était branchée sur Nostalgie. Dans l'habitacle s'élevaient les voix de Daniel Balavoine puis de Michel Berger.
Arrivés au parc, les parents d'Alexis partirent très vite. Alexis et Marie prirent plus de temps pour partir, mais marchèrent d'un pas convaincu sur plusieurs centaines de mètres. Ils ne parlaient pas, mais profitaient de l'odeur de la campagne humide au mois de décembre, de la fraîcheur matinale, des arbres qui semblaient leur murmurer milles secrets connus d'eux seuls. Arrivés à mi-parcourt, Alexis proposa à Marie de courir jusqu'à revenir au point de départ et de remarcher ensuite. Marie accepta, et découvrit durant sa course les vignobles qui jouxtaient le parc. Éclairés par la lumière du soleil levant, ces derniers auraient mérité une photo. Malheureusement, Marie n'avait pas de quoi immortaliser ce moment.
Revenus au point de départ, Alexis prit la main de Marie dans la sienne et ils marchèrent en silence quelques mètres encore. Puis Alexis lui demanda :
- Tu voudrais venir chez moi après, cette après-midi ?
- Oui pourquoi pas, répondit Marie.
Après quelques tours du parc, les tourtereaux rejoignirent les parents d'Alexis à la voiture et ces derniers prirent la direction de la maison d'un de leurs amis, Jonas.
Jonas accueillit Marie à bras ouverts, offrit du thé et des petits fours à tout le monde. Il était très content de rencontrer Marie, et dit à Alexis :
- ça y est, la famille s'agrandit ! ça fait plaisir !
- Euh... Marie était rouge, et Alexis était aux anges -elle pouvait palper à quel point elle était importante pour lui.
S'ensuivit une discussion sur la musique. Jonas avait mis une radio que certains qualifieraient de "jeune" (NRJ) et se plaignait de ne plus connaître un seul des morceaux qui passaient. Marie l'avait identifié, il s'agissait d'un morceau de Katy Perry.
Marie rentra chez elle, prit une douche et prévint sa mère qu'elle ressortait l'après-midi même.
- Mais tu l'as déjà vu ce matin...
- Je sais bien Maman...
-Ok, vas-y, démissionna sa mère.
Marie sortit après le déjeuner. Elle décida, avant d'aller chez son amoureux, de passer à la pharmacie. Elle avait pris un peu d'argent avec elle.
A la pharmacie :
- Vous voulez quoi ? dit la préparatrice, avec un sourire aussi aimable qu'une porte de prison.
- Je souhaiterais savoir où sont les préservatifs, répondit Marie d'une toute petite voix pour que personne ne l'entende.
- Bougez pas, je vous ramène ça.
- Alors là, vous avez des Durex, et là des Manix. Vous les voulez par paquet de combien ?
- Euh je ne sais pas.
Marie ne connaissait que Durex comme marque, elle choisit un paquet de Durex, qui contenait 6 préservatifs. Elle ne prenait pas la pilule ou tout autre moyen contraceptif et souhaitait aller de l'avant avec Alex. Elle choisit les capotes un peu au hasard, sans vraiment savoir ce qui conviendrait à la taille d'Alexis (en même temps, elle ne l'avait jamais vu, son petit oiseau). ça ne coûtait pas très cher, moins de 6 euros. Ouf ! Son budget n'en pâtirait pas (trop). Alexis souhaitait "avancer" lui aussi mais n'avait pas du tout proposer quelque contraceptif que ce soit. Il voulait trop sentir la peau nue de Marie contre lui, entièrement nue. Il avait aussi trop honte pour aller acheter des capotes, avouons-le. Mais par-dessus tout, s'il avait accepté les capotes, c'est parce qu'il voulait la sauter et pouvoir s'en vanter auprès de ses potes puceaux.
Arrivée chez lui, Marie lui donna les préservatifs. Elle avait eu du mal à affronter le regard des préparatrices de sa pharmacie, où elle allait depuis qu'elle était installée là, c'est-à-dire depuis plus de 12 ans.
- Merci mon cœur, je vais essayer et je te dirai si c'est ma taille demain.
- Ok ! Je vais rentrer bosser un peu, j'ai hâte de te voir demain.
- Moi aussi, tu peux pas savoir, lui répondit-il.
La suiiiiiiiiiiiite est là !!! Bon voilà, il se passe des choses et dans le prochain chapitre, il s'en passera encore plus (ou pas hein, on peut pas savoir avant... on n'est pas devins non plus, si ça se trouve, Marie va mourir écrasée sous un camion poubelle et hop, terminé, plus d'histoire ! :D)
Non ? bon, ok... Un camion d'éboueurs alors ? C'est la même chose ? Si vous me contrariez tout le temps, on va pas s'en sortir !
La minute schizophrénie est terminée, je vous remercie de me lire Lyrisan et Juju1306, vous êtes parfaites les filles, je vous remercie du fond du cœur, sans vous... Bref ♥♥♥♥♥♥
La suite est en préparation, je vous aime (tous) !
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